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À la rencontre de Catherine Papathanasiou, tabacologue : la vape est son alliée

Mis à jour le 13/07/2023 à 10h18
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A quel point la cigarette électronique a-t-elle changé la donne chez les professionnels du sevrage ? Catherine Papathanasiou, tabacologue en Belgique, et convaincue par la vape, nous explique comment elle l’intègre dans sa boîte à outils.

La vape, alliée du tabacologue

Catherine Papathanasiou est tabacologue depuis 2015. Son métier, sortir les fumeurs du tabac, autant dire que son métier a du sens, mais qu’elle n’a clairement pas choisi la facilité. « Je suis infirmière, initialement, j’ai ensuite passé un diplôme de tabacologie ».

La tabacologue fait partie de ceux que la vape a convaincu « je la propose systématiquement à mes patients en consultation. Je commence par les questionner sur ce qu’ils en pensent, ce qu’ils envisageraient. J’évalue si la vape est adaptée en fonction du profil, des attentes, des circonstances, …. Si le patient a déjà essayé et qu’il me dit que cela ne fonctionne pas, j’essaie de savoir pourquoi. A-t-il essayé avec ou sans nicotine ? Le dosage était-il adapté ? Etc, …Il y a beaucoup de craintes sur la vape, mais au vu de ce qu’on en lit régulièrement dans les médias, il y a de quoi faire peur aux gens ».

Une information biaisée qui hérisse la praticienne « Ce qui m’agace particulièrement, c’est la comparaison entre fumer et vapoter. Au point que des gens pensent parfois qu’il est plus dangereux de vapoter que de fumer ! Pareillement, sur la nicotine, l’information est très mauvaise, beaucoup de patients et de médecins pensent qu’elle est dangereuse et/ou cancérigène ».

Catherine Papathanasiou se veut rassurante « je passe pas mal de temps à expliquer les idées reçues et c’est dommage. Certes, la cigarette électronique n’est pas anodine, mais en ce qui concerne le tabac qui tue un fumeur sur deux, il faut le rappeler, la balance bénéfice/risque est incomparablement en faveur de la vape ». Pour se consacrer à l’essentiel lors de ses consultations, une fois les craintes dissipées, pour les patients qui cherchent à en savoir plus, Catherine a des sources « je les envoie notamment vers le Vaping Post ».

Les patients qui optent pour la vape sont orientés vers les boutiques « je ne travaille pas avec une boutique particulière. Mais je suis vigilante sur le bouche à oreille. Certains shops prennent le temps et expliquent. D’autres vendent juste des produits ».

La vape n’est pas la seule arme dans l’arsenal de Catherine. « Ce qu’elle a induit, c’est parfois un changement d’approche, avec de la bithérapie, une forme lente associée à une forme rapide, une cigarette électronique, par exemple, en complément de patchs. J’utilisais aussi le Champix avec certains patients, je sais que le produit est parfois assez critiqué, mais il a démontré son utilité sur un certain nombre de cas. Pour l’instant, il n’est plus disponible ».

En Belgique, la vape a subi les foudres de la Ministre de la Santé Maggie de Block, depuis remplacée. « Ça semble s’être un peu calmé. Le dernier Avis du Conseil de la Santé concernant la cigarette électronique n’est certes pas parfait mais mieux et plutôt encourageant. » souligne Catherine Papathanasiou, « mais il y a encore beaucoup de réticences. Chez certains médecins, par exemple, j’ai eu le cas récemment avec un chirurgien, et même si il était à mon sens très mal informé, son avis a plus de poids que le mien face à à un patient inquiet ».

Autre public très réceptif aux campagnes antivape « les femmes enceintes, c’est compliqué ».

Et pourtant, l’opinion de la professionnelle est très claire « je suis moi-même maman et je préfère que les jeunes ne consomment rien, mais c’est illusoire, surtout à l’adolescence. Donc, s’il faut choisir entre les 2 d’un point de vue santé et diminution des risques….Cet outil peut permettre à de jeunes fumeurs de se sevrer du tabac avec un encadrement et un accompagnement adéquats. ! ».