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Canada : le marché du cannabis est saturé

Mis à jour le 17/04/2023 à 19h26
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C’était le nouvel Eldorado, et finalement, c’est une bulle : 90 % de la production de cannabis légal produit au Canada n’a pas trouvé preneur. La faute à une offre pléthorique et un marché très largement surestimé.

Ça cabane au Canada

C’est Santé Canada qui l’annonce : le cannabis légal non thérapeutique au Canada ne trouve pas preneur. Ou, pour être juste, pas autant que certains l’avaient escompté. Par exemple, en septembre 2019, le stock de fleurs était de 10000 tonnes, pour une consommation annuelle de 15,6 tonnes.

Pour trouver un delta aussi grand, il faut se tourner vers celui du Gange.

D’où vient cette surproduction ? Selon certains économistes, il y aurait eu un emballement, une « bulle spéculative » autour du cannabis. La légalisation, selon les analyses, a créé un nouveau marché, qui a attiré de gros investisseurs. Ces derniers ont ouvert la voie à des « suiveurs », de plus petits poissons qui imitent les mouvements de capitaux des géants du secteur, espérant bénéficier à moindre frais de leur expertise.

Enfin, une troisième vague d’investisseurs, qui a suivi le mouvement en se disant que si tant de monde se penchait sur le sujet, c’est qu’il y avait matière à creuser. Cette troisième vague sous forme d’ondes : plus il y avait d’investisseurs plaçant des capitaux dans la cannabis, plus il y en avait qui se disait que, vu les sommes globales investies, ce n’était pas sans raisons.

Un emballement spéculatif, ni plus, ni moins. Et en face de nombreux créateurs d’entreprises souhaitant s’installer dans la production de cannabis et qui ont vu l’argent littéralement pleuvoir sur eux. D’après Santé Canada, ce sont 200 producteurs qui se sont lancés depuis la légalisation, et sur des surfaces de taille conséquente.

Personne, ne semble-t-il, n’a tenu compte du fait que la taille du marché estimé avait été, faute de précédents, faite au doigt levé.

Reste à savoir combien de temps les fleurs de marijuana se conservent, si des débouchés existent à l’export, et la taille de la catastrophe financière que cela représente pour les investisseurs. En tout cas, les tarifs risquent de baisser les prochains temps.