Brad Rodu, Professeur de Médecine à l’Université de Louisville, dénonce l’utilisation de l’acronyme ENDS pour désigner les cigarettes électroniques. Pour ce professeur américain, ceux qui choisissent ce terme souhaitent porter leur combat contre le produit sur le terrain linguistique.
En 2014, Carl Philips jugeait l’utilisation de cet acronyme, apparu en 2010 dans un rapport de l’OMS, peu judicieux et contraire à l’éthique. Le Docteur Philip Cole et Brad Rodu avaient quant à eux choisi ANDS (Alternative Nicotine Delivery System) en 1999 pour décrire les substituts nicotiniques moins nocifs que le tabac à disposition des fumeurs.
S’appuyant sur deux récentes études parues dans Tobacco Regulatory Science et Nicotine and Tobacco Research, Brad Rodu dénonce le choix de termes obscurs, non adaptés pour désigner ces produits.
La première étude révèle que les utilisateurs interviewés comprennent très bien le terme “e-cigarettes” pour désigner une grande variété de modèles. Les chercheurs estiment qu’il est crucial d’utiliser des terminologies parlantes et que l’appellation ENDS ne répond pas à cet objectif.
Les scientifiques à l’origine de la seconde étude se sont basés sur des messages laissés par plus de 1 000 utilisateurs sur des sites web consacrés au sevrage tabagique. Les expressions “vape” et “e-cigarette” sont assimilées facilement par les internautes selon les auteurs de cette étude, tandis que le terme ENDS n’est employé que par les chercheurs et non par les fumeurs ou vapoteurs.
Le professeur de Louisville interpelle la FDA et ceux qu’il appelle les “tobacco prohibitionists” : “Quand vous parlez aux fumeurs et aux vapoteurs, utilisez les bons termes. Finissez en avec les ENDS”.
Genève, Suisse
