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Belgique : le Conseil supérieur de la santé recommande la cigarette électronique

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Pour lui, la vape est moins nocive que le tabagisme et peut permettre d’aider à arrêter de fumer.

Le sérieux d’une revue de la littérature scientifique

Alors que certains pays du monde continuent de dénigrer le potentiel de la cigarette électronique en tant qu’outil de sevrage tabagique, s’appuyant notamment sur des études trompeuses ou datant d’il y a plusieurs années, le Conseil supérieur de la santé de Belgique vient de publier un nouveau rapport (au format PDF), « sur base de nouvelles publications et suite à une série de questions posées par le Service public fédéral (SPF) ». Découpé en 5 chapitres, il exprime de nouvelles recommandations aux décideurs politiques du pays. 

Un fumeur qui arrête de fumer du tabac et passe à l’utilisation exclusive de la e-cigarette est un fumeur qui arrête de fumer. Extrait du rapport du CSS, page 80

Les experts notent que le risque relatif du vapotage par rapport au fait de ne pas fumer est clair, « la e-cigarette n’est pas sans risque; elle n’est donc pas recommandée pour les non-fumeurs, en particulier aux jeunes ». En revanche, lorsque le vapotage est comparé au tabagisme, là aussi, les données sont présentées comme claires. « La e-cigarette est considérée comme moins nocive que les cigarettes classiques ; elle constitue une meilleure alternative au tabac pour les fumeurs et peut être utilisée comme aide au sevrage tabagique », notent ainsi les chercheurs. 

Par rapport au tabac fumé, la e-cigarette est un produit à moindre risque. Le « continuum de risque » – la distinction entre les produits à base de nicotine à haut risque (tabac fumé) et les produits à base de nicotine à faible risque (comme la e-cigarette) – est largement reconnu dans la communauté scientifique et devrait constituer la base de la politique relative à ces produits.Extrait du rapport du CSS, page 78

« Les données scientifiques actuelles montrent que la e-cigarette, lorsqu’elle est utilisée exclusivement est moins nocive que le tabagisme combustible classique et peut donc présenter des avantages pour la santé en tant qu’alternative au tabagisme classique », abondent-ils. Avant d’expliquer que lors d’un passage du tabagisme au vapotage, l’objectif reste d’arrêter de vapoter par la suite, « sauf s’il y a un risque de recommencer à fumer ».

Les auteurs indiquent ainsi estimer que « l’utilisation des e-cigarettes à la nicotine peut jouer dans certaines conditions un rôle dans la politique de lutte contre le tabagisme », tout en avertissant qu’il est nécessaire de « veiller à ce que la limitation du vapotage et de la consommation de nicotine ne compromette pas l’objectif de réduction de la prévalence du tabagisme ».

Si le fumeur qui veut arrêter de fumer choisit la e-cigarette avec nicotine, il faut l’encourager.Extrait du rapport du CSS, page 79

Enfin, l’effet passerelle, si souvent mis en avant par les activistes antivape, est balayé d’un revers de la main. Pour les scientifiques belges, « l’hypothèse de la passerelle ne peut être scientifiquement étayée. Les explications du lien existant entre le vapotage et le tabagisme chez les jeunes vont dans une autre direction ».

Un discours totalement contraire à celui de son homologue français, puisqu’en début d’année, le Haut conseil de la santé publique incitait les médecins de l’Hexagone à ne plus recommander aux patients, la cigarette électronique en tant qu’outil de sevrage tabagique. 

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