L’agence du médicament australienne a refusé la demande de l’association australienne de consommateurs, NNA AU, de retirer la nicotine de la liste des poisons dangereux lorsque sa concentration est inférieure à 36 mg/ml.
Au mois d’août 2016, l’association australienne New Nicotine Alliance Australia (NNA AU), demandait officiellement à la Therapeutic Goods Administration (TGA), l’agence du médicament australienne, de retirer la nicotine de la liste des poisons dangereux lorsque sa concentration est inférieure à 36 mg/ml.
L’agence australienne a rendu cette semaine une décision provisoire : la nicotine restera sur la liste des poisons dangereux. La TGA a justifié l’interdiction par la crainte notamment d’une renormalisation du tabagisme. La réponse à cette demande soutenue par une quarantaine de chercheurs et universitaires a suscité de nombreuses protestations.
Le Dr Alex Wodak a déclaré « Il y aura plus de décès et de maladies potentiellement évitables » accusant l’agence d’une position idéologique alors que le Canada, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni prennent en compte la vape dans leurs politiques de lutte contre le tabac.
TGA: if U can't quit smoking, too bad. U mustn't use #ecigs because safety can't be guaranteed 100%. But 2/3 smokers die from tobacco? Safe?
— Alex Wodak AM (@AlexWodak) February 2, 2017
“TGA: “si vous ne pouvez pas arrêter de fumer, tant pis pour vous. Vous ne devez pas utiliser #ecigs parce que leur sécurité ne peut pas être garantie à 100%”. Mais 2/3 des fumeurs meurent du tabac? Sûr ?”
Pour le Dr Attila Danko, président de NNA AU, cette décision est une gifle pour les centaines de milliers d’australiens qui ont arrêté de fumer grâce à ce dispositif de réduction des risques. La TGA envoie le message aux fumeurs qu’ils ont emprunté le mauvais chemin et qu’elle ne laissera pas faire cela, mais qu’ils peuvent “aller acheter un paquet de cigarettes, pas de problème.”
New hash tag for struggle to legalise nicotine vaping in Australia; #letOzvape Let us vape! Legalise nicotine 4 vape, not just 4 smoke!
— Attila Danko (@AtelierDanko) February 2, 2017
“Nouveau hashtag pour le combat pour légaliser la nicotine en Australie : #letOzvape Laissez nous vaper ! Légalisez la nicotine pour la vape pas seulement pour fumer !”
Un député libéral, James Paterson, a pris position. Il a expliqué que le parlement devrait agir pour légaliser la nicotine dans les e-liquides. Après la décision de l’agence, il estime que “la balle est dans le camp du parlement”.
“Arrêter de fumer a fait de moi un criminel” affirme le journaliste Joe Hildebrand dans une tribune publiée sur le site news.com.au. Un texte qui a fait le tour de l’internet vapoteur anglophone et dont Philippe Poirson nous propose une traduction complète .
This awesome article by @Joe_Hildebrand could be the zeitgeist tipping point to finally legalise vaping in Oz https://t.co/gFwOzOrTC7
— Attila Danko (@AtelierDanko) February 2, 2017
“Ce très bel article de @Joe_Hildebrand pourrait être le moment de la bascule vers la légalisation de la vape en Australie”
Pour aller plus loin : nos articles sur l’Australie
Je suggère à tous ces gens obsédés par le “la nicotine n’est pas un poison”, dont l’ardent et pétillant Le Houezec, de faire la démonstration suivante en public : ils avalent une quantité de nicotine supposée dangereuse pour les officiels et non-dangereuses par eux-mêmes.
Depuis 4-5 ans qu’ils piaillent que la nicotine n’est pas un poison, PAS UN de ces acharnés n’a fait cette expérience simple qui pourtant montrerait “qu’ils ont raison”. Pourquoi ? 🙂
C’est dégueulasse et ils pourraient vomir, ce qui desservirait totalement la cause, même s’ils n’en ont aucun soucis après ça, les gens s’attacheront à l’image du vomi = mauvais.
Puis il s’agit pas uniquement de dire que la nicotine n’est pas un poison, mais de faire en sorte d’arrêter d’entériner ça sous raison que ça soit toxique.
Des flacons avec bouchon sécurité enfant de moins de 10ml ?
T’as déjà acheté de la javel ? On en trouve facilement, avec moins de signes “attention”, en bidon de 2L, et sans sécurité enfant.
Alors au bout d’un moment si tu veux être le dindon de la farce, ok, mais jette pas la pierre à ceux qui pensent 😉
La démonstration (sans fondement scientifique d’ailleurs puisque cela reste une collection de cas individuels) a été faite de multiples fois (des centaines de gens ont tenté de se suicider en avalant du e-liquide).
La diffusion dans le monde de milliards de flacons de liquide nicotiné avec un taux d’accident anecdotique (voire nul puisque les deux seuls morts sont liés à des ingestions de liquide fortement concentré par des bébés) est une démonstration infiniment plus probante de l’absurdité règlementaire imposant comme seul “packaging” la forme quasiment la plus toxique.
On est dans une situation comparable à n’autoriser la vente que de l’absinthe et interdire la bière. Et encore il y a considérablement plus de dangers avec la bière qu’avec le vapotage.
Il aurait pourtant suffit à cette association Australienne de faire la même demande avec la proposition des e-liquides de moins de 20 à 25mg/ml… Ce qui reste, me semble t’il, tout à fait raisonnable et suffisant pour les gros fumeurs primo-vapoteurs… Là, au contraire, le résultat me semble contre productif… Un acte volontaire émanent de la théorie du complot ? Parce que si la démarche est louable et aurait pu servir d’exemple (et ainsi faire boule de neige…), proposer 36mg/ml comme limite de dangerosité ne me semble pas très réaliste comme base de négociation (même si j’avoue ne pas connaître la réelle toxicité d’une base contenant ce taux de nicotine)…