Vous êtes ici : Vaping Post » Etudes sur la cigarette électronique » Académie Nationale de Médecine : L’e-cigarette est un “outil utile à la réduction de la mortalité et de la morbidité tabagique”

Académie Nationale de Médecine : L’e-cigarette est un “outil utile à la réduction de la mortalité et de la morbidité tabagique”

Mis à jour le 25/07/2024 à 17h49
    Annonce
  • Calumette
  • le petit vapoteur
  • Pulp
  • Vaporesso
  • Innokin
  • Vincent
  • Voopoo
"La cigarette électronique permet-elle de sortir la société du tabac ? " La question posée dans un rapport de l'Académie Nationale de Médecine

“La cigarette électronique permet-elle de sortir la société du tabac ? ” La question posée dans un rapport de l’Académie Nationale de Médecine

L’Académie Nationale de Médecine (ANM) a porté son attention sur la cigarette électronique et son intérêt dans la lutte contre le tabac. Ses membres se sont notamment attardés sur la toxicité de ce dispositif comparée à la cigarette classique, mais ont aussi analysé les études démontrant que l’e-cigarette était clairement plus efficace que les substituts nicotiniques traditionnels.

La réduction des risques enfin reconnue ?

Fait marquant, le rapport (PDF) stipule noir sur blanc que “la toxicité de l’e-cigarette est bien moindre que celle du tabac fumé, car elle est amputée de celle des substances cancérigènes, de celle de l’oxyde de carbone et de la présence des aldéhydes volatils qui accroissent les effets recherchés de la nicotine. C’est donc un outil utile à la réduction de la mortalité, mais aussi de la morbidité tabagique.

Les auteurs du rapport de l’ANM, Gérard Dubois, Jean-Pierre Goulle et Jean Costentin, ont conclu que la cigarette électronique a très certainement contribué à la baisse des ventes de cigarettes ces trois dernières années. Ils avancent les deux raisons suivantes pour l’expliquer : “Les baisses de ventes de cigarettes en 2012 […] et 2014 […] ne peuvent être dues aux augmentations de prix bien insuffisantes pour avoir un tel effet. De plus, ces baisses de ventes sont accompagnées d’une diminution drastique des recours aux traitements de la dépendance tabagique alors qu’ils augmentent systématiquement quand les taxes sont augmentées de façon dissuasive. Il est donc probable que ces baisses de ventes de cigarettes (tabac) soient liées au rapide accroissement de la disponibilité et des ventes de cigarettes électroniques.

L’ANM veut une AMM

L’ANM recommande d’une part aux autorités la mise en place de dispositifs réglementaires encadrant la fabrication des vaporisateurs ainsi que leur distribution. D’autre part, cette institution préconise le maintien de l’interdiction des produits aux mineurs, ainsi que l’interdiction du vapotage dans les lieux publics. L’ANM recommande par ailleurs pour les e-liquides dont le taux de nicotine dépasserait les 20mg/ml, et c’est certainement le point à retenir, “l’émergence d’une e-cigarette médicament”, permettant aux fumeurs “d’évoluer vers l’abstinence par le circuit pharmaceutique”. Enfin, elle indique qu’il est préférable qu’aucune publicité ne soit autorisée, tant que le dispositif n’est pas reconnu comme médicament.

Si le diagnostic de l’ANM semble pertinent sur le profil toxicologique du produit, on peut regretter que cette institution encourage le classement de l’e-cigarette comme médicament, une démarche qui se ferait au détriment des fumeurs. L’Académie Nationale de Médecine semble avoir oublié que le produit s’est popularisé naturellement et a gagné en efficacité justement parce que ce n’était pas un médicament.