Le VLS RDA de Oumier est un dripper intéressant, facile à coiler mais peu pratique par de nombreux aspects. Il ne déclenche pas l’enthousiasme au-delà du raisonnable, mais il dispose d’une belle polyvalence et d’un rendu agréable.
Une conception bizarre
Le VLS RDA est un dripper à contre-courant de la tendance actuelle. Alors qu’on voit de plus en plus de fabricants réduire au maximum les dimensions de leurs modèles, Oumier a pris le parti d’une grande chambre d’atomisation pour ce dripper orienté saveurs. En fait, de l’extérieur, il a davantage les caractéristiques d’un dripper orienté production de vapeur. À commencer par son drip tip très large et court au standard “Goon” et sa grande cloche en Ultem, matériau qui a l’avantage de peu chauffer.
Mais le plus déroutant est sa construction en trois éléments : la cloche, le plateau et la base. On peut ainsi dévisser le fond du plateau, mais surtout il a un filetage inversé. On dévisse donc dans le sens habituel du vissage et inversement. Et c’est un tantinet déconcertant puisque quand on visse le dripper sur la box, si on continue à tourner la cloche après avoir atteint la butée de la connexion 510, on commence à dévisser le plateau de la base. Dans l’autre sens, pour retirer le dripper de la box, tout vient en même temps puisqu’on ne peut pas visser davantage le plateau sur la base.
C’est tout aussi agaçant quand on essaye de régler le flux d’air, puisqu’en tournant la cloche dans le sens des aiguilles d’une montre on dévisse le plateau de la base, et en tournant dans l’autre sens on dévisse le dripper de la box, la bague elle-même étant assez fine et peu préhensible. Le plus simple est donc de retirer la cloche, de l’aligner au mieux et de la replacer dans la bonne position.
Autant dire que l’ergonomie de ce dripper est pour le moins discutable, d’autant plus que la possibilité de séparer la base du plateau ne me semble d’aucune utilité. La conception est originale, puisque le contact du positif se fait par une vis sur le grand disque central de la base, mais pour ce qui est d’y trouver un quelconque avantage, j’avoue ne pas avoir réussi. Et c’est dommage, parce que ce dripper présente par ailleurs de nombreuses qualités et procure une vape très agréable. J’ai préféré planter le décor et présenter ce défaut en premier pour vous éviter une déception en fin de revue, mais s’il ne vous est pas rédhibitoire on peut passer à la suite, qui est beaucoup plus positive.
Revue technique
Les caractéristiques essentielles du VLS RDA de Oumier
Type de matériel | dripper |
---|---|
Diamètre | 24 mm |
Hauteur | 45,5 mm |
Type de montage | simple coil |
Arrivée d’air | latérale |
Drip tip | “Goon” |
Matériaux | inox, PEI |
Le coffret comprend
VLS RDA (x1), pièces de rechange (x1), pin standard (x1), pin BF (x1), mode d’emploi (x1)
Un plateau facile
À l’intérieur, le VLS RDA fait penser à un hall de gare. C’est haut de plafond et vraiment spacieux ! Les posts sont placés haut par rapport à la cuve, et disposent de 2 vis chacun. Les vis verticales permettent de placer sa résistance de manière habituelle, à l’horizontale, en enroulant ses spires dans le sens antihoraire. On peut également utiliser une vis horizontale et une verticale pour une résistance à la verticale, ce qui laisse une option intéressante. Je ne l’ai pas retenu, principalement parce qu’elle ne permet pas de mettre autant de coton que la position classique, mais elle offre également des performances de très bon niveau.
Le montage et le positionnement de la résistance ne pose pas de souci particulier, les pattes sont faciles à fixer et la résistance se centre facilement entre les arrivées d’air. On joue un peu sur la hauteur et le tour est joué. On a beaucoup de place pour travailler.
Même chose pour le coton, dont on peut mettre une grande quantité. Laissez-le très aérien, sans le tasser, comme d’habitude. Une fois passé dans la résistance, il descend jusqu’au fond de la cuve qu’il peut même remplir, vous pouvez donc prévoir des mèches longues. Ajoutez du liquide, et il ne reste plus qu’à vaper.
Un très bon rendu
Et la vape avec le VLS RDA n’est pas désagréable du tout. Avec le flux d’air grand ouvert, les 5 trous d’arrivée d’air de chaque coté offrent une vape très aérienne, pour les gros montages et une puissance de 50 à 80 W grosso modo. Avec seulement deux trous ouverts de chaque côté, on a une vape toujours en inhalation directe mais beaucoup plus restrictive, agréable aux alentour des 30 W. Le flux d’air est sans turbulences, silencieux et le rendu des saveurs est très bon. Pas autant qu’avec les meilleurs drippers, mais très bon tout de même.
Le flux d’air justement est un peu compliqué à régler. D’une part, parce qu’on a vite fait de dévisser la base quand on veut tourner la cloche comme on l’a déjà vu, mais également parce que les positions intermédiaires entre 5 et 2 trous ouverts sont de toute façon peu précises. Si l’une ou l’autre vous convient, tout va bien, mais si vous souhaitez un ajustement plus précis, il va falloir vous armer de patience avant d’y parvenir.
En résumé
On aime
- La qualité de réalisation
- La polyvalence
- Le flux d’air sans turbulences
- La facilité de montage
- La grande place pour le coton
- Le rendu des saveurs
On n’aime pas
- La base vissée énervante
- Le réglage du flux d’air délicat
Conclusion
Le VLS RDA d’Oumier est particulier et ne séduira pas tout le monde, il a autant de qualités intéressantes que de défauts gênants. Sa vape est agréable et il est facile à monter. Il permet d’avoir une très bonne autonomie et permet de vaper aussi bien à 30 W qu’à 80 W, avec toujours un très bon rendu et aucun souci de chauffe excessive. Mais la base vissée est casse-pieds, il est plus encombrant que la moyenne et le réglage du flux d’air est peu pratique. À vous de voir en fonction de vos priorités…
Le VLS RDA de Oumier en images