Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.
De très nombreuses marques de e-liquides sont arrivées sur le marché depuis deux ans qu’il devient difficile de les compter. Pour le grand plaisir des consommateurs les e-liquides made in France se multiplient, assurant entre autres au consommateur un respect des normes d’étiquetage, une relative transparence sur les méthodes de fabrication et une qualité générale du produit.
Mais en dehors de cet aspect logistique, motivé parfois par la seule crainte de voir la DGCCRF débarquer, les fabricants de e-liquides français tentent avant tout se séduire les papilles des vapoteurs. La recherche aux quatre coins du monde des arômes les plus élaborés font aujourd’hui partie des secrets bien gardés de ces concepteurs de vapeurs.
La guerre des saveurs
Quand elle fonctionne, la recette miracle du liquide en vogue peut alors susciter toutes les convoitises, poussant même les laboratoires les plus fortunés à utiliser des spectromètres de masse pour extraire la liste des molécules présentes et tenter de reproduire la potion. Pour avoir vu sous mes yeux une reproduction parfaite du Tribeca, je peux vous affirmer que cela fonctionne.
Je ne pense pas me tromper en disant que les e-liquides à avoir sans doute subi le plus de séances d’ionisation sont probablement d’origine américaine. La touche US plait beaucoup chez les vapoteurs et ces liquides outre-Atlantique se vendent comme du petit lait. Ce qui caractérise le liquide américain ? C’est le e-liquide premium vendu à prix d’or, dans des flacons en verre, qui produit une vapeur démoniaque et qui mélange tellement de saveurs qu’il est très difficile d’arriver à toutes les identifier. Généralement très sucrés, ces e-liquides encrassent parfois les résistances en moins de deux, au plus grand plaisir des adeptes d’atomiseurs reconstructibles qui trouvent par là une bonne raison de justifier l’achat de leur dernier ato à plus de 100 euros. Nous sommes dans la vape d’exception.
Les e-liquides premium
De nombreux fabricants tentent alors de reproduire ces e-liquides, avec plus ou moins de succès, en adoptant les codes marketing qui permettront au vapoteur d’élite de reconnaitre le vrai liquide premium du faux liquide premium.
Le top du top ? Une très jolie boite qui contient un flacon en verre d’au moins 30ml, un bouchon équipé d’une pipette en verre, une étiquette ultra travaillée et volontairement vieillie pour lui donner un aspect vintage, genre vieille recette de grand-mère, un liquide ambré ou cuivré si possible, très gras avec un taux de VG au delà des 30% et le tout à plus de 700 euros le litre. On rajoute à cela une dizaine de recettes maximum, des ruptures de stock presque volontaires et une vidéo par l’un des reviewers les plus influents qui s’extasie en exhalant le précieux nuage, et le liquide premium est né. Vous n’aviez qu’à parler anglais et commander à temps.
Potion XXIV
En tant que petit média de la vape, j’ai la chance de recevoir des liquides de nombreux fabricants ou revendeurs. Le seul qui ne m’en envoie pas c’est Vapoclope avec ses satanés House of Liquid dont je suis complètement accro. Merci les gars. Alors je me console avec d’autres marques, dont cette dernière récemment arrivée via la boutique Culture Vap.
Les flacons s’entrechoquent et font miroiter des couleurs orangées, les étiquettes portent des noms anglais poétiques et l’intense parfum qui s’en détache me laisse penser que nous y sommes. Il me reste un bon mètre de kanthal et un sachet entier de coton cardé pour arpenter les terres premium que cette gamme me propose de découvrir.
Quand j’ai dit à Jérôme de Culture Vap que ses liquides étaient lourds en bouche, il s’est vexé. Même si Jérôme n’est pas le concepteur et qu’il les importe directement de Californie (via le fabricant Vapor Craze), j’ai quand même ressenti le besoin de développer mes propos afin de lui expliquer que les Potion XXIV que j’ai pu tester étaient pour moi intenses, profonds, complexes, gras, sombres, généreux et gourmands.
Les e-liquides Potion XXIV de chez Vapor Craze sont pour moi typiquement américains et j’avoue avoir été séduit (surtout par le Capone), même si, comme beaucoup de leurs confrères, il me parait difficile de les vaper toute la journée. On pourrait alors élargir le champ lexical du liquide premium à cette notion de fréquence : on les vape dans des moments bien particuliers avec du matériel bien particulier.
Ne proposant pas de pack test (ces coffrets d’échantillons), la phase de recherche peut s’avérer onéreuse, mais une fois le liquide premium bien identifié, on en prend 50ml et on le garde précieusement dans son tiroir à vapeurs. C’est un petit plaisir que l’on s’offre et qui nous rappelle une fois de plus que le tabac est bien loin, s’évanouissant chaque jour un peu plus derrière les volutes sucrées de ces liquides d’exception.
Bien sur d’autres vapoteurs s’offusqueront du prix exorbitant des liquides utilisant ce genre de codes gustatifs et commerciaux, et préfèreront vaper des liquides plus concentrés ou purs, voire des mono-arômes dont Vincent dans les Vapes reste le leader incontesté en France. Mais tous les goûts sont dans la nature et jusqu’à preuve du contraire, les Potion XXIV ont définitivement leur place.
Et c’est quoi la reproduction parfaite du Tribeca ?
Je suis tenu malheureusement de ne rien dire pour préserver le secret professionnel du fabricant.
Le Ryan usa de chez a&l me semble pas mal pour un tri b k de a l’eau 😉 ….
Lorsque je compare les liquides français et américains, je ne m’offusque pas car je ne trouve pas les prox exorbitants.Tu prends un juice français la plupart du temps vendu 5,90 € les 10 ml, tu les convertis en 30ml et en dollars, ça donne $ 24.1704 . Tout ça pour dire que pour moi, les juices américains ne sont pas plus chers que les français, ils sont soit à prix équivalent, soit moins chers, même (et au moins, ils conditionnent en 30,50,100 ou 120ml – voire 270ml pour certains) 😉
En 10 mois de vape, j’ai testé 41 liquides (oui, je fais des stats mais je me soigne…). Et bien, je dois reconnaitre qu’aujourd’hui, tous mes ADV sont US ou UK hormis Green Vapes.
Je trouve trop limitée la démarche française avec le slogan générique “naturel, bio, mono arôme, 100 % français” (je caricature mais c’est globalement cela).
Alors, oui, certains sont très bons mais il y a finalement peu de recherches gustatives chez nos compatriotes. Globalement, je trouve NOS liquides un peu fades, ennuyeux.
Chez les ricains par contre, il y a des mélanges certes parfois inhumains pour nos french papilles mais aussi des mixes qui sont vraiment excellents.
Un Boba, un Mothermilk, un grant’s custard, un monae… tous des liquides pas toujours simples mais hautement addictifs et qui entretiennent voire développent notre addiction (positive) à la vape.
Alors, les frenchies, lancez-vous, soyez créatifs, imaginatifs, en cuisine, on est les rois (on peut en débattre mais soyons chauvins), on peut faire la même chose avec la vape car rien n’est plus proche du goût que l’odorat.
Une piste : les saveurs non sucrées, les herbes ?
Salut! il y a quand même les e-senses de chez e-volute qui se démarque pour des liquides français, des saveurs impossible ou presque a reproduire en diy tellement elles sont complexes! Après c’est vrai soit on aime ou pas mais c’est pareil pour des liquide us…
Tout à fait ! Ceci dit, je parlais des tendances générales : plus difficile de trouver un liquide complexe chez nous qu’outre atlantique. Après, complexité ne veut pas nécessairement dire réussite, effectivement.
Le célèbre captain jack l’est de par son goût que certains adorent, d’autres l’abhorrent…
Oui les Halo sont déstabilisant dès le début, perso ticky tork et prime sont des saveurs addictives (surtout le ticky lol), je ne les ai pas tous goûté chez Halo mais je veut bien te croire qu’ils doivent tous avoir leurs “trucs” que les liquides français n’ont pas … Mais je revient sur la gamme e-senses qui sont un peu chère mais valles leurs pesant de bonheur
Merci, à cause de toi, je vais être obligé d’essayer cette marque 🙂
Je viens de voir leur gamme et difficile de choisir… c’est justement un des problèmes des multi-saveurs, difficile de se faire une idée préalable.
Quant aux descriptions, c’est comme dans les restaurants maintenant : on ne dit plus macédoine mais bouquet de légumes croquants du jardin sur son lit de sauce balsamique au poivre de Saskatchewan… ah, le marketing.
Allez, je donne une chance aux français.
Oui, les description sont poétiques et n’en disent pas vraiment plus sur le goût mais les goût sont justement très particuliers… Perso, ayant était directement chez Pola (gérante du site) et goûté toute la gamme, il y en a certain qui sont vraiment très très bon! Mais ça reste assez subjectif car comme on peut dire, les goûts et les couleurs… Ceux que j’ai préféré sont dans l’ordre: Paris rive gauche (très très addictif) qui arrive en compétition avec le My Marlb puis Hollywood glam , Orient express et Exciting New York. Après je ne dit pas que les autres ne sont pas bon loin de là, mais moins a mon goût… Voilà a toi de choisir mais tu peut y aller les yeux fermer, ils sont super chez e-volute!!! Tien ça ma donner envie d’en reprendre …. hummmm lol
Je te remercie. Je vais donc suivre tes conseils en les croisant avec les descriptifs poétiques et vais en commander un ou deux flacons pour voir enfin vaper.
En ce qui me concerne, je trouve les e-liquides américains et anglais bien plus riches, aromatiques, flatteurs pour les papilles, goûteux et gourmands que les français. Un peu honteuse, je reconnais que j’ai fait “pire” que Tony puisqu’en 3 mois de vape, j’ai acheté plus d’une soixantaine de saveurs (je ne fais pas de stats, mais je garde les flacons avec qq gouttes au fond pour respirer à nouveau et recommander éventuellement)… C’est parce que je suis une fille : en nous subsiste toujours un peu (un tout petit peu dans mon cas) de l’âme de l’ancienne cuisinière qui ne peut s’empêcher de tremper son doigt dans toutes les casseroles… et un peu (beaucoup plus, pour moi) de la sorcière qui adore entasser les fioles de potions et de philtres secrets.
1 Dekang (ma première bouffée d’e-cigarette),12 Halo (des menthol et des “gourmands”), toutes les menthes de Liquideo (France) + 3 de leurs goûts fruités, 2 D’Lice, 15 Mister-E-liquid,10 Five Pawns (Signature et Mixology), le Snake Oil (que je n’aime pas du tout), 6 T-Juice, 2 eBaron, 2 Ultime Vape, 4 Vincent Dans Les Vapes, toute la gamme Urban Fusion d’AlfaLiquid (France) + 2 ou 3 hasardeux genre pomme-fraise-banane-cacatoès-grenouille pour faire bonne mesure.
Moi qui ne fumais que des mentholées (1 paquet 1/2 à 2/jour), je veux bien tout tenter sauf les goûts tabac. A moi, en sus des menthes, les saveurs de gâteaux et de cocktails délirants ! (J’avais prévenu : des goûts de fille).
Rien à faire : à part le “Stockolm” d’Urban Fusion (Alfaliquid) qui a le vrai bon goût de ce grog à l’orange que l’on vous sert si souvent dans les pays scandinaves, et toutes les menthes de Liquideo, les liquides français manquent de saveurs. Je les trouve toujours trop fades…
Pourtant, je vape, – grâce à ma-cigarette.fr, (merci aux revues techniques variées de Denis et des autres) – sur du bon matériel : iClear 30B sur Cool Fire One, iClear 30S sur SVD Innokin, Nautilus Aspire, Aerotank, et, pour le quotidien discret, un Vision Victory Tank 5 ml sur des batteries Spinner Vision I et II.
Il n’y a pas mieux, me semble-t-il, que les Halo pour leur “clarté” et leurs goûts “francs” bien qu’à “plusieurs étages” (ils ont tous le ou les goûts précisément indiqués dans le descriptif), Mister-E-Liquid pour les saveurs d’enfance (ah ! Le gâteau à la banane juste sorti du four., avec la saveur de brioche du centre du gâteau et même le très léger goût brûlé de la croute…) et les saveurs gourmandes de Five Pawns qui conviennent idéalement à la suavité de certains moments de la soirée et de la nuit…
je crois que je suis le seul qui se dit que 900 € le Litre, c’est énormissime.