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USA : l’alarmisme d’une association antitabac sur les sachets de nicotine

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Une association antitabac s’en prend aux sachets de nicotine malgré des analyses scientifiques qui se veulent rassurantes.

Cachez ces chiffres que je ne saurais voir

La semaine dernière, la Food and Drug Administration (FDA), agence du médicament américaine, a autorisé la mise sur le marché de plusieurs sachets de nicotine de la marque ZYN, appartenant à 90 % au cigarettier Philip Morris International (PMI). Cet article n’a pas vocation à souligner, une fois encore, à quel point les produits des grands industriels du tabac sont les seuls à être capables d’obtenir une telle autorisation. Son objectif est de souligner comment, comme en France ou dans d’autres pays, des associations antitabac semblent prêtes à tout pour combattre des produits qu’elles n’approuvent pas.

Dans le cadre de cette autorisation de mise sur le marché, les réactions n’ont pas manqué, en particulier de la part de l’American Lung Association (ALA). Peu après l’annonce de la FDA, l’association a publié un communiqué dans lequel elle indique que « l’octroi par la FDA de ces ordonnances de commercialisation à 20 produits aromatisés est un cadeau à l’industrie du tabac ». Si cette déclaration n’est pas contestable en soi, notamment car le fabricant des sachets de nicotine ZYN, Swedish Match, appartient presque entièrement à Philip Morris, le fait est que les sachets de nicotine restent malgré tout un outil de réduction du risque tabagique. Pour contester ce fait, l’ALA n’hésite pas à mettre en avant une étude1 réalisée en 2022 qui aurait mis en lumière la présence de divers produits cancérigènes dans 26 échantillons de nicotine pouches sur les 44 testés par des chercheurs.


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Ce que l’American Lung Association oublie de préciser, c’est que si cette étude a bel et bien révélé la présence de certains composés problématiques, tous n’étaient présents à qu’état de traces, et à des niveaux très inférieurs à ceux retrouvés dans les cigarettes.  De plus, avant de donner son autorisation, la Food and Drug Administration a elle-même réalisé de nombreuses analyses de ces sachets de nicotine. Dans le document de près de 70 pages qui les précise, l’organisme indique que 36 des 42 composés nocifs ou potentiellement nocifs analysés « sont à des niveaux trop faibles pour être quantifiés ». Quant aux autres, l’acétaldéhyde était présent à des niveaux 78 à 93 % moindres que dans le snus, le formaldéhyde à des doses 24 à 52 % supérieures au snus, tout comme le naphtalène qui était présent de 56 % à 94 % fois plus que dans le snus traditionnel, mais uniquement dans la saveur citron. La FDA conclut toutefois que, concernant ces composés présents en quantité supérieure par rapport au snus traditionnel, « tous restent à des niveaux relativement faibles et acceptables d’un point de vue toxicologique ». L’agence de santé va même jusqu’à préciser que « l’exposition estimée reste inférieure à la quantité qui peut être consommée oralement par les humains chaque jour tout au long de leur vie sans risque notable pour la santé ».

Autrement dit, les sachets de nicotine ZYN seraient bien loin de l’image que tente d’en donner l’American Lung Association dans son communiqué, qui préfère adopter une posture alarmiste, et tant pis si la science lui donne tort. 

Il y a quelques semaines, une situation similaire s’était produite en France lorsqu’une association antitabac s’était servie d’une étude floue réalisée par 60 Millions de Consommateurs, pour s’en prendre aux sachets de nicotine. 


1 Mallock, N., Schulz, T., Malke, S., Dreiack, N., Laux, P., & Luch, A. (2024). Levels of nicotine and tobacco-specific nitrosamines in oral nicotine pouches. *Tobacco Control, 33*(2), 193–199. https://doi.org/10.1136/tobaccocontrol-2022-057572

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