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Une nouvelle étude confirme que les e-cigarettes ne contiennent qu’une quantité infime de nitrosamines – chose cependant omise par ses auteurs

Mis à jour le 10/07/2024 à 15h40
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Pour le docteur Farsalinos, une récente étude sud-coréenne ne tire pas les bonnes conclusions.

Pour le docteur Farsalinos, une récente étude sud-coréenne ne tire pas les bonnes conclusions.

Le docteur Farsalinos, grand défenseur du vaporisateur personnel et à l’origine de quelques études et de nombreux papiers sur le sujet, nous parle d’une récente étude sud-coréenne dont les conclusions, selon lui, aurait été bien mal rédigées.

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Début de l’article de Farsalinos

Une étude publiée il y a trois mois dans Journal of Chromatography A confirme que les e-liquides de cigarettes électroniques ne contiennent que d’infimes quantités de nitrosamines, sources de cancer. Cependant, les auteurs de cette étude ont omis de mentionner le niveau équivalent de nitrosamines contenu dans les cigarettes de tabac.

Nitrosamines dans la cigarette électronique : même risque que pour les substituts nicotiniques

Les chercheurs ont analysé 105 recharges d’e-liquides de 11 marques différentes, disponibles sur le marché sud-coréen. Ils ont utilisé la spectrométrie de masse en tandem couplée à de la chromatographie en phase liquide pour mesurer les niveaux de nitrosamines. En fait, ils ont du pré-concentrer les échantillons car des traces de nitrosamines étaient présentes.

[…] vous obtiendriez quasiment la même dose de nitrosamines, peu importe que vous utilisiez des e-cigarettes ou des thérapies de remplacement de la nicotine. -K. Farsalinos

Les résultats ont montré que la concentration moyenne de nitrosamines était de 12,99 ± 18,23 microgrammes par litre. Ce qui correspond à environ 13 nanogrammes par millilitre. Les auteurs n’ont cependant pas donné les chiffres équivalents de nitrosamines dans les cigarettes traditionnelles. Ainsi, nous avons dû nous-mêmes faire les recherches. Stepanov et ses collègues ont découvert que les niveaux de nitrosamines dans les cigarettes de tabac étaient de 3365 à 6260 nanogrammes par cigarette.

N’oublions pas qu’un millilitre d’e-liquide n’est pas égal à une cigarette mais équivaut approximativement entre 1/3 et ¼ de la consommation quotidienne moyenne. Par conséquent, en comparant la consommation quotidienne de nitrosamines dans le tabac et dans les e-cigarettes, la différence serait plus grande (en faveur des e-cigarettes).

La même étude réalisée par Stepanov a mis en évidence qu’une gomme de Nicorette contient 2 nanogrammes de nitrosamines. Je vous rappelle que la consommation maximale recommandée est de 15 gommes par jour. Ainsi, vous obtiendriez quasiment la même dose de nitrosamines, peu importe que vous utilisiez des e-cigarettes ou des thérapies de remplacement de la nicotine. De tels niveaux sont considérés comme inoffensifs pour la santé de l’homme.

Des protocoles expérimentaux surréalistes

Les auteurs de cette étude ont indiqué que les nitrosamines étaient formées lors du réchauffement des liquides. Ils mentionnèrent l’étude conduite par Schripp et ses collègues pour soutenir le fait que les liquides peuvent être chauffés à des températures supérieures à 350°C, ce qui peut provoquer la formation de nitrosamines. Cela est totalement faux et de la mauvaise information car Schripp a utilisé une caméra thermographique pour mesurer la température des cigarettes électroniques sans la présence de liquide, ce qui est totalement différent.

Avec la présence d’un liquide, l’énergie électrique n’est pas transformée en chaleur mais est utilisée pour le processus d’évaporation. Il est impossible que les e-cigarettes atteignent 350°C dans des conditions normales. De telles températures sont atteintes sans la présence de liquide. Par conséquent, les propos des auteurs selon lesquels des nitrosamines peuvent être produites lorsque le liquide est chauffé à 350°C sont erronés.

Chose intéressante toutefois, lors du processus d’analyse de la chromatographie en phase liquide, ils ont chauffé le liquide à des températures jusqu’à 350°C (d’après les déclarations des auteurs – section 2.4 du texte complet). Ainsi, il est possible qu’une certaine quantité de nitrosamines puisse résulter de ce processus de réchauffement et leurs résultats pourraient en fait surestimer les niveaux réels de nitrosamines.

De bons résultats omis volontairement ?

En conclusion, voici une nouvelle étude qui montre que des nitrosamines sont présentes dans les liquides de cigarettes électroniques en quantité minime (et probablement insignifiante du point de vue clinique). Une nouvelle fois, les auteurs n’ont pas transmis le véritable message de cette étude en omettant la comparaison évidente et importante avec les cigarettes de tabac.
Le Dr Farsalinos est chercheur au Centre de Chirurgie Cardiaque Onassis d’Athènes en Grèce et chercheur au Centre Hospitalier Universitaire de Gathuisberg à Louvain en Belgique. Il est activement impliqué dans les recherches sur l’innocuité des cigarettes électroniques et leur profil de risque.

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Fin de l’article de Farsalinos

Source
http://ecigarette-research.com/web/index.php/2013-04-07-09-50-07/nsc
Références
Determination of tobacco-specific nitrosamines in replacement liquids of electronic cigarettes by liquid chromatography–tandem mass spectrometry
Hyun-Ji Kima, Ho-Sang Shinb
http://dx.doi.org/10.1016/j.chroma.2013.03.035

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