Une première bataille a été gagnée le mois dernier par les défenseurs de l’e-cigarette au Parlement européen. Le combat continue et ce sont désormais des professionnels de santé qui montent au front pour encourager les fumeurs à utiliser cette méthode de réduction des risques.
Des professionnels de santé se mobilisent pour encourager l’utilisation de cigarettes électroniques auprès des fumeurs
100 médecins ont en effet signé un appel en faveur de la cigarette électronique, mouvement coordonné par le Professeur Philippe Presles.
Ce Médecin Tabacologue rappelle dans un premier temps qu’elle “est moins dangereuse que le tabac” et va même plus loin en ajoutant que l’e-cigarette demeure moins nocive que “l’alcool, les produits gras et les aliment sucrés“.
Les personnes réticentes à l’égard de ce produit soulèvent régulièrement à juste titre le manque d’études quant à sa réelle efficacité pour diminuer voire arrêter la consommation de cigarettes traditionnelles.
“Pour environ un tiers des fumeurs l’e-cigarette suffit à tourner la page du tabac. Pour un autre tiers, il faut mixer avec des patchs et pour les autres le processus est plus long ” explique Philippe Presles.
Le calcul est vite fait : plus de 30% des fumeurs parviendraient à arrêter de fumer en vapotant, contre 10% avec l’aide de substituts nicotiniques traditionnels. Cumulée à ces derniers et avec un accompagnement adapté, c’est un autre tiers de fumeurs qui pourrait parvenir selon lui à se défaire du tabac avec l’aide de la cigarette électronique.
Le marché évolue constamment et l’intérêt premier est d’aider les fumeurs tout en garantissant leur sécurité. C’est pourquoi les signataires de cet appel encouragent “les recherches visant à améliorer les e-cigarettes et leurs e-liquides […], de manière à pouvoir contenter un nombre toujours plus important de fumeurs et les aider efficacement au sevrage du tabac“.
Pour celles et ceux qui ne seraient pas encore assez conscients des dangers de la cigarette, Philippe Presles rappelle une donnée qui fait froid dans le dos : “un fumeur sur deux meurt [prématurément] des causes du tabac.”