iPV dévoile une nouvelle box électronique double accu 18650, équipée d’un chipset Yihi, donc capable de vaper avec excellence dans tous les modes. En outre, elle peut accueillir des atomiseurs jusqu’à 34 mm de diamètre au centre de son plateau, ce qui laisse une belle marge !
C’est du solide
La box V-IT est assez massive en main, avec une épaisseur de 34 mm, comme la Vsticking VK530, testée par Vap’ed il y a peu. Les deux box partagent en effet la même structure et des chipsets fonctionnellement identiques. Les SX530 et SX540, qui ne différent que par leurs boutons de navigation : un joystick pour le 530 sur la VK530 et trois boutons pour le 540 de cette V-IT. En fait, pour notre culture personnelle sur l’industrie de la vape, les marques SXmini, Yihi, Pioneer4you, iPV et Vsticking sont liées.
La VK530 à gauche, la V-IT à droite, et au milieu la WildWolf de Hcigar, plus compacte.
La prise en main reste agréable, grâce à une ergonomie bien étudiée : bords très arrondis, bouton de mise à feu en façade qui tombe sous le pouce naturellement, position centrale de l’atomiseur, revêtement de type gomme qui donne une agréable sensation de souplesse. Par ailleurs, les boutons sont parfaitement ajustés, le clic est doux et ferme, juste assez pour ne pas se déclencher tout seul et donner le bon retour de sensation sur le fonctionnement.
Le revêtement comporte un léger relief, et son impression en quadrichromie à gros grain lui donne un petit côté “vintage” qui colle bien au dessin.
Le connecteur en acier est fiable : il est vissé dans la structure, et le ressort du pin est ferme, il assure une connexion électrique sûre. Il est équipé d’un joint torique qui semble lui aussi solide, pour protéger l’électronique d’une infiltration de liquide en cas de fuite de l’atomiseur.
Comme sur la VK530, le compartiment des accus est confortable : à l’ouverture, on s’attendrait à trouver des accus 21700. Et pourtant non, la box fonctionne avec des accus 18650 classiques, moins onéreux. On imagine qu’un jour, iPV sortira une version 21700 sans grand augmentation de la taille de la box. La manipulation de la trappe est facile, son mécanisme de fermeture est plus fluide que la plupart de ses concurrentes, ce qui est rassurant quant à sa longévité.
Bref, mécaniquement et en termes d’ergonomie, on est sur une box solide est sûre. Elle pourrait être un peu massive pour certaines mains, mais son ergonomie compense et rend l’usage facile.
Des fonctionnalités avancées
La façade avant regroupe tous les accès aux fonctionnalités du chipset. En bas, la prise micro USB permet de charger la box, de mettre à jour le chipset, et de procéder à certains réglages ou de télécharger un fond d’écran personnalisé avec le logiciel SXi et un PC (on va y revenir).
L’écran est un modèle du genre : lumineux, très bien défini, il permet d’afficher des tailles de police très petites et de donner une apparence élégante à l’interface. Par contre, les presbytes, dont je fais partie, doivent chausser leur lunettes pour distinguer certaines données.
Nous avons déjà dit que le bouton de mise à feu est ferme et bien ajusté, il en va de même des trois boutons de navigation sous l’écran, avec au centre la commande “enter”, à gauche la commande “down” ou “+”, et à droite la commande “up” ou “-“.
Nous allons revenir sur ces commandes et sur la navigation dans les options, parce que ce n’est pas un mythe, les chipset Yihi sont simples et complets… quand on finit par comprendre leur logique… qui n’est pas toujours logique ! Enfin, notons que trois clics sur le bouton de mise à feu mettent la box en stand by : plus rien ne fonctionne en dehors de l’affichage de l’heure et de la date, très pratique pour ranger vite fait la box dans une poche. Trois clics la réveille.
Il y a deux présentations de l’interface, celle de gauche, façon compteur, et celle de droite, avec un fond d’écran que l’on peut choisir parmi une sélection d’images, ou remplacer par ses propres images avec le logiciel SXi. Les informations affichées sont les mêmes dans les deux cas, elles sont juste agencées différemment. Au début, pendant qu’on se familiarise avec la box, mieux vaut choisir le compteur, ou un fond sombre, pour mieux voir les données.
Le chipset permet de vaper dans tous les modes, avec de nombreuses options, et une originalité par rapport aux autres box du marché : l’appel à la notion de joules. Il a surtout plusieurs modes de sélection des fonctionnalités, du plus simple au plus compliqué.
Attaquons nous au mode d’usage le plus simple. Quel que soit la présentation d’écran choisi, toutes les informations essentielles sont regroupées en bas : la puissance ou la température en cours, le matériau du coil (ici SS316), le mode (ici standard), la tension et la valeur de résistance (toutes les deux à 0 ici)
Le bouton central (enter) sert d’abord à entrer dans le réglage du mode en cours : après un appui, la valeur devient rouge et les boutons + et – sont activés. On sort du réglage en appuyant sur le bouton de mise à feu. Ensuite il sert à sélectionner un des trois modes principaux, qui sont donc directement accessibles : puissance, joules ou température. Après le premier appui, la valeur devient rouge, et au deuxième appui, on change de mode.
Le mode puissance est classique, mais qu’est-ce que c’est que le mode “joule” ?
C’est là qu’il y a une bizarrerie dans les chipset Yihi. En science, le joule est une unité de mesure de l’énergie : un joule vaut un watts fois une seconde. C’est à dire que si je vape à 25 watts, et que je prends une bouffée de 3 secondes, j’ai consommé 75 joules d’énergie (25 watts x 3 secondes = 75 joules). Bon… super… et alors ? Et alors… rien. Yihi n’utilise pas la notion de joule de cette manière. Si on règle la box sur 25 joules, elle va simplement nous donner 25 watts et c’est tout. Elle ne va pas s’arrêter au bout d’une seconde. Bref, sur un chipset Yihi, le réglage des joules est strictement équivalent au réglage des watts et il est difficile de comprendre l’intérêt de cette option.
Le mode température
Les chipset Yihi fonctionnent très bien en mode température, à condition de régler les joules correctement. En fait sur toutes les box, il est utile de régler la puissance d’une manière cohérente avec la température demandée et le coil. Simplement, avec un chipset Yihi, ce réglage est plus sensible.
Le réglage des joules (donc de la puissance) détermine à quelle vitesse le coil va monter à la température voulue, pour qu’ensuite le chipset régule pour la maintenir. Si la puissance (les joules) est trop forte ou trop faible, la régulation va ramer.
Si elle est trop forte, le chipset produit un effet locomotive à vapeur, si elle est trop faible, la vape est molle. Ça se règle un peu à tâtons, en baissant les joules si la vape varie, ou en les montant si la vape est molle, jusqu’à trouver le bon équilibre.
Avec un coil en acier, il y a une méthode plus simple puisqu’il est possible de vaper en mode puissance. On peut commencer par choisir le mode joules, puis le régler comme un mode puissance pour avoir une bonne vape et l’augmenter de 5 à 10 joules, avant de passer en mode température et ça marche ! Au final le mode température marche très bien et on prend vite ses repères.
On attaquera plus loin les autres options de réglage disponibles, mais on va faire le point avant. En fait, les chipsets Yihi fonctionnent comme les autres, et offrent une qualité de vape qui est clairement dans le haut du panier. L’organisation des réglages et différente de celle des autres marques, ce qui est un peu déroutant au début, mais en fait une fois qu’on a compris que les joules, pour Yihi, ce sont des watts, on s’en sort très bien.
Bref, c’est une très bonne box qui peut être utilisée par tous ceux qui n’ont pas peur d’un peu de bizarrerie technique. Et pour ceux qui adorent la technique, ils vont pouvoir s’en donner à cœur joie après cette courte page informative.
Revue technique
La box est livrée dans une jolie boite blanche, accompagné d’un câble USB complet (toutes les connexions sont câblées, pas seulement l’alimentation), et un mode d’emploi très clair, mais uniquement en anglais et en chinois, et qui n’explique pas la moitié de ce qu’il faudrait savoir.
Les caractéristiques essentielles du V-IT d’iPV
Type de matériel | box électronique |
---|---|
Dimensions | 92 mm sur 48 sur 36 |
Poids | 136 g |
Batterie | 2 x 18650 |
Diamètre max. de l’atomiseur | 34 mm |
Puissance | 200 W |
Charge | USB |
Contrôle température | oui |
Mise à jour du chipset | oui |
Fonctions avancées.
Au-delà des fonctions de base, la box offre des options plus avancées.
5 mémoires pour 5 atomiseurs
Un appui sur le bouton de droite permet de sélectionner les mémoires M1 à M5, qui s’affichent en haut à droite de l’écran. Elles se règlent à la volée : on se met sur M1 par exemple, on choisit son mode et ses réglages, c’est mémorisé automatiquement. Il est ainsi possible de programmer ces mémoires pour 5 atomiseurs différents. C’est très chouette et ça marche bien.
4 degrés de preheat
Un appui sur le bouton de gauche permet de choisir l’attaque de la vape sur 4 degrés de preheat de plus en plus fort, particulièrement pour s’adapter à la masse des coils, qui montent plus ou moins vite en température : soft, standard, powerfull et powerfull +. Un appui de plus fait apparaître le mode SXI-Q-S1, sur lequel nous allons revenir.
Réglages des paramètres généraux
Cinq clics sur le bouton de mise à feu font accéder à un menu de réglages généraux. Et pour l’anecdote, pour faire 5 clics il faut d’abord en faire trois… qui mettent la box en stand by… et évidemment les premières fois ça nous surprend donc on s’arrête avant le 5e clic !
Dans ce menu on peut :
– éteindre la box ;
– régler la température, ses unités et verrouiller la valeur de la résistance ;
– régler une compensation de température ;
– régler la valeur de TCR ;
– régler la date et l’heure ;
– régler la durée d’affichage de l’écran et sa luminosité ;
– choisir son fond d’écran.
Pour les furieux : entrez dans le chipset
Il est aussi possible, comme sur les chipset DNA de Evolv, de rentrer dans les réglages profonds du chipset avec le logiciel SXi, à installer d’abord sur un PC (l’installation est simple). Pour l’utiliser, il faut le démarrer, puis connecter la box en USB avec le PC. Le logiciel reconnait la box facilement, et propose de mettre à jour le chipset ou de rentrer dans différentes catégories de réglages.
Alors soyons clair, je n’ai pas encore fouillé assez la question pour être de bon conseil ici, je vous invite donc à consulter les forums de spécialistes pour aller plus loin.
Oui oui, je botte en touche 🙂
Petites observations taquines
Le problème des chipset Yihi, c’est leur interface et la manière dont sont organisées les fonctions. Yihi fait d’excellents chipsets, clairement parmi les meilleurs, mais Yihi ne sait pas ranger de manière logique, pour les utilisateurs.
Par exemple, le bouton de gauche permet d’accéder directement aux niveaux de preheat, c’est génial, très pratique. Mais il permet aussi d’accéder aux 5 mémoires du mode SXi-Q, programmable avec le logiciel. Pourquoi ? Quel est le rapport ? Ben… on savait pas trop ou le mettre alors on l’a mis là ! Ouais, ben c’est pas logique pour nous les gars. Il en va de même pour le mode joules : pourquoi offrir à la fois un mode joules et un mode puissance qui fonctionnent exactement de la même manière ?
Allez, une dernière : sur cette photo (ci-dessus) nous sommes en mode puissance. Pourtant au-dessus de l’affichage de la tension en volts, nous pouvons lire “SS316L”, alors que mon montage est en nichrome. Hum… en fait c’est parce que le choix du fil n’est disponible que pour le contrôle de température, donc uniquement les classiques SS, Ni, Ti et TCR. L’écran affiche le fil qui est sélectionné pour le mode température, même si on est en mode joule ou puissance. Une fois qu’on sait, il suffit de ne pas en tenir compte… mais c’est déstabilisant pour ceux qui découvrent la box.
Mais, au final, ce sont vraiment de très bons chipsets, et cette box en particulier est très performante. Il faut simplement prendre le temps de comprendre la logique des ingénieurs de Yihi, et ensuite tout va bien. Alors effectivement, les autres fabricants font, souvent, des menus plus accessibles, mais relativisons : la plupart d’entre nous utilisons Windows sur nos PC, et une interface Yihi, par rapport à Windows, c’est du gâteau 🙂
Que l’on vape en mode puissance/joules ou en mode température, cette box est excellente.
En résumé
On aime
- L’ergonomie et la qualité de construction
- Les fonctions proposées, utiles
- La qualité de vape (avec un bon atomiseur)
- Les finitions et la qualité de l’écran
- La trappe des accus, pratique et solide
- La possibilité de personnaliser la box avec le logiciel SXi
- La taille du plateau et la position centrale du connecteur
On n’aime pas
- La navigation et l’organisation des menus, pas très logique
- Le mode joule, inutile
Conclusion
Malgré les inconvénients de menus peu logiques et d’un mode joule inutile, la V-IT d’iPV vaut son 5/5 parce que le chipset est complet, performant, et qu’une box équipée en Yihi pour un prix “normal”, ce n’est pas rien. Certes, le niveau de finition n’est pas équivalent au high end de la référence SXmini, mais la construction est robuste, plus que la moyenne de la concurrence, assez ergonomique malgré son épaisseur, et permet une vape vraiment excellente en mode puissance comme en mode température.
La V-IT d’iPV en images
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