Reaper RDA - BoomStick Engineering

BoomStick Engineering fait dans le miniature, et le Reaper RDA est étonnant de compacité, mais surtout de polyvalence. Ajoutez à cela un très bon rendu mais une certaine complexité pour en tirer le meilleur, et vous aurez une première idée de ce petit dripper.

Dripper miniature

Avec un diamètre de seulement 18 mm, le Reaper RDA surprend d’abord par sa compacité, qui est d’ailleurs une signature de Boomstick. Pour l’adapter aux tubes standards en 22 mm, il est fourni avec un beauty ring en Ultem, comme le drip tip 510. Sur une box, il fait évidemment tout petit quoi qu’il arrive.

S’il peut faire gadget par sa taille, la qualité de ses finitions le fait rapidement prendre au sérieux. Le surfaçage mat du métal a été particulièrement soigné, les rainures sont harmonieuses et précises, les ajustements irréprochables. Il peut ressembler à un jouet trop rapidement vu de loin, mais la qualité de réalisation est bien là pour prouver le contraire.

Il est réalisé en trois parties : le plateau avec la connexion 510, la chambre avec ses trois ouvertures d’arrivée d’air qui se positionne par-dessus et qui est maintenue par 2 joints, et la cloche qui vient coiffer le tout avec ses deux entrées d’air. Lorsque l’on ouvre le dripper, celle-ci vient seule puisque moins fermement maintenue.

Revue technique

Les caractéristiques essentielles du Reaper de BoomStick Engineering

Type de matériel	Dripper
Diamètre	18 mm
Hauteur	20 mm (27 mm avec le drip tip)
Type de montage	Simple ou double coil
Drip tip	510

Le coffret comprend

Reaper (x1), pièces de rechange (x1), pin standard (x1), pin BF (x1), adaptateur 22mm (x1), mode d’emploi (x1)

Polyvalent

Le Reaper RDA est étonnamment polyvalent pour ses petites dimensions. Il est livré avec un pin standard et un bottom feeder avec lequel il est sensiblement plus pratique. La cuve est petite et relativement peu profonde, ce qui limite son autonomie et rapproche les ajouts de liquide. Ce n’est pas un souci en bottom feeder, on squonk un peu plus souvent et c’est réglé. En drippant, c’est un peu plus contraignant, d’autant plus qu’en retirant la cloche il faut dripper à travers l’ouverture supérieure de la chambre. On voit alors assez peu l’état du coton et doser précisément la bonne quantité de liquide est un peu délicat.

Ce dripper permet surtout une très large palette de vapes différentes grâce à son flux d’air. Trois ouvertures sur la chambre, deux sur la cloche, cela permet d’avoir une seule arrivée d’air pour une utilisation en simple coil ou deux entrées d’air symétriques pour le double coils, en plaçant les résistances en face des ouvertures. Mais on peut également le monter avec un seul coil placé au centre et en biais avec une ouverture de chaque côté.

Avec deux entrées d’air grandes ouvertes, le Reaper RDA est vraiment aérien, parfait pour une inhalation directe assez peu restrictive et les puissances de vape autour des 60-80 W. Il faut alors par contre veiller à ne pas enchaîner les bouffées trop rapidement sous peine de le voir devenir désagréable en chauffant excessivement. À l’inverse, avec une seule ouverture d’air réduite au minimum, on se retrouve avec un flux d’air très restrictif, parfait pour une utilisation en MTL puisqu’on peut aller jusqu’à une ouverture de moins d’un millimètre de diamètre.

Pas si simple…

S’il permet de nombreuses configurations au niveau des montages, le Reaper RDA ne garantit pas le meilleur résultat à tous les coups sans passer un peu de temps à l’appréhender. Dans l’absolu, il est capable de procurer une vape dense est un très bon rendu des saveurs. Il n’atteint jamais le rendu des meilleurs, souvent plus spécialisés sur un type de vape particulier dans lequel ils excellent, mais il peut néanmoins s’en rapprocher raisonnablement.

Le plateau à deux posts fait un peu « à l’ancienne » par rapport à la tendance actuelle, avec simplement deux vis verticales pour maintenir les pattes des résistances. En simple coil avec la résistance en face de l’arrivée d’air, le montage est très simple et on peut utiliser la moitié de plateau vide pour placer davantage de coton. C’est la configuration la plus simple, et sans aucun doute celle à privilégier pour le MTL. Toujours en simple coil mais en inhalation directe à partir de 20 W, on peut soit utilisé le même placement, soit placer la résistance entre les deux posts et en biais, en utilisant les deux arrivées d’air, une de chaque côté. Le rendu est alors très dépendant du positionnement en hauteur de la résistance, un peu délicat à optimiser en fonction du flux d’air que l’on souhaite utiliser.

Enfin on peut opter pour un double coils, chaque résistance en face de son arrivée d’air, avec un montage raisonnable pour éviter la surchauffe trop rapide du dripper si on prend plusieurs bouffées d’affilée. Le montage demande alors un peu de minutie puisqu’il va falloir fixer deux pattes de résistances par post, donc sous chaque vis. Ce système de fixation limite de lui-même le type de fils utilisables, assurer un bon contact et une prise ferme est vraiment délicat ne serait-ce qu’avec deux claptons.

En résumé

On aime

Compacité et finitions
Polyvalence du flux d’air
Configurations possibles du montage
Rendu des saveurs

On n’aime pas

Un peu délicat à optimiser

Conclusion

4 /5

Le Reaper RDA est capable de très bonnes performances de la vape MTL avec un flux d’air vraiment restrictif jusqu’au montages double coils avec un flux d’air aérien et des puissances moins raisonnables. On peut faire ses montages d’au moins trois manières totalement différentes, mais son plateau très simple peut être un peu délicat en particulier pour le double coils. Un dripper très bien réalisé et mignon vu de l’extérieur, mais sur lequel il faut passer un peu plus de temps que d’habitude pour en tirer le meilleur.