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Test : Gear RTA – OFRF

  • Par , le 16/05/2019 à 16h00
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OFRF débarque de nulle part, mais en fanfare ! Avec le Gear RTA, la marque sort son premier atomiseur, reconstructible simple coil et fait mouche. Il a de la gueule, offre une très bonne vape en inhalation directe et il plaît. Bref, il fallait s’intéresser à cet atomiseur !

Le Gear, c’est du matos !

Sorti de nulle part ? Pas tout à fait : OFRF est une entreprise chinoise qui a un lien plus ou moins direct avec Wotofo. Peu importe, mais il est manifeste que les ingénieurs qui ont travaillé sur cet atomiseur ne sont pas des débutants, et que, de surcroît, il se sont trouvés dans cet état de grâce qui habite parfois les créateurs.

Revue technique

Les caractéristiques essentielles du Gear RTA d’OFRF

Type de matériel atomiseur
Diamètre 24 ou 27 mm avec le Pyrex bulle
Hauteur 33 mm
Contenance 2 ou 3,5 ml avec le Pyrex bulle
Remplissage par le haut
Type de montage simple coil
Type de plateau 2 posts à 4 vis
Arrivées d’air par le bas
Drip tips 510
Matériau inox 304

Outre le Gear RTA, le coffret contient 1 réservoir de rechange droit (2 ml), des joints de rechange, 2 résistances et un bout de coton, un drip tip noir, des outil et un mode d’emploi. C’est très exactement le packaging habituel de la marque Wotofo, d’où le rapprochement.

Une création

Un atomiseur est une usine à gaz improbable qui pose des problèmes insolubles. Par exemple, comment faire passer de l’air et un e-liquide au même endroit sans générer de fuite ? L’état de grâce, c’est quand on cherche des solutions, qu’on les trouve et qu’elles s’organisent toute seule pour faire un atomiseur (quasiment) parfait. C’est le cas ici. Le design technique et esthétique se marie pour accoucher d’un atomiseur doté d’un vrai caractère. Le Gear n’est pas un produit de plus, c’est une création, industrielle certes, mais une création quand même. Et son succès n’est pas qu’un effet de mode.
C’est un peu l’effet Nirvana (le groupe) : ça sort, tout le monde est scotché, le succès est immédiat, mais pas artificiel pour autant. Et il dure parce qu’il est solide, qu’il y a des auteurs derrière. Le Gear est un atomiseur d’auteurs.

Quelle vape ?

Sa qualité principale, c’est d’être un flatteur de saveurs, c’est pour cette raison que pas mal de vapoteurs l’apprécient, mais c’est aussi une raison pour ne pas l’apprécier. J’ai fait une référence à la musique avec Nirvana et le Gear agit comme un bass booster, ou comme certains filtres pour les photos. On appuie sur le bouton et “wow”, tout devient plus dense, plus beau que la réalité. Le Gear fait ça avec les saveurs, il les booste. Du coup, les liquides paraissent plus intenses, d’ailleurs il consomme plus que ses concurrents à puissance égale.

C’est très agréable, mais ça peut aussi déplaire. Le Gear n’est pas analytique, il lie les saveurs pour en faire une gourmandise. Ceux qui préfèrent les atomiseurs qui respectent strictement l’équilibre d’un e-liquide complexe pourraient ne pas apprécier son rendu, qui est plus rentre-dedans.

Bref, le Gear, c’est comme un bon film en BoostMediaAtmosProLogicMasterSurround. C’est pas réaliste du tout, mais qu’est-ce qu’on prend dans les mirettes, ou en l’occurrence dans les papilles.

Et pourtant… il est comme les autres !

Oui, avec de telles caractéristiques, on pourrait s’attendre à une construction originale, mais non, il est très classique dans sa conception et rien ne laisse présager une vape différente. C’est de la magie : tout le monde fait le même genre d’ato, mais là, il y a un truc qui marche différemment. On ne sait pas quoi, mais ça change tout.

Démontons le produit pour constater une conception classique avec une base, une cloche qui se visse dedans et enserre le réservoir en Pyrex. Un top cap vient se visser sur le tout et accueille le drip tip : rien que de très normal.

Le drip tip a une forme un peu particulière, que j’aime beaucoup, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Il est au format 510, il est donc facile d’y adapter un autre drip tip, plus fin ou plus large, selon ses goûts.

Les orifices de remplissage sont larges. On peut envisager de remplir le réservoir au goulot d’une bouteille, mais il ne génère aucune fuite, même au moment de revisser le top cap.

Le flux d’air n’est pas moins classique, avec deux ouvertures en œil de cyclope en bas de l’atomiseur.

La manipulation de la bague de réglage est plus facile que sur d’autres atomiseurs, grâce au design en biais qui facilite la prise des doigts. C’est aussi vrai du top cap, très facile à ouvrir et à replacer, les pas de vis étant parfaits.

Le réglage du flux d’air est très précis, il permet de vaper autour de 20 W avec un flux très restreint, mais qui reste DL, ou à plus de 60 W avec un flux franchement ouvert, mais pas totalement libre. Toutes les positions intermédiaires sont utilisables, il est facile de trouver le bon équilibre entre puissance et flux d’air selon ses goûts.

Bref c’est un atomiseur normal, facile à vivre, qui ne fuit pas.

Montage enfantin

Le plateau comporte 4 vis, mais ce n’est pas pour monter 2 coils, c’est simplement pour permettre de monter un coil quel que soit son sens de bobinage. 

Tout est fait ici pour faciliter la vie des monteurs de coil. Empreintes droites, vis bien plates en dessous, petites encoches pour empêcher les fils de s’échapper, les concepteurs ont de l’expérience. Tous les formats de fils sont utilisables, du plus fin au plus complexe.

Personnellement, j’ai utilisé un clapton fait d’acier qui, une fois chaud, produit une résistance de 0,54 ohm. Pour rater ce montage, il faut le faire exprès, ou être sous l’emprise de stupéfiants.

Je pense intéressant de baisser un peu le coil pour qu’il soit proche de l’arrivée d’air, mais c’est une question de goût, à l’appréciation de chacun.

La pose du coton n’est pas plus difficile, il suffit de placer les mèches dans leurs logement, ni trop longues ni trop courtes, et tout va bien.

Le plateau est flottant, l’arrivée d’e-liquide se fait par dessous et la mèche est toujours bien saturée. C’est probablement un des facteurs de qualité de cet atomiseur, tout en ne générant pas de fuite, chapeau.

À ce stade, il ne reste plus qu’à humecter la mèche, à revisser le réservoir et à le remplir pour profiter de la vape exceptionnelle du Gear. Notons au passage qu’il est très facile d’accéder au montage avec le réservoir plein, en retournant l’ato bien sûr. Comme l’atomiseur vape assez fort, il faut bien changer la mèche régulièrement et nettoyer ou changer la résistance. Cela se fait sans souci.

L’atomiseur parfait ?

Non, bien sûr que non ! Il a d’abord deux limites, pas graves mais à noter. Sa contenance n’est pas énorme, 2 ml avec son Pyrex droit, 3,5 avec le bulle sur ces photos, ce qui est peu au regard de sa consommation. On le remplit souvent si on le vape toute la journée. Mais c’est aussi ce qui lui donne ce petit côté rondouillard qui est sympa, alors on accepte. Ensuite, son Pyrex bulle, justement, dépasse largement, et il peut casser facilement lors d’une chute. C’est le cas de tous les Pyrex de ce type, et c’est la rançon pour avoir un atomiseur court qui ne fasse pas 30 mm de diamètre.

Surtout, sa vape est formidable certes, mais pas universelle. Il est parfait dans son genre, et il est original, unique, donc il plait, ou pas, mais au moins, il a du caractère !

En résumé

On aime

  • Les saveurs intenses
  • La qualité de fabrication
  • Le design
  • La fiabilité
  • La simplicité des montages

On n’aime pas

  • Rien de grave
  • Enfin si, les saveurs intenses, si on préfère les saveurs délicates.

Conclusion

5 /5
 

Le Gear RTA d’OFRF n’est pas seulement un très bon atomiseur de plus, fut-il bon, facile à vivre et fiable. C’est d’abord un objet de caractère qui propose sa vape particulière, un peu à la manière d’un Quentin Tarantino. C’est pas réaliste, mais ça fait de l’effet. Et comme les films de Tarantino, c’est un objet de caractère qui n’est pas élitiste : il s’offre à tous.

 

Le Gear RTA d’OFRF en images

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