Les modes étant cycliques, celle du RDTA qui propose d’avoir le plateau au-dessus du réservoir semble être d’actualité, chaque fabricant essayant avec plus ou moins de succès de profiter du moment pour s’exercer dans ce genre. Le Crius RDTA est le second atomiseur de la marque, après le Frost Wyrm, à utiliser ce principe de disposition.
Un packaging sympa et presque complet
Livré dans une boite cartonnée qui a le bon goût de ne pas avoir un placard sur sa face avant mentionnant les aberrations souhaitées par des gens qui n’y connaissent rien, l’ouverture du coffret en tiroir se fait en tirant une petite languette sur le côté. L’atomiseur nous attend bien sagement niché dans son alvéole et à côté de lui, une deuxième petite boite contenant quelques babioles : des joints, vis, deux coils, un réservoir supplémentaire, du coton, un tournevis cruciforme, un manuel en Anglais, mais très bien illustré, et une carte de garantie.
Le drip tip fourni étant de type wide bore, exactement ce que je déteste. J’ai donc refais le tour des spares (pièces de rechange) pour voir si je n’avais pas raté un adapteur de drip tip 510, mais non, il n’y en a pas.
De même, le Crius RDTA ne permet pas de pouvoir l’utiliser en simple coil car il n’y a pas de réducteur de chambre de fourni. Ça commence bien.
Un atomiseur simple et bien fini
Composé de six éléments en tout, le Crius RDTA mesure 49 mm de hauteur avec le drip tip pour un diamètre de 24 mm. Il est en SS 304 et le réservoir en Pyrex à une contenance de 4 ml. Sans être particulièrement compacte, ses proportions sont contenues et logiques par rapport à sa contenance.
L’ensemble est maintenu par des joints de bonne qualité, le bottom cap et le plateau étant vissés ensemble de façon à maintenir le réservoir entre les deux. Le top cap possède six petites encoches qui aident à sa manipulation, la bague d’airflows qui sert également de chambre d’atomisation comporte une gravure laser entourant les deux entrées d’air. Une fois assemblé, l’ensemble tient parfaitement sans présenter le moindre gap (espace). Les pièces sont bien finies et malgré la finesse de certaines, elles ne présentent pas de bord tranchant. Pas grand-chose à lui reprocher du côté des finitions.
Un plateau bien pensé
Son plateau est assurément le petit plus. Avec 21 mm de diamètre interne, la mise en place des résistances se fera aisément. Les plots sont en forme de T avec un système de serrage qui pince le fil pour la partie inférieure et de façon traditionnelle, la vis serrant directement le fil, pour la partie supérieure. Ce système de pince est vraiment pratique, et contrairement à un système velocity, il sera possible d’y placer des coils de différentes longueurs sans avoir à tordre les pâtes pour qu’elles soient bien en face des trous. Pour une fois, les vis sont d’excellente qualité, mais le tournevis fourni n’est pas parfaitement adapté aux empreintes et aura tendance à riper. Oubliez-le et utilisez plutôt un vrai tournevis de précision.
À la base du plateau se trouvent quatre trous d’un diamètre de 3,5 mm qui serviront à faire passer le coton jusqu’au réservoir. Comme je n’aime pas trop voir des tentacules cotonneuses faire trempette dans le réservoir, j’ai préféré faire quatre pailles de mesh. À cause de la lèvre accueillant le joint cylindrique du réservoir sur le bottom cap, les pailles ne seront pas parfaitement verticales, mais cela ne gène en rien leur fonctionnement qui délivre l’excellente capillarité que l’on attend d’elles.
De l’autre côté du plateau, en dessous, on peut y voir la vis de réglage du pin positif. Sur le bottom cap, le positif est un cylindre coulissant dans un isolant. Le positif sera donc réglable avec la vis située sous le plateau et le positif du bottom cap viendra en buté sur cette vis lors de la mise en place de l’atomiseur. Le système fonctionne bien, mais je ne vois pas l’intérêt de ce système, et ce sera même un inconvénient, puisqu’il faudra démonter le réservoir pour faire son réglage. Une simple vis sur le bottom cap comme on en trouve sur les autres atomiseurs aurait à mon sens parfaitement fonctionné.
Sur la tranche du plateau se trouve un orifice de 7 mm de large servant au remplissage, comme sur la majorité des atomiseurs de la marque, avec un joint au-dessous et un autre au-dessus, qui permettrons d’empêcher de liquide de couler et à maintenir la chambre d’atomisation. Un petit triangle situé sur le bord du plateau vous indiquera où se situe exactement ce trou lorsque l’atomiseur est monté.
Si le remplissage en lui-même se passe bien, ce système perd ici un peu de son sens. Sur d’autres types d’atomiseurs comme sur un RTA, il permet le remplissage sans avoir à démonter le top cap, juste en le faisant coulisser vers le haut. Sur ce RDTA, si l’on procède de la même manière, il faudra faire coulisser le haut de l’atomiseur jusqu’au joint du haut, à la limite de le retirer ce qui d’ailleurs sera plus rapide à faire que de chercher à ce qu’il reste en place.
De plus, et c’est valable pour tous les atomiseurs de la marque qui possèdent ce système, si l’on couche l’atomiseur du côté de ce trou, du liquide viendra insidieusement occuper l’espace entre ces deux joints, vous réservant un accueil chaleureux lorsque vous effectuerez de nouveau cette opération. Ce système fonctionne, mais ce n’est pas ce qui se fait de mieux.
Revue technique
Caractéristiques essentielles du Crius RDTA d’OBS
- Hauteur : 49 mm
- Diamètre : 24 mm
- Contenance du réservoir : 4 ml
- Connexion : 510 réglable en plaqué or
- Matériaux : inox 304 et Pyrex pour le réservoir
- Poids : 42 g
- Type de résistances : double coil
- Airflow : sur le côté et réglable librement
- Drip tip : wide bore en PEI
- Remplissage : sur le côté
- Couleurs disponibles : acier et noir
Le pack comprend :
- Un atomiseur Crius RDTA
- Un deuxième réservoir
- Un sachet comportant des joints et vis
- 2 résistances
- Un pad de coton japonais
- Un tournevis
- Un manuel en anglais
- Une carte d’authentification
Le drip tip
Succombant à cette mode aberrante qui consiste à croire que les utilisateurs préfèrent utiliser ce type d’embout très large et pas très haut, celui du Crius RDTA ne fait pas exception. C’est vraiment pénible à l’utilisation, mais heureusement, il est possible de le remplacer par un autre ou de trouver un adaptateur de type 810 (12,5 mm de diamètre) sans joint, ce dernier étant à l’intérieur du top cap. Pour ma part j’ai mis celui du Kylin et il s’adapte sans problème.
Une vape au top
Avant de commencer à vaper, je m’intéresse d’un peu plus près aux airflows. Composé de deux arrivées latérales de 10 mm de long par 2 mm de haut, en ouverture totale, le Crius RDTA se montre très aérien. Le réglage se fait en tournant le top cap tout en maintenant la chambre d’atomisation. Le flux peut être réglé avec précision jusqu’à un tirage serré, et le maniement se montre souple tout en restant bien en place. C’est parfait.
Monté comme il se doit avec ses double coil, le diamètre de 3 mm restera sera celui à privilégier par rapport au coton qui passera dans les trous du plateau. Après les premières bouffées servant à bien imbiber le coton et le coil, j’ai la banane : la vapeur est très généreuse et les saveurs sont très bien restituées ! Pour ma part, je ferme un peu les airflows d’un quart, le débit étant suffisant pour bien refroidir les coils. À noter également qu’avec un adaptateur + drip tip 510, les saveurs sont un peu plus présentes. L’ouverture du dôme étant moins large, cela doit probablement aider à mieux les restituer. Pour du double coil, la vape n’est pas agressive, le hit normal, mais bien entendu, l’atomiseur aura tendance à monter rapidement en température.
Et en simple coil ?
“Alors quoi ? Le Crius RDTA est prévu pour du simple coil oui ou non ?” À l’origine, non, seul le double coil est possible. Mais par un coup chance improbable, j’avais le réducteur de chambre en silicone du RDTA 5 d’Ijoy qui était sur mon bureau. Bien que les deux atomiseurs soient d’un diamètre différent, il s’est avéré que cet adaptateur se montait parfaitement juste en coupant le petit bout au centre qui correspondait à l’arrivée d’air centrale du RDTA 5. Du grand Mendez…
Je remonte une résistance en fused Clapton de 0,4 ohm, mon drip tip et son adaptateur, le réducteur de chambre et c’est parti. Que dire si ne n’est que la vape est terrible. À 30 W, airflows ouvert à moitié, les saveurs sont extras, l’atomiseur ne chauffe pas, la consommation baisse et il y a suffisamment de vapeur pour se faire remarquer. Mais pourquoi OBS n’a pas prévu de simple coil avec cet atomiseur ? Cette configuration est pour moi la meilleure et je dirais qu’il délivre une vape semblable à l’Avocado. Je suis sur que d’autres réducteurs peuvent se monter, reste à savoir lesquels ou demander à OBS de faire quelque chose dans ce sens.
En résumé
Points positifs :
- Très bonnes finitions
- Restitution des saveurs
- Vapeur généreuse
- Plateau de montage simple à utiliser
- Belle contenance
- Réglage d’airfows très précis
- Possiblité de le monter avec des pailles en mesh
Points négatifs :
- Seulement un drip tip wide bore, pas d’adaptateur de drip tip 510 de fourni mais facilement trouvable ailleurs
- Absence de réducteur de chambre pour le simple coil
- Réglage du pin positif obligeant à démonter le réservoir
Conclusion
Notre note : 4,5/5. Le Crius RDTA manque les cinq étoiles pour deux petits accessoires qui pourtant ont tout lieu d’être. C’est d’autant plus dommage, car le Crius délivre une vape de qualité savoureuse agrémentée d’une vapeur généreuse, ses finitions très bonnes, son design bien pensé et son prix reste accessible. Son plateau est facile d’accès et permet de recevoir des montages très variés. Le Crius RDTA n’a pas à rougir des concurrents, bien au contraire, c’est même pour moi l’un des meilleurs du moment. Si vous êtes à la recherche d’un atomiseur de ce type, vous pouvez songer à l’acquérir sans aucun problème.
Le Crius RDTA en images