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Test : Arms Race – Limitless

  • Par , le 10/07/2017 à 14h40
Mis à jour le 10/01/2020 à 18h45
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L’Arms Race de chez Limitless est une box atypique. Son design est inspiré d’un chargeur de mitraillette, notamment par la façon d’insérer les accus et de placer le capot de protection. Elle attire l’oeil, elle se veut puissante avec ses double accus 18650 et capable de délivrer 200W, et en la voyant on à juste envie de l’essayer. Mais est-elle aussi agréable à utiliser qu’elle le laisse supposer ?

Unboxing

Tout commence par la boite. La face principale en jette un max avec son insigne doré et juste le nom de la box sur fond noir, le couvercle et le fond ne se rejoignent pas faisant apparaître une partie  légèrement en retrait et aux mêmes couleurs que le capot de  la box. Pas de doute, ils savent présenter un produit chez Limitless. À l’ouverture, on y découvre notre nouvelle arme de vape et une petite carte bien épaisse sur laquelle figure un QR code. Fin de l’unboxing.

Il n’y a pas de manuel, juste cette carte. Pour consulter le mode d’emploi, il faudra se rendre sur le site de Limitless inscrit sur la carte ou flasher le QR code.  Je ne sais pas pourquoi, il me semblait que tous les produits vendus en France devaient posséder un manuel d’utilisation, même succinct. J’aime bien les manuels papier et ça m’embête un peu de devoir le consulter en ligne.

Pas de câble USB non plus de fourni, même si beaucoup d’entre nous en possède déjà un. Là encore, ce n’est pas pour le prix que ça coûte, surtout vis-à-vis du prix de vente de cette box.

La prise en main

Une fois en main, on se dit qu’elle est plutôt légère. Sa taille laisse présager à tort un certain poids, et une fois les deux accus installés, la balance indique 240 g. En fait, elle se situe dans la moyenne des box double accus interchangeables.

Tout en alliage de zinc, elle possède un revêtement caoutchouté. Bien que généralement plus fragile aux chocs et rayures, j’apprécie ce type de traitement qui offre un touché agréable et qui permet une meilleure prise en main. Sa largeur de 60 mm ne conviendra peut-être pas à toutes les mains, mais elle reste facilement manipulable même si l’on a connu moins large.

L’Arms Race en détail

Le capot inférieur qui maintient les accus reçoit un motif différent du reste de la box, deux motifs et une version noire sont disponibles. Le reste de la box est donc entièrement noire et une plaque dorée représentant un insigne de caporal se trouve sur l’une des tranches.

Les plus observateurs d’entre vous noteront que les chevrons sont représentés à l’envers, mais en fait, ils étaient dans ce sens au États-Unis jusqu’en 1876, avant que l’armée ne les retourne plus tard en hommage à la 7e régiment de cavalerie et à la bataille de Little Bighorn, où le général Custer fut tué par des Indiens qui ne voyait pas d’un bon œil qu’on vienne s’accaparer leur propriété. C’était ma minute Wikipédia, passons à la suite.

Sur l’une des faces se trouve une bande verticale en plexi/verre de 6 mm de large par 54 mm de haut qui est à l’identique sur l’autre face, et qui abritera un écran d’une longueur de 22 mm d’un côté et rien du tout pour l’autre, c’est juste pour faire beau. La taille de cet écran n’étant déjà à la base pas bien important, sa lecture ne sera pas très aisé surtout que deux détails viennent s’ajouter à cette difficulté : le verre de protection est teinté et la luminosité de l’écran très faible. C’est bien simple, en intérieur dans une pièce normalement éclairée, on distingue à peine l’affichage. Je pense que parmi les différents mods que je possède, cet écran doit être assurément le moins lisible.

Les informations affichées sont au minimum. Sont affichés : le niveau de charge de chaque accu, la tension de sortie (mais pas en temps réel), la valeur de la résistance et la puissance ou la température de vape.

Toujours sur ces côtés, se trouvent de part et d’autre deux éléments trapézoïdaux en relief. On pourrait croire qu’il s’agit de boutons, mais que nenni, ils sont juste là pour mettre en avant le logo Limitless pour l’un, et le nom du modeur pour l’autre.

 

Sur la tranche opposée à l’insigne, se trouve en haut le bouton de feu et en bas les deux boutons + et -. Le bouton de feu n’est pas bien gros, 8 mm par 15 mm, et probablement pour des raisons d’esthétisme, il n’est pas lisse, mais cranté. On ne peut que s’interroger sur ce choix, car son utilisation est peu agréable. Si sa course et sa fermeté sont bien définies, ces rainures sont agressives et peineront ceux qui possèdent une pulpe fragile. Pour parfaire cette ergonomie déjà discutable, cette tranche est en retrait d’1 mm par rapport aux côtés adjacents, laissant apparaître deux arrêtes de part et d’autre. Si vous vapez avec le pouce, qui naturellement sera positionné verticalement, ça passe. Mais si votre vape s’effectue avec l’index, ce qui est logique lorsque l’on tourne l’atomiseur vers soi, le doigt se place alors horizontalement et sera gêné par ces arrêtes. L’utilisation de ce bouton est donc finalement peu plaisant et c’est bien dommage, car c’est ce qu’on utilise le plus souvent.

Les deux boutons + et – ne possèdent quant à eux aucun relief, mais ils ne mesurent que 3 mm de côté et sont très proches. Leur course est ferme et tout comme le bouton de feu, ils ne bougent absolument pas.

Passons au top cap.  Il est composé de grosses rainures transversales et les côtés remontent de façon à former un rebord autour du connecteur atteignant 5 mm de haut et découpé sur le devant. La forme me fait penser à un balcon de proue d’un navire.

La découpe à l’avant permettra de pouvoir dévisser plus facilement l’atomiseur, et ce rebord est percé de trois trous de 2 mm de diamètre de chaque côté et permettrons aux atomiseurs possédant un airflows par le bas de pouvoir obtenir une bonne arrivée d’air. L’idée est louable, mais si l’on regarde la hauteur à laquelle se trouve ces trous, on constate qu’ils se situent à 0,5 mm du top cap. Je ne pense pas qu’il existe un seul atomiseur sur le marché possédant des airflows placés aussi bas. Pour en finir avec ce rebord, mais ça vous vous en doutez, il permettra d’installer un atomiseur de 25 mm de diamètre au maximum, ce qui  représente quand même la très grosse majorité des atomiseurs.

Chez Limitless, on aime les rainures. Celle du top cap offrent cependant une difficulté pour ce qui est de leur nettoyage. L’association du liquide résultant d’une condensation ou d’une micro fuite + le revêtement caoutchouteux + ces rainures, rendra cette opération plutôt fastidieuse. Mention spéciale pour ceux qui arriveront également à atteindre les parties situées entre le rebord et les rainures, c’est juste impossible.

Il nous reste plus que le capot de la box à observer. Légèrement évasé à sa base pour offrir une meilleure stabilité lorsque la box est posée, le dessous du capot comporte huit trous servant au dégazage éventuel des accus, un petit taquet servant à l’enlever et laisse apparaître la prise USB. Cette prise ne servira qu’à recharger les accus, aucune mention n’indique la possibilité de mettre à jour le chipset. Son emplacement obligera à effectuer la recharge box couchée, de préférence sans atomiseur de monté.

Le retrait du capot s’effectue en faisant coulisser un taquet qui possède… des crans. Oui, mais là c’est normal, et c’est même une obligation dans ce cas. Ce taquet ne dépassant pas, il faudra avec un ongle chopper un cran, et tirer le taquet tout en maintenant la box inclinée, le poids des accus aidant à déloger le capot de son emplacement. Si vous n’avez pas d’ongle, il faudra vous servir d’un accessoire de votre choix. Son maniement est plutôt ferme, pas très pratique à manœuvrer, mais il maintient parfaitement le capot en place.

Une fois le capot retiré, on peut voir un microswitch à côté de l’USB, qui doit probablement servir à indiquer que le capot est bien en place, ainsi que les symboles de polarité (sur les deux faces) pour chaque accu. Bien qu’étant en série, je regrette le fait de ne pouvoir insérer les accus que dans un seul sens, ces symboles n’étant de plus pas très lisibles par faible luminosité.

On peut également voir sur l’un côté le nom d’une société : Ply Rock. Intrigué, j’ai  regardé qui était cette société et pourquoi leur nom était là. A priori ils conçoivent des kits et le nom du moddeur le l’Arms Race apparaît sur tous leurs produits. Aucune référence n’est faite à l’Arms Race, je ne sais pas pourquoi leur nom apparaît sur cette box.

Le capot a deux fonctions : il permet bien sûr de maintenir en place les accus dans la box, et sert aussi de conducteur. Sur l’une de mes fabuleuses photos, on peut y voir que les plots recevant le + et le – de chaque accu ne possède pas d’isolant, de contacts séparés ou quoi que ce soit de sécurisant.  Une peinture caoutchouteuse sur de l’acier, n’est pas pour l’expérience que j’en ait ce qu’il y a de plus résistant. La box reposant généralement sur cette base, il est raisonnable de penser que ce dessous verra sa peinture disparaître plus ou moins rapidement. Que se passera-t-il lorsqu’il n’y aura plus de peinture et que la box sera posée sur une surface conductrice ? Pour être honnête, je n’en sais rien, peut-être pas grand-chose, mais j’ai quand même moyennement confiance.

À noter qu’il semblerait que ce capot soit sujet à un problème d’oxydation, car Limitless à publié une vidéo nous expliquant comment poncer ces contacts avec du papier de verre en cas de faux contact. Vous allez dire que je râle, mais quand même…

Une fois le capot remis en place, j’ai malheureusement constaté qu’il y avait un gap avec la box, comme si le capot n’était pas correctement placé. Ce gap n’existant pas sans les accus, il provient tout simplement des contacts situés dans la box qui sont montés sur ressort, poussant ainsi l’ensemble accus / capot vers le bas. Ce gap n’est pas très important, peut être trois dixième de millimètre, mais laisse apparaître une petite partie brillante des languettes du capot qui servent au guidage pour sa mise en place. Ce défaut de conception n’a absolument aucune incidence sur la fonctionnement de la box, les accus ne bougent pas, c’est juste une question d’esthétisme.

Je pense avoir fait le tour des éléments visuels, on va pouvoir passer à l’utilisation de cette Arms Race après un petit interlude sous forme de revue technique.

Revue technique

Caractéristiques essentielles de l’Arms Race de chez Limitless :

  • Hauteur : 94 mm au maximum
  • Largeur : 62 mm au maximum
  • Épaisseur: 31 mm au maximum
  • Poids : 240 g avec deux accus 20700
  • Matière : Alliage de zinc / peinture caoutchouté
  • Puissance : de 5 à 200 W
  • Plage de tension de sortie : non renseigné
  • Batterie : deux 18650  en série
  • Rechargeable par le port micro USB – possible, mais non certifié
  • Plage de résistance : à partir de 0,1 ohm sans plus de précision
  • Modes de vape : puissance, contrôle de température en Ni200, Titane et Inox 316, mode TCR
  • Contrôle de température : de 100°C à 300°C
  • Écran de 24 mm × 6 mm
  • Connectique : Pin 510 monté sur ressort
  • Coloris :  Desert Digi Camo, Blackout Skull Chief, et Blue Digi Camo

La boite contient :

  • Une box Arms Race
  • Une carte avec QR code et l’adresse du site pour consulter le manuel

Le chipset

Le chipset embarqué est propriétaire. Limitless à voulu qu’il soit très simple et de conception basique, ce qui est effectivement le cas. Cinq clics allument la box, on modifie sa puissance et on vape. Pour accéder au menu, il faut… ah, on m’indique en régie qu’il n’y a pas menu. En fait, on peut juste inverser l’affichage de l’écran et passer en mode stealth en appuyant sur le bouton – et, tout en le maintenant, sur le bouton de feu (pas simultanément), changer de mode de vape en appuyant sur le bouton + et feu et verrouiller ces boutons en appuyant simultanément sur les deux. C’est tout, et le fait qu’il n’y ait pas plus de réglage n’est finalement pas handicapant.

Mes accus à peine sortis du chargeur et directement insérés dans la box, je constate que le niveau affiché n’est pas de 100 %. Je vérifie de nouveau avec le chargeur, puis dans une autre box, tous deux m’indiquent qu’ils sont bien à 100 %. Ce point m’interpelle, mais pour l’instant j’en fais abstraction. Après environ 1h30 de vape normale, pas à tirer des barres toutes les 15 secondes, je regarde le niveau affiché qui semble se situer vers les 50 %. Je vérifie et le premier accu est à 54 % et 46 % pour l’autre. Je précise que ces accus sont de même marque, acheté en même temps et toujours chargé ensemble. Mais diantre, comment aurais-je pu consommer autant? J’effectue un petit test qui consiste à charger de nouveau les accus à 100 %, puis à les insérer dans la box que j’allume ensuite avec 5 clics. Je mets la box de côté et sans atomiseur d’installé. Au bout de 4h, je vérifie le niveau : 81 % pour le premier et 77 %pour le second. Ok, cette box draine les accus, et là, c’est quand même un problème. À vue de nez, je pense que l’autonomie de cette box doit être d’environ 20 à 30 % inférieure à d’autre, ce qui est beaucoup.

L’Arms Race à l’utilisation

En mode puissance, le changement de valeur se fait par pas de 0,5 W. Là, je dis bravo ! Enfin un fabricant qui à compris que de monter de 0,1 en 0,1 w n’était pas très utile. L’affichage défile rapidement et changer de puissance se fait sans tâtonnement. La box se montre réactive dès que l’on appuie sur le bouton de feu, pas de missfire et la puissance délivrée me semble constante.

Je passe en mode de contrôle de température et, ne vapant pas dans ce mode, je me suis contenté de réaliser uniquement le test du coton brûlé avec un fil en Inox 316 et un autre avec un fil en titane. Le résultat est plutôt bon, est apparue juste une légère trace brune sur le coton ce qui pour moi est normal. Ce résultat sera identique avec le fil en titane.

À noter un détail pratique : si vous sélectionnez le mode TC et que la résistance se trouve être en Kanthal, la box retournera d’elle-même en mode puissance. C’est tout bête, mais je trouve ça très bien et je ne pense pas l’avoir déjà vu sur une autre box.

En résumé

Points positifs :

  • Son look original
  • Le réglage de la puissance qui se fait de 0,5 en 0,5 W
  • Son revêtement agréable (même s’il demeure fragile)
  • La sécurité en mode TC qui empêche l’utilisation de ce mode si le fil n’est pas approprié
  • La simplicité du chipset
  • Sa qualité de vape

Points négatifs :

  • Sa consommation d’énergie même sans utiliser la box
  • Son écran très très peu lumineux
  • Les crans sur le bouton fire
  • Les connecteurs non isolés sur le capot
  • Son système d’ouverture de capot peu pratique
  • Son rebord sur le top cap qui n’a aucune utilité et qui limite le diamètre des atomiseurs
  • Ses rainures sur le top cap qui ne servent à rien et qui compliquent le nettoyage
  • Pas de manuel papier
  • Pas de câble USB

Conclusion

Notre note : 3/5. Je suis très mitigé et perplexe. La vape produite par l’Arms race est tout à fait correcte, mais les problèmes des accus, de l’écran peu lisible et du design orienté look plutôt qu’ergonomie, font que cette box est au quotidien pas spécialement plaisante à utiliser. À noter qu’elle a été achetée début juin dans une boutique française, et que les premiers modèles avaient d’autres soucis bien plus importants. Limitless à donc écouté les utilisateurs, et c’est tout à leur honneur, mais malheureusement cela reste insuffisant. Cependant, son prix n’est pas anodin et autant sur une box à 30 € je pourrais pardonner certaines choses, autant là quand même, j’ai plus de mal. Pour le même prix, il existe beaucoup mieux et sauf si vous la trouvez irrésistible, vous pouvez passer votre chemin.

Arms Race en images

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