Les avancées technologiques en matière de soins de santé évoluent chaque jour. Chaque patient étant différent, notre avenir dépend-il de l’avènement de la médecine personnalisée ?
La médecine personnalisée se développe
Grâce aux nombreux progrès technologiques de ces dernières années, la médecine personnalisée est devenue réalité. Pourtant, malgré les très bons résultats qu’elle fournit, elle ne reste que très peu appliquée car particulièrement difficile à mettre en place. Pour Denis Horgan, directeur exécutif de la European Alliance for Personalised Medicine (EAPM), « il s’avère difficile d’intégrer ces nouvelles méthodes dans les systèmes de soins de santé de l’UE, souvent dépassés ».
Pour faire simple, la médecine personnalisée, « c’est proposer le bon traitement au bon moment pour le bon groupe de patients (…) Sur 10 patients recevant un même traitement on estime que la moitié seulement en tire un bénéfice. Pour certains, le traitement n’a même aucun effet, voire provoque des effets indésirables. La médecine personnalisée consiste à adapter les traitements en fonction des caractéristiques des patients et de leurs maladies. Il s’agit d’anticiper, grâce à un test diagnostic sur les patients, ceux pour qui le traitement serait le plus bénéfique, et ceux pour qui il ne le serait pas » comme le rapporte le site de la société Roche, agissant dans le secteur des biotechnologies.
Prévenir pour avoir à moins guérir
Comme l’indique l’auteur d’un récent article paru sur le site EuReporter, « il est certain que la majorité des citoyens ignorent les avertissements sanitaires ». En effet, malgré le « bombardement de la société » de messages rappelant que le tabagisme tue, la mise en place de “photos chocs” sur les paquets de cigarettes, les nombreuses interdictions de fumer ici et là, ou encore les restrictions de publicité pour les produits du tabac, force est de constater que de nombreuses personnes continuent malgré tout de consommer du tabac, et finissent souvent par en mourir.
Pourtant, certaines solutions pourraient être mises en place. Selon l’auteur de l’écrit, « les programmes de dépistage se sont avérés efficaces, par exemple, dans le cas du cancer du sein et du cancer de la prostate ». Pourquoi, dans ce cas, ne pas imaginer un programme de dépistage européen pour les cancers du poumon dont la grande majorité est provoquée par le tabagisme ?
« Si l’on met de côté le dépistage au sens traditionnel du terme, nous disposons maintenant d’un ensemble d’applications de santé qui non seulement surveillent les patients à la maison, les incitent peut-être à mieux s’y conformer, et recueillent en permanence des données pour les professionnels de la santé et le milieu de la recherche en général ».
Le problème de la collecte des données personnelles
Reste que la médecine personnalisée dépend presque entièrement de la collecte de données personnelles. Si la prudence dont l’Europe fait preuve en la matière est honorable, il y a tout de même fort à parier que la majorité des citoyens seraient probablement ravis que l’on collecte et utilise leurs données si leur santé pouvait en bénéficier.
Alors, à une époque où la médecine personnalisée montre que « chaque patient et chaque situation est unique », nos solutions de santé universelles sont-elles dépassées ?