Grâce à l’utilisation du snus, la Suède est sur le point de devenir le premier pays du monde à vaincre officiellement le tabagisme.
Les outils de réduction du risque tabagique fonctionnent
En février 2021, la Commission européenne présentait le plan européen pour vaincre le cancer (PDF). S’appuyant sur des mesures englobant de nombreux secteurs, de l’éducation à la politique sociale, en passant par l’emploi, l’environnement, les transports ou encore une politique de cohésion de la fiscalité, son objectif est simple : lutter contre la maladie qui avait été diagnostiquée chez 2,7 millions d’Européens l’année précédente. Un diagnostic qui s’accompagnait de 1,3 million de décès sur le continent, à cause d’un cancer, la même année.
Parmi les mesures prises pour tenter de diminuer le nombre de futurs cas, une politique de prévention axée autour des principaux facteurs de risque tel que le tabagisme. Dans son plan européen pour vaincre le cancer, la Commission annonçait son objectif d’une « Europe sans fumée » d’ici à l’année 2040, c’est-à-dire un taux de prévalence tabagique inférieur à 5 % dans tous les pays de l’Union européenne.
La semaine dernière, soit près de 18 ans avant la date fixée par l’Europe, les autorités suédoises ont annoncé que le taux de prévalence tabagique dans le pays était désormais de 5,6 %, soit très proche de l’objectif européen, près de 2 décennies plus tôt. Un succès que le pays doit majoritairement à l’utilisation du snus, ces petits sachets oraux contenant de la nicotine que l’on place entre les dents et la gencive.
Très populaire en Suède, le snus fait partie de l’arsenal d’outils de réduction du risque tabagique disponible, au même titre que la cigarette électronique ou le tabac chauffé. Il est pourtant interdit en Europe depuis 1992, exception faite de la Suède où sa consommation est considérée comme traditionnelle.
Quelques jours après la révélation des derniers chiffres de Santé Publique France (téléchargement au format PDF) démontrant une hausse du tabagisme dans l’Hexagone, cette annonce des autorités suédoises semble prouver, une fois encore, que diminuer le taux de prévalence tabagique est tout à fait possible, pour peu d’offrir aux fumeurs des alternatives qui les attirent, et qui surtout fonctionnent.
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