Les méthodes pour arrêter de fumer comprennent des solutions pharmacologiques comme les patchs de nicotine ou les médicaments. Dans ce cadre, le snus suscite un intérêt croissant puisqu’il représente une alternative innovante bien que déjà utilisée depuis des siècles dans certains pays. Interdit dans la plupart de l’Union européenne, le snus est parfois perçu comme un moyen efficace de réduire la consommation de cigarettes voire de complètement arrêter de fumer.
Testez votre dépendance à la cigarette
Bien choisir son taux de nicotine est primordial pour réussir à se sevrer du tabac avec un substitut. Nous vous proposons une version électronique d’un questionnaire scientifiquement validé pour connaître votre niveau de dépendance et adapter votre dosage en nicotine.
Origines et développement
Le snus trouve ses origines en Suède, où il a été introduit au XVIIIe siècle comme une forme de tabac à priser. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’il a pris sa forme actuelle de poudre de tabac humide, placée dans de petits sachets que l’on insère entre la lèvre et la gencive.1 Contrairement au tabac à chiquer, le snus ne nécessite pas de mastication, ce qui permet une libération stable de nicotine. La production industrielle de snus a débuté en Suède dans les années 1800 et son usage s’est ensuite étendu à la Norvège et à d’autres pays nordiques. En 1992, l’Union européenne a interdit la vente du snus dans un souci de santé publique. La Suède a toutefois obtenu une exception lors de son adhésion à l’UE en raison de l’utilisation historique et culturelle du produit.
Le snus en bref
- Une poudre de tabac enfermée dans un sachet que l’on place dans sa bouche.
- Une méthode qui participe au faible taux de prévalence tabagique dans les pays où il est autorisé.
- Une méthode de réduction du risque tabagique destinée à remplacer la cigarette sans cesser la consommation de nicotine.
- Des risques pour la santé bucco-dentaire.
En quoi consiste le sevrage tabagique avec le snus ?
En tant qu’outil de réduction des risques, le snus peut être utilisé dans le cadre du sevrage tabagique en tant qu’alternative aux cigarettes. Contrairement aux substituts nicotiniques pharmaceutiques, comme les patchs et les gommes à mâcher, le snus délivre de la nicotine à partir de tabac non brûlé. Ce qui lui permet de reproduire certaines sensations ressenties lors du tabagisme tout en évitant les méfaits liés à sa combustion.2 Lorsqu’un utilisateur place un sachet de snus sous sa lèvre, il bénéficie d’une absorption progressive de nicotine par le biais des muqueuses, ce qui aide à atténuer les symptômes de manque.3, 4 Cette approche se base sur la minimisation des risques en réduisant l’exposition aux substances toxiques de la fumée de cigarette. C’est le même principe qui s’applique à la cigarette électronique par exemple.
Le sevrage tabagique par le biais du snus repose donc sur une réduction des méfaits associés au tabagisme plutôt que sur une élimination complète et immédiate de la consommation de nicotine. Certains utilisateurs choisissent ensuite de réduire progressivement leur consommation de snus dans l’objectif de diminuer progressivement leur dépendance à la nicotine. L’objectif ultime étant de complètement arrêter le snus pour en finir une bonne fois pour toute avec cette dépendance.
Mode d’action
Le snus agit principalement en délivrant de la nicotine par les muqueuses buccales, sans passer par les poumons. Une fois insérée entre la lèvre et la gencive, la nicotine contenue dans le sachet se diffuse lentement dans le système sanguin. Bien que cette absorption soit moins rapide que celle obtenue par la cigarette, elle reste suffisamment efficace pour stabiliser le niveau de nicotine dans le sang et réduire les envies de fumer.3, 5, 6, 7 Contrairement aux cigarettes qui offrent un effet intense mais bref (à la manière d’un shoot de nicotine), le snus permet une libération de nicotine plus constante et prolongée.
En maintenant un taux stable de nicotine dans le sang, le snus peut réduire les envies de fumer tout en répondant à certains gestes comportementaux associés au tabagisme, comme le fait de porter quelque chose à sa bouche et de ressentir une stimulation orale.3, 5 Son mode de fonctionnement est donc similaire à celui des patchs de nicotine en terme de libération stable de la substance, mais avec un avantage du côté comportemental.
Fonctionnement du snus
Le snus est souvent utilisé en petites doses réparties au fil de la journée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang, ce qui permet de limiter les envies de fumer sans pour autant imposer des doses fixes comme d’autres substituts.3, 4, 8, 9 Cette flexibilité offre aux utilisateurs la liberté de gérer leur consommation de façon personnalisée, ce qui peut les aider à réduire leur dépendance progressivement.
Le snus permet aussi de remplacer la cigarette sans changement radical des habitudes comportementales. Puisqu’il reproduit une partie des gestes et certaines sensations du tabagisme, il facilite pour certains fumeurs la transition vers une vie sans fumée. Il reste important de noter qu’en terme de substitution comportementale, rien n’égal la cigarette électronique.
Efficacité du snus pour arrêter de fumer
Les données disponibles concernant l’efficacité du snus montrent des résultats intéressants, particulièrement dans les pays scandinaves où il est largement répandu. En Suède, où sa consommation est culturelle, des études ont révélé une réduction significative du taux de tabagisme.2, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 Cette baisse est souvent attribuée à l’usage du snus qui est largement perçu comme un substitut moins nocif que la cigarette et qui permet d’éviter les effets délétères de la combustion.2, 11, 12, 13, 23 Une étude suédoise majeure a d’ailleurs montré que les hommes ayant recours au snus avaient moins de risques de rechuter dans le tabagisme par rapport à ceux qui tentaient d’arrêter sans aucune forme de soutien nicotinique, une efficacité qui semble même surpasser celle observée chez les utilisateurs de substituts nicotiniques classiques comme les gommes à mâcher ou les patchs.14
En stabilisant les niveaux de nicotine dans le sang sans passer par la voie pulmonaire, le snus peut aider certains anciens fumeurs à maintenir leur sevrage sans être confrontés aux pics de manque qui sont souvent un facteur de rechute.3, 8, 9, 12, 14 En Suède et en Norvège, l’adoption du snus est même associée à une tendance globale de réduction des risques liés au tabagisme, ce qui a encouragé certaines autorités sanitaires à voir ce produit comme un outil de réduction des méfaits.
Dans les régions où le snus est peu connu, son efficacité comme aide au sevrage reste moins documentée. Certains chercheurs estiment que l’efficacité du snus repose en partie sur des facteurs propres aux pays nordiques, comme l’accessibilité légale du produit et l’acceptation culturelle de ce type de tabac.17, 18 L’absence de restrictions en Suède a par exemple permis à une génération de fumeurs de voir le snus comme une alternative viable aux cigarettes, ce qui est moins le cas dans d’autres pays de l’Union européenne où le snus reste interdit. Cette interdiction limite non seulement son usage mais aussi les études approfondies sur son efficacité en dehors de ces contextes nordiques.
Les avantages
- Absence de combustion : le snus ne requiert pas de combustion, ce qui signifie qu’il n’émet ni monoxyde de carbone ni goudron, des substances reconnues pour leurs effets néfastes sur le système respiratoire et leur contribution à plusieurs types de cancers.
- Stabilité des niveaux de nicotine : en maintenant un taux de nicotine stable, le snus réduit les envies de fumer.
- Réduction des risques pour la santé pulmonaire : l’absence de fumée diminue significativement les risques de maladies respiratoires et d’atteintes pulmonaires.
- Maintien de certaines habitudes comportementales : en imitant certains gestes et rituels liés au tabagisme, le snus aide à combler le besoin psychologique et comportemental de fumer, ce qui peut faciliter le sevrage pour certains fumeurs.
- Gestion personnalisée de la consommation : les utilisateurs peuvent ajuster la fréquence et la quantité de snus en fonction de leurs besoins individuels, ce qui offre une flexibilité importante par rapport aux substituts « fixes » comme les patchs ou les gommes.
Les inconvénients
- Effets sur la santé buccale : le snus peut causer des lésions gingivales, une décoloration des dents, et augmenter le risque de certaines maladies bucco-dentaires.
- Restrictions réglementaires : la vente et l’usage du snus sont interdits dans la plupart des pays de l’Union européenne en dehors de la Suède, ce qui complique son adoption et limite l’accès pour les utilisateurs dans d’autres régions.
Quelques études sur le snus
Foulds et al. (2003)2
- Titre : Effect of smokeless tobacco (snus) on smoking and public health in Sweden
- Publication : Tobacco Control
- Résumé : cette étude analyse le rôle du snus dans la baisse du tabagisme en Suède, en soulignant que les ex-fumeurs utilisent souvent le snus comme alternative. L’incidence des maladies liées au tabac a chuté, en particulier chez les hommes.
- Résultat : le snus pourrait contribuer à la réduction des risques pour la santé publique, mais son potentiel pour augmenter les maladies cardiovasculaires persiste.
Clarke et al. (2019)11
- Titre : Snus: A compelling harm reduction alternative to cigarettes
- Publication : Harm Reduction Journal
- Résumé : cette revue analyse les effets du snus sur divers aspects de la santé, incluant les maladies cardiovasculaires, le cancer, et la mortalité liée au tabac. Les données indiquent que la Suède, où l’usage de snus est répandu, présente les taux les plus bas de cancers liés au tabac en Europe.
- Résultat : le snus réduit les risques de plusieurs maladies en comparaison aux cigarettes, particulièrement en limitant l’incidence des maladies pulmonaires et cardiovasculaires.
Ramström et al. (2016)12
- Titre : Patterns of Smoking and Snus Use in Sweden: Implications for Public Health
- Publication : International Journal of Environmental Research and Public Health
- Résumé : l’étude montre que le snus a contribué à la diminution du tabagisme en Suède, particulièrement chez les hommes. Elle suggère que le snus pourrait être plus efficace que d’autres substituts comme les thérapies de substitution de nicotine.
- Résultat : les tendances indiquent une adoption du snus comme alternative au tabagisme, aidant à réduire les risques de mortalité liée au tabac.
Gartner et al. (2007)13
- Titre : Assessment of Swedish snus for tobacco harm reduction: An epidemiological modelling study
- Publication : The Lancet
- Résumé : cette modélisation épidémiologique évalue l’impact potentiel du snus comme outil de réduction des méfaits en Australie. Les gains de santé pour les fumeurs passant au snus sont modérés, mais l’adoption du snus pourrait réduire les risques globaux pour la population.
- Résultat : le snus peut améliorer la santé de ceux qui arrêtent la cigarette en passant au snus, sans impact négatif significatif.
Araghi et al. (2017)25
- Titre : Use of moist oral snuff (snus) and pancreatic cancer: Pooled analysis of nine prospective observational studies
- Publication : International Journal of Cancer
- Résumé : en examinant neuf cohortes en Suède, cette étude explore les liens entre le snus et le cancer du pancréas. Elle conclut à l’absence de relation significative entre l’utilisation du snus et le risque de cancer pancréatique après ajustement pour le tabagisme.
- Résultat : l’étude suggère que le snus pourrait être moins nocif que le tabac fumé pour le risque de cancer du pancréas.
Les limites du snus
Bien que le snus ait prouvé son efficacité pour réduire les taux de prévalence tabagique dans certains pays, son utilisation n’en reste pas anodine pour autant, notamment à cause de la présence de tabac et de son mode de consommation.
Sur le plan bucco-dentaire d’abord, le snus n’est pas sans danger. Placé directement sous la lèvre, il entraîne des contacts prolongés entre les tissus buccaux et les substances chimiques du tabac, ce qui peut provoquer des lésions gingivales, une récession des gencives et une décoloration des dents.19, 20, 21 Les utilisateurs de snus rapportent également des sensations d’inconfort et des dommages aux muqueuses, des effets associés à l’exposition continue à la nicotine et à d’autres composés du tabac.6, 21, 22
Des études ont aussi révélé des liens potentiels entre la consommation de snus et l’augmentation des risques du cancer du pancréas.23, 24 En revanche, ces mêmes études ont reconnu certaines limitations qui pourraient remettre en cause leurs résultats. Ce qu’a confirmé une vaste étude de cohorte n’ayant fait aucun lien entre consommation de snus et cancer de cet organe.25
En conclusion
Le snus se présente comme une approche de réduction des risques notable pour les fumeurs qui cherchent une alternative au tabagisme. En supprimant les dangers liés à la combustion, il élimine de nombreuses substances toxiques présentes dans la fumée de cigarette, qui sont des facteurs majeurs de maladies respiratoires et de cancers.
Le snus présente également un atout en permettant une gestion personnalisée de la consommation puisque ses utilisateurs peuvent ajuster la dose et la fréquence en fonction de leurs besoins spécifiques. En maintenant certains gestes et habitudes comportementales liés au tabagisme, il offre aussi un soutien psychologique qui peut faciliter la transition vers une vie sans fumée.
Comme toute méthode de substitution, l’usage du snus ne doit pas être commencé sans une pleine prise de conscience de ses risques potentiels. Bien que l’absence de combustion réduise certains dangers, le snus n’est pas pour autant un produit anodin. Son usage prolongé peut entraîner des effets secondaires au niveau buccal et comporte des risques de développer certaines pathologie, même s’ils sont moindres que ceux liés aux cigarettes. Son efficacité pourrait également être influencée par des facteurs culturels et comportementaux, notamment dans les pays scandinaves où il est mieux accepté et plus largement accessible.
Dans les contextes où le snus est autorisé et bien encadré, il peut constituer une solution précieuse pour certains fumeurs en leur permettant de réduire les risques associés au tabagisme tout en conservant un certain niveau de confort et de contrôle sur leur sevrage.
Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.
Les questions fréquentes sur le snus
Le snus est un produit du tabac non fumé, originaire de Suède, composé de poudre de tabac humidifiée et conditionnée en sachets ou en vrac. Contrairement aux cigarettes, il ne se consomme pas par combustion. Il se place directement sous la lèvre supérieure où il libère progressivement de la nicotine qui est absorbée par la muqueuse buccale. Le snus est généralement maintenu en bouche pendant une période allant de 15 à 60 minutes, après quoi il est retiré et jeté.
Le snus est interdit à la vente dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, sauf en Suède, où il bénéficie d’une dérogation spécifique liée à des traditions culturelles et à son usage historique. Cette interdiction concerne principalement sa commercialisation, mais sa possession ou sa consommation personnelle ne sont pas pénalisées dans des pays comme la France. Le snus reste néanmoins accessible dans certains pays non membres de l’Union européenne et via des achats en ligne, bien que cela puisse contrevenir aux réglementations nationales. Les sachets de nicotine sont quant à eux légaux et peuvent représenter une alternative dans des pays comme l’Hexagone.
Le snus est souvent présenté comme une alternative moins nocive à la cigarette en raison de l’absence de combustion, qui élimine la production de goudron et de monoxyde de carbone, deux substances responsables des maladies respiratoires et cardiovasculaires associées au tabagisme. Toutefois, le snus contient de la nicotine, qui reste une substance addictive, ainsi que des composés chimiques potentiellement cancérigènes. Plusieurs études suédoises suggèrent que le snus présente un risque réduit de maladies pulmonaires par rapport aux cigarettes, mais il augmente le risque de cancers de la cavité buccale, du pancréas et de maladies cardiovasculaires chez les consommateurs réguliers.
Le snus est parfois utilisé par certains fumeurs comme une aide pour arrêter de fumer, car il permet de satisfaire les besoins en nicotine sans inhaler les toxines liées à la combustion. Cependant, son efficacité en tant qu’outil de sevrage tabagique n’est pas reconnue par les autorités de santé. Les produits approuvés comme les substituts nicotiniques, tels que les patchs, les gommes ou les inhalateurs, sont des solutions mieux étudiées et plus sûres pour accompagner l’arrêt du tabac.
Même si le snus est moins nocif que la cigarette en termes de maladies pulmonaires, il présente des risques importants pour la santé. La consommation régulière de snus expose à des risques de cancers des lèvres, des gencives et du pancréas en raison des nitrosamines présentes dans le tabac. Elle peut également provoquer des maladies des gencives, une récession gingivale et des lésions précancéreuses dans la bouche. Le snus augmente aussi le risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires en raison de la présence de nicotine. Par ailleurs, il est associé à une forte dépendance, car la teneur en nicotine est souvent plus élevée que celle d’une cigarette classique.
Le snus et le tabac à chiquer sont tous deux des formes de tabac sans combustion, mais leur mode d’utilisation et leur composition diffèrent. Le snus est humidifié et se place sous la lèvre supérieure, tandis que le tabac à chiquer se consomme en mâchant des feuilles ou des morceaux de tabac. Le tabac à chiquer nécessite une salivation importante et une expectoration régulière, contrairement au snus, qui est conçu pour libérer moins de salive et être plus discret. Le snus est souvent perçu comme plus pratique et hygiénique, ce qui explique sa popularité en Scandinavie.
Contrairement au snus, les sachets de nicotine ne contiennent pas de tabac. La poudre de tabac est remplacée par des fibres imprégnées de nicotine. Pour cette raison, l’utilisation des sachets de nicotine devrait avoir moins de méfaits sur la santé, bien que les études manquent encore à ce sujet puisque ces produits ne sont arrivés que récemment sur le marché.
Le snus contient de la nicotine, une substance hautement addictive. Sa consommation régulière entraîne rapidement une dépendance physique et psychologique similaire à celle causée par les cigarettes. La forte concentration de nicotine présente dans certains types de snus peut même accroître la dépendance chez les utilisateurs. Les symptômes de sevrage, tels que l’irritabilité, les envies intenses ou la difficulté à se concentrer, sont comparables à ceux observés chez les fumeurs qui tentent d’arrêter le tabac.
Oui, le snus peut nuire à l’hygiène buccale. Son utilisation prolongée provoque des irritations des gencives et peut entraîner une récession gingivale, c’est-à-dire un recul des gencives, qui expose les racines dentaires et peut mener à une sensibilité dentaire accrue. Le contact répété du snus avec la muqueuse buccale peut également entraîner des lésions blanches ou des plaques précancéreuses dans la bouche. Une consommation excessive augmente le risque de perte de dents et de maladies parodontales.
La dépendance provoquée par le snus et la cigarette électronique dépend principalement de la teneur en nicotine des produits utilisés. Certains types de snus contiennent des niveaux de nicotine très élevés, ce qui peut rendre la dépendance aussi forte, voire plus intense, que celle causée par la cigarette électronique. Cependant, contrairement à la cigarette électronique, le snus ne permet pas de moduler facilement le dosage de nicotine, ce qui peut compliquer le processus de réduction de la consommation.
Les autres méthodes pour arrêter de fumer
Méthode | Notre avis |
---|---|
L’arrêt sans aide |
Non recommandé Moins de 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer avec cette méthode. Des symptômes de sevrage difficilement supportables. |
La cigarette électronique |
Recommandé Permet de gérer la dépendance physique à la nicotine tout comme les mécanismes psychiques de l’addiction. La méthode reconnue par la science comme étant la plus efficace pour arrêter de fumer. Nécessite d’être régulièrement utilisée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang. Permet de remplacer le tabagisme. |
Les patchs de nicotine |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Possibilité de les coupler avec une cigarette électronique ou un substitut nicotinique à absorption rapide. Libération stable et continue de la nicotine sur une longue période. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Les gommes à mâcher |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine relativement lente qui ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer. Peut aider dans le cadre du sevrage tabagique. |
Les pastilles, ou comprimés à sucer |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine assez lente qui ne répond pas aux besoins immédiats de fumer. Peut représenter une aide pour arrêter de fumer. |
Les inhalateurs |
Recommandé Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. Permet d’adresser la dépendance physique à la nicotine et de gérer une partie des mécanismes comportementaux du tabagisme. Libération assez lente de la nicotine, peut donc ne pas satisfaire certains fumeurs. |
Les sprays |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Les seuls substituts nicotiniques qui offrent une absorption rapide de la nicotine, en moins de dix minutes. Peut également être utile en cas d’envie soudaine de fumer. Une aide précieuse pour se sevrer du tabagisme. |
La varénicline (Chantix®/Champix®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Le bupropion (Zyban®/Wellbutrin®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
La cytisine (Tabex®/Desmoxan®) |
Recommandé En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. Médicament toutefois interdit en Europe de l’Ouest. |
La thérapie cognitive et comportementale |
Recommandé En complément d’un substitut nicotinique ou d’un traitement pharmacologique. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
La méthode Allen Carr |
Prudence Méthode potentiellement coûteuse dont les résultats ne sont pas garantis, mais qui est efficace pour certains fumeurs. Peut permettre d’arrêter de fumer. |
Le snus |
Prudence Contient du tabac. Certaines études lient sa consommation à des problèmes de santé. Sa nocivité reste toutefois bien inférieure à celle du tabagisme. Absorption relativement lente de la nicotine qu’il contient. Peut permettre de remplacer le tabagisme. |
Les sachets de nicotine |
Recommandé Peuvent représenter une alternative aux cigarettes combustibles. L’absence de tabac dans leur composition les rend plus intéressants que le snus. Absorption relativement lente de la nicotine. |
Les perles de nicotine |
Recommandé Discrètes à utiliser. Un mode d’administration sublingual éprouvé avec d’autres substituts nicotiniques. À compléter avec une thérapie comportementale et un substitut nicotinique à absorption rapide en cas de besoin. Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. |
Le tabac chauffé |
Prudence Pas commercialisé pour arrêter de fumer mais peut remplacer le tabagisme. Des risques pour la santé supérieurs à ceux de la cigarette électronique. |
L’hypnose |
Prudence Efficacité pour arrêter de fumer qui dépend de la réceptivité du patient. À combiner quoi qu’il en soit avec un substitut nicotinique ou un traitement pharmacologique. |
L’acupuncture |
Prudence Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Aucune preuve scientifique qu’elle aide à maintenir un sevrage à long terme. |
Le laser |
Non recommandé Méthode coûteuse dont l’efficacité pour arrêter de fumer est contestée par toutes les études scientifiques sérieuses. |
Le magnétisme |
Prudence Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Absence de données scientifiques fiables sur son aide potentielle pour arrêter de fumer. |
Sources et références
1 Snus- och Tändsticksmuseum – History of Snus
2 Foulds, J., Ramström, L., Burke, M., & Fagerström, K. (2003). Effect of smokeless tobacco (snus) on smoking and public health in Sweden. Tobacco Control, 12(4), 349-359. https://doi.org/10.1136/tc.12.4.349
3 Lunell, E., & Curvall, M. (2011). Nicotine delivery and subjective effects of Swedish portion snus compared with 4 mg nicotine polacrilex chewing gum. Nicotine & Tobacco Research, 13(7), 573-578. https://doi.org/10.1093/ntr/ntr044
4 Kotlyar, M., Hertsgaard, L., Lindgren, B., Jensen, J., Carmella, S., Stepanov, I., Murphy, S., Hecht, S., & Hatsukami, D. (2010). Effect of oral snus and medicinal nicotine in smokers on toxicant exposure and withdrawal symptoms: A feasibility study. Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, 20(1), 91-100. https://doi.org/10.1158/1055-9965.EPI-10-0349
5 Caldwell, B., Burgess, C., & Crane, J. (2010). Randomized crossover trial of the acceptability of snus, nicotine gum, and Zonnic therapy for smoking reduction in heavy smokers. Nicotine & Tobacco Research, 12(2), 179-183. https://doi.org/10.1093/ntr/ntp189
6 Andersson, G., Björnberg, G., & Curvall, M. (1994). Oral mucosal changes and nicotine disposition in users of Swedish smokeless tobacco products: A comparative study. Journal of Oral Pathology & Medicine, 23(4), 161-167. https://doi.org/10.1111/j.1600-0714.1994.tb01106.x
7 Nielsen, H. M., & Rassing, M. R. (2002). Nicotine permeability across the buccal TR146 cell culture model and porcine buccal mucosa in vitro: Effect of pH and concentration. European Journal of Pharmaceutical Sciences, 16(3), 151-157. https://doi.org/10.1016/S0928-0987(02)00083-0
8 Gilljam, H., & Galanti, M. (2003). Role of snus (oral moist snuff) in smoking cessation and smoking reduction in Sweden. Addiction, 98(9), 1183-1189. https://doi.org/10.1046/J.1360-0443.2003.00379.X
9 Furberg, H., Bulik, C., Lerman, C., Lichtenstein, P., Pedersen, N., & Sullivan, P. (2005). Is Swedish snus associated with smoking initiation or smoking cessation? Tobacco Control, 14, 422-424. https://doi.org/10.1136/tc.2005.012476
10 Maki, J. (2015). The incentives created by a harm reduction approach to smoking cessation: Snus and smoking in Sweden and Finland. The International Journal on Drug Policy, 26(6), 569-574. https://doi.org/10.1016/j.drugpo.2014.08.003
11 Clarke, E., Thompson, K., Weaver, S., Thompson, J., & O’Connell, G. (2019). Snus: a compelling harm reduction alternative to cigarettes. Harm Reduction Journal, 16. https://doi.org/10.1186/s12954-019-0335-1
12 Ramström, L., Borland, R., & Wikmans, T. (2016). Patterns of smoking and snus use in Sweden: Implications for public health. International Journal of Environmental Research and Public Health, 13(11). https://doi.org/10.3390/ijerph13111110
13 Gartner, C., Hall, W., Vos, T., Bertram, M., Wallace, A. L., & Lim, S. S. (2007). Assessment of Swedish snus for tobacco harm reduction: An epidemiological modelling study. The Lancet, 369, 2010-2014. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(07)60677-1
14 Ramström, L., & Foulds, J. (2006). Role of snus in initiation and cessation of tobacco smoking in Sweden. Tobacco Control, 15, 210-214. https://doi.org/10.1136/tc.2005.014969
15 Stenbeck, M., Hagquist, C., & Rosén, M. (2009). The association of snus and smoking behaviour: A cohort analysis of Swedish males in the 1990s. Addiction, 104(9), 1579-1585. https://doi.org/10.1111/j.1360-0443.2009.02661.x
16 Fagerström, K., & Schildt, E. (2003). Should the European Union lift the ban on snus? Evidence from the Swedish experience. Addiction, 98(9), 1191-1195. https://doi.org/10.1046/J.1360-0443.2003.00442.X
17 Twombly, R. (2010). Snus use in the U.S.: reducing harm or creating it? Journal of the National Cancer Institute, 102(19), 1454-1456. https://doi.org/10.1093/jnci/djq404
18 Gmel, G., Clair, C., Rougemont-Bücking, A., Grazioli, V., Daeppen, J., Mohler-Kuo, M., & Studer, J. (2018). Snus and Snuff Use in Switzerland Among Young Men: Are There Beneficial Effects on Smoking? Nicotine and Tobacco Research, 20, 1301-1309. https://doi.org/10.1093/ntr/ntx224
19 Kharazmi, M., Carlsson, A., Hallberg, P., Modig, M., Björnstad, L., & Hirsch, J. (2014). Surgical approach to snus-induced injury of the oral mucosa. Journal of Oral Science, 56(1), 91-94. https://doi.org/10.2334/JOSNUSD.56.91
20 Hugoson, A., & Rolandsson, M. (2011). Periodontal disease in relation to smoking and the use of Swedish snus: Epidemiological studies covering 20 years (1983–2003). Journal of Clinical Periodontology, 38(9), 809-816. https://doi.org/10.1111/j.1600-051X.2011.01749.x
21 Kopperud, S. E., Ansteinsson, V., Mdala, I., Becher, R., & Valen, H. (2023). Oral lesions associated with daily use of snus, a moist smokeless tobacco product: A cross-sectional study among Norwegian adolescents. Acta Odontologica Scandinavica, 1-6. https://doi.org/10.1080/00016357.2023.2178502
22 Alizadehgharib, S., Lehrkinder, A., Alshabeeb, A., Östberg, A.-K., & Lingström, P. (2022). The effect of a non‐tobacco‐based nicotine pouch on mucosal lesions caused by Swedish smokeless tobacco (snus). European Journal of Oral Sciences, 130. https://doi.org/10.1111/eos.12885
23 Luo, J., Ye, W., Zendehdel, K., Adami, J., Adami, H., Boffetta, P., & Nyrén, O. (2007). Oral use of Swedish moist snuff (snus) and risk for cancer of the mouth, lung, and pancreas in male construction workers: A retrospective cohort study. The Lancet, 369, 2015-2020. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(07)60678-3
24 Boffetta, P., Aagnes, B., Weiderpass, E., & Andersen, A. (2005). Smokeless tobacco use and risk of cancer of the pancreas and other organs. International Journal of Cancer, 114. https://doi.org/10.1002/ijc.20811
25 Araghi, M., Galanti, M. R., Lundberg, M., Lager, A., Engström, G., Alfredsson, L., … & Magnusson, C. (2017). Use of moist oral snuff (snus) and pancreatic cancer: Pooled analysis of nine prospective observational studies. International Journal of Cancer, 141(4), 687-693. https://doi.org/10.1002/ijc.30773