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Rencontre avec Flavour Power

Direction le Puy-de-Dôme, chez CBP Distri SAS, distributeur exclusif de Flavour Power, et Auvergne-Phyto, son partenaire chargé de la création des e-liquides.

La rencontre de deux pros

Créée en 2014 par Caroline Bauer, CBP Distri SAS distribue exclusivement la marque d’e-liquides Flavour Power. Après une carrière de conseillère financière PME à Thiers dans le Puy-de-Dôme, Caroline Bauer, titulaire de plusieurs diplômes, notamment une maîtrise de physiologie végétale ainsi qu’un DESS d’administration des entreprises, a souhaité changer de vie et a créé sa propre entreprise. De son côté, Patrick Bazelier a fondé Auvergne-Phyto, une entreprise de création de compléments alimentaires, en 1998.

Avant de créer sa société, Caroline Bauer, était en charge du portefeuille de l’entreprise Auvergne-Phyto depuis 2001 et connaissait donc le sérieux de son gestionnaire. À force de discussions, ils ont fini par sympathiser et ont naturellement décidé de devenir partenaires. Auvergne-Phyto a en charge la création des e-liquides, Flavour Power garantit leur distribution. Aujourd’hui, la machine est bien rodée et les chiffres sont au vert pour les deux sociétés.

Venant d’univers professionnels extérieurs à la vape, Caroline Bauer et Patrick Bazelier ont du recul pour analyser ce marché. Pour eux, la particularité de ce marché réside dans sa jeunesse. “Beaucoup de paramètres sont en constante évolution, comme sa réglementation, ce qui demande une forte réactivité et des capacités d’investissement”, analysent-ils. Par ailleurs, c’est un marché dans lequel ils se sont facilement impliqués puisqu’ils vendent “un produit qui aide les personnes à mettre fin à une addiction dangereuse pour leur santé. Ce que nous faisons a un sens et cela nous apporte une réelle satisfaction”, se félicitent-ils.

60 % sur les 12 derniers mois

Aujourd’hui, CBP Distri SAS emploie 6 personnes dont 4 sont des commerciaux exclusivement dédiés à la promotion des produits Flavour Power à travers toute la France. Sur les 12 derniers mois, la croissance de l’entreprise a pris un sacré coup de fouet en affichant une performance de + 60 %. Résultat, leurs e-liquides sont désormais présents dans de très nombreuses boutiques éparpillées sur le territoire français. D’après nos estimations, une boutique française de vape sur trois disposerait dans son catalogue d’au moins une référence de la marque. D’ailleurs, l’Hexagone est le marché principal de Flavour Power qui y concentre toute son attention, l’export ne représentant que 15 % de ses ventes.

Je pense que nous sommes l’un des fabricants à avoir accueilli le plus souvent les inspecteurs de la DGCCRF.Patrick Bazelier, Auvergne Phyto

À l’heure actuelle, Auvergne-Phyto, qui produit les e-liquides Flavour Power, emploie 17 salariés, du technicien à l’ingénieur. L’entreprise s’étale sur près de 1 500 m² à travers deux bâtiments. Sa production est presque entièrement automatisée, ce qui lui permet de produire plus de 500 000 flacons d’e-liquides chaque mois. À l’heure actuelle, la somme investie dans les diverses machines dépasse 1,2 million d’euros, somme à laquelle il faut ajouter plus de 800 000 euros d’investissements dans divers équipements et aménagements.

Tous les e-liquides Flavour Power sortent donc des laboratoires de l’entreprise Auvergne-Phyto. Auparavant, Patrick Bazelier, son créateur, a travaillé pendant plus de 15 ans dans le monde des arômes via sa société de création de compléments alimentaires. Ces années d’expérience lui permettent de proposer des e-liquides aux recettes complexes et savamment étudiées.

Méthode et organisation

Méthodique et bien organisé, le directeur d’Auvergne-Phyto aime le travail bien fait. Les locaux de production reflètent parfaitement cet état d’esprit où chaque poste de travail semble respecter des règles d’hygiène précises. “Je pense que nous sommes l’un des fabricants à avoir accueilli le plus souvent les inspecteurs de la DGCCRF”, raconte Patrick Bazelier avec un brin d’humour, en faisant référence à une période de son activité où les contrôles sur ses e-liquides ont été très nombreux.

Bien que la majeure partie des ingrédients qui servent à la fabrication des e-liquides (PG, VG, nicotine, arômes) soient achetés chez un prestataire, les arômes sont tous travaillés individuellement. C’est ainsi que, par exemple, dans le cadre de la création d’un e-liquide au goût spéculoos, Patrick ne se contente pas d’ajouter un peu de cet arôme à la base des e-liquides. Il fait appel à son ingénieur aromaticien et, ensemble, ils modifient la composition de la recette pour l’enrichir, jusqu’à obtenir exactement le résultat recherché. Auvergne-Phyto possède à son catalogue technique une très large palette d’arômes permettant la création de saveurs uniques, signature de l’entreprise.

Patrick explique également que son expérience est particulièrement importante pour la création de goûts originaux : “lors du développement d’un parfum, seul un sens est flatté, le nez. Lors du développement d’un complément alimentaire, le goût est mis en avant. La création d’un arôme pour e-liquide demande un travail sur les deux tableaux afin de flatter chacun de ces sens.”

Des arômes triés sur le volet

Nous travaillons vraiment tous nos arômes du début à la fin.

Patrick Bazelier ne se contente pas de créer de nouvelles recettes, il se tient également informé chaque jour des nouvelles études qui paraissent sur l’éventuelle toxicité des produits qu’il utilise pour la conception de ses e-liquides. C’est ainsi que, si une étude révèle le moindre souci, le moindre doute concernant une éventuelle toxicité de l’un de ses ingrédients, il ferait immédiatement rappeler les e-liquides concernés et cesserait l’utilisation du produit incriminé. Que le client se rassure, cela n’est jamais arrivé.

En plus du soin apporté au choix des produits qui constituent ses e-liquides, l’entreprise assure également la traçabilité de chacun de ses e-liquides. C’est ainsi que, si quelqu’un pose la moindre question sur un lot de produits vendu il y a un an, Patrick sait avec certitude quand et comment a été fabriqué le lot et où il a été distribué.

Deutsche qualität

Caroline Bauer, CBP Distri

Petite, Caroline a vécu plusieurs années en Allemagne, puis elle a eu l’opportunité de travailler avec des prestataires allemands. C’est là qu’elle a pu découvrir la qualité de service assurée par les entreprises locales. Lors de la création de sa société, Caroline s’est fixé un objectif simple : proposer un service de qualité allemande à tous ses clients. “Au moindre souci, je ne remets jamais en cause le client”, explique-t-elle. Cette qualité de service se traduit par plusieurs actes concrets au quotidien tels que la fourniture d’échantillons sans conditions pour ses clients, le remplacement complet d’un chargement arrivé endommagé, le renvoie immédiat des éventuels produits manquants lors d’une commande ainsi qu’une livraison en 24 heures, afin d’assurer à tous les revendeurs de ne jamais connaître de rupture de stock.

Les commerciaux qui travaillent pour l’entreprise, et Caroline elle-même, se rendent également régulièrement dans les boutiques de leurs clients afin de les assurer d’un suivi de qualité concernant toutes leurs commandes. Ces clients expliquent d’ailleurs qu’ils sont “l’un des fournisseurs qu’ils voient le plus fréquemment” et que cette présence est “particulièrement appréciable”.

En plus de cette présence assidue, Flavour Power met un point d’honneur à travailler dans une bonne ambiance. Chacun des employés de l’entreprise s’attache à être chaleureux, convivial et à l’écoute des besoins des clients. Pour l’anecdote, toutes les entreprises partenaires de Flavour Power sont accueillies sur leur stand avec du champagne lors de la tenue de salons, comme ce fut le cas au dernier Vapexpo par exemple.

Leur cible ? Les fumeurs

Flavour Power utilise dans sa communication certains codes du tabac et c’est naturellement que nous les avons confrontés à cette problématique bien connue aujourd’hui en France. “Comment s’adresser à un fumeur si on ne parle pas le langage qui lui est propre ?”, rétorque la fondatrice de la marque. “C’est vrai qu’un cow-boy sur un cheval, cela fait tout de suite penser à cette célèbre marque de cigarette. Si nous faisons très attention à ne pas glorifier le tabac dans nos descriptifs produits, en remplaçant par exemple le mot “tabac” par le terme “classic”, nous souhaitons toujours communiquer autour d’une thématique proche de celle du tabac, car la vape s’y oppose et doit donc se donner les moyens de l’affronter”, ajoute-t-elle. Quant à l’univers hippie des années 1970 utilisé dans la plupart des affiches de la marque, Caroline explique : “l’agence de communication avec qui nous travaillons nous a trouvés audacieux et anticonformistes, nous lui avons donc donné raison et décidé de plonger la marque dans cette époque très symbolique”.

Loin des e-liquides orientés “cloud chasing”, Flavour Power s’inscrit dans la mouvance originelle des e-liquides français avec cet objectif simple : plaire aux fumeurs. Malgré tout, si les grands formats suraromatisés et non nicotinés ne sont pas une priorité depuis le lancement de la marque Flavour Power, la réflexion est en cours pour éventuellement évoluer dans ce sens sur quelques saveurs.

Pas favorable au DIY

La cohésion entre professionnels sera décisive car le marché, même s’il semble désormais bien installé, reste fragile.

Concernant le DIY, Flavour Power évite soigneusement ce marché. La marque souhaite proposer des produits finis, déjà dosés de manière à garantir “une qualité optimale tant au niveau du rendu des arômes que de la qualité de l’assemblage pour une meilleure satisfaction des clients” et donc un arrêt du tabac plus facile. Elle entend aussi favoriser l’utilisation d’e-liquides totalement conformes aux normes de la directive européenne et “le DIY ne nous semble pas aller dans ce sens puisque l’assemblage final se fait par les utilisateurs et non par des professionnels”, explique Caroline Bauer.

Concernant l’avenir de la vape, Caroline Bauer et Patrick Bazelier estiment que l’évolution du marché va dépendre de la capacité des professionnels de la cigarette électronique à monter des organisations suffisamment fortes pour se battre contre les différents lobbys qui cherchent à freiner la croissance du marché de la vape. “La cohésion entre professionnels sera décisive car le marché, même s’il semble désormais bien installé, reste fragile”, considèrent-ils.

En ce qui concerne l’évolution de la demande, ils se réjouissent d’une tendance vers une vape plus modérée car “elle est selon nous le socle sur lequel doit s’appuyer le développement : elle permet en effet l’utilisation de matériel et d’e-liquides qui permettent de vapoter dans des conditions optimales pour la santé des vapoteurs et donc pour le développement d’une image positive de la vape pour les personnes qui ont des inquiétudes.”