Lors d’un forum en ligne sur la réduction des risques, le Dr.Pangestu a demandé que les avertissements sanitaires pour la vape soient différents de ceux pour le tabac.
Il souhaite des avertissements proportionnels au risque
Alors qu’en novembre 2019, Rodrigo Duterte, président des Philippines, annonçait sa volonté d’interdire le vapotage en public, avançant qu’il était prêt à aller jusqu’à recourir à l’armée afin de faire respecter cette loi, un vaste changement était pourtant sur le point de se produire. En effet, à peine un an après l’instauration de cette nouvelle interdiction, celle-ci était mise de côté pour être remplacée par une loi qui réglementait la cigarette électronique.
Faisant désormais partie du quotidien des habitants, certaines associations comptent bien profiter du vapotage afin d’aider les 24 % de la population qui fument dans le pays, dont 110 000 meurent chaque année des suites d’une maladie liée au tabagisme.
C’est dans ce cadre qu’il y a quelques jours, une association locale organisait la deuxième édition du forum en ligne sur la réduction des risques aux Philippines. L’occasion pour le professeur indonésien et expert médical Tikki Pangestu, de demander une distinction sur les avertissements sanitaires présents sur les produits combustibles et les produits de la vape :
« Les avertissements sanitaires sur les paquets de cigarettes combustibles ne devraient pas être les mêmes que ceux qui figurent sur les emballages des e-cigarettes et des produits du tabac chauffé. En effet, il a été démontré que les e-cigarettes et les HTP sont 90 à 95 % moins nocives que les cigarettes combustibles » a-t-il rappelé lors du rassemblement.
Pour lui, les e-liquides devraient bien être porteurs d’un avertissement de santé, mais celui-ci devrait notifier qu’ils sont « nettement moins nocifs » que le tabagisme.
Un avis partagé par le docteur Arleen Reyes, ancienne présidente de l’Association dentaire du pays, qui a tenu à indiquer « qu’aucun cas de maladies parodontales n’a été signalé » à cause du vapotage.
Le docteur Pangestu a conclu :
« Je pense que le gouvernement philippin est tout à fait ouvert aux opinions et au point de vue des différentes parties prenantes, mais en fin de compte, c’est le gouvernement qui doit prendre la décision. Et beaucoup de ces décisions ne sont pas seulement basées sur des preuves scientifiques et sont influencées par une variété de facteurs tels que politiques, économiques et socioculturels ».
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