Les pastilles de nicotine, ou comprimés à sucer, font partie des substituts nicotiniques couramment utilisés pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Introduites à la fin des années 90, elles offrent une méthode discrète et pratique pour le sevrage tabagique. Elles sont particulièrement populaires chez les fumeurs qui cherchent à contrôler leurs envies de fumer n’importe où et n’importe quand.

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Origines et développement

Les comprimés à sucer ont permis de résoudre certains des problèmes rencontrés par les patchs de nicotine. Photo : Vaping Post© 

Les pastilles de nicotine ont vu le jour dans le cadre d’une évolution des substituts nicotiniques dont l’objectif est de pallier les effets du sevrage tabagique tout en évitant les dangers liés au tabagisme. Leur développement a été motivé par la recherche d’une solution plus flexible et discrète que les autres formes de thérapies de substitution de la nicotine comme les gommes à mâcher ou les patchs

L’approbation par la Food and Drug Administration en 20021 a marqué une étape clé dans l’introduction des pastilles de nicotine sur le marché. Leur popularité a rapidement augmenté grâce à leur simplicité d’utilisation et leur capacité à délivrer de la nicotine de manière contrôlée tout en restant discrètes. 

 

Les pastilles à sucer en bref

  • Les pastilles à sucer sont particulièrement discrètes à utiliser.
  • Elles augmentent les chances d’arrêter de fumer comparé à aucune aide.
  • Disponibles dans plusieurs dosages de nicotine, elles peuvent convenir à différents profils de fumeurs

 

En quoi consiste le traitement avec les pastilles ?

Les pastilles à sucer sont particulièrement simples d’utilisation. Photo : Vaping Post©  

Le traitement avec les pastilles de nicotine consiste à les sucer lentement ce qui leur permet de libérer progressivement de la nicotine. Se faisant, elles permettent de réduire les symptômes de sevrage comme les envies de fumer, l’irritabilité ou encore l’anxiété.2, 3, 4 Contrairement aux gommes à mâcher, les pastilles ne nécessitent aucune mastication et peuvent donc être utilisées plus discrètement, notamment dans des cas où le fait de mâcher pourrait être mal perçu.

Mode d’action

Les pastilles de nicotine agissent en libérant progressivement de la nicotine dans la bouche, qui est ensuite absorbée par les muqueuses buccales pour entrer directement dans la circulation sanguine. Ce mode d’administration permet de maintenir un taux constant de nicotine et d’atténuer les envies de fumer. En comparaison avec les cigarettes, qui provoquent des pics soudains de nicotine, les pastilles assurent une libération plus graduelle et moins intense, ce qui réduit les fluctuations qui peuvent encourager les fumeurs à allumer une cigarette.

Posologie

Les pastilles de nicotine sont disponibles en deux dosages : 2 mg et 4 mg. Le choix du dosage dépend du degré de dépendance du fumeur. Les fumeurs consommant plus de 20 cigarettes par jour commencent généralement avec les pastilles de 4 mg tandis que ceux ayant une dépendance plus modérée utilisent celles de 2 mg.2, 5, 6 Il est recommandé de prendre une pastille toutes les 1 à 2 heures au début du traitement sans dépasser 15 à 20 comprimés par jour. Le traitement dure généralement entre 8 et 12 semaines avec une réduction progressive de la fréquence d’utilisation pour sevrer doucement le fumeur de la nicotine.

Comment fonctionne ce traitement ?

Le traitement par pastilles de nicotine repose sur un mécanisme simple mais efficace : fournir une libération progressive de nicotine dans la bouche, ce qui permet une absorption par les muqueuses buccales. Cette absorption, relativement lente, aide à apaiser les symptômes physiques du sevrage comme les envies de fumer, l’irritabilité, l’anxiété, etc. Contrairement à la cigarette qui génère des pics soudains de nicotine dans le sang, les pastilles offrent une montée plus douce et contrôlée, ce qui permet de réduire les variations abruptes, ou shoot de nicotine, qui participent à entretenir la dépendance tabagique.

Les comprimés à sucer aident également à rompre l’association comportementale entre certaines situations et la cigarette (comme les pauses au travail, les moments de stress, etc). L’objectif étant, dans le cerveau du fumeur, de remplacer la cigarette du matin par la pastille du matin, par exemple.

En plus de traiter les aspects physiques de la dépendance, les comprimés à sucer peuvent aider le fumeur à se concentrer sur les éléments psychologiques et comportementaux de son addiction.7, 8 L’absence de pics de nicotine favorise une diminution progressive de la dépendance physique tandis que l’utilisation des pastilles devient une alternative au rituel de fumer. De quoi permettre au fumeur de désapprendre certaines habitudes liées au tabagisme tout en réduisant le besoin de satisfaire la dépendance immédiate à la nicotine.

Efficacité des pastilles

L’efficacité des comprimés à sucer a été plusieurs fois prouvée pour arrêter de fumer. Photo : Vaping Post©  

Les pastilles de nicotine ont démontré leur efficacité dans diverses études, notamment en tant qu’outil de substitution nicotinique pour réduire les symptômes de sevrage et augmenter les chances d’arrêt du tabac.9, 10, 11 Une méta-analyse menée par Cochrane en 2012 a révélé que les fumeurs qui utilisent des pastilles ont 50 à 70 % plus de chances de réussir à arrêter de fumer par rapport à ceux qui n’utilisent aucun substitut.12

L’efficacité des pastilles est particulièrement notable lorsqu’elles sont utilisées de manière cohérente en suivant les recommandations posologiques. Comme pour d’autres formes de substituts nicotiniques, la régularité dans la prise permet de maintenir un niveau stable de nicotine dans le sang, ce qui atténue les envies de fumer et les symptômes de manque. En comparaison avec les gommes à mâcher, les pastilles peuvent être plus discrètes et plus faciles à intégrer dans la routine quotidienne.

L’efficacité des pastilles, comme celle des autres substituts, dépend en grande partie de l’accompagnement comportemental. Des études ont montré que les chances de succès du sevrage tabagique augmentent considérablement lorsqu’elles sont associées à un soutien psychologique comme la TCC par exemple.9, 13, 14, 15 Ces approches complémentaires permettent d’aborder les dimensions psychologiques et sociales du tabagisme qui jouent un rôle crucial dans les rechutes potentielles.

Certaines recherches suggèrent aussi que l’efficacité des pastilles de nicotine peut être renforcée en combinaison avec d’autres méthodes de substitution comme les patchs de nicotine.5, 16, 17 Cette approche combinée, souvent recommandée pour les fumeurs avec une forte dépendance, permet de gérer plus efficacement les moments critiques où le risque de rechute est élevé.

Les avantages

  • Discrétion : les pastilles sont faciles à utiliser n’importe où.
  • Adaptation des doses : disponibles en plusieurs dosages, elles peuvent être ajustées selon le niveau de dépendance du fumeur.

Les inconvénients

  • Effets secondaires : les pastilles peuvent entraîner des effets secondaires légers comme des irritations buccales, des nausées ou des troubles gastro-intestinaux, en particulier lorsqu’elles sont consommées en grande quantité.
  • Risque de dépendance prolongée : comme pour d’autres substituts, certains utilisateurs peuvent développer une dépendance aux pastilles elles-mêmes et les utiliser plus longtemps que recommandé.
  • Goût désagréable : certaines personnes trouvent le goût des pastilles désagréable, ce qui peut leur faire abandonner le traitement.
  • Absorption lente : les pastilles à sucer ne répondent pas aux envies soudaines de fumer.

Quelques études sur les comprimés à sucer

Shiffman et al. (2002)5

Titre : Efficacy of a nicotine lozenge for smoking cessation
Publication : Archives of Internal Medicine
Résumé : cette étude examine l’efficacité des pastilles de nicotine de 2 mg et 4 mg pour les fumeurs.
Résultat : les pastilles de 4 mg ont significativement amélioré les taux d’abstinence chez les fumeurs à forte dépendance.

Shiffman et al. (2007)10

Titre : Use of more nicotine lozenges leads to better success in quitting smoking
Publication : Addiction
Résumé : l’étude explore l’impact d’une utilisation plus fréquente des pastilles de nicotine sur le sevrage tabagique.
Résultat : une utilisation accrue des pastilles de nicotine conduit à de meilleurs résultats dans l’abstinence à long terme.

Raupach et al. (2014)11

Titre : A systematic review of studies assessing the association between adherence to smoking cessation medication and treatment success
Publication : Addiction
Résumé : cette revue examine l’impact de l’adhésion aux traitements de sevrage, y compris les pastilles.
Résultat : une adhésion régulière aux pastilles de nicotine améliore significativement les taux d’abstinence.

Smith et al. (2009)16

Titre : Comparative effectiveness of 5 smoking cessation pharmacotherapies in primary care clinics
Publication : Archives of Internal Medicine
Résumé : l’étude compare plusieurs traitements de sevrage, y compris les pastilles de nicotine.
Résultat : la combinaison des pastilles et d’autres thérapies augmente les chances de succès du sevrage à long terme.

Shah et al. (2008)17

Titre : Systematic review and meta-analysis of combination therapy for smoking cessation
Publication : Journal of the American Pharmacists Association
Résumé : revue systématique évaluant les thérapies combinées, dont les pastilles de nicotine, pour arrêter de fumer.
Résultat : les thérapies combinées incluant les pastilles augmentent les taux de réussite de 50 à 100 %.

Les limites des pastilles pour arrêter de fumer

Grâce à leur discrétion, les pastilles sont particulièrement appréciées de certains fumeurs. Photo : Vaping Post© 

L’une des principales limites des comprimés à sucer est leur incapacité à traiter les aspects comportementaux et psychologiques liés au tabagisme.14, 18, 19 De nombreux fumeurs associent l’acte de fumer à des situations précises comme les pauses café, les moments de stress, etc, et les pastilles n’aident en rien à les traiter.

Les pastilles ne fournissent pas une délivrance continue de nicotine, contrairement aux patchs par exemple, qui libèrent la substance de manière stable tout au long de la journée. Pour les fumeurs ayant une forte dépendance et qui ont besoin d’un apport constant pour éviter les symptômes de sevrage, les pastilles peuvent ne pas suffire. De manière générale, les comprimés à sucer doivent plutôt être utilisés en complément d’autres méthodes.

Même en suivant une posologie régulière, les utilisateurs peuvent encore ressentir des envies de fumer dans certaines circonstances. Les pastilles de nicotine ne modifient pas les associations psychologiques et comportementales liées à l’acte de fumer, ce qui augmente de fait le risque de rechute si ces aspects ne sont pas pris en charge par un soutien complémentaire.

Enfin, l’absorption de nicotine par le biais des comprimés étant relativement lente, elles n’offrent pas de solution en cas d’envie soudaine de fumer.

En conclusion

Les pastilles de nicotine représentent une option à la fois pratique et efficace pour les fumeurs qui cherchent à réduire leur dépendance à la nicotine. Leur principal atout réside dans leur flexibilité puisqu’elles peuvent être utilisées à tout moment de la journée et de manière discrète. Contrairement aux patchs qui délivrent de la nicotine de manière continue, les pastilles permettent une prise ponctuelle, ce qui en fait un outil intéressant pour prévenir de potentielles envies de fumer à venir. Leur absorption de nicotine étant relativement lente, il faut toutefois être capable de « prévoir le coup » puisqu’en cas d’envie soudaine de fumer, les pastilles ne seront d’aucune utilité pour la faire passer.

L’efficacité des pastilles de nicotine dépend aussi largement de leur intégration dans un programme de sevrage global qui inclut non seulement le traitement pharmacologique mais aussi un soutien psychologique et comportemental. Les déclencheurs comportementaux, comme les habitudes liées au geste de fumer ou les facteurs émotionnels, nécessitent souvent un accompagnement supplémentaire pour être efficacement surmontés. Et sur ce point, les pastilles ne sont bien souvent d’aucune aide.

Bien que les pastilles offrent une méthode pratique de gestion de la nicotine, elles ne conviennent pas à tous les fumeurs. Les personnes ayant une forte dépendance et nécessitant un apport constant de nicotine peuvent par exemple ne pas les trouver satisfaisantes. Les effets secondaires induits par leur consommation, bien que légers, peuvent aussi gêner certains fumeurs.

Les pastilles de nicotine constituent donc une aide potentielle pour le sevrage tabagique, en particulier lorsqu’elles sont utilisées de manière régulière et en complément d’autres approches thérapeutiques. 

Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.

Les autres méthodes pour arrêter de fumer

Méthode Notre avis
L’arrêt sans aide

Non recommandé

Moins de 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer avec cette méthode. Des symptômes de sevrage difficilement supportables.
La cigarette électronique

Recommandé

Permet de gérer la dépendance physique à la nicotine tout comme les mécanismes psychiques de l’addiction. La méthode reconnue par la science comme étant la plus efficace pour arrêter de fumer. Nécessite d’être régulièrement utilisée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang. Permet de remplacer le tabagisme.
Les patchs de nicotine

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Possibilité de les coupler avec une cigarette électronique ou un substitut nicotinique à absorption rapide. Libération stable et continue de la nicotine sur une longue période. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Les gommes à mâcher

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine relativement lente qui ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer. Peut aider dans le cadre du sevrage tabagique.
Les pastilles, ou comprimés à sucer

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine assez lente qui ne répond pas aux besoins immédiats de fumer. Peut représenter une aide pour arrêter de fumer.
Les inhalateurs

Recommandé

Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. Permet d’adresser la dépendance physique à la nicotine et de gérer une partie des mécanismes comportementaux du tabagisme. Libération assez lente de la nicotine, peut donc ne pas satisfaire certains fumeurs.
Les sprays

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Les seuls substituts nicotiniques qui offrent une absorption rapide de la nicotine, en moins de dix minutes. Peut également être utile en cas d’envie soudaine de fumer. Une aide précieuse pour se sevrer du tabagisme.
La varénicline (Chantix®/Champix®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le bupropion (Zyban®/Wellbutrin®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La cytisine (Tabex®/Desmoxan®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. Médicament toutefois interdit en Europe de l’Ouest.
La thérapie cognitive et comportementale

Recommandé

En complément d’un substitut nicotinique ou d’un traitement pharmacologique. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La méthode Allen Carr

Prudence

Méthode potentiellement coûteuse dont les résultats ne sont pas garantis, mais qui est efficace pour certains fumeurs. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le snus

Prudence

Contient du tabac. Certaines études lient sa consommation à des problèmes de santé. Sa nocivité reste toutefois bien inférieure à celle du tabagisme. Absorption relativement lente de la nicotine qu’il contient. Peut permettre de remplacer le tabagisme.
Les sachets de nicotine

Recommandé

Peuvent représenter une alternative aux cigarettes combustibles. L’absence de tabac dans leur composition les rend plus intéressants que le snus. Absorption relativement lente de la nicotine.
Les perles de nicotine

Recommandé

Discrètes à utiliser. Un mode d’administration sublingual éprouvé avec d’autres substituts nicotiniques. À compléter avec une thérapie comportementale et un substitut nicotinique à absorption rapide en cas de besoin. Peut permettre d’aider à arrêter de fumer.
Le tabac chauffé

Prudence

Pas commercialisé pour arrêter de fumer mais peut remplacer le tabagisme. Des risques pour la santé supérieurs à ceux de la cigarette électronique.
L’hypnose

Prudence

Efficacité pour arrêter de fumer qui dépend de la réceptivité du patient. À combiner quoi qu’il en soit avec un substitut nicotinique ou un traitement pharmacologique.
L’acupuncture

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Aucune preuve scientifique qu’elle aide à maintenir un sevrage à long terme.
Le laser

Non recommandé

Méthode coûteuse dont l’efficacité pour arrêter de fumer est contestée par toutes les études scientifiques sérieuses.
Le magnétisme

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Absence de données scientifiques fiables sur son aide potentielle pour arrêter de fumer.

Sources et références

1 Commit (Nicotine Polacrilex) Lozenge – FDA Approval Package

2 Shiffman, S. (2008). Effect of nicotine lozenges on affective smoking withdrawal symptoms: Secondary analysis of a randomized, double-blind, placebo-controlled clinical trial. Clinical Therapeutics, 30(8), 1461-1475. https://doi.org/10.1016/j.clinthera.2008.07.019

3 West, R., & Shiffman, S. (2001). Effect of oral nicotine dosing forms on cigarette withdrawal symptoms and craving: A systematic review. Psychopharmacology, 155(2), 115-122. https://doi.org/10.1007/s002130100712

4 Kotlyar, M., Lindgren, B., Vuchetich, J., Le, C., Mills, A. M., Amiot, E., & Hatsukami, D. (2017). Timing of nicotine lozenge administration to minimize trigger-induced craving and withdrawal symptoms. Addictive Behaviors, 71, 18-24. https://doi.org/10.1016/j.addbeh.2017.02.018

5 Shiffman, S., Dresler, C., Hajek, P., Gilburt, S., Targett, D., & Strahs, K. (2002). Efficacy of a nicotine lozenge for smoking cessation. Archives of Internal Medicine, 162(11), 1267-1276. https://doi.org/10.1001/archinte.162.11.1267

6 Sachs, D. P. (1995). Effectiveness of the 4-mg dose of nicotine polacrilex for the initial treatment of high-dependent smokers. Archives of Internal Medicine, 155(18), 1973-1980. https://doi.org/10.1001/archinte.1995.00430180077009

7 Thompson, G. H., & Hunter, D. A. (1998). Nicotine replacement therapy. Annals of Pharmacotherapy, 32, 1067-1075. https://doi.org/10.1345/aph.17382

8 Sees, K. (1990). Cigarette smoking, nicotine dependence, and treatment. Western Journal of Medicine, 152(5), 578-584.

9 Shiffman, S., Dresler, C., & Rohay, J. (2004). Successful treatment with a nicotine lozenge of smokers with prior failure in pharmacological therapy. Addiction, 99(1), 83-92. https://doi.org/10.1111/j.1360-0443.2004.00576.x

10 Shiffman, S. (2007). Use of more nicotine lozenges leads to better success in quitting smoking. Addiction, 102(5), 809-814. https://doi.org/10.1111/j.1360-0443.2007.01791.x

11 Raupach, T., Brown, J., Herbeć, A., Brose, L., & West, R. (2014). A systematic review of studies assessing the association between adherence to smoking cessation medication and treatment success. Addiction, 109(1), 35-43. https://doi.org/10.1111/add.12319

12 Stead, L. F., & Lancaster, T. (2012). Nicotine replacement therapy for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 3, CD000146. https://doi.org/10.1002/14651858.CD000146.PUB4

13 Schnoll, R., et al. (2011). Increased self-efficacy to quit and perceived control over withdrawal symptoms predict smoking cessation following nicotine dependence treatment. Addictive Behaviors, 36(1-2), 144-147. https://doi.org/10.1016/j.addbeh.2010.08.024

14 Stead, L. F., Koilpillai, P., Fanshawe, T. R., & Lancaster, T. (2016). Combined pharmacotherapy and behavioural interventions for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 3, CD008286. https://doi.org/10.1002/14651858.CD008286.pub3

15 García-Vera, M. P. (2004). Clinical utility of the combination of cognitive-behavioral techniques with nicotine patches as a smoking-cessation treatment: Five-year results of the “Ex-Moker” program. Journal of Substance Abuse Treatment, 27(4), 325-333. https://doi.org/10.1016/j.jsat.2004.09.001

16 Smith, S. S., McCarthy, D. E., Japuntich, S. J., Christiansen, B., Piper, M. E., & Fiore, M. C. (2009). Comparative effectiveness of 5 smoking cessation pharmacotherapies in primary care clinics. Archives of Internal Medicine, 169(22), 2148-2155. https://doi.org/10.1001/archinternmed.2009.426

17 Shah, S. D., Wilken, L. A., Winkler, S. R., & Lin, S. J. (2008). Systematic review and meta-analysis of combination therapy for smoking cessation. Journal of the American Pharmacists Association, 48(5), 659-665. https://doi.org/10.1331/JAPhA.2008.07063

18 Heishman, S. (1999). Behavioral and cognitive effects of smoking: Relationship to nicotine addiction. Nicotine & Tobacco Research, 1(Suppl 2), S143-147. https://doi.org/10.1080/14622299050011971

19 Pollak, K., Oncken, C., Lipkus, I., Lyna, P., Swamy, G., Pletsch, P., Peterson, B., Heine, R., Brouwer, R., Fish, L., & Myers, E. (2007). Nicotine replacement and behavioral therapy for smoking cessation in pregnancy. American Journal of Preventive Medicine, 33(4), 297-305. https://doi.org/10.1016/j.amepre.2007.05.006

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