De nouvelles mesures pour protéger les jeunes sans pour autant trop pénaliser les utilisateurs adultes.
Nicotine et marketing dans le viseur des autorités
Lundi dernier, Ayesha Verrall, ministre de la Santé de Nouvelle-Zélande, a annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles lois pour le marché du vapotage dans le pays. Appliquées à partir du 21 septembre prochain, celles-ci ont été justifiées par la volonté du gouvernement de « créer un avenir où les produits du tabac ne créent plus de dépendance, ne sont plus attrayants ou aussi facilement disponibles, et la même chose doit s’appliquer au vapotage ».
Comme souvent en Nouvelle-Zélande, les décisions politiques prises au sujet du vaping semblent réfléchies. Les nouvelles ouvertures de vape shops seront par exemple interdites dans un périmètre de 300 mètres autour des écoles et des marae, ces complexes clôturés dans lesquels les membres de la tribu Māori se réunissent à diverses occasions.
Pour renforcer encore la protection des plus jeunes, le marketing des e-liquides sera également restreint. Les noms des produits ne pourront plus contenir de noms fantaisistes et devront s’en tenir à une description sobre. « Les vapes auront besoin de mécanismes de sécurité pour enfants et des noms tels que “barbe à papa” et “beignet à la gelée de fraise” seront interdits », a expliqué la ministre, ajoutant que seuls les noms génériques décrivant avec précision les arômes pourront être utilisés, comme « fraise » ou « orange ».
Le taux maximum de nicotine que pourront contenir les liquides ont également été réduits. Pour les e-juices classiques, il sera de 20 mg/ml, s’alignant de fait sur la réglementation européenne. Les e-cigarettes réutilisables contenant des sels de nicotine pourront quant à elles avoir un taux de nicotine allant jusqu’à 28,5 mg/ml. « Nous avons fixé les niveaux maximaux de nicotine pour équilibrer le besoin d’une quantité suffisante de nicotine pour être un dispositif efficace de sevrage tabagique, tout en limitant le risque de dépendance à la nicotine, en particulier pour les jeunes, et en particulier pour les produits de vapotage à usage unique bon marché », a souligné A.Verrall à ce sujet.
Enfin, pour rendre « plus sûrs » les vaporisateurs personnels vendus en Nouvelle-Zélande, tous devront être équipés d’une batterie amovible.
« L’impact de ces règlements continuera d’être surveillé. Rien n’est exclu en ce qui concerne ce que nous devons faire pour nous assurer de voir une réduction du vapotage chez les jeunes tout en conservant suffisamment d’outils pour cesser de fumer », a conclu la ministre.
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