Dès le début de l’invasion militaire de la Russie sur le territoire ukrainien, Bobble a contacté Dasha Kandinsky, artiste ukrainienne descendante du maître de l’art abstrait Vassily Kandinsky, pour qu’elle réalise le visuel de l’étiquette de No War, un e-liquide fruité dont les bénéfices seront reversés à l’Unicef. Dasha Kandinsky nous en dit plus sur cette aventure et sur sa situation actuelle.
Bonjour Dasha, tout d’abord merci de répondre à notre proposition d’interview. Comment allez-vous ? Quelles sont vos conditions de vie actuelles ? De quelle façon participez-vous à l’effort de guerre ?
Bonjour ! Je m’appelle Dasha Kandinsky. Je suis une artiste ukrainienne. Jusqu’à récemment, je vivais avec ma fille à Kiev. Mais après le début de la guerre, j’ai été contrainte de partir. Ce n’était pas si facile à faire, car j’étais à Kiev au moment où les premiers missiles ont été tirés. Ma ville est immédiatement tombée dans l’épicentre des hostilités. Maintenant, je suis en Suisse, où j’essaie d’oublier les horreurs de cette guerre, mais je n’y arrive pas, car tout ce que j’aime et qui m’est cher est maintenant couvert de douleur et de peur.
Que faisiez-vous avant le début de la guerre ?
Je suis une artiste, mon métier et ma vocation sont de rendre le monde plus beau. Par conséquent, la destruction et la peur sont fatales pour moi. Mais la créativité et l’art, comme rien d’autre, sont capables de guérir l’âme des gens. Ici en Suisse, j’ai recommencé à peindre, ma vie est en sécurité. Je réapprends à sourire, mais c’est difficile pour moi de le faire. J’espère vraiment que le temps et le travail me guériront et que les résultats de mon travail aideront d’autres personnes dans ce domaine.
Comment avez-vous accueilli la proposition de Bobble ?
Lorsque j’ai reçu cette offre de coopération de Bobble Liquide, je l’ai acceptée avec beaucoup d’enthousiasme, car je savais que les bénéfices seraient utilisés pour l’aide humanitaire aux enfants en Ukraine. De plus, ma peinture deviendra la personnification de la lutte de l’Ukraine dans cette guerre. C’est l’image d’une femme déterminée, tout comme mon pays est déterminé à durer et à renaître du feu comme un phénix.
Quel message souhaitez-vous faire passer via cette collaboration ?
Je voudrais partager l’idée que même indirectement, étant dans un pays étranger, on peut trouver un moyen d’aider sa patrie. Et l’art, mieux que tout, peut devenir un outil pour la mise en œuvre de bonnes intentions.
Enfin, êtes-vous vapoteuse ? Connaissez-vous des vapoteurs parmi vos proches ? Peuvent-ils encore s’approvisionner en e-liquides et matériel malgré la guerre ?
Je fume moi-même et j’ai déjà essayé la vape comme moyen d’arrêter de fumer et ça marchait assez bien. Cependant, il m’est difficile d’imaginer comment on peut arrêter de fumer à un moment où les nerfs sont aussi tendus. Il y a beaucoup de vapoteurs parmi mes amis. Et je sais qu’au début de la guerre, les produits de vape étaient d’importance stratégique, presque comme le pain. Il était assez problématique de s’en procurer. Soit les vape shops étaient fermés, soit il y avait des files d’attente de plusieurs kilomètres partout. Les gens parcouraient la ville à la recherche de ce dont ils avaient besoin entre les raids aériens. Cependant, maintenant toutes les livraisons sont établies. À moins, bien sûr, que nous parlions d’une ville où il n’y a des combats. Sinon, les gens n’ont même pas d’eau et de nourriture.