Vous êtes ici : Vaping Post » Humour » Mon nom à moi c’est Vape, pas fumiste

Mon nom à moi c’est Vape, pas fumiste

    Annonce
  • Calumette
  • le petit vapoteur
  • Pulp
  • Vaporesso
  • Innokin
  • Vincent
  • Voopoo

Vous savez quel est le problème actuellement, dans le monde ? L’identité. C’est grâce à l’identité qu’on atteint l’épanouissement en transcendant ce à quoi votre moi vous prédestine. Pardon ? Ça vous intéresse pas ? Mais qui vous êtes pour me parler comme ça ? je vais vous dire comment je m’appelle ! 

Une brève histoire de la famille Trucmuche

L’histoire de la famille Trucmuche commença lorsque Jules César voulut convoquer un sénateur romain dont il ne parvenait pas à se rappeler le nom. Il se tourna vers son fils, Brutus, et lui demanda “Comment s’appelle le sénateur, là, tu sais, trucmuche”, ce qui en latin se disait Trucmuchum, évidemment. “J’ai oublié” répondit Brutus. “Toi aussi, mon fils ?” rétorqua César, prononçant cette phrase pour la première fois, mais seule la seconde, aux Ides de Mars, est restée célèbre.

Plus tard, un des descendant du sénateur Trucmuchum, devenu soldat dans l’armée, se fit fracasser la tête par Clovis, parce que ce dernier avait repéré des fleurs fraîches qu’il souhaitait ramener à sa maman, mais que Trucmuchum avait cassé son vase à Soissons. Heureusement, Trucmuchum avait eu le temps de faire des enfants, et c’est l’arrière-arrière-arrière arrière petit-fils de l’un d’entre eux, devenu Trucmuche entre temps par le jeu de la sémantique, qui convoya la couronne jusqu’à Rome, pour que Léon III puisse sacrer Charlemagne empereur.

A travers l’histoire, les Trucmuche eurent un destin aussi riche que discret : il y eut des Trucmuche lorsque Guillaume conquis l’Angleterre, il y eut des Trucmuche aux côtés de Jeanne d’Arc, il y eut des Trucmuche à la cour de François 1er, on trouva encore des Trucmuche lorsque Gutemberg inventa l’imprimerie et lorsque Guillotin inventa la machine à raccourcir, le fossoyeur qui creusa la tombe du Cardinal de Richelieu était un Trucmuche, l’ouvrier qui imprima le premier exemplaire de l’encyclopédie de Diderot était aussi un Trucmuche, il y avait des Trucmuche aussi, bien évidemment, à Londres aux côtés du Général de Gaulle.

Cette histoire prestigieuse et si intimement liée à tant de hauts faits historiques prit fin le 17 décembre 2017, lorsque Brandon Trucmuche créa son compte Facebook sous le nom de Brandon Vape.

Mais nom de nom, gardez votre blase !

Si d’aventure il vous venait l’idée saugrenue de trucider tous les membres d’un cercle de poker, et comme je vous comprend, je peux pas les sacquer non plus, la première chose que Jacques Pradel demandera à Stéphane Bourgoin dans l’émission qu’il vous consacrera, c’est “mais alors, Stéphane, qui est Brandon Trucmuche ?” et non pas “mais alors, Stéphane, qui est Brandon Vape ?”.

Parce que vous serez à tout jamais “Brandon Trucmuche, le type qui a zigouillé les gars qui jouaient au poker”, mais vous n’aurez, au final, jamais été “Brandon Vape”. Parce que Brandon Vape est un type si inintéressant qu’au final il n’existe pas. 

Non, non, je vous jure, Brandon Vape vit, mange, boit, respire, parle, écrit avec des fautes d’orthographe, vraisemblablement, mais il n’existe pas. M’enfin, quoi, regardez-le bien : c’est Brandon Trucmuche, je veux bien croire que vous ne soyez pas physionomiste, mais à ce point là. C’est simplement un Brandon Trucmuche en mode sans erreur. Quand je dis “sans erreur”, je parle bien entendu du mode ultra simplifié qui est censé éviter le plantage d’un ordinateur. Sauf que là, c’est le mode sans erreur lui-même qui est le plantage.

Parce que Brandon Trucmuche, c’est un type que certains gens connaissent, surtout ses parents, et c’est un type que certaines préféreraient ne pas connaître. Peut être aussi ses parents, d’ailleurs. Mais Brandon Vape, c’est juste Brandon trucmuche, simplement, il ne s’intéresse pas aux films, ni aux séries, il ne lit pas, il ne sort pas, il ne fait pas de sport, il ne drague pas les filles (ou les garçons, chacun est libre) il vape, c’est tout. Brandon Vape est la version neurasthénique et monomaniaque de Brandon Trucmuche. 

Bref, en se faisant appeler Brandon Vape, il pense donner l’image d’un cador qui s’y connaît vraiment en vape, alors qu’il explique juste au monde entier qu’il est un pauvre gars qui ne s’intéresse à rien, sans entendre, à travers les âges, des générations entières de Trucmuches qui s’écrient, désespérées : “Tout ça pour ça ?”.

Je m’appelle Bond, Vape Bond

Mais qu’est-ce qui passe par la tête de ceux qui se mettent à s’appeler Quelquechose Vape ?

Bon, que l’on prenne un pseudonyme sur les réseaux sociaux, pourquoi pas ? Si on a une bonne raison. Par exemple, si l’on veut dresser un mur net entre sa vie privée et sa vie professionnelle, ou par souci de discrétion.

Tenez, même au Vaping Post : Alistair Vaping Post a pris ce pseudonyme parce que son vrai nom, Alistair Jong Un, détournait l’attention de ses lecteurs du propos qu’il tenait. Vap’Ed, aussi : c’est juste pour que le FBI ne le retrouve pas, Ed ayant découvert à ses dépens que ce qui se passe à Vegas reste à Vegas ET sur les mandats d’arrêt internationaux. Même Ghyslain Armand, s’appelle en réalité Ghyslain Reinhardt, il attend juste d’avoir le niveau à la guitare de son papy pour reprendre son vrai nom. Pour l’instant, il s’emmêle avec ses doigts surnuméraires. 

Tous ont des raisons valables de prendre un pseudonyme. Mais d’autres n’en ont pas, et parfois c’est carrément contre-productif. Tenez, moi, par exemple : j’ai travaillé pendant des années pour me faire un nom, mais maintenant, quand on vous dit Guillaume Bailly, vous pensez aussitôt à…

Comment ça, vous pensez aussitôt au milieu offensif du club de foot de Chauvigny ? Ah… oui, effectivement : tout ça pour ça.

Post Scriptum : j’ignore si, quelque part, il existe réellement un type qui se fait appeler Brandon vape, mais si c’est le cas, je tenais à lui dire : désolé, vieux, rien de personnel.

Cet article d’humour n’engage que le point de vue de son auteur et ne représente pas l’avis de la rédaction qui s’étonne d’ailleurs qu’on ne l’aie pas encore viré.