ASH vient de publier les résultats de son enquête annuelle Smokefree GB sur l’utilisation de la cigarette électronique en Grande-Bretagne. 2,9 millions de britanniques vapotent et plus de la moitié sont désormais ex-fumeurs.
Plus d’ex-fumeurs que de fumeurs chez les vapoteurs britanniques
Pour la première fois depuis qu’elle existe, l’enquête annuelle menée en Grande-Bretagne par ASH, auprès de 12.696 personnes, révèle qu’il y a davantage d’ex-fumeurs (1,5 million) parmi les vapoteurs que de vapofumeurs (1,3 millions).
La professeure d’addictologie Ann McNeill souligne que c’est la première fois depuis 2012 que la proportion d’ex-fumeurs est supérieure à celle des vapofumeurs. “Ce sont des nouvelles encourageantes car nous savons que les vapoteurs qui continuent à fumer sont toujours exposés à des substances cancérogènes” elle encourage les “1,3 millions de vapoteurs qui fument encore à aller plus loin et à utiliser exclusivement l’e-cigarette.”
Le nombre de vapoteurs a été multiplié par quatre depuis 2012. Cependant, la croissance a considérablement ralenti au cours des deux dernières années. Selon ASH d’année en année, de moins en moins de fumeurs comprennent la réduction des risques de la vape par rapport au tabagisme.
Deborah Arnott, directrice générale de ASH, explique le ralentissement de la croissance par les préoccupations des utilisateurs concernant la sécurité et la dépendance aux cigarettes électroniques. Elle insiste “il est très important que les fumeurs réalisent que vapoter est beaucoup, beaucoup moins nuisible que fumer“.
Le risque du vapotage est largement surestimé
En effet, l’enquête montre que le risque posé par les cigarettes électroniques est largement surestimé. Seulement 13% des répondants reconnaissent que vapoter est beaucoup moins nocif que fumer, 26% pensent, à tort, que vapoter est au moins aussi nocif que fumer.
Selon ASH la nouvelle réglementation européenne, qui sera pleinement appliquée au Royaume-Uni à partir de mai 2017, ne devrait pas gêner outre-mesure les vapoteurs britanniques.
D’après l’enquête 6% “seulement” des vapoteurs utilisent des liquides dont la concentration en nicotine est supérieure à la limite fixée par le texte européen. Par ailleurs, 34% des vapoteurs quotidiens consomment moins de 2 millilitres par jour et 81% moins de 10 millilitres.
L’intention d’arrêter de fumer nettement plus marquée chez les vapofumeurs
Un autre résultat devrait rassurer ceux qui redoutent la double utilisation. En effet, au plus les fumeurs vapotent, au plus leur intention d’en finir avec le tabac augmente. 23% des fumeurs qui vapotent quotidiennement ont l’intention d’arrêter de fumer dans les trois mois, ils sont 18% chez ceux qui vapotent quelques fois par semaine ou moins, 13% chez les fumeurs ex-vapoteurs et seulement 8% chez ceux qui n’ont jamais utilisé de vaporisateur.
Ces résultats viennent appuyer les recommandations du rapport publié aux États-Unis qui recommande aux pouvoirs publics d’intégrer les produits de réduction des risques aux outils traditionnels pour en finir avec le tabagisme des adultes en une génération.
Rapport USA : en finir avec le tabagisme des adultes est possible en une génération
la dimininution de la croissance des vapoteurs ces deux dernieres années est surement le produit de la contre-attaque par la désinformation de la part des industries du Tabac.
Comme c’est etrange, il manque un volet capital : L’intention d’arrêter de vapoter rapidement !
C’est fait pour arrêter la clope, pas pour passer d’une addiction à une autre !