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L’Australie pourrait bannir la cigarette de tabac au profit de la cigarette électronique

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"L’interdiction des e-cigs n’est que provisoire s’il s’avère que la vapeur est plus sûre" titre le journal australien The Age.

L’interdiction des e-cigs n’est que provisoire s’il s’avère que la vapeur est plus sûre” titre le journal australien The Age.

Voici un article paru le 15 septembre dans le journal australien The Age et qui annonce une nouvelle exclusive : l’Australie pourrait bannir la cigarette de tabac si la cigarette électronique se présente bel et bien comme un alternative plus sûre.

L’Australie pourrait devenir le premier grand pays à bannir le tabac avec un essai pilote financé par le gouvernement fédéral sur le point de tester la viabilité des cigarettes électroniques comme un substitut plus sûr et permanent aux cigarettes de tabac.

Des experts en médecine, des groupes de personnes atteintes de cancer et des lobbyistes antitabac se battent depuis des décennies pour bannir les cigarettes des lieux publics.

La cigarette électronique est un dispositif fonctionnant à l’aide d’une batterie qui simule les effets d’une cigarette en chauffant un liquide à base de nicotine en vapeur que l’utilisateur inspire et expire.

Bien qu’elles aient été saluées comme un substitut plus sûr que les cigarettes conventionnelles, il n’existe aucune recherche scientifique complète sur les risques pour la santé de l’inhalation de la vapeur d’e-cigarettes.

Le tabloïd australien Sun-Herald révèle que dans le cadre de son agenda de réformes antitabac, le précédent gouvernement travailliste avait dépensé plus de $1 million dans une étude pionnière qui, d’ici 2015, devrait déterminer si oui ou non, les cigarettes électroniques peuvent être utilisées pour remplacer complètement les cigarettes conventionnelles.

Mais, alors que le Parti travailliste a trainé devant les tribunaux les grands fabricants de cigarettes pour introduire les premières lois sur les emballages neutres et s’est engagé à bannir toute donation politique aux cigarettiers, il n’est pas dit que la coalition soit sur la même longueur d’onde.

Un étude grandeur nature sur 1600 fumeurs

Coral Gartner, qui conduira prochainement l’essai sur 1600 fumeurs au Centre de recherches cliniques de l’Université du Queensland, explique : « Ce genre de produit est susceptible d’être bénéfique pour la santé publique s’il est utilisé pour remplacer complètement les cigarettes conventionnelles. Il serait dommage de ne pas explorer comment ce produit pourrait être utilisé pour maximiser la santé publique tout en essayant de minimiser les effets potentiels non désirés comme le fait de présenter le tabac comme attrayant ».

Certains « réservoirs » d’e-cigarettes ressemblent à des cigarettes de tabac mais bon nombre d’entre-eux sont décorés, ont l’apparence de récipients de formes et de tailles différentes.

Les réservoirs, les e-liquides et autres accessoires peuvent être achetés en toute légalité en Australie mais les utilisateurs sont forcés de commander leur nicotine de l’étranger étant donné qu’elle reste considérée comme un « poison dangereux » qui ne peut être vendu qu’avec une licence.

Alors que l’unique accessoire des fumeurs traditionnels est un briquet à deux dollars, les utilisateurs d’e-cigarettes peuvent dépensés une fortune en assemblant le kit parfait. Mises à part les e-liquides, il existe une gamme d’extras fantaisistes comme un porte-cigarette de bureau et des « drip-tips » de luxe, l’embout attaché sur le dessus de la cigarette électronique.

Pour les vrais enthousiastes, comme Damian Duncan, rien n’est plus important que le dispositif lui-même. Il a cassé sa tirelire pour la « Rolls » des réservoirs, le Wizard Evolved DA20. Il a été conçu sur mesure en Roumanie et lui a couté $1000.

« Quand vous savez que je dépensais près de $300 par semaine en cigarettes, je vois ça comme un bon investissement », explique-t-il.

Les e-cigarettes ont été lancées avec succès à l’étranger avec des célébrités comme Katy Perry et Leonardo DiCaprio photographiées la cigarette électronique en bouche.

Avec les ventes aux Etats-Unis qui devraient dépasser le milliard de dollars d’ici à la fin de l’année, Philip Morris USA est sur le point de lancer sa propre cigarette électronique, MarkTen.

Avec l’utilisation accrue, les implications en matière de santé restent floues. Au mois de mai, le gouvernement français a soulevé l’indignation parmi le million de vapoteurs que compte le pays en souhaitant interdire ce dispositif dans les lieux publics.

Cette décision semblait justifiée il y a deux semaines lorsqu’une étude a affirmé avoir découvert des substances chimiques jamais détectées auparavant dans la vapeur d’e-cigarettes, « parfois même à des niveaux plus élevés que dans les cigarettes de tabac ».

Au mois de mars, une étude américaine conduite sur 12 modèles de cigarettes électroniques a montré que bien que certaines substances cancérigènes et toxiques étaient présentes, les niveaux étaient entre 9 et 450 fois inférieurs à ceux présents dans la fumée de tabac.

Vers la fin du tabac

Steve Hambleton, Président de l’Association médicale australienne, a déclaré que l’Australie était le leader mondial dans la lutte antitabac et que le pays ne devait pas baisser la garde.

« L’emballage neutre a un réel impact désormais, tout comme la stratégie sur les prix. La fin du tabac est proche », a-t-il précisé.

Bien que le Dr. Hambleton ait décrit les thérapies de remplacement de la nicotine comme une « mesure positive » pour aider les personnes à arrêter de fumer, il a averti que l’industrie des e-cigarettes non réglementée devenait « un outil de recrutement » pour la prochaine génération de fumeurs.

Alors que les fabricants de cigarettes électroniques décrivent souvent leur produit comme une aide au sevrage tabagique, nombre d’entre-eux ont adopté les mêmes techniques de marketing que celles utilisées jadis par les fabricants de cigarettes pour rendre leur marque plus attrayante.

L’internet est inondé d’e-liquides « artisanaux » à vendre, avec des centaines de nouveaux arômes. Au moins trois fournisseurs australiens en ligne sont apparus le mois dernier. Fantazia explique : « Nous cherchions le produit le plus beau et le plus rose bonbon du marché ! S’il a des diamants, qu’il brille ou a de belles couleurs, s’il est glamour, stylé, joli ou cool, nous le voulons pour notre boutique et pour nous-mêmes également. »

Une porte-parole du Ministère de la Santé a déclaré qu’ils continueraient à surveiller les éléments de preuve dans le monde « au fil des jours ».

La fumée sans feu ni colère

Un léger voile de nicotine s’échappe de la bouche de Damian Duncan alors qu’il se détend dans son pub local. Au premier regard, il semblerait qu’il viole la loi, à fumer dans un bar public. Mais ce ne sont pas des halètements ordinaires. « C’est de la fumée sans feu », précise-t-il. « Ça m’a sauvé la vie ».

Les cigarettes électroniques sont un substitut sans fumée aux cigarettes traditionnelles. Elles n’entrent pas dans le cadre de la législation sur le tabac car elles n’en contiennent pas. Certaines peuvent contenir de la nicotine, d’autres sont aromatisées. Jusqu’à ce que les législateurs se décident sur ce qu’elles sont exactement, les utilisateurs peuvent les savourer en public, malgré les craintes au sujet d’une utilisation à long terme et des risques passifs.

Bien qu’elle ne soit pas complètement inodore, la vapeur émise par une cigarette électronique n’a rien à voir avec l’odeur du tabac et disparait quelques secondes après avoir été expirée. Mais s’agit-il d’un produit bienfaiteur authentique pour les fumeurs ou d’un produit moins nocif mais qui rend tout aussi dépendant ?

Kevin et Jo Husband de Campbelltown ont essayé les patchs, les comprimés lozenges et même des thérapies sous hypnose à $1000 sans succès.

« Ça ne fait aucun doute, il s’agit d’un remède miracle », déclare M. Husband. « Je n’ai pas fumé de cigarette depuis le mois de novembre de l’année dernière ». Il ajoute que bien que certains détracteurs se moqueront sans aucun doute du fait qu’il continue de consommer de la nicotine, « au moins je n’aspire plus les 4000 autres substances chimiques et cancérigènes dans mon sang. Je me sens bien. »

Un autre converti à la cigarette électronique, Andrew Washbourne, explique qu’il fumait 40 cigarettes par jour depuis l’âge de 11 ans : « Je préférais avoir faim et acheter tout de même mes cigarettes plutôt qu’à manger. » Il se sent comme un homme nouveau : « Je peux à nouveau monter les escaliers aujourd’hui ».


Source: http://www.theage.com.au/national/health/ban-considered-as-trial-tests-if-vapour-safer-20130914-2trj1.html