Le laser est une méthode de sevrage tabagique récente. Contrairement à la cigarette électronique, aux substituts nicotiniques ou aux médicaments dont l’efficacité est prouvée, cette approche repose simplement sur l’application d’un laser de faible intensité sur des points précis du corps. Son principe est de stimuler la libération d’endorphines pour réduire les envies de fumer. Malgré son attrait en tant que méthode non invasive, il n’existe actuellement aucune preuves scientifiques solides qui confirme son efficacité dans le cadre du sevrage tabagique.

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Origine et développement

La science est formelle, le laser n’est pas plus efficace qu’un placebo pour arrêter de fumer.

Le laser de faible intensité, également appelé Low-Level Laser Therapy (LLLT), a été initialement utilisé dans les années 60 pour des traitements comme la gestion de la douleur ou la cicatrisation des tissus. Dans les années 80, cette technique a commencé à être explorée comme une approche pour aider à arrêter de fumer. L’idée de stimuler certains points du corps pour réduire les envies de nicotine s’inspire de l’acupuncture, bien que le laser ne nécessite pas l’usage d’aiguilles.

 

Le laser en bref

  • Un dérivé moderne de l’acupuncture.
  • Aucune preuve scientifique qu’il aide à arrêter de fumer.
  • Une méthode coûteuse

 

Le laser pour le sevrage tabagique

Le traitement par laser suit généralement ces étapes :

  • Évaluation initiale : un professionnel évalue les habitudes de consommation du patient.
  • Application du laser : un laser de faible intensité est appliqué sur des points spécifiques du corps (généralement les oreilles, le visage et les mains) pendant 20 à 30 minutes.
  • Suivi : plusieurs séances peuvent être nécessaires, généralement entre trois et cinq réparties sur quelques semaines.

Malgré un processus standardisé, les résultats obtenus sont très variables et dépendent largement de l’individu.

Durée et efficacité

L’efficacité du laser pour le sevrage tabagique est encore débattue. Si certaines études suggèrent que le traitement pourrait aider à réduire les envies de fumer et les symptômes de sevrage à court terme, les résultats à long terme ne sont pas convaincants. D’autres recherches indiquent également que les bénéfices observés dans certaines études ne dépassent pas ceux obtenus avec un placebo.1, 2, 3, 4

Avantages

  • Non invasif : contrairement à d’autres traitements, le laser ne nécessite pas d’aiguilles ou de médicaments ce qui le rend indolore et bien toléré.
  • Peu d’effets secondaires : le laser est considéré comme une méthode sûre avec très peu d’effets secondaires signalés dans les études.
  • Réduction temporaire du stress : certains patients rapportent une sensation de relaxation due à la libération d’endorphines, ce qui pourrait aider à réduire les symptômes de sevrage à court terme.

Inconvénients

  • Efficacité variable : tous les patients ne répondent pas de la même manière au traitement et les résultats peuvent être décevants.
  • Manque de preuves solides : les études disponibles à ce jour ne fournissent pas de preuves robustes sur l’efficacité à long terme du laser pour arrêter de fumer. Plusieurs recherches démontrent même qu’il n’est pas plus efficace qu’un placebo.
  • Coût élevé : le traitement peut être coûteux, encore plus car il n’y a aucune garantie qu’il fonctionne.

Quelques études sur le laser

Cai et al. (2000)1

  • Titre : Laser Acupuncture for Adolescent Smokers – A Randomized Double-Blind Controlled Trial
  • Publication : The American Journal of Chinese Medicine
  • Résumé : cette étude randomisée en double aveugle a évalué l’efficacité du traitement au laser chez les adolescents fumeurs. Les participants ont été divisés en deux groupes : traitement laser et placebo.
  • Résultat : il n’y avait pas de différence significative dans les taux de sevrage entre les groupes, suggérant que le laser n’a pas d’effet supplémentaire par rapport au placebo.

White et al. (2014)2

  • Titre : Acupuncture and Related Interventions for Smoking Cessatio
  • Publication : The Cochrane Database of Systematic Review
  • Résumé : cette revue systématique inclut des études sur l’acupuncture, l’acupressure et la thérapie au laser pour le sevrage tabagique. Les résultats montrent que la thérapie au laser n’est pas plus efficace qu’un placebo à long terme et que de nombreux biais méthodologiques affectent les études disponibles
  • Résultat : il n’y a pas de preuve solide montrant que le laser est efficace pour maintenir l’abstinence tabagique à long terme.

Rana et al. (2005)3

  • Titre : Longevity of the Placebo Effect in the Therapeutic Angiogenesis and Laser Myocardial Revascularization Trials
  • Publication : The American Journal of Cardiology
  • Résumé : cette étude, bien que menée dans le cadre de la revascularisation myocardique, montre que les effets bénéfiques du laser ne sont souvent pas supérieurs à ceux du placebo, soulignant l’importance du contrôle placebo dans les études utilisant le laser.
  • Résultat : les effets placebo étaient comparables aux effets du traitement actif dans les essais au laser.

Les limites du laser pour arrêter de fumer

Alternative à l’acupuncture, les preuves de l’efficacité du laser pour le sevrage tabagique manquent cruellement.

L’une des principales limites de l’utilisation du laser pour arrêter de fumer réside dans l’absence de preuves solides sur son efficacité à long terme. Les études qui existent sont généralement de petite taille, souvent mal conçues, et ne suivent pas un contrôle rigoureux. Il est donc difficile d’affirmer que les résultats observés chez certains patients sont réellement dus à la thérapie par laser plutôt qu’à un effet placebo. Les revues systématiques, comme celles de Cochrane,2 ont aussi montré qu’il n’existe pas de données fiables pour prouver que le laser a un impact durable sur l’arrêt du tabac au-delà de quelques mois.

Le laser n’aborde pas non plus les aspects psychologiques et comportementaux essentiels pour surmonter la dépendance tabagique. Arrêter de fumer nécessite bien plus que de gérer les envies de nicotine puisqu’il faut également s’occuper des habitudes comportementales, des déclencheurs émotionnels ou encore du lien psychologique avec la cigarette. Contrairement aux thérapies cognitivo-comportementales (TCC), le laser ne fournit aucun outil pour aider à gérer ces facteurs ce qui en limite considérablement l’efficacité.

Les coûts associés au traitement au laser peuvent aussi être élevés. Sans aucune garantie de succès, cette méthode est donc peu recommandable comparée à d’autres dont l’efficacité a été démontrée par de grandes études scientifiques.

En conclusion

La thérapie au laser pour le sevrage tabagique est une méthode qui prétend réduire les envies de nicotine en stimulant des points précis du corps, un peu à la manière de l’acupuncture, mais avec des faisceaux lumineux. Bien que cette approche soit souvent présentée comme non invasive et prometteuse, les preuves scientifiques à son sujet restent limitées. 

Les analyses indiquent par ailleurs que si certaines personnes peuvent effectivement ressentir un soulagement temporaire des symptômes de sevrage grâce à cette thérapie, les résultats ne sont pas supérieurs à ceux d’un placebo. Le laser ne s’attaque ni aux aspects psychologiques ni aux dépendances comportementales qui sont des facteurs clés dans l’arrêt du tabac. Par conséquent, les experts recommandent plutôt des méthodes éprouvées comme les thérapies cognitivo-comportementales, les traitements pharmacologiques tels que la varénicline et le bupropion, ou les substituts nicotiniques, qui ont fait leurs preuves dans des études contrôlées​.

En bref, la thérapie au laser n’est pas soutenue par des preuves scientifiques robustes et devrait être considérée avec prudence. Pour des résultats durables, il est préférable de s’appuyer sur des méthodes validées, documentées, mais surtout, efficaces.

Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.

Les questions fréquentes sur le laser

Qu’est-ce que la méthode du laser pour arrêter de fumer et comment est-elle censée fonctionner ?

La méthode du laser utilise un faisceau de faible intensité pour stimuler certains points précis du corps, souvent inspirés des points d’acupuncture. L’objectif annoncé est de réduire les symptômes de manque liés au sevrage tabagique, comme l’irritabilité, l’anxiété ou les envies de nicotine, tout en procurant une sensation de détente. Toutefois, contrairement à l’acupuncture, qui repose sur une pratique traditionnelle documentée, la thérapie laser ne dispose pas de preuves scientifiques solides pour en démontrer l’efficacité dans le sevrage tabagique.

La méthode laser est-elle efficace pour arrêter de fumer ?

À ce jour, aucune étude scientifique rigoureuse n’a confirmé l’efficacité du laser pour arrêter de fumer. Les affirmations sur son efficacité reposent principalement sur des témoignages anecdotiques, ce qui ne constitue pas une preuve objective. Contrairement aux traitements validés, comme les substituts nicotiniques ou les thérapies comportementales, la méthode laser n’a pas démontré de bénéfices significatifs dans des essais cliniques contrôlés. Les effets ressentis peuvent être attribués à un effet placebo ou à une forte motivation personnelle du patient plutôt qu’à l’action réelle du laser.

Pourquoi le laser est-il présenté comme une solution pour arrêter de fumer ?

La méthode laser est souvent présentée comme une solution « naturelle » et non médicamenteuse pour attirer les personnes qui souhaitent éviter les substituts nicotiniques ou les traitements pharmacologiques. Les praticiens mettent en avant des promesses de résultats rapides et sans effets secondaires. Toutefois, ces arguments ne sont pas étayés par des données scientifiques solides, et les effets perçus par certains utilisateurs peuvent être attribués à une forte motivation ou à un effet placebo temporaire.

Quelles sont les limites de la méthode laser pour le sevrage tabagique ?

La principale limite de la méthode laser est l’absence de preuves scientifiques de son efficacité. Contrairement aux méthodes reconnues, comme les substituts nicotiniques, la cigarette électronique, les thérapies cognitives et comportementales (TCC) ou les médicaments tels que la varénicline (Champix) et le bupropion (Zyban), la thérapie laser ne repose pas sur un cadre validé par des essais cliniques. De plus, les résultats sont souvent temporaires, et les utilisateurs peuvent rapidement rechuter sans un accompagnement adapté pour traiter les causes psychologiques et comportementales de leur dépendance.

Les effets positifs du laser sont-ils durables ?

Il n’existe pas de preuves que les effets supposés de la méthode laser soient durables. Les témoignages de personnes déclarant avoir arrêté de fumer après une séance de laser sont rares, et beaucoup évoquent une rechute à court terme. Sans accompagnement comportemental ni traitement approprié pour gérer la dépendance physique et psychologique à la nicotine, les chances de succès à long terme sont limitées.

La méthode laser présente-t-elle des risques ou des effets secondaires ?

La thérapie laser est généralement considérée comme non invasive et sans effets secondaires majeurs. Toutefois, le risque principal réside dans le fait que les fumeurs comptent sur une méthode inefficace au détriment de traitements validés scientifiquement. En optant pour le laser, ils peuvent perdre un temps précieux et rester dans une situation de dépendance sans obtenir d’accompagnement adéquat.

Pourquoi les autorités de santé ne recommandent-elles pas la méthode laser ?

Les autorités de santé, comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou les agences nationales de santé, ne recommandent pas la méthode laser pour l’arrêt du tabac, car elle ne dispose pas de preuves scientifiques démontrant son efficacité. Les recommandations officielles privilégient les méthodes validées par des études cliniques, telles que les substituts nicotiniques, les médicaments spécifiques comme la varénicline ou le bupropion, et les approches comportementales comme la thérapie cognitive et comportementale.

Existe-t-il des alternatives plus efficaces que le laser pour arrêter de fumer ?

Oui, il existe plusieurs méthodes reconnues scientifiquement pour aider à l’arrêt du tabac. Les substituts nicotiniques, comme les patchs, les gommes ou les inhalateurs, permettent de réduire progressivement la dépendance physique à la nicotine. Les médicaments comme la varénicline (Champix) et le bupropion (Zyban) agissent directement sur les récepteurs cérébraux impliqués dans la dépendance. La thérapie cognitive et comportementale est une approche efficace pour modifier les habitudes et les déclencheurs psychologiques liés au tabagisme. Enfin, la cigarette électronique, qui est l’outil de sevrage tabagique le plus efficace actuellement sur le marché. Ces méthodes, souvent combinées, offrent des taux de réussite significativement supérieurs à ceux du laser.

Pourquoi certains utilisateurs disent-ils que le laser les a aidés ?

Les témoignages positifs rapportés par certains utilisateurs peuvent s’expliquer par un effet placebo ou par leur forte motivation personnelle à arrêter de fumer. Le simple fait de participer à une séance de laser peut renforcer la détermination à réussir le sevrage, mais cet effet est souvent temporaire en l’absence de prise en charge globale. Il est important de distinguer les résultats subjectifs à court terme d’une réelle efficacité démontrée par des études scientifiques.

Quel est le coût des séances de laser pour arrêter de fumer et sont-elles remboursées ?

Les séances de laser pour l’arrêt du tabac ne sont généralement pas remboursées par la Sécurité sociale ni par les mutuelles, car elles ne font pas partie des traitements reconnus par les autorités de santé. Les prix varient en fonction des praticiens et des régions, mais ils peuvent être élevés, avec des coûts allant de 100 à 300 euros par séance. Compte tenu de l’absence de preuves d’efficacité, il est préférable d’investir dans des méthodes validées qui offrent de meilleures chances de réussite.

Les autres méthodes pour arrêter de fumer

Méthode Notre avis
L’arrêt sans aide

Non recommandé

Moins de 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer avec cette méthode. Des symptômes de sevrage difficilement supportables.
La cigarette électronique

Recommandé

Permet de gérer la dépendance physique à la nicotine tout comme les mécanismes psychiques de l’addiction. La méthode reconnue par la science comme étant la plus efficace pour arrêter de fumer. Nécessite d’être régulièrement utilisée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang. Permet de remplacer le tabagisme.
Les patchs de nicotine

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Possibilité de les coupler avec une cigarette électronique ou un substitut nicotinique à absorption rapide. Libération stable et continue de la nicotine sur une longue période. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Les gommes à mâcher

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine relativement lente qui ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer. Peut aider dans le cadre du sevrage tabagique.
Les pastilles, ou comprimés à sucer

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine assez lente qui ne répond pas aux besoins immédiats de fumer. Peut représenter une aide pour arrêter de fumer.
Les inhalateurs

Recommandé

Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. Permet d’adresser la dépendance physique à la nicotine et de gérer une partie des mécanismes comportementaux du tabagisme. Libération assez lente de la nicotine, peut donc ne pas satisfaire certains fumeurs.
Les sprays

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Les seuls substituts nicotiniques qui offrent une absorption rapide de la nicotine, en moins de dix minutes. Peut également être utile en cas d’envie soudaine de fumer. Une aide précieuse pour se sevrer du tabagisme.
La varénicline (Chantix®/Champix®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le bupropion (Zyban®/Wellbutrin®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La cytisine (Tabex®/Desmoxan®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. Médicament toutefois interdit en Europe de l’Ouest.
La thérapie cognitive et comportementale

Recommandé

En complément d’un substitut nicotinique ou d’un traitement pharmacologique. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La méthode Allen Carr

Prudence

Méthode potentiellement coûteuse dont les résultats ne sont pas garantis, mais qui est efficace pour certains fumeurs. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le snus

Prudence

Contient du tabac. Certaines études lient sa consommation à des problèmes de santé. Sa nocivité reste toutefois bien inférieure à celle du tabagisme. Absorption relativement lente de la nicotine qu’il contient. Peut permettre de remplacer le tabagisme.
Les sachets de nicotine

Recommandé

Peuvent représenter une alternative aux cigarettes combustibles. L’absence de tabac dans leur composition les rend plus intéressants que le snus. Absorption relativement lente de la nicotine.
Les perles de nicotine

Recommandé

Discrètes à utiliser. Un mode d’administration sublingual éprouvé avec d’autres substituts nicotiniques. À compléter avec une thérapie comportementale et un substitut nicotinique à absorption rapide en cas de besoin. Peut permettre d’aider à arrêter de fumer.
Le tabac chauffé

Prudence

Pas commercialisé pour arrêter de fumer mais peut remplacer le tabagisme. Des risques pour la santé supérieurs à ceux de la cigarette électronique.
L’hypnose

Prudence

Efficacité pour arrêter de fumer qui dépend de la réceptivité du patient. À combiner quoi qu’il en soit avec un substitut nicotinique ou un traitement pharmacologique.
L’acupuncture

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Aucune preuve scientifique qu’elle aide à maintenir un sevrage à long terme.
Le laser

Non recommandé

Méthode coûteuse dont l’efficacité pour arrêter de fumer est contestée par toutes les études scientifiques sérieuses.
Le magnétisme

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Absence de données scientifiques fiables sur son aide potentielle pour arrêter de fumer.

Sources et références

1 Cai, C., Changxin, Z., Ung, W., Lei, Z., & Kean, L. S. (2000). Laser acupuncture for adolescent smokers–a randomized double-blind controlled trial. The American Journal of Chinese Medicine, 28(3-4), 443-449. https://doi.org/10.1142/S0192415X00000520

2 White, A., Rampes, H., & Campbell, J. (2006). Acupuncture and related interventions for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 1, CD000009. https://doi.org/10.1002/14651858.cd000009.pub3

3 Rana, J., Mannam, A. P., Donnell-Fink, L. A., Gervino, E., Sellke, F., & Laham, R. (2005). Longevity of the placebo effect in the therapeutic angiogenesis and laser myocardial revascularization trials in patients with coronary heart disease. The American Journal of Cardiology, 95(12), 1456-1459. https://doi.org/10.1016/J.AMJCARD.2005.02.013

4 Moore, D., Aveyard, P., Connock, M., Wang, D., Fry-Smith, A., & Barton, P. (2009). Effectiveness and safety of nicotine replacement therapy assisted reduction to stop smoking: systematic review and meta-analysis. The BMJ, 338, b1024. https://doi.org/10.1136/bmj.b1024

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