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Indirectement, l’OMS déconseille d’autoriser le vapotage là où il est interdit de fumer

Mis à jour le 24/07/2017 à 18h30
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L’OMS a publié sur son site une correspondance de chercheurs de l’Université d’Otago en Nouvelle-Zélande. Ils se sont demandés si l’usage de la cigarette électronique devait être proscrit en intérieur, là où il n’est déjà plus permis de fumer.

Sans trop de surprise pour un article publié sur le site de l’OMS, les arguments en faveur de l’interdiction sont plus nombreux et davantage développés que ceux en faveur du vapotage dans les lieux où la cigarette est interdite.

Pour : encouragement et confort

Les auteurs ont identifié deux raisons qui pourraient selon eux remettre en question l’interdiction du vapotage dans les bâtiments où la cigarette est prohibée.

Par effet de contagion, ce dispositif pourrait encourager les fumeurs à devenir des vapoteurs. De plus, autoriser la cigarette électronique dans ces lieux rendrait leur quotidien moins pénible, ils pourraient vapoter comme bon leur semble et seraient moins susceptibles de replonger dans le tabagisme.

Contre : renormalisation, confusion et vapotage passif

La renormalisation du tabagisme est le premier argument qui démontre l’intérêt d’interdire l’usage des vapoteuses dans les bâtiments sans tabac. Selon les chercheurs, une confusion pourrait être créée à autoriser un produit tout en interdisant un autre qui présente des similitudes, avec le risque que les enfants associent la vapoteuse à la cigarette.

Sur la base d’une étude aux conclusions incertaines, ils avancent que le vapotage des autres pourrait favoriser la rechute d’anciens fumeurs ou vapoteurs, prenant acte que l’interdiction de fumer contribue au sevrage et est soutenue par les fumeurs eux-mêmes, alors forcément d’après eux proscrire le vapotage en intérieur favoriserait la baisse du nombre de fumeurs / vapoteurs….

Le vapotage passif serait responsable d’effets néfastes sur la santé. Les auteurs s’appuie sur une méta-analyse australienne publiée en 2016. Seize étude, de qualité incertaine, avaient été passées en revue. La majorité des études concluait à une exposition passive, deux études n’avaient pas commenté le risque d’exposition passive et quatre concluaient à l’absence de risque.

Autre argument, la cigarette électronique serait susceptible de gêner les non-vapoteurs, au regard des arômes puissants qu’elle dégage.

Recommandation : Prohibition

L’usage de la vapoteuse doit être proscrit dans les bâtiments où il n’est pas autorisé de fumer. C’est la préconisation des chercheurs néozélandais, qui estiment néanmoins que d’autres recherches sont à mener sur les risques liés à la consommation des cigarettes électroniques. Elles devraient permettre de déterminer l’intérêt des zones extérieures sans vapotage, des périmètres où la vapeur se dilue plus rapidement qu’en intérieur.

Pour aller plus loin

Nos articles sur la question récurrente du vapotage passif.