L’hypnothérapie est parfois utilisée pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Contrairement aux traitements médicamenteux, cette approche repose sur la suggestion hypnotique qui vise à modifier les schémas inconscients qui maintiennent le comportement tabagique. Les preuves sur l’efficacité de l’hypnothérapie restent mitigées et la méthode est considérée comme complémentaire plutôt qu’une solution de premier choix.

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Origine et développement

L’efficacité de l’hypnose pour le sevrage tabagique dépend fortement de la réceptivité du patient.

L’hypnose en tant que pratique thérapeutique remonte à plusieurs siècles en arrière et trouve ses racines dans des traditions ancestrales de guérison comme celles de l’Égypte ancienne ou de la Grèce antique. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, avec le travail de Franz Mesmer1, 2 sur le « magnétisme animal » que l’hypnose a commencé à susciter un intérêt plus scientifique, même si le concept continuait de manquer de reconnaissance.

La véritable percée dans l’étude de l’hypnose en tant qu’outil thérapeutique arrive au XXe siècle sous l’impulsion de Milton H. Erickson, psychiatre américain considéré comme le père de l’hypnose moderne. Erickson a réussi à transformer l’hypnose en une thérapie psychologique légitime, notamment en s’éloignant des pratiques mystiques ou charlatanesques. Sa méthode, appelée « hypnothérapie ericksonienne », repose sur une approche permissive et indirecte où le thérapeute guide le patient à travers des métaphores et des histoires pour accéder à son inconscient tout en l’aidant à restructurer ses croyances profondes et ses comportements problématiques.3

C’est dans les années 1970 que l’hypnose a commencé à être explorée spécifiquement pour le sevrage tabagique, alors que les recherches sur les effets du tabac et les campagnes anti-tabac prenaient de l’ampleur. Plusieurs études ont montré que la dépendance au tabac n’est pas seulement une question de dépendance physique à la nicotine, mais aussi une habitude psychologique profondément ancrée dans l’inconscient.4, 5, 6, 7, 8

L’hypnose pour l’arrêt du tabac fonctionne en modifiant les associations mentales du fumeur avec la cigarette, comme le plaisir ou la réduction du stress qu’il lui attribue. En induisant un état de relaxation profonde, l’hypnothérapeute peut accéder aux schémas mentaux automatiques du patient. Il y insère alors des suggestions qui associent la cigarette à des sensations désagréables (comme le dégoût ou la nausée par exemple), ou réoriente la perception du fumeur en renforçant des croyances positives, telles que « je suis en meilleure santé si je ne fume pas » ou « je n’ai pas besoin de fumer pour me détendre », etc.

 

L’hypnothérapie en bref

  • Une méthode dont l’efficacité dépend beaucoup de la réceptivité du patient.
  • Des études scientifiques qui doutent de l’efficacité de la méthode.
  • Pas un moyen principal d’arrêter de fumer mais une potentielle méthode complémentaire.

 

En quoi consiste l’hypnose pour le sevrage tabagique ?

Le processus de l’hypnothérapie pour arrêter de fumer suit généralement plusieurs étapes :

  • Induction de l’état hypnotique : le thérapeute commence par amener le patient dans un état de relaxation profonde, appelé transe hypnotique. Bien que l’individu reste conscient, cet état permet de contourner les barrières critiques du mental et d’accéder aux pensées inconscientes.
  • Suggestions hypnotiques : le professionnel fournit ensuite des suggestions positives et persuasives liées au sevrage tabagique. Par exemple, il peut suggérer que l’odeur et le goût de la cigarette sont désagréables ou associer le tabagisme à différentes sensations négatives comme la nausée ou autre.
  • Renforcement positif : comme pour d’autres thérapies, l’hypnothérapeute encourage également le renforcement des pensées positives et des nouvelles habitudes de vie. Le fumeur peut par exemple être encouragé à se visualiser en tant que non-fumeur, ressentant fierté et bien-être.

Durée et efficacité

La durée de l’hypnothérapie pour arrêter de fumer varie en fonction du patient mais elle nécessite généralement entre 1 et 5 séances dont les sessions durent en moyenne de 30 à 60 minutes. Dans certains cas, une seule séance peut suffire à déclencher un changement significatif tandis que d’autres individus peuvent nécessiter plusieurs sessions pour renforcer les suggestions et prévenir les rechutes. Il est important de noter que même chez les patients réceptifs, l’efficacité de l’hypnothérapie à long terme reste inférieure à celle de traitements validés scientifiquement comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou les médicaments.

L’efficacité de l’hypnothérapie pour le sevrage tabagique est ainsi encore débattue. Deux revues systématiques Cochrane n’ont trouvé que peu de preuves robustes soutenant que l’hypnose soit plus efficace qu’un placebo pour arrêter de fumer.9, 10 D’autres études ont également souligné que, bien que certaines études rapportent des taux d’abstinence améliorés avec l’hypnothérapie, les résultats ne sont pas toujours réplicables ou statistiquement significatifs par rapport aux interventions classiques comme les thérapies comportementales ou les substituts nicotiniques.11, 12, 13

Avantages

  • Personnalisation : l’hypnothérapie permet une approche adaptée aux déclencheurs spécifiques de chaque patient, qu’il s’agisse de stress, d’anxiété ou de déclencheurs sociaux.
  • Approche non invasive : l’hypnose est une méthode douce qui ne nécessite pas de traitement et qui peut être utilisée en parallèle de traitements pharmacologiques pour maximiser les chances de réussite.
  • Techniques durables : les suggestions post-hypnotiques peuvent continuer à influencer positivement le comportement bien après les séances offrant ainsi un soutien à long terme.

Inconvénients

  • Efficacité variable : certaines personnes sont moins réceptives à l’hypnose ce qui peut limiter son efficacité.
  • Nécessité d’un praticien qualifié : il est crucial de travailler avec un hypnothérapeute expérimenté.
  • Engagement personnel : comme pour d’autres formes de thérapie, l’efficacité de l’hypnothérapie dépend largement de l’engagement du patient à suivre le processus.

Quelques études sur l’hypnothérapie

Barnes et al. (2010)9

  • Titre : Hypnotherapy for smoking cessation
  • Publication : The Cochrane database of systematic reviews
  • Résumé : cette revue a évalué l’efficacité de l’hypnothérapie en comparant les taux de sevrage tabagique à 6 mois ou plus avec diverses interventions. Elle a inclus 11 études avec 18 interventions de contrôle différentes.
  • Résultats : les résultats sont hétérogènes et ne montrent pas de bénéfice significatif de l’hypnothérapie par rapport aux traitements psychologiques ou à l’absence de traitement.

Abbot et al. (2000)10

  • Titre : Hypnotherapy for smoking cessation
  • Publication : The Cochrane database of systematic reviews
  • Résumé : cette revue systématique a analysé 9 études comparant l’hypnothérapie à d’autres traitements pour le sevrage tabagique. Elle a examiné les taux d’abstinence à six mois après traitement.
  • Résultats : aucun avantage significatif n’a été trouvé pour l’hypnothérapie par rapport à d’autres interventions ou à l’absence de traitement.

Hasan et al. (2014)11

  • Titre : Hypnotherapy is more effective than nicotine replacement therapy for smoking cessation
  • Publication : Complementary therapies in medicine
  • Résumé : cette étude a comparé l’efficacité de la thérapie par hypnose avec la thérapie de remplacement de la nicotine (TRN) chez des patients hospitalisés pour des maladies liées au tabagisme. Elle a évalué les taux d’abstinence à 12 et 26 semaines.
  • Résultats : l’hypnothérapie s’est montrée plus efficace que la TRN à 26 semaines (36,6 % vs 18,0 % d’abstinence).

Dickson-Spillmann et al. (2013)12

  • Titre : Group hypnosis vs. relaxation for smoking cessation in adults
  • Publication : BMC Public Health
  • Résumé : cette étude a comparé une session d’hypnothérapie de groupe à une séance de relaxation pour l’arrêt du tabac chez 223 fumeurs.
  • Résultats : aucun effet significatif n’a été trouvé entre les groupes, avec des taux d’abstinence de 14,7 % pour l’hypnose et de 17,8 % pour la relaxation après 6 mois.

Tahiri et al. (2012)13

  • Titre : Alternative smoking cessation aids: a meta-analysis of randomized controlled trials
  • Publication : The American Journal of Medicine
  • Résumé : cette méta-analyse a comparé les résultats de l’hypnothérapie, de l’acupuncture et des méthodes aversives pour le sevrage tabagique sur 14 essais cliniques randomisés.
  • Résultats : l’hypnothérapie a montré une certaine efficacité avec un OR de 4,55, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Les limites de l’hypnose pour arrêter de fumer

Bien que l’hypnothérapie puisse être une aide pour arrêter de fumer, elle ne peut pas être conseillée comme traitement principal.

Bien que l’hypnothérapie soit une approche non invasive pour arrêter de fumer, elle présente plusieurs limites qui peuvent influencer son efficacité.

L’une des principales limitations est la variabilité de la réceptivité des patients. Certaines personnes sont plus sensibles à l’état hypnotique ce qui permet aux suggestions de prendre effet plus facilement tandis que d’autres sont peu ou pas réceptives, ce qui réduit l’efficacité du traitement.

L’efficacité de l’hypnothérapie dépend aussi fortement de l’expertise du praticien. Un hypnothérapeute expérimenté est en mesure de personnaliser les suggestions en fonction des besoins psychologiques spécifiques du fumeur tandis qu’un praticien moins qualifié peut avoir des résultats beaucoup moins efficaces. Cette variabilité dans la qualité des praticiens peut influencer directement l’issue du traitement.

L’hypnose agit aussi sur les aspects psychologiques de la dépendance au tabac mais ne traite pas la dépendance physique à la nicotine. Pour les fumeurs qui luttent avec cette dépendance, l’hypnose seule peut ainsi ne pas suffire. Dans ces cas, il est recommandé de combiner l’hypnothérapie avec des traitements pharmacologiques comme les substituts nicotiniques ou des médicaments qui ont démontré leur efficacité.

Un autre facteur limitant est la perception erronée que certains patients peuvent avoir de l’hypnose en tant que solution rapide. Comme pour toute thérapie comportementale, l’hypnothérapie nécessite un engagement actif du patient. Pour être pleinement efficace, elle doit être intégrée dans une approche plus large du sevrage, incluant la gestion du stress, les comportements associés à la dépendance ou encore la résolution des déclencheurs émotionnels.

En conclusion

L’hypnothérapie pour le sevrage tabagique reste une méthode controversée en raison du manque de preuves scientifiques robustes soutenant son efficacité à long terme.

Les études disponibles indiquent que si l’hypnose peut, dans certains cas, aider à réduire temporairement les envies de fumer, elle ne montre pas de résultats supérieurs à ceux obtenus avec des interventions placebo sur une période prolongée.

L’efficacité de l’hypnothérapie semble être optimisée lorsqu’elle est utilisée en combinaison avec des méthodes validées comme les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ou des traitements pharmacologiques (varénicline, bupropion), qui ont démontré leur efficacité dans des essais cliniques rigoureux. Ces combinaisons permettent de traiter à la fois les aspects psychologiques et physiques de la dépendance, ce qui offre une approche plus complète et efficace pour arrêter de fumer.

Les avantages de l’hypnothérapie résident dans son caractère non invasif et son adaptation aux besoins individuels mais sa réussite dépend fortement de la réceptivité du patient à l’hypnose et de la compétence du praticien. Bien que l’hypnothérapie puisse être une aide pour certains fumeurs, elle ne constitue pas une solution miracle. Pour maximiser les chances de succès, il est essentiel de l’intégrer dans une stratégie globale incluant des approches validées et reconnues par la communauté scientifique.

Finalement, l’hypnothérapie peut être un complément utile mais elle doit être utilisée avec prudence et toujours dans le cadre d’un programme de sevrage bien structuré et fondé sur des preuves scientifiques solides.

Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.

Les questions fréquentes sur l’hypnose

Qu’est-ce que l’hypnose et comment fonctionne-t-elle pour arrêter de fumer ?

L’hypnose est une technique thérapeutique qui vise à modifier l’état de conscience d’un individu afin d’accéder à son inconscient. Dans le cadre de l’arrêt du tabac, l’hypnose permet d’explorer et de reprogrammer les schémas de pensées et les comportements liés à la dépendance au tabac. Le thérapeute guide le patient dans un état de relaxation profonde où les suggestions positives sont introduites pour diminuer l’envie de fumer, renforcer la motivation à arrêter et éliminer les croyances associées au tabagisme, comme l’idée que la cigarette aide à gérer le stress ou l’ennui.

L’hypnose est-elle efficace pour arrêter de fumer ?

L’efficacité de l’hypnose pour l’arrêt du tabac varie selon les individus. Certaines études montrent que l’hypnose peut être bénéfique, en particulier chez les personnes motivées et réceptives à cette approche. Une revue d’études publiée dans la revue Journal of Applied Psychology a suggéré que l’hypnose peut offrir des taux de réussite supérieurs à d’autres méthodes non médicamenteuses chez certains patients. Toutefois, les résultats restent variables, car l’efficacité dépend en grande partie de la sensibilité du patient à l’hypnose, de la compétence du thérapeute et de la motivation personnelle à arrêter de fumer.

Comment se déroule une séance d’hypnose pour l’arrêt du tabac ?

Une séance d’hypnose pour l’arrêt du tabac dure généralement entre 45 minutes et une heure. Elle commence par un entretien avec le thérapeute pour identifier les motivations, les déclencheurs et les habitudes tabagiques du patient. Ensuite, le praticien guide le patient vers un état de relaxation profonde, appelé état hypnotique. Dans cet état, l’individu reste conscient mais plus réceptif aux suggestions positives. Le thérapeute introduit alors des messages visant à dissocier le plaisir ressenti du fait de fumer, à renforcer la volonté d’arrêter et à associer la cigarette à des sensations désagréables comme un goût amer ou une odeur désagréable. Certaines séances peuvent inclure des suggestions pour gérer le stress ou remplacer le geste de fumer par des comportements sains.

Combien de séances d’hypnose sont nécessaires pour arrêter de fumer ?

Le nombre de séances varie en fonction des individus. Certaines personnes parviennent à arrêter de fumer après une seule séance, tandis que d’autres ont besoin de plusieurs rendez-vous pour renforcer les effets et stabiliser les résultats. En général, un programme d’arrêt par hypnose comprend entre une et trois séances, mais cela dépend de la réceptivité du patient et de son degré de dépendance à la nicotine.

L’hypnose présente-t-elle des effets secondaires ou des risques ?

L’hypnose est une méthode douce et non invasive qui ne présente pas de risques majeurs lorsqu’elle est pratiquée par un professionnel qualifié. Certaines personnes peuvent ressentir une légère fatigue ou une sensation de confusion temporaire à la fin de la séance. Toutefois, l’hypnose est contre-indiquée chez les individus souffrant de troubles psychiatriques sévères, comme la schizophrénie, en raison de la difficulté à distinguer les suggestions hypnotiques de la réalité.

L’hypnose convient-elle à tout le monde ?

L’hypnose ne fonctionne pas de manière uniforme pour tout le monde. Son efficacité dépend principalement de la réceptivité du patient à cette pratique, un phénomène parfois appelé suggestibilité hypnotique. Certaines personnes entrent facilement en état hypnotique et réagissent bien aux suggestions, tandis que d’autres peuvent rencontrer des résistances et avoir besoin d’approches complémentaires. La motivation personnelle à arrêter de fumer est également un facteur déterminant pour le succès de l’hypnose.

Peut-on pratiquer l’auto-hypnose pour arrêter de fumer ?

Oui, l’auto-hypnose peut être une alternative ou un complément aux séances avec un professionnel. L’auto-hypnose consiste à se guider soi-même dans un état de relaxation profonde et à formuler des suggestions positives pour reprogrammer ses habitudes liées au tabagisme. Elle nécessite toutefois un apprentissage préalable, qui peut être effectué avec un thérapeute ou grâce à des ressources comme des enregistrements audio ou des applications dédiées. L’auto-hypnose demande de la pratique et de la régularité pour être efficace.

Peut-on associer l’hypnose à d’autres méthodes pour arrêter de fumer ?

L’hypnose peut être combinée à d’autres méthodes pour optimiser les chances de succès. Elle est souvent utilisée en complément de traitements pharmacologiques, comme les substituts nicotiniques (patchs, gommes) ou de médicaments tels que Champix et Zyban. De plus, elle peut être associée à des approches comportementales, comme la thérapie cognitive et comportementale (TCC), pour renforcer la gestion des déclencheurs et des envies de fumer. Cette combinaison permet d’aborder la dépendance physique et psychologique de manière globale.

Où peut-on consulter un hypnothérapeute pour arrêter de fumer ?

Il est possible de consulter un hypnothérapeute dans un cabinet privé, un centre spécialisé ou certains établissements médicaux. Il est recommandé de choisir un praticien qualifié et formé à l’hypnose thérapeutique, par exemple un professionnel de santé comme un médecin, un psychologue ou un hypnothérapeute certifié. Certains annuaires professionnels et organisations permettent de vérifier les qualifications des thérapeutes et d’assurer un accompagnement sérieux.

L’hypnose est-elle remboursée en France ?

En France, l’hypnose n’est généralement pas remboursée par la Sécurité sociale, car elle est considérée comme une thérapie complémentaire. Cependant, certaines mutuelles proposent des remboursements partiels dans le cadre de programmes de sevrage tabagique ou de médecines douces. Il est conseillé de se renseigner auprès de sa mutuelle pour connaître les modalités de prise en charge.

Les autres méthodes pour arrêter de fumer

Méthode Notre avis
L’arrêt sans aide

Non recommandé

Moins de 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer avec cette méthode. Des symptômes de sevrage difficilement supportables.
La cigarette électronique

Recommandé

Permet de gérer la dépendance physique à la nicotine tout comme les mécanismes psychiques de l’addiction. La méthode reconnue par la science comme étant la plus efficace pour arrêter de fumer. Nécessite d’être régulièrement utilisée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang. Permet de remplacer le tabagisme.
Les patchs de nicotine

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Possibilité de les coupler avec une cigarette électronique ou un substitut nicotinique à absorption rapide. Libération stable et continue de la nicotine sur une longue période. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Les gommes à mâcher

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine relativement lente qui ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer. Peut aider dans le cadre du sevrage tabagique.
Les pastilles, ou comprimés à sucer

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine assez lente qui ne répond pas aux besoins immédiats de fumer. Peut représenter une aide pour arrêter de fumer.
Les inhalateurs

Recommandé

Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. Permet d’adresser la dépendance physique à la nicotine et de gérer une partie des mécanismes comportementaux du tabagisme. Libération assez lente de la nicotine, peut donc ne pas satisfaire certains fumeurs.
Les sprays

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Les seuls substituts nicotiniques qui offrent une absorption rapide de la nicotine, en moins de dix minutes. Peut également être utile en cas d’envie soudaine de fumer. Une aide précieuse pour se sevrer du tabagisme.
La varénicline (Chantix®/Champix®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le bupropion (Zyban®/Wellbutrin®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La cytisine (Tabex®/Desmoxan®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. Médicament toutefois interdit en Europe de l’Ouest.
La thérapie cognitive et comportementale

Recommandé

En complément d’un substitut nicotinique ou d’un traitement pharmacologique. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La méthode Allen Carr

Prudence

Méthode potentiellement coûteuse dont les résultats ne sont pas garantis, mais qui est efficace pour certains fumeurs. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le snus

Prudence

Contient du tabac. Certaines études lient sa consommation à des problèmes de santé. Sa nocivité reste toutefois bien inférieure à celle du tabagisme. Absorption relativement lente de la nicotine qu’il contient. Peut permettre de remplacer le tabagisme.
Les sachets de nicotine

Recommandé

Peuvent représenter une alternative aux cigarettes combustibles. L’absence de tabac dans leur composition les rend plus intéressants que le snus. Absorption relativement lente de la nicotine.
Les perles de nicotine

Recommandé

Discrètes à utiliser. Un mode d’administration sublingual éprouvé avec d’autres substituts nicotiniques. À compléter avec une thérapie comportementale et un substitut nicotinique à absorption rapide en cas de besoin. Peut permettre d’aider à arrêter de fumer.
Le tabac chauffé

Prudence

Pas commercialisé pour arrêter de fumer mais peut remplacer le tabagisme. Des risques pour la santé supérieurs à ceux de la cigarette électronique.
L’hypnose

Prudence

Efficacité pour arrêter de fumer qui dépend de la réceptivité du patient. À combiner quoi qu’il en soit avec un substitut nicotinique ou un traitement pharmacologique.
L’acupuncture

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Aucune preuve scientifique qu’elle aide à maintenir un sevrage à long terme.
Le laser

Non recommandé

Méthode coûteuse dont l’efficacité pour arrêter de fumer est contestée par toutes les études scientifiques sérieuses.
Le magnétisme

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Absence de données scientifiques fiables sur son aide potentielle pour arrêter de fumer.

Sources et références

1 Franz Anton Mesmer, Pionnier de l’hypnose, Magnétisme animal, Aphorismes.

2 Franz Anton Mesmer : Le fondateur du magnétisme animal.

3 What is Ericksonian Hypnosis? Definition & History.

4 Russell, M. A. H. (1971). Cigarette smoking: Natural history of a dependence disorder. British Journal of Medical Psychology, 44(1), 1-16. https://doi.org/10.1111/J.2044-8341.1971.TB02141.X

5 Elgerot, A. (1978). Psychological and physiological changes during tobacco-abstinence in habitual smokers. Journal of Clinical Psychology, 34(3), 759-764.

6 Levinson, P. (1972). The pathogenesis of cigarette addiction. Comprehensive Psychiatry, 13(3), 215-222. https://doi.org/10.1016/0010-440X(72)90066-1

7 Christen, A., & Cooper, K. (1979). Strategic withdrawal from cigarette smoking. CA: A Cancer Journal for Clinicians, 29(2), 96-100. https://doi.org/10.3322/CANJCLIN.29.2.96

8 Myrsten, A., Elgerot, A., & Edgren, B. (1977). Effects of abstinence from tobacco smoking on physiological and psychological arousal levels in habitual smokers. Psychosomatic Medicine, 39(1), 25-38. https://doi.org/10.1097/00006842-197701000-00004

9 Barnes, J., Dong, C., McRobbie, H., Walker, N., Mehta, M., & Stead, L. (2010). Hypnotherapy for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 2010(10), CD001008. https://doi.org/10.1002/14651858.CD001008.pub2

10 Abbot, N., Stead, L., White, A., Barnes, J., & Ernst, E. (2000). Hypnotherapy for smoking cessation. The Cochrane Database of Systematic Reviews, 2000(2), CD001008. https://doi.org/10.1002/14651858.cd001008

11 Hasan, F., Zagarins, S., Pischke, K. M., Saiyed, S., Bettencourt, A., Beal, L., Macys, D., Aurora, S., & McCleary, N. (2014). Hypnotherapy is more effective than nicotine replacement therapy for smoking cessation: Results of a randomized controlled trial. Complementary Therapies in Medicine, 22(1), 1-8. https://doi.org/10.1016/j.ctim.2013.12.012

12 Dickson-Spillmann, M., Haug, S., & Schaub, M. (2013). Group hypnosis vs. relaxation for smoking cessation in adults: A cluster-randomized controlled trial. BMC Public Health, 13(1), 1227. https://doi.org/10.1186/1471-2458-13-1227

13 Tahiri, M., Mottillo, S., Joseph, L., Pilote, L., & Eisenberg, M. (2012). Alternative smoking cessation aids: A meta-analysis of randomized controlled trials. The American Journal of Medicine, 125(6), 576-584. https://doi.org/10.1016/j.amjmed.2011.09.028

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