Les résultats d’une nouvelle étude qui montre qu’il ne faut pas décourager les femmes enceintes de vapoter pour éviter de fumer doivent être mis en avant.
Au Royaume-Uni, une nouvelle étude a été menée auprès de 1 140 femmes enceintes réparties dans 23 hôpitaux. Elles étaient toutes fumeuses et on leur a proposé d’arrêter de fumer, soit avec de l’aide (vape ou substituts), soit sans rien, “à la volonté”. Pendant l’étude, certaines ont réussi à arrêter de fumer, d’autres non.
Il n’est pas plus dangereux de vapoter qu’autre chose
L’objectif de l’étude était de comparer l’état de santé des femmes et de leurs enfants selon qu’elles choisissaient le vapotage, les substituts ou aucune aide. De nombreux examens ont été réalisés, et les chercheurs n’ont trouvé aucune différence entre les groupes. Ils insistent en particulier sur le poids des bébés à la naissance, un des méfaits les plus courants du tabagisme : aucune différence. Seules les femmes fumeuses avaient des bébés plus petits que la moyenne. Il n’y a donc aucune raison d’empêcher ou de décourager une femme enceinte qui décide d’arrêter de fumer et qui souhaite expérimenter la vape.
On le savait déjà depuis des années
Cette étude en confirme d’autres qui rapportaient les mêmes conclusions. Depuis plusieurs années, la science a parlé. Non seulement le vapotage n’est pas plus dangereux qu’autre chose pour arrêter de fumer chez les femmes enceintes, mais c’est aussi la solution la plus efficace, deux fois plus performante que les substituts nicotiniques.
Le principe de précaution qui tue
Il y a 200 000 maternités par an en France qui impliquent une femme fumeuse. Avec leurs enfants, ça fait 400 000 personnes en danger face au tabagisme. Pour autant, les recommandations des sociétés savantes et des institutions sont de déconseiller le vapotage aux femmes enceintes, même si elles fument, même si elles ne fument plus et que ça les aide à tenir.
Pourquoi ? Par principe de précaution. On ne sait jamais… Il y a donc des milliers de femmes à qui le vapotage est déconseillé et pour qui les autres solutions peuvent ne pas marcher. Il y a même des cas de médecins qui recommandent de recommencer à fumer pour arrêter le vapotage. Statistiquement, obligatoirement, il y a des malades et des morts à cause de ces recommandations. Par “précaution”, il vaut donc mieux laisser des femmes fumer alors qu’elles sont enceintes.
Peut-être qu’un jour, des parents porteront plainte pour conduire les responsables de cette ineptie devant des tribunaux. Souhaitons-le. C’est abject.
Les précédents avis de Sébastien Béziau