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France : une étude est lancée pour étudier le possible effet protecteur de la nicotine contre la COVID-19

Mis à jour le 14/09/2022 à 14h33
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Cette étude sera réalisée par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et consistera à appliquer des patchs de nicotine sur certains personnels soignants.

Une hypothèse avancée depuis près d’un an en Chine

Souvenez-vous, en février dernier, nous vous parlions de la nouvelle rumeur qui commençait à circuler en Chine, à propos d’un potentiel « effet protecteur » de la nicotine contre le virus de la COVID-19. Cette hypothèse provenait de l’analyse réalisée par Yaojiang Yaoshuo Ketang, d’un rapport traitant de la contamination de 1 099 patients, dont seulement 12,6 % seulement étaient fumeurs. Pour lui, ces chiffres démontraient clairement que les fumeurs semblaient moins touchés par le virus que les non-fumeurs. Une hypothèse rapidement réfutée par de nombreux experts, dont certains estimaient même qu’il s’agissait là d’une nouvelle méthode afin de promouvoir l’industrie du tabac.

Aujourd’hui, près d’un an plus tard, cette supposition revient sur le devant de la scène.

En effet, dans un récent communiqué de presse, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé le lancement d’une étude afin de vérifier si oui ou non, la nicotine peut bel et bien réduire les chances d’être infecté par le SARS-COV2.

Elle explique sa volonté d’étudier la question, car les données récentes suggèrent que la nicotine serait responsable d’un « effet protecteur » contre le virus, en inhibant sa pénétration et sa propagation dans les cellules, grâce à une action de la nicotine sur les récepteurs d’entrée du SARS-COV2 (récepteurs ACE2).

Selon l’AP-HP, la nicotine pourrait donc avoir un rôle prophylactique (prévention) sur l’infection COVID19.

Les conditions de l’étude

L’étude en question sera randomisée, nationale et multicentrique, réalisée en double-aveugle, et devrait impliquer des équipes de l’Assistance Publique — Hôpitaux de Paris, de Sorbonne Université et de l’Inserm. Elle sera financée par le ministère des Solidarités et de la Santé.

Elle devrait inclure 1 633 personnels soignants médicaux et non médicaux, travaillant dans un établissement de santé, non-fumeurs (ou anciens fumeurs s’étant sevré du tabagisme depuis plus de 12 mois), sans antécédents d’infection à la COVID-19, et travaillant auprès de patients (atteints ou non du virus).

La recherche consistera à traiter certains des participants à l’aide de patchs de nicotine pendant une durée de 4 à 5 mois, puis réaliser un suivi durant 6 à 7 mois.

L’AP-HP rappelle toutefois que le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable dans le monde, et que « rien ne permet d’espérer un rapport risque/bénéfice positif du tabagisme dans la lutte contre la COVID-19 », car le tabac « tue beaucoup plus qu’il ne protège ».

Quid alors du vapotage, procédé permettant de consommer de la nicotine tout en éliminant la majeure partie des risques inhérents à la consommation de tabac fumé ?

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