Porté par les intérêts de l’industrie du tabac, l’article 23 du projet de loi de finances acte une volonté claire du gouvernement : saborder la filière indépendante du vapotage en France, pourtant moteur de la réduction des risques liés au tabac depuis près de 15 ans.
Face à l’urgence et à la menace existentielle pour la filière indépendante, la FIVAPE appelle les 4 millions de vapoteurs et tous les soutiens de la réduction des risques pour la santé publique et l’intérêt général, à rejoindre la mobilisation nationale organisée par les professionnels à Paris le 9 décembre prochain.
Une mobilisation nécessaire
Avec l’article 23 du Projet de loi de finances (PLF 2026), en tuant les indépendants, meilleurs garants d’une vape responsable tournée vers le sevrage, le gouvernement s’attaque de front à l’outil d’aide le plus utilisé par les Français pour arrêter de fumer.
Sous de faux prétextes fiscaux, la réalité est claire et brutale : il s’agit de détruire le marché de la vape indépendante pour le transférer aux acteurs et aux réseaux contrôlés par l’État, soit un quasi-monopole des buralistes pour vendre des produits de l’industrie du tabac, fabriqués à l’étranger !
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- Le vapotage dérange le tabac : il fait perdre des parts de marché aux cigarettiers et il ne coûte pas assez cher aux anciens fumeurs. C’est pourquoi, en toute illégitimité et sans aucune concertation, le gouvernement tente d’imposer des mesures qui sacrifient la santé et le pouvoir d’achat des citoyens.
- Taxer la vape, c’est taxer l’arrêt du tabac : on impose une nouvelle taxe – en plus de la TVA à 20 % – première étape d’une fiscalité sans limite qui vise à court et moyen terme à multiplier le prix des e-liquides dans les années à venir.
- Interdiction de la vente en ligne : on décide de priver des millions de Français, notamment en zone rurale, d’un accès facile et compétitif aux produits de qualité fabriqués en France par la filière indépendante.
- Fermetures de boutiques : on crée un statut identique aux buralistes conduisant à la fermeture de milliers de boutiques indépendantes, autant de lieux d’expertise et de conseil qui permettent d’accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac.
- Assimilation au tabac : on crée dans le texte une catégorie de “produits assimilés aux tabacs manufacturés”. C’est une véritable boîte de pandore pour appliquer demain au vapotage, et sans aucune précaution, toutes les restrictions du tabac : paquet neutre, interdiction des arômes, etc. Autant de projets avérés nuisibles à l’efficacité de la vape pour arrêter de fumer.
- 25.000 emplois menacés : on supprime 4 000 emplois dans la vente en ligne dès l’application de la loi, et tous les autres emplois de la filière à plus ou moins brève échéance. Autant de familles précarisées, partout en France.
- 4.000 entreprises poussées à la faillite : on détruit un écosystème vertueux 100 % français qui a conquis 85 % du marché national, et on donne à l’étranger, via les produits de l’industrie du tabac, plus de 1 milliard d’€ de valeur ajoutée nationale, avec une perte de souveraineté totale sur les produits – qualité, contrôle, traçabilité.
Le vapotage n’est pas un problème, c’est une solution !
Depuis près de 15 ans, le vapotage a un impact majeur sur la prévalence tabagique en France, toutes générations confondues, y compris chez les jeunes. Aujourd’hui, un français sur deux qui a arrêté de fumer déclare s’être aidé de la vape : soit 2 millions de personnes !
Pourtant, dans le cadre des consultations pour l’examen de l’article 23 au Sénat, la Direction générale de la santé a adressé à la commission des finances des recommandations qui soutiennent que la vape n’est qu’un problème. Sans aucune évaluation des bénéfices/risques, ni pour les personnes, ni pour la société.
Pire… L’administration prétend que : “… s’agissant du rôle de la cigarette électronique dans la sortie du tabagisme, il n’existe pas de consensus scientifique”. Ces mots semblent avoir été précisément choisis pour discréditer la récente publication scientifique des experts de la Société Francophone de Tabacologie que l’on retrouve partout dans les médias médicaux ces dernières semaines : Electronic cigarette for smoking cessation : a fast-track Delphi consensus of French-speaking experts.
Si la réduction des risques, qui ne veut pas dire absence de risques, nécessite par essence une approche prudente, mentir ainsi et conduire des décideurs à se tromper par manque d’information fiable, est une faute majeure.
OFDT, Institut Pasteur, INCa, INSERM, SFT… toutes ces institutions et sociétés savantes françaises ont publié des travaux qui contredisent les allégations de la DGS. À l’international, selon la méta-analyse Cochrane reconnue par la communauté scientifique pour sa probité et sa fiabilité, le vapotage est l’outil le plus performant pour arrêter de fumer, avec des méfaits qui restent rares et mineurs. Prétendre que les produits contiennent des cancérigènes, nuisent à la fertilité, ou encore provoquent un impact négatif sur le système cardiovasculaire et qu’ils seraient corrélés à des conséquences négatives sur la santé, alors que les usagers s’en servent pour arrêter de consommer un produit qui tue la moitié d’entre eux, est impardonnable venant d’un ministère de la Santé.
Pourtant, la Dr Stéphanie Rist a déclaré : “En tant que ministre de la Santé et médecin, je sais que le vapotage peut être utile au sevrage tabagique. Les outils nécessaires à l’arrêt du tabac doivent être protégés.” Quel contrôle exerce-t-elle alors sur son administration ? Les fonctionnaires agissent-ils dans son dos ? Et quid de tous les ministres passés par la rue de Ségur ces dernières années ?
La forte mobilisation contre les mesures sur les produits du vapotage dans l’article 23 du PLF 2026 se nourrit du véritable ras-le-bol et de la colère profonde des professionnels, ulcérés par ces dénigrements sans fondement alors qu’ils aident concrètement, tous les jours et depuis des années, des millions de personnes à s’extirper du piège mortel et ruineux de la cigarette, portés par la seule reconnaissance de leurs clients.
La filière de la vape est de facto à l’avant-garde et n° 1 de la lutte contre le tabagisme. Tuer les indépendants du secteur, c’est faire le plus beau des cadeaux à l’industrie du tabac. Que la direction générale de la santé participe à cette manœuvre est profondément inquiétant et totalement incompréhensible.
Plus de 250 000 signatures à la pétition : une colère qui monte encore !
Les 3 500 boutiques dans toutes les villes et villages de France informent massivement leurs clients des menaces qui pèsent sur leur outil de sevrage. Par essence, les boutiques de vape et les sites et forums sur Internet sont des lieux d’échange et de discussion. On y prend le temps de conseiller pour aider chacun à arrêter de fumer, on y partage son expérience, mais aussi – trop souvent – on y commente et déconstruit la désinformation permanente que subit la vape. En ce moment, l’article 23 est au cœur de toutes les conversations. L’inquiétude et la colère provoquent et alimentent une mobilisation historique.
Au rythme actuel, la pétition atteindra 250 à 300 000 signatures dans quelques jours, en moins de deux mois.
Rendez-vous à Paris le 9 décembre
Le rassemblement des professionnels et de leur soutien est prévu à 12h aux Invalides, pour se diriger ensuite en cortège jusqu’au ministère de la Santé.
Symboliquement, les noms des + 250 000 signataires seront déposés sous une forme inédite devant le ministère, accompagnés d’un recueil de toutes les études scientifiques que la Direction générale de la santé ne semble pas connaître.
ATTENTION, les lieux symboliques choisis restent suspendus à l’autorisation de la préfecture de Paris : la FIVAPE confirmera à validation.
Appel à la responsabilité de nos élus sénateurs
“Vapoteurs, électeurs !” est un slogan qui ne cesse de monter chez les vapoteurs et les professionnels. La semaine dernière, beaucoup ont passé la soirée devant les débats à l’Assemblée nationale, pour connaître le positionnement de leurs élus. Ils ont entendu des députés soutenir la vape et son rôle dans l’arrêt du tabac. Ils ont entendu aussi les idées reçues, la désinformation et les soutiens à l’industrie du tabac.
L’Assemblée nationale a rejeté l’article 23. C’est un message que les sénateurs doivent considérer alors que le débat public sur le projet de loi de finances 2026 commence aujourd’hui.
















