Grâce à de nouvelles données statistiques, Michael Siegel a pu démontrer que l’utilisation du vaporisateur par la population adulte américaine apporte un bénéfice net important de santé publique.
Pour plus de quatre-vingt pour cent des vapoteurs quotidiens américains, l’usage de l’e-cigarette est positif
Une nouvelle étude [1] publiée dans le journal Nicotine and Tobacco Research démontre que l’utilisation de la cigarette électronique aux Etats-Unis apporte des effets positifs significatifs à la santé publique. L’étude est basée sur les données statistiques du National Health Interview Survey (NHIS) de 2014, une grande enquête américaine dans la population civile.
En exploitant ces données, une équipe de scientifiques a pu détailler le nombre d’adultes en fonction de leur consommation de tabac (fumeurs, anciens fumeurs et non-fumeurs) et de la fréquence d’utilisation de la cigarette électronique.
Michael Siegel a utilisé leurs résultats pour estimer le nombre de vapoteurs quotidiens dans chaque catégorie et établir si l’usage de la cigarette électronique est pour chacune d’entre elle positif, négatif ou neutre. Sa conclusion est sans appel.
Parmi les adultes qui utilisent la cigarette électronique quotidiennement 82,3% en tirent un bénéfice pour leur santé, 8,2% s’exposent à un risque. Pour les 9,5% restant, les informations sont insuffisantes pour déterminer s’ils en tirent un bénéfice ou au contraire prennent un risque. Quoiqu’il en soit pour ces derniers, ces données permettent au professeur de santé publique, d’affirmer que globalement, l’utilisation du vaporisateur au sein de la population adulte représente un bénéfice net important de santé publique.
Concrètement, pour les vapoteurs quotidiens, Michael Siegel considère que l’impact sur la santé est positif pour les fumeurs et les ex fumeurs récents (respectivement 49,9% et 32,4% des utilisateurs quotidiens). En revanche, il prend en compte un impact négatif pour les anciens fumeurs depuis plus de 4 ans et les non fumeurs (respectivement 3,0% et 5,2% des utilisateurs quotidiens) qui s’exposent à un risque alors qu’ils ne fumaient pas ou plus. Enfin, il ne se prononce pour les ex-fumeurs de moins de trois ans qui représentent 9,5% des vapoteurs quotidiens avec un impact neutre.
Selon les situations, l’utilisation de la cigarette électronique est positive, négative ou neutre
Lorsqu’il s’agit des fumeurs et des ex-fumeurs “récents” (depuis moins d’un an), le vapotage quotidien est positif pour la santé. En effet, explique-t-il pour les premiers, qu’ils soient en train de se sevrer ou qu’ils pratiquent une double consommation, leurs chances de sevrage sont plus importantes s’ils ont déjà expérimenté l’e-cigarette. Quant aux vapoteurs, ex-fumeurs récents, il l’ont utilisée pour s’affranchir du tabac.
En revanche, Michael Siegel considère que l’utilisation de l’e-cigarette par les anciens fumeurs (depuis plus de quatre ans) et par les non-fumeurs est négative pour la santé. S’agissant de ces ex-fumeurs, il fait l’hypothèse qu’ils se sont mis à vapoter après leur arrêt du tabac. Il nuance toutefois son propos et s’interroge si, en l’absence de cigarette électronique, ces anciens fumeurs n’auraient pas rechuté vers la cigarette de tabac.
Quant au vapotage des ex-fumeurs depuis deux ou trois ans, il évalue l’impact à neutre. Il n’est pas clair s’il s’agit de fumeurs qui ont arrêté grâce au vaporisateur ou d’ex-fumeurs qui ont commencé à vapoter après l’arrêt du tabac.
[1] Cristine D. Delnevo, Daniel P. Giovenco, Michael B. Steinberg, Andrea C. Villanti, Jennifer L. Pearson, Raymond S. Niaura, and David B. Abrams
Patterns of Electronic Cigarette Use Among Adults in the United States
Nicotine Tob Res first published online November 2, 2015 doi:10.1093/ntr/ntv237
L’étude citée en référence, dont le résumé est là http://ntr.oxfordjournals.org/content/early/2015/11/02/ntr.ntv237.abstract ne mentionne pas que son but était d’étudier l’impact positif ou négatif de la e-cigarette, mais d’étudier la structure de la population de vapoteurs en terme de fumeur/non fumeur/ancien fumeurs, etc.
Ils constatent que 0.4% seulement des vapoteurs étaient préalablement des non fumeurs, et 0.8% étaient d’anciens fumeurs ayant arrêté depuis plus de 4 ans.
Ils en concluent que le vapotage ne représente pas un danger dans le sens où il n’incite pas à fumer. Ce n’est pas une première marche vers la clope. Ce qui en soit est déjà très intéressant comme conclusion.
Votre article se base sur cet article de Michael Siegel http://tobaccoanalysis.blogspot.fr/2015/11/new-population-based-study-shows-that.html . Apparemment, il émet des hypothèses toutes personnelles sur la base de cette étude.. Mais les chiffres sont contradictoires avec la synthèse officielle. Et les commentaires le soulignent d’ailleurs.
A mon avis, il y a un loup…