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Etude sur le Propylène Glycol

Mis à jour le 10/10/2024 à 15h50
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Quand on démarre un blog comme celui-ci on attend toujours avec impatience les premiers commentaires. Le premier signe d’activité à ce niveau là est généralement le spam, signe que le père Google a commencé à indexer votre contenu. Puis viennent ensuite naturellement les commentaires orientés SEO du genre “tout à fait d’accord avec toi et ça me fait d’ailleurs penser aux friteuses moulinex pas chères”. J’ai eu droit aussi récemment au commentaire violent et vulgaire d’un cousin québécois (spéciale dédicace à ta béquille Mylene St. Pierre), bref il y en a pour tous les goûts.

Là où ça commence à devenir intéressant c’est quand viennent enfin les bons commentaires, structurés, constructifs, sympathiques, voir même encourageants, qui rendent ma petite activité de bloggeur/vapoteur très enrichissante.
Ainsi dernièrement j’ai eu la très bonne surprise d’avoir la visite de celui que j’appelle dorénavant le “Professeur Mahzel” mesdames et messieurs.

Les propos qui suivent ne sont pas d’ordre scientifique. Libre à vous d’utiliser ou non la cigarette électronique et d’en prendre la responsabilité. Ceci étant rien ne t’oblige à rigoler.

Le professeur Mahzel

Le professeur Mahzel te rassure : le Propylène Glycol ça craint pas tant que çaVous allez me dire mais qui est le professeur Mahzel ?

Et moi je vais vous répondre qu’on ne sait rien de son identité, mais qu’une chose est sûre, le Professeur Mahzel est un vapoteur comme vous et moi, et qui ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit de peser le pour et le contre du propylène glycol.

J’ai donc repris avec son aimable autorisation l’un de ses commentaires initialement publié dans les inconvénients de la cigarette électronique. En voici la substance, quelque peu transformée (pour faire plus vendeur car le professeur se fout complètement de la gloire et des brevets).

Le professeur Mahzel donne son avis quant aux éventuels risques du Propylène Glycol dans la cigarette électronique.

Chapitre1, Scène 1

Dans son laboratoire clandestin au coeur de la capitale, le professeur Mahzel entame une longue série de recherches afin de récolter des informations sur la cigarette électronique et son principal composant, le démoniaque propylène glycol.

Un mini-site industriel sur la production de PG

Propylène Glycol

Propylène Glycol, un site pour une bonne soirée entre amis

http://www.propylene-glycol.com/

Dans la partie FAQ une petite quote :
« A full acceptable daily intake (ADI) of 0 – 25 mg/kg bodyweight has been assigned for propylene glycol by the European Commission´s Scientific Committee on Food. »
Pour les non-anglophones : Un taux complètement acceptable journalier de 0-25mg/kg (Pour un bonhomme de 50kg, ca fait 1,250g/jour) a été ratifié par une commission européene. Ce taux concerne la nourriture, mais j’imagine qu’on doit être dans les même fourchettes à l’inhalation.

 

Wikipedia te l’apprendra

Wikipedia

Wikipedia a toujours raison, c’est comme ça, c’est la vie

http://en.wikipedia.org/wiki/Propylene_glycol

Le wiki anglais sur le PG, bien plus complet que le français. On y retrouve les effets indésirables classiques, toujours a des taux très élevés. Ces taux sont considérés élevés pour une ingestion « normale » de PG, dont la e-cig ne faisait pas partie à l’époque des études.
Une petite traduction « amusante » tirée de cette page :
En 1942 le docteur Oswald a voulu employer le PG en inhlation pour prévenir certaines maladies respiratoires (pneumonies etc…). Après quelques mois de traitements (sur singes et autres animaux), aucun effet indésirable n’a été découvert.

L’INRS est plein de richesse

INRS

Incline toi devant l’INRS

http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/FT%20226/$FILE/ft226.pdf

La fameuse fiche technique 226 de l’INRS qui explique là encore que le PG est toxique seulement à forte dose (au même titre que l’oxygène que nous respirons, que n’importe quoi d’autre quoi.)

 

 

 

Chapitre1, Scène 2
Satisfait de ces trouvailles et jugeant leur pertinence fiable, le professeur repose calmement ses lunettes et songe à voix haute :

Petit calcul à la portée de tous

Sans être vapoteur confirmé (je commence à peine), une petite heure de recherche sur internet sur des sites qui n’ont rien à voir avec là e-cig (histoire d’essayer d’éviter les possibles lobbyistes et canulars) on trouve pas mal d’infos intéressantes. Même si cette fameuse dose de 25mg/kg reste un peu floue (quelle dose on inhale vraiment par cartouche par exemple?)

La concentration plasmique toxique (Dans le sang quoi) est de 1g/L (Avec 5-6L dans le corps, on atteint 5-6g/L, bien au-dessus des 25mg/kg fixés par la réglementation)
Un peu de maths? Le PG a une demi-vie sanguine de 2h et une demi-vie corporelle de 4h (FT226 de l’INRS).
Densité du PG 1.036g/mL

Une cartouche eGo-T doit être rechargée avec 1,2mL de produit (environ) et le liquide est composé à 70-80% de PG, soit 0.9mL de PG, soit 0.9324g de PG (pour une dose moyenne de 1.2mL et 75% de PG).

En consommant une cartouche complète on ne dépasse donc pas le seuil ratifié par l’EU dans l’alimentaire (En moyenne donc 1,250g),et sans atteindre la dose toxique de 5-6g/L de sang.

En pharmacologie, un produit pharmaceutique est considéré sans effet pharmaceutique après 5 à 7 demi vie. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Demi-vie)
Ca ne signifie pas que les produits issus de sa décomposition sont inactifs, juste que ladite production est alors devenue non significative.
En 10 à 14h le PG est non-significatif dans le sang. Le double dans le corps.

Une consommation respectant la réglementation serait donc d’une cartouche équivalente eGo-T (1,2mL) par jour, voir un petit peu plus (suffit de faire le calcul inverse en fait. Ca fait 1,2mL max de PG/jour, soit 1,6mL de e-liquide à 75% de PG)

Une consommation toxique instantanée serait de 6.43mL d’e-liquide à 75%. (soit 5g de PG) avec un retour à un taux de 1,250g en 8h (corps+sang).

Faisant pivoter sa chaise ergonomique d’un geste sec et bien maîtrisé, le professeur Mahzel conclut :

Voilà, voilà en espérant en avoir rassuré certains, sans donner trop de maux de tête.

– Le professeur Mahzel

11 réponses à “Etude sur le Propylène Glycol”

  1. admin dit :

    Moi je kiffe le professeur Mazhel, je dis bravo bravo, et vive le PG (ou la VG mais j'attends que le professeur rebondisse sur le sujet car je suis un peu inquiet, je vapote que ça depuis des mois).

    • Mahzel dit :

      Au passage, je suis fan du logo.

      Petit ajout quand même, la désintégration par chauffage de la glycérine est non séléctive. Quésaco?

      Sa désintégration peu produire des composés différents "au hasard" le plus dangereux étant le principal retenu, l'acroléine.

      L'acétaldeyde, moins connu, est un alcohol qui agit en synergie avec la nicotine provoquant l'addiction surtout chez les ados.
      http://en.wikipedia.org/wiki/Acetaldehyde

      L'hydroxi acétone, létal à 50% sur les rats (pauvres bêtes) avec des doses de 2,2mg/kg. Vu notre poids, je sais même pas combien de fiole d'e-liquide au VG il faudrait brûler pour pouvoir en produire assez.
      http://msds.chem.ox.ac.uk/HY/hydroxyacetone.html

      Personnellement, au vu de ces recherches, je serais plutôt favorable au PG, qui, malgré une toxicité directe avérée à très forte dose (quasi impossible à atteindre) n'agit pas en synergie avec la nicotine pouvant provoquer une addiction.

      Hors si je consomme des liquides à la nicotine pour l'instant, je compte bien les réduire pour en arriver à 0mg. Aspirer un gaz qui va avoir l'effet inverse, c'est pas trop le but.

      Niveau toxicité brute, je pense que la VG l'est moins, puisqu'on a peu de chance d'atteindre les températures nécessaires dans des conditions normales.

      C'est là, à mon avis toujours, que les mélanges deviennent intéressants. On diminue le taux de PG en le diluant dans le la VG (sous reserve de bien faire ses mélange), limitant ainsi l'absoprion de VG à consommation d'e-liquide equivalente, et on met trop peu de VG (20%-30%? A confirmer, merci 🙂 ) pour qu'en cas d'accident ET dépassement, on en arrive à des dommages irréversibles, surtout qu'on en fumait déjà avant dans nos clopes sans en avoir suffoqué sur le coup. (Oui, le glycérol sert à garder le tabac bien humide…)

  2. Mahzel dit :

    Aussitot demandé, aussitot trouvé.

    http://www.surechem.org/index.php?Action=document

    Température de décomposition du glycérol en acroléine : Plus de 280°c.

    Les 150°c que les gens "vendent" sur le net, sont dus à la présence d'un catalyseur dans la réaction de déshydratation, qui facilite la séparation d'eau du glycérol.
    http://www.wipo.int/patentscope/search/en/detail….
    Lire l'onglet "claims" c'est fastidieux, mais allez, je vous aide, sautez au paragraphe 3).

    Voilà la conclusion que je tire de mes "recherches", les 280°c étant donnés sans présence de catalyseurs. En revanche dès qu'il est fait mention de température de 150°c (idéalement entre 250 et 350°c et jusqu'a 500°c! 150°c c'est vraiment le début du début de la fin.) on y voit la nescessité d'un catalyseur, de locaux préssurisés (de préférence, jusqu'a 2 bars.)…

    Bref, rien qui n'arrive dans nos petites e-cig. (Température de la résistance : jusqu'a 150°c SANS flux d'air. Hors comme on aspire et tout… On refroidit nécessairement un peu.)

  3. admin dit :

    Merci Professeur. Plutôt en faveur du PG donc … même si les risques d'intoxication directe avec la VG reste faible.

  4. Randall dit :

    Si je comprends bien, il y a un risque de devenir dépendant au vapotage à cause de la présence d’acétaldéhyde dans la décomposition de la glycérine ? Et que ce risque serait moindre voire inexistant avec le seul PG ?

    Et si je comprends bien aussi, on a moins de chance de se libérer de la dépendance au tabagisme en présence de glycérine, parce qu'elle mime mieux le mélange addictif du tabac fumé ?

    Question subsidiaire : a t-on un signalement de non-fumeurs devenus accros au vapotage ??

    Unairneuf.org

  5. Mahzel dit :

    attention, l'acetaldehyde se forme lors de la decomposition du vg a haute temperature et en proportion moindres que l'acroleine.

    il n'y a pas de risque accru de dependance dans des circonstances normales (temp<150 voir 250). c'est juste le principe qui me chiffone.

    ce risque est effectivement inexistant avec le pg, meme si ce risque est deja tres faible. il faudrait repeter l'incident plusieurs fois pour que cette dependance accrue soit sifnificative.

    pour le cas de non-fumeurs devenus accros a l'e-cig, je n'en ai aucune idee, mais pourquoi pas? on a bien commence a fumer des tueuses.

  6. bilyboy dit :

    Une erreur c'est glissée :

    "La concentration plasmique toxique (Dans le sang quoi) est de 1g/L (Avec 5-6L dans le corps, on atteint 5-6g/L" devrait être remplacer par "La concentration plasmique toxique (Dans le sang quoi) est de 1g/L (Avec 5-6L dans le corps, on atteint cette concentration au minimum avec 5-6g de PG"

    Cependant, il est à rappeler que :

    – On ne connait pas le taux de passage dans le sang lié au vapotage. Donc si je vapote 1ml d'E-Liquide à 95% de PG soit 0,9842g, je ne sais pas combien passe dans le sang et/ou corps.

    – On ne connait pas la quantité de PG apporter sous d'autres formes quotidiennement. En effet, le passage d' 1g de PG dans le sang n'aura pas le même effet si l'on est 0g/L ou à 0.9g/L. Si l'on se base à 5L de sang, dans le premier cas, on passe à 0.2g/L dans le second à 1.1g/L

  7. admin dit :

    C'est fort bien remarqué Bilyboy. Pour le concept, quelque peu tordu, de se rendre accroc à la e-cig, cela voudrait dire d'être inconscient et de commencer à vapoter sans arrière plan tabagique, soit de ne rien sentir car on est déjà accroc au tabac. Par comparaison cela reviendrait un peu à manger une salade de saison après un macdo.

  8. Caroline dit :

    Très intéressant et… bon pour un tweet ! (Twitter)

  9. […] ne vais pas rentrer encore une fois dans le débat du propylène glycol et de la glycérine végétale, mais vous livrer plutôt des faits personnels […]

  10. […] j’apprécie l’esprit « indépendantiste » et très critique) ou encore du Docteur Mazhel (qui sait […]