Vous êtes ici : Vaping Post » Politique » E-cigarette : en Australie, la Tasmanie hésite encore entre statu quo et prohibition

E-cigarette : en Australie, la Tasmanie hésite encore entre statu quo et prohibition

    Annonce
  • Calumette
  • le petit vapoteur
  • Pulp
  • Vaporesso
  • Innokin
  • Vincent
  • Voopoo

La Tasmanie est le seul état d’Australie à ne pas avoir encore réglementer la e-cigarette. Un projet vient d’être rendu public pour enrichir la consultation ouverte jusqu’à la fin du mois.

En Australie, la cigarette électronique nicotinée est interdite dans tout le pays. Chaque état décide ensuite de sa propre législation concernant les vapoteuses ne contenant de pas de nicotine. Actuellement, la Tasmanie est le seul à n’avoir aucune réglementation en la matière.

A la recherche d’un équilibre

Mais cette situation devrait évoluer, puisque le département de la santé de la Tasmanie a publié un texte présentant des mesures pour réguler le dispositif. Il s’agit notamment de proscrire l’usage de la cigarette électronique dans les lieux où le tabac est déjà interdit. Ce sont aussi l’instauration d’une licence payante pour les vendeurs, la restriction de la publicité et l’interdiction de la vente aux personnes âgées de moins de 18 ans.

D’autres scénarios sont toujours à l’étude, comme le maintien d’un status quo, la réglementation des ventes mais sans licence ou encore l’interdiction pure et simple du dispositif en Tasmanie, comme le réclame l’association SmokeFree Tasmania.

Le premier Ministre de Tasmanie, Guy Barnett, a expliqué que la publication du projet a pour objectif “d’obtenir le juste équilibre entre les intérêts des consommateur et les enjeux de santé pour les Tasmaniens“. La consultation en cours se termine à la fin du mois.

Tout interdire

Le Docteur Kathryn Barnsley, qui appartient au groupe de lutte anti-tabac SmokeFree Tasmania, s’inquiète des effets à long terme de ce produit. Pour elle, réglementer la e-cigarette c’est bien mais pas suffisant “ils devraient interdire toutes les e-cigarettes”.

Si elle est préoccupée par l’utilisation des cigarettes électroniques, Le docteur Barnsley reconnait la nécessité de “se concentrer sur la protection de la prochaine génération et d’avoir une génération sans tabac, les e-cigarettes sont une question secondaire“.

Laisser le consommateur décider

Ben Vigers, un distributeur de vaporisateurs, affirme quant à lui que les consommateurs devraient pouvoir faire leurs propres choix. Nous appliquons dans les faits certaines mesures envisagées, comme ne pas vendre aux enfants  ne pas faire de publicité. Il redoute que la nouvelle réglementation fasse mécaniquement augmenter les prix de ces dispositifs.

Le gouvernement de cet état qui compte environ 515.000 habitants estime que l’application des lois coûterait plus de 50.000 dollars australiens (un peu plus de 36.000 euros).

Des voix se lèvent en Australie pour défendre le dispositif de réduction des risques tabagiques à l’instar d’Attila Danko au Global Forum on Nicotine en juin 2015. En préambule de son intervention il déclarait “Je viens d’Australie où je suis un médecin clinicien à temps plein, et c’est le pays de la prohibition de l’e-cigarette“.

Attila Danko : la traduction complète d’un discours mémorable


Pour aller plus loin : nos articles sur la situation en Australie

Les commentaires sont fermés.