Le Docteur Farsalinos a publié la semaine dernière les résultats d’une étude comparant l’absorption de nicotine de vapoteurs confirmés qui ne fumaient plus et celle de fumeurs au cours d’une séance de vapotage. Placés dans des conditions similaires, les fumeurs ont absorbé bien moins de nicotine que les confirmés.
Les fumeurs ont besoin d’un temps d’adaptation pour s’approprier la cigarette électronique
L’équipe du Docteur Farsalinos a publié le 18 juin dernier dans le journal Scientific Reports les résultats d’une étude, consacrée à la quantité de nicotine absorbée en vapotant. Les scientifiques ont comparé ses niveaux dans le plasma des vapoteurs confirmés avec ceux de fumeurs n’ayant jamais vapoté. Les deux groupes avaient été équipés du même matériel, considéré très performant au moment des expériences, une batterie EVIC programmée à 9W avec un clearomizer EVOD.
Les chercheurs ont constaté que les taux de nicotine étaient plus élevés chez les utilisateurs de cigarettes électroniques qui vapotaient quotidiennement que dans le groupe de fumeurs. Ils ont observé que les bouffées inhalées étaient plus courtes chez les fumeurs, mais d’autres facteurs interviennent comme le temps et la profondeur d’inhalation. Dans les deux groupes (après un vapotage de 5 minutes) les taux de nicotine mesurés étaient bien inférieurs à ceux que l’on retrouve chez des fumeurs qui grillent une cigarette papier.
Le Docteur Farsalinos conclut qu’il n’y a pas de risque d’overdose de nicotine à utiliser une e-cigarette pour les nouveaux vapoteurs. Cependant, les fumeurs risquent de ne pas obtenir autant de nicotine qu’ils le souhaiteraient lors de leur initiation à la cigarette électronique, et qu’un temps d’adaptation leur est nécessaire pour s’approprier le dispositif.
Le chercheur grec tempère cependant cette conclusion car les vaporisateurs évoluent très vite. Ils vont permettre de distribuer de la nicotine de plus en plus rapidement et pourront de mieux en mieux satisfaire les besoins des fumeurs prêts à se détourner du tabac.