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Cigarette électronique : des médecins français demandent à Marisol Touraine de faire appel au comité consultatif national d’éthique

Mis à jour le 3/05/2017 à 14h55
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Le docteur Philippe Presles que nous connaissons bien pour ses différentes actions médiatiques en faveur de la cigarette électronique, s’associe une nouvelle fois avec plusieurs professionnels de santé pour demander à la ministre de la Santé de bien vouloir considérer les questions éthiques que soulève la réglementation du produit dans notre pays.

L’e-cigarette fait reculer le tabagisme : une opportunité qu’il faut saisir aujourd’hui

"Appliquons le principe de précaution à la e-cigarette" sur L'Express.

Appliquons le principe de précaution à la e-cigarettesur L’Express.

Alors que le récent recul des ventes de tabac peut être attribué en grande partie au succès de la cigarette électronique en France, Presles et les cosignataires de cette nouvelle lettre s’inquiètent de voir que les médias ne relaient pas les bonnes informations.

En rappelant que l’ecig tire son attractivité de la gestuelle conservée pour le fumeur et que son profil toxicologique constitue une véritable réduction des risques pour ses usagers, ces professionnels de santé s’indignent du manque de recul scientifique trop souvent mis en avant dans les argumentaires de ses détracteurs. C’est le fameux principe de précaution que l’on entend très souvent : pas assez de recul.

Or ce principe de précaution soulève un problème éthique grave selon Presles qui n’oublie pas de rappeler la définition même de ce principe (déclaration de Rio, 1992) : “En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives […]“.

Les 70 000 personnes qui meurent prématurément du tabagisme, première cause de mortalité évitable en France, justifient amplement de prendre, aujourd’hui, les mesures qui s’imposent pour favoriser l’adoption de l’e-cigarette auprès des fumeurs français.

Cet amalgame entre le tabac et la e-cigarette sème le doute et paralyse les fumeurs -P. Presles / JM. Klein

Pour ce qui est du risque de passerelle vers le tabagisme chez les jeunes, un argument très largement utilisé pour justifier un contrôle restrictif du produit, Presles s’en remet à la récente enquête de l’OFT menée par le professeur Dautzenberg en ce début d’année. L’étude avait en effet démontré que l’arrivée de la cigarette électronique s’était accompagnée d’une augmentation de vapoteurs et d’une baisse de fumeurs chez les 16-19 ans, un constat simple qui balaye les craintes.

Pour ces professionnels, mettre côte à côte tabac et cigarette électronique représente un danger qu’il s’agit de dénoncer fermement : “Cet amalgame entre le tabac et la e-cigarette sème le doute et paralyse les fumeurs“.

Il faut informer la population sur les dangers respectifs de ces deux produits, diamétralement opposés dans les risques qu’ils représentent pour la santé, et saisir l’opportunité qui s’offre aujourd’hui aux décideurs politiques pour faire reculer le tabagisme de manière significative.

“Les mesures qui sont mises en place contre la e-cigarette constituent de facto de véritables campagnes de désinformation” expliquent les auteurs, qui appellent la ministre à enfin construire une politique de santé publique “innovante et ambitieuse“.

Parce que le sujet de l’e-cigarette en France, tel qu’il est abordé à l’heure actuelle par les autorités et les médias, soulèvent des problèmes éthiques très importants, les signataires de cette lettre demandent à Marisol Touraine de faire appel au comité consultatif national d’éthique (CCNE) afin de l’appuyer dans ses réflexions politiques.

Ajoutée à la première, cette deuxième communication médicale en direction de la ministre n’a toujours pas suscité de réponse de sa part. Nous verrons si le 17 juin (annonce du nouveau plan Santé) sera la date choisie pour y faire référence.

 

27 réponses à “Cigarette électronique : des médecins français demandent à Marisol Touraine de faire appel au comité consultatif national d’éthique”

  1. Genn-v dit :

    Bon je vapote a la place de fumer. Quels sont les risques du vapotages; personne en parle, pas mieux d’arreter tout ? Je v3ux connaitre les risques specifiques
    Merci

    • Ma Cigarette dit :

      C’est au contraire un sujet au coeur des débats, le vapotage est une méthode de réduction des risques pour le fumeur qui enlève, au minimum, 90% des méfaits du tabac de par l’absence de monoxyde de carbone, de goudrons et particules fines. Dans la vapeur des ecigs on retrouve en général une très faible quantité de nitrosamines, du formaldéhyde, de l’acroléine et de l’acétaldéhyde pour ne citer que les plus préoccupants, toujours dans des quantités extrêmement inférieures à celles trouvées dans la fumée de tabac. Pour comprendre le niveau de dangerosité il faut se référer le plus souvent aux niveaux limite acceptés par les autorités de santé, notamment les TSLVs américains (threshold limit value) et standardiser les protocoles expérimentaux, chose qui n’est en place aujourd’hui. Du coup beaucoup d’études se contredisent. Ce qui est sur, c’est qu’à l’échelle de santé publique, les fumeurs qui passent à l’ecig amélioreront considérablement leur état de santé.

    • Raou dit :

      En étant le plus pessimiste au monde, on peut dire résumer tout en une simple phrase : “La cigarette te tuera, la cigarette électronique te tuera peut être.”

  2. Mapics dit :

    Avec la cigarrette tabac ont meurent d’un cancer dans d’atroce souffrance avec la cigarrette électronique ont risque au pire de mourir aussi, entre les deux il y a d’un coté la cigarrette tabac qui engraise les multi nationel et l’état de l’autre des économies et la liberté de pas tuer autour de nous.

  3. Yvon Novy dit :

    La citation sur le “principe de précaution” parait effectivement intéressante, et devrait jouer en faveur de la e-cigarette.
    Mais recherche faite, je constate que cette définition du “Principe de précaution” est extraite de la “DÉCLARATION DE RIO SUR
    L’ENVIRONNEMENT ET LE
    DÉVELOPPEMENT PRINCIPES DE GESTION DES FORÊTS” de 1992. Dans cette déclaration, il est question d’environnement mais jamais de santé. Ce principe, tel qu’il est cité plus haut, est sorti de son contexte, et je me demande, donc, dans quelle mesure il est transposable dans un domaine de santé.
    Voici ce principe :
    PRINCIPE 15

    Pour protéger l’environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les Etats selon leurs
    capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas
    servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de
    l’environnement.

    • Tony Fiant dit :

      Je pense qu’il est applicable car on peut le transposer à des maths.
      Entre une probabilité forte de perdre et une probabilité inconnue de perdre moins, le second choix n’est que logique.

      • Yvon Novy dit :

        Bien sûr, l’idée, le principe peut être transposable à plein de domaines.
        Mais ça ne prouve pas pour autant qu’il le soit dans les faits, et que les milieux de la santé auraient fait leur, ce principe, défini de cette façon, et qui plus est, dans une déclaration qui ne parle que d’environnement et de rien d’autre.

        • Tony Fiant dit :

          Dans les faits, non, et c’est bien la clé du problème que nous évoquons sans cesse. Le dénigrement ou à tout le mieux la méfiance des pouvoirs publics n’appliquent pas ce principe qui est pourtant une logique pure.
          Pourquoi ? Manque d’implication, de connaissances des décideurs politiques entourés de conseillers pas mieux informés qu’eux mais aussi la peur d’un procès générique type amiante si dans 10 ans, on découvre une nocivité de l’e cig à grande échelle.
          Pourtant, on est sur une logique de prise de risque basique. C’est désolant et une fois de plus la preuve de l’inconsistance et de la couardise de nos systèmes.

          • Yvon Novy dit :

            J’entend bien, tout cela, et je suis parfaitement d’accord sur la “prudence” excessive de nos décideurs.
            Mais je demandais juste ce qui faisait qu’un principe défini dans une déclaration de l’ONU concernant l’environnement, s’appliquait aux domaines de santé.
            Ce principe aurait été défini et publié dans une déclaration de l’OMS, par exemple, je n’aurais pas posé cette question.

          • Tony Fiant dit :

            Ce principe était connu bien avant son application à l’environnement car simple question de logique que Rio a fait sienne et à juste titre.
            Sur le plan médical, si on trouve un vaccin contre une maladie mortelle à long terme à 50 % (par exemple le tabagisme), faut-il attendre 10 ans le temps de connaître les risques des effets secondaires du vaccin ?
            Ce n’est pas l’application d’un principe environnemental au domaine médical mais d’un principe mathématique à l’environnement ET à peu près tout ce que l’on veut.
            La vape est tout autant éligible.
            Je le considère donc non pas comme une transposition mais comme un puisage à une même source de principe.

          • Yvon Novy dit :

            On ne peut qu’être d’accord avec tous les exemples que tu cites, et on peut les multiplier à l’infini.
            Mais je disais juste que la définition du “Principe de Précaution” citée dans l’article est extraite d’une déclaration “de Rio” sur l’environnement.
            Ça ne me dit pas où et quand les milieux de santé auraient faite leur cette définition, et déclaré qu’ils se devaient de l’appliquer….même si elle est effectivement logique, transposable, puisable…

          • Tony Fiant dit :

            Et bien dans ton message initial, tu t’interrogeais sur la légitimité de la transposition de l’environnement au médical. Je dis donc simplement qu’il n’y a pas transposition mais une base commune, la référence à Rio semble effectivement hors propos mais est légitimement récupérable.
            Quant aux milieux de santé, on voit bien qu’on a les 2 clans : ceux qui ont fait leur ce principe… et les autres.
            Toutefois, ce ne seront pas eux qui prendront la décision mais nos politiques, le médical “officiel” se rangera sagement derrière.

          • Yvon Novy dit :

            Bon. Je pense que je n’obtiendrais pas de réponse claire et simple, à une question tout aussi claire et simple.

          • Tony Fiant dit :

            Je considère ma réponse comme claire et simple.
            On parle de logique statistique, rien de complexe.
            Application des maths aux choses réelles.
            Elle ne te convient pas peut être.
            Ce qui est compliquée est la manière dont elle est traitée par tous les intervenants.
            Comme visiblement on ne se comprend pas, arrêtons là.

  4. lazlokovacs dit :

    Sans recul sanitaire préalable : le risque réel du vapotage serait de TROP vapoter (genre une taf toutes les 30secondes toute la journée). En fait, pour l’instant, c’est l’excès le vrai risque. Si tu manges de la viande rouge midi et soir tous les jours, tes artères vont s’en souvenir.

    • vapoton dit :

      sans recul aucun,tu affirmes qu’il y a excès???

      • Tony Fiant dit :

        Ce qu’il veut dire, et nul besoin de recul, est que tout excès de quoi que ce soit est à risque. L’inverse est vrai avec les carences… sauf les carences en clopes 🙂

        • vapoton dit :

          ce qu’il veut dire?(le risque réel du vapotage…)
          disons que j’ai mal lu…

          • Tony Fiant dit :

            Je parle de lazlokovacs : il peut sans recul dire que trop vapoter est à risque car trop faire quoi que ce soit est en général à risque. On a du mal se comprendre 😉

          • vapoton dit :

            désolé lazlokovacs,j’avais bien mal lu ton écrit et l’avais compris de travers…
            méa culpa!merci Tony d’avoir éclairé mon vieux cerveau fatigué par des années
            de tabagisme…
            pour ma pénitence,je m’engage a ne pas vapoter midi et soir.;)

          • lazlokovacs dit :

            Désolé de ne pas avoir répondu moi même, mais j’ai dû gérer une varicelle-otite de ma dernière…
            Pour rester dans un philo de comptoir et paraphraser Edgar Morin : vivre est un risque ! 🙂

          • Tony Fiant dit :

            Si mais un Captain Jack avec fraise des bois et absinthe/anis :))

    • Frédéric F. dit :

      n’oublions pas que la nicotine n’est rien d’autre qu’un antidépresseur léger… et si dans 20 ans on nous disait que les vapoteurs développent moins Parkinson, Alzheimer… ce serait trop drôle…!

      • Tony Fiant dit :

        Le chocolat aussi et bien d’autres substances sont des antidépresseurs car facilitant certains échanges ioniques dans nos gros cerveaux. La nicotine, on lui a mis des cornes et une fourche mais elle n’est pas si diabolique que cela.
        C’est aussi un stimulant cérébral.
        Bon, si dans 20 ans, on se marre tous avec nos gros cerveaux devenus spongieux, on aura plus besoin de chocolat, de nicotine ni d’anti-machins mais on pourra rire en montrant nos dents blanches avec une haleine potable 🙂

  5. Vapotezz dit :

    La je vapote pour ne pas fumer mais aussi pour le plaisir, mais je me demande par exemple est-ce que la resistance pourrait etre fait d’un autre metal ou utiliser autre chose que du cotton ou ajouter des filtres, etc..
    Donc des tests etudes et autre doivent etre entreprises ont leur donnent quant meme du frics au cie de e machins ils pourraient faire un effort.
    Donc oui pret a prendre un risque avec les vaporeuses dans un contexte d’arret du tabc ca je suis d’accord mais pour mon plaisir je veux savoir si je peux continuer l’esprit tranquille

    • Tony Fiant dit :

      Tu oublies aussi les liquides. L’esprit tranquille, je pense que si c’est avoir une certitude de l’absence totale de risques, tu ne l’auras jamais.
      Même sur un appareillage simple comme la vape, les interactions sont très complexes, tu y ajoutes la complexité de l’organisme humain et au final, il restera toujours un petit doute avec lequel il faut vivre.
      Combien de fois certains produits ont été dénigrés puis réhabilités puis dénigrés.
      Dans les 70’s, on accusait par exemple l’huile de colza de favoriser les tumeurs au cerveau, puis silence, maintenant le colza, c’est bien.
      Après, pour rester sur cette sympathique pathologie, à chaque fois que tu utilises ton téléphone portable, tu reçois une dose d’ondes qui favorise le développement de ce type de tumeur.
      le portable est un marché bien plus ancien que la vape et pourtant aucune étude n’a encore validé ou infirmé ce risque de manière avérée et reconnue par tous.
      Pourtant, pas besoin d’un bac+15 pour savoir qu’une onde brise des chaînes moléculaires de nos cellules, à chaque fois, c’est une réaction physique car nous sommes faits d’atomes et, ces cellules endommagées peuvent devenir totipotentes donc cancéreuses.
      Je ne parle pas du Wifi pour ne pas gâcher la journée 🙂