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Ce qu’il faut savoir sur la cigarette électronique

Mis à jour le 8/11/2017 à 18h15

Vous êtes fumeur ou fumeuse et vous vous posez des questions sur la cigarette électronique ? Nous vous proposons ici un résumé des choses essentielles à savoir sur cet outil qui peut vous aider à arrêter de fumer.

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Qu’est-ce qu’une cigarette électronique ?

Cigarette électroniqueUne cigarette électronique, appelée aussi “vaporisateur personnel”, est un dispositif électronique qui permet de vaporiser une solution à base de propylène glycol et de glycérine végétale, le plus souvent aromatisée et qui peut contenir de la nicotine.

L’invention du concept de cigarette électronique remonte aux années 1950 mais les modèles industriels que nous connaissons aujourd’hui doivent leur origine à l’invention du pharmacien chinois Hon Lik.

Il existe aujourd’hui de très nombreux modèles de cigarettes électroniques, que l’on peut regrouper par quelques grandes catégories.

Les différents modèles de cigarettes électroniques

La cigalike

CigalikeLa cigalike est le modèle plus ancien. Le terme vient de l’anglais “cig-a-like”, qu’on peut traduire par “qui ressemble à une cigarette”. Elle imite donc la forme d’une cigarette de tabac traditionnelle.

Attractive au premier abord pour le fumeur, une cigalike n’offre généralement que très peu d’autonomie et produit très peu de vapeur. Nous vous conseillons donc d’éviter ce type de modèle si vous êtes dans une démarche de sevrage tabagique.

Une cigalike a l’autre inconvénient de fonctionner sur un système fermé, c’est à dire qu’elle nécessite le plus souvent l’achat de recharges d’e-liquide uniquement compatibles avec la marque de la cigalike achetée, ce qui rend le choix très réduit et le prix souvent assez élevé.

Le tube Mod

Tube ModLe tube Mod est une cigarette électronique plus volumineuse que la cigalike mais toujours de forme cylindrique, “Mod” étant l’abréviation de “cigarette électronique modifiée”. Très efficace, il intègre une batterie de grande capacité (amovible ou non) pour permettre une utilisation journalière.

La plupart des tubes Mods proposent des réglages qui permettent d’ajuster la qualité de “vape” en fonction de ses besoins, alors que d’autres, plus simples, sont déjà réglés pour fonctionner avec un clearomiseur fourni. C’est le cas des kits prêts à l’emploi). Pour aller plus loin, lire notre guide sur les clearomiseurs.

L’avantage des tubes Mods est de reposer sur un système ouvert, a contrario des cigalikes ou des pods Mods que nous verrons plus bas. Ainsi, il vous sera possible de changer de saveurs d’e-liquides pour varier les plaisirs et personnaliser votre cigarette électronique.

Le box Mod

Box ModLe box Mod ne diffère du tube Mod que par sa forme rectangulaire ou carrée. Très en vogue, il tend à remplacer le format tube. L’avantage des box repose sur la possibilité de pouvoir contenir plusieurs batteries amovibles (accus), qui permettent d’augmenter l’autonomie de l’e-cigarette. L’ergonomie d’un box Mod est appréciée pour son agréable prise en main. Pour aller plus loin, lire notre guide sur les box Mods.

Le pod Mod

PodLe pod Mod utilise un principe similaire à la cigalike, avec un système propriétaire le plus souvent, sans pour autant reproduire la forme d’une cigarette traditionnelle. Son format en forme de clé USB permet de le transporter très facilement dans une poche. Plus performant pour sa production de vapeur ou sa diffusion de nicotine que la cigalike, le pod Mod pêche en revanche par une autonomie très restreinte obligeant l’utilisateur à recharger l’appareil régulièrement. 

Il est de plus en plus fréquent de constater que des fabricants de pod Mods s’associent avec des sociétés spécialisées dans l’e-liquide pour intégrer dans leurs cartouches des produits de marques reconnues. En revanche, le vapoteur sera contraint d’utiliser uniquement les recharges compatibles avec l’appareil acheté.

Comment choisir sa cigarette électronique ?

Le plus important est de l’essayer. Il existe aujourd’hui des centaines de modèles disponibles et les e-liquides proposent des milliers de saveurs différentes. Pour aller plus vite, nous avons conçu des guides pour vous aider à choisir rapidement et efficacement. Ces recommandations sont basées sur notre propre expérience, car nous sommes tous des anciens fumeurs devenus vapoteurs. 

Nous vous invitons à consulter notre page qui liste les meilleures cigarettes électroniques de l’année 2017 ou pour aller plus loin, notre guide d’achat complet. Cet autre article important saura également vous aiguiller : 

Quelle cigarette électronique pour quel profil de fumeur ?

La cigarette électronique et la santé

Cigarette électronique et santé

Vous vous posez la question de savoir si la cigarette électronique est dangereuse pour la santé et c’est tout à fait légitime. Pour faire simple, la réponse est oui, la cigarette électronique est dangereuse pour la santé, au même titre que de nombreux autres produits de consommation courante, mais elle offre une réduction des risques très importante face au tabac fumé.

“La chose la plus importante c’est d’arrêter de fumer. Choisissez la méthode qui vous convient le mieux.”

Des centaines d’études sur la cigarette électronique paraissent chaque année dans le monde, et si certaines se contredisent, il est possible aujourd’hui d’affirmer formellement que la cigarette électronique offre une réduction considérable des risques pour le fumeur qui passe entièrement de la cigarette de tabac à la cigarette électronique.

Quel est exactement le niveau de danger ?

Il est très difficile de donner un chiffre exact sur le pourcentage de réduction des risques face au tabac fumé, néanmoins le département de santé britannique a osé le faire en 2015.

“La cigarette électronique offre une réduction des risques de 95 % face au tabac fumé.”

Public Health England (PHE) a affirmé en 2015, via un rapport scientifique indépendant, que la cigarette électronique était 95 % moins dangereuse que le tabac fumé. Depuis, d’autres organismes de santé publique ont suivi, c’est le cas notamment du Royal College of Physicians (RCP) et de l’Université de Victoria au Canada.

Si d’autres rapports, comme ceux régulièrement publiés par l’OMS, sont moins optimistes sur les bénéfices généraux de l’e-cigarette, et peuvent par exemple remettre en question son efficacité dans le sevrage tabagique, soulever le risque de renormalisation de l’acte de fumer ou encore faire peser la crainte d’une passerelle vers le tabagisme chez les jeunes, il existe en revanche un consensus général sur la réduction des risques qu’apporte la cigarette électronique face au tabac fumé. 

“L’alternance entre cigarette de tabac et cigarette électronique n’apporte que très peu d’intérêt pour la santé.”

Il important de noter que le gain de santé pour le fumeur ne sera jugé optimal que s’il arrête complètement de fumer. En effet, le double usage cigarette électronique/cigarette de tabac n’apportera que des effets de santé potentiellement très modérés. En continuant à s’exposer, même de manière réduite, au monoxyde de carbone, nitrosamines, goudrons et particules fines du tabac fumé, le fumeur continue grandement de mettre sa vie en danger. Cela ne veut pas dire qu’un “vapofumeur” doit être découragé, bien au contraire.

Utiliser une cigarette électronique en alternance avec le tabac est un premier pas vers l’abandon de la cigarette, mais le fumeur doit garder cet objectif en tête. Utiliser son e-cigarette uniquement dans les endroits où il est interdit de fumer par exemple, ne représente pas à nos yeux une tactique intéressante pour la santé (cela reste par ailleurs interdit en France et dans de nombreux autres pays).

Si la cigarette électronique offre une réduction des risques de 95 %, quels sont les 5 % restant ?

Il est encore difficile de répondre avec précision à cette question mais la vapeur d’une cigarette électronique peut contenir, à des niveaux généralement très faibles, des composés jugés nocifs pour la santé. Certaines études tentent par exemple de repérer des composés organiques volatils (COV) dans la vapeur. Les plus cités dans les travaux scientifiques sont issus de la famille des aldéhydes. On parlera souvent dans le cas de la cigarette électronique de traces de formaldéhyde, d’acroléine ou encore d’acétaldéhyde.

“La vapeur d’une cigarette électronique peut contenir des traces de composés organiques volatils (COV) dangereux pour la santé.”

Les niveaux de concentration de ces composés sont très généralement bien inférieurs à ceux compris dans la fumée de cigarette, qui elle en compte des milliers. En revanche, de fortes variations peuvent être constatées en fonction de la configuration de l’appareil, comme par exemple sa puissance, son hydratation en e-liquide ou sa fréquence d’utilisation.

“Il est très important de vérifier que l’e-cigarette soit correctement alimentée en e-liquide.”

Pour réduire au maximum la production éventuelle de composés organiques volatils dans la vapeur de cigarette électronique, nous vous conseillons en premier lieu de toujours veiller à ce que la résistance de votre atomiseur soit correctement alimentée en e-liquide. Nous vous conseillons également d’espacer les bouffées afin de ne pas surchauffer votre résistance. Veillez aussi à changer régulièrement votre résistance (toutes les deux semaines au minimum en cas d’utilisation quotidienne).

Enfin, il est indispensable de conserver un bon équilibre entre la valeur en ohm de votre résistance et l’intensité (en volt) ou la puissance (en watt) de votre cigarette électronique. Si la vapeur de votre e-cigarette vous irrite anormalement la gorge (en dehors du hit normal provoqué par la nicotine), vérifiez ces 3 points.

Demandez conseil à votre vendeur ou consultez la notice d’utilisation de votre matériel pour connaitre les valeurs habituelles à respecter. Un tableau d’équivalence est accessible dans notre article sur les résistances (ne pas dépasser les 4 V nous semble cohérent).

“Les effets à long terme ne seront pas connus avant très longtemps.”

Pour conclure cette partie sur la santé et les risques associés à l’utilisation de la cigarette électronique, il existera encore longtemps un doute sur les effets à long terme pour la simple raison que déontologiquement, les chercheurs ne peuvent demander à des non-fumeurs de vapoter, et encore moins sur de très longues périodes. Seules les grandes études épidémiologiques pourront répondre, peut-être dans 50 ans, à cette question. Mais sur le papier, les risques majeurs généralement associés au tabagisme (cancer, maladies cardiovasculaires ou respiratoires) semblent être très réduits avec la cigarette électronique.

Est-ce que la cigarette électronique permet efficacement d’arrêter de fumer ?

Les études qui se sont intéressées au sevrage tabagique avec l’aide de cigarettes électroniques annoncent des chiffres très variés. Certaines études comme celle de l’université de Melbourne en Australie rapporte par exemple un taux d’efficacité de 18 %, une autre au Royaume-Uni parle d’un taux d’arrêt de 28 %, ou encore une méta-analyse américaine (c’est à dire une étude qui analyse un ensemble d’études) relate une efficacité de 18 %. 

“6 millions d’européens ont déclaré s’être arrêtés de fumer grâce à la cigarette électronique.”

La réelle efficacité dans le sevrage ne peut se faire que par des études très complexes (comme par exemple des études comparatives randomisées) qui sont encore très rares aujourd’hui, car très coûteuses, mais ce que l’on peut retenir jusqu’à présent c’est que la cigarette électronique présente au moins, ou si ce n’est plus, la même efficacité que les méthodes pharmaceutiques habituellement vendues sur le marché (patchs, gommes à mâcher, inhalateurs, etc.).

À titre d’exemple, une enquête européenne de grande envergure a montré que 6 millions se seraient déjà sevrés du tabac grâce à la cigarette électronique. Si les enquêtes n’ont pas grande valeur scientifique, cela permet de juger du potentiel de l’e-cigarette dans une perspective de santé publique.

Est-ce que la cigarette électronique est dangereuse pour l’entourage ?

“Le vapotage passif est à la limite de la signification clinique, mais il existe.”

La cigarette électronique est infiniment moins dangereuse pour l’entourage que le tabac fumé, mais elle n’est pas exempte de risque potentiel pour les personnes qui se trouvent à côté de vous. Comme d’habitude, les études se contredisent un peu, mais on pourra noter que pour une grande majorité d’entre elles, l’exposition pour l’entourage est très réduite. Les raisons essentielles reposent sur le fait qu’il n’y a pas de combustion et que la nature de la vapeur est extrêmement moins nocive pour l’organisme.

De plus, avec la cigarette électronique il n’y a pas de courant secondaire, c’est à dire que l’e-cigarette ne produit pas de vapeur si on le l’active pas, au contraire d’une cigarette de tabac qui posée dans un cendrier, produit une fumée extrêmement nocive (combustion lente). De plus, la durée de vie de la vapeur dans l’air ambiant est très réduite comparée à celle de la fumée du tabac.

Le site stop-tabac.ch édité par l’université de Genève explique que “si les conséquences pour la santé du vapotage passif sont moins importantes que l’exposition passive à la fumée du tabac, voire à la limite de la signification clinique, on ne peut pas dire aujourd’hui que l’exposition passive à l’aérosol de l’e-cigarette ou vapotage passif n’existe pas.”

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Ghyslain ARMANDCet article a été rédigé en avril 2017 par Ghyslain Armand, ancien fumeur, fondateur du Vaping Post, rédacteur en chef de PGVG magazine et co-réalisateur du film Beyond the Cloud

Magazine en ligne engagé dans la cigarette électronique depuis 2011, le Vaping Post couvre l’actualité de l’e-cigarette, comme outil de lutte contre le tabagisme, et propose des guides et des tests à destination des consommateurs.

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