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Catastrophe, la fin de l’Angleterre est proche !

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C’est un choc absolument terrible. Un séisme sans précédent qui va ébranler jusqu’aux tréfonds de la civilisation occidentale. Le coup, terrible, vient de l’Université de Cambridge : une équipe de chercheurs propose de… non, je ne peux pas l’écrire, c’est trop affreux.

Mise en bière du vendredi soir

L’Université de Cambridge est au-dessus de tout soupçon. L’honorable institution, fondée en l’an 1209, est le symbole de l’éducation feutrée de haut niveau, tant intellectuel que financier. C’est du coût des études dont on parle, oui.

À travers son histoire, d’illustres professeurs ont enseigné à d’illustres étudiants. Qui étaient, à l’époque, de futurs illustres personnages, et des étudiants tout à fait anonymes. Le Britannique n’a pas le talent de son ennemi héréditaire, le Français, pour reconnaître le talent précoce.

Vous ne me croyez pas ? Pardon, mais la preuve réside dans cette anecdote historique tout à fait véridique : le 7 ventôse de l’an X, ou, en calendrier non révolutionnaire, le 26 février 1802, le responsable du bureau de l’État civil de Besançon rentra chez lui. Aussitôt franchie la porte, il appela sa femme et ses enfants, et leur dit : « ce soir, nous observerons un moment de recueillement, puis nous ferons un repas de fête. Car aujourd’hui est né Victor Hugo, notre grand poète national ».

D’ailleurs, si Victor Hugo repose désormais au Panthéon, sachez qu’il fut d’abord inhumé au Père-Lachaise, non loin de la tombe de Mozart enfant. Si vous avez du mal à trouver cette dernière, n’hésitez pas à demander aux conservateurs, ils adorent qu’on leur pose cette question.

Bonum vinum laetificat cor hominis

Bref, si Cambridge est ce symbole de sapience au sens le plus noble (ça veut dire « sagesse et science », mais en latin c’est de suite plus impressionnant), on imagine mal la vénérable institution porter un coup en traître à ce que la civilisation anglaise a de plus sacré.

L’assaut est venu de l’Unité de recherche sur le comportement et la santé. Un nom bizarre sans doute à l’origine du drame : les prestigieux dirigeants de l’université, ne comprenant pas trop ce qu’y faisaient les gens, se sont dit qu’on allait leur donner quelques crédits de recherche et les laisser faire leurs trucs dans leur coin, parce que, bon, « Unité de recherche sur le comportement et la santé », quels dégâts pourraient-ils faire ?

Quels dégâts ? Eh bien une étude, publiée dans Plos Medicine, et aussitôt reprise par The Guardian, un journal fondé en 1821, et dans lequel les britanniques déclarent accorder le plus de confiance. Pas n’importe qui, donc.

Et que dit cette étude ? Il est temps de prendre notre courage à deux mains, et d’en venir au fait : l’étude affirme qu’il faudrait réduire de dix pour cent le volume des pintes servies dans les pubs anglais.

Bon, soyons clairs : il est vrai que quiconque a déjà goûté à la cuisine britannique ne pourra que conclure qu’effectivement, leurs cuisiniers doivent sérieusement picoler.

Et l’Angleterre sombra sous les forces du houblon

Mais réduire le volume des pintes, voilà de quoi provoquer maints émois en la Perfide Albion et entamer le flegme pourtant légendaire des sujets de sa Très Gracieuse Majesté le Princ… Ah, zut ! Le roi Charles, je ne m’y habituerais jamais.

Bon, il faut dire que la pinte anglaise fait 568 ml, très précisément, contre 500 à peu près partout ailleurs dans le monde.

Les chercheurs ont d’ailleurs invité 1700 pubs à procéder à l’expérience. Treize d’entre eux ont demandé s’ils pouvaient servir une nouvelle pinte tout en continuant à facturer en ancienne pinte, et les 1687 autres se sont contentés de dresser leur majeur bien droit vers le ciel.

Extraordinaire coïncidence : 1687 pubs, comme l’an 1687, où le roi Jacques II d’Angleterre donna la liberté religieuse et de conscience aux catholiques et aux protestants, prémisse de bien d’autres droits, dont l’apothéose, visiblement, consiste à envoyer paître l’Unité de recherche sur le comportement et la santé de Cambridge sur le volume des pintes de bière. Tout est lié.

Mais il restait un argument de poids, littéralement, qui va peut-être changer la donne. Il vient de la journaliste Elle Hunt, qui écrit dans The Guardian, le journal qui, rappelons-le, inspire le plus confiance aux britanniques, que la pinte anglaise oblige à avoir un verre tellement grand qu’il n’est pas pratique à manipuler.

Le rapport avec la vape ? On l’espère, aucun. Si, en effet, il s’avérait que la raison pour laquelle le législateur britannique est si bienveillant vis-à-vis de la cigarette électronique est qu’il était, tout ce temps, fin bourré, on tremble à l’idée de ce qu’il pourrait arriver s’il décuite. Prions qu’ils conservent leurs traditions, car, si Paris vaut bien une messe, la vape vaut bien leur foie.

Note : l’alcool est à consommer avec Modération. Et si vous ne connaissez personne de ce nom, ne buvez pas, c’est plus simple. 

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