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Un buraliste souhaiterait que la vape suive le modèle économique de Nespresso

Mis à jour le 8/09/2022 à 12h33
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Cyrille Geiger, le président de la délégation des Buralistes de Paris Nord, estime que les responsables de boutiques de cigarettes électroniques courent à leurs pertes avec le modèle économique qu’ils poursuivent.

Formats propriétaires et hausse des prix

Le modèle économique de Nespresso a chamboulé le marché du café. La vape a-t-elle besoin de ça ?

Le modèle économique de Nespresso a chamboulé le marché du café. La vape a-t-elle vraiment besoin de ça ?

Les pionniers de l’e-cigarette ont choisi selon lui de faire des marges conséquentes sur le matériel et non sur les consommables, en l’occurrence les flacons d’e-liquide. Il compare cette stratégie à celle réalisée par Nespresso et ses concurrents, qui ont fait le choix du « marketing de désir » à défaut de jouer le « marketing de masse » en se servant du levier prix. Le buraliste regrette donc aujourd’hui des marges trop faibles pour augmenter son chiffre d’affaire.

Pour remédier à cette situation Cyrille Geiger souhaiterait ainsi que la vape suive le modèle fermé conçu par la firme de Nestlé, soit des capsules hors de prix et incompatibles avec les autres cafetières, que les autres concurrents tenteraient ensuite de suivre avec des systèmes plus ouverts mais toujours aussi chers. Or on le sait, les systèmes propriétaires (ou fermés) engendrent très souvent une baisse significative de l’offre proposée aux consommateurs et une augmentation des prix.

Dans le cadre de la vape ce sont ainsi les éventuels fumeurs intéressés par cette méthode de réduction des risques ou les sevrés du tabac qui en subiraient les conséquences. Mais un client, qu’il s’intéresse à sa santé ou non, reste un client.

Le constructeur automobile Tesla Motors a montré l’été dernier en ouvrant son portefeuille de brevets, qu’un modèle économique ouvert n’était pas forcément incompatible avec des perspective de croissance économique. Ce choix n’est pas anodin, car en favorisant l’innovation chez ses concurrents Tesla Motors estime pouvoir contribuer à développer le marché de la voiture électrique et ainsi en tirer profit.

Fort heureusement pour le vapoteur, le flacon de e-liquide à 4,90 euros et le pas 510 standardisé ont eu raison des premiers modèles de cigalikes et de leurs cartouches scellées et pré-remplies. Face aux besoins du consommateur, le modèle Nespresso n’a pas pris. En revanche pour les buralistes fan de capsules, il restera toujours la Ploom pour satisfaire leurs élans économiques.

15 réponses à “Un buraliste souhaiterait que la vape suive le modèle économique de Nespresso”

  1. Ben là, ça se voit qu’il ne connait pas la marge sur les liquides.
    J’ai vue, il y a pas longtemps, sur un site de fabricant de liquide “français”, le prix de vente TTC aux vendeurs, à 1.12€ TTC pour une revente à 5.90€, la marge est très confortable et comme c’est ce qui se vendra le plus dans un magasin …
    Et quand on voit les problèmes que rencontre à l’heure actuelle Nestlé sur leur produit Nespresso, mieux vaut pas qu’on applique la même stratégie commerciale.

    Bref, les buralistes ne savent plus quoi faire et dire pour récupérer le bébé.

    • Titan dit :

      Peuvent pas prétendre récupérer un bébé dont ils ne sont pas le papa.

    • Cyriaque Deloris dit :

      Des e-liquides à 1.12 TTC ….. je ne connais pas cette marque de liquide mais je n’ai aucun fournisseur à ce prix la. Sinon on peut aussi vendre des liquides Chinois qui valent moitié moins cher. A lire sans cesse que les shops ont des marges de dingue, je me demande pourquoi vous ne vous lancer pas dans le buisness….

  2. Céline Djibaoui dit :

    Cette personne est stupide.
    La vape est un monde ou tout va très vite, ou beaucoup d’innovation arrivent, mais ou les constructeurs se sont adaptés a l’ego ou au 510, sur lesquels ont peut mettre des atos aux résistances préfabriquées ou du reconstructible.

    Vouloir greffer des recharge incompatible avec les autres atos ou batterie… C’est du suicide. Soit ton produit est révolutionnaire et changera le monde de la vape, soit ton produit est mort dans l’oeuf parce que les consommateurs ne sont hélas pour lui, heuresement pour nous, pas si stupide.

    Je mets déjà rarement les pieds dans un shop physique a cause des prix prohibitifs qu’ils pratiquent (Le mod méca le moins cher qu’on me propose c’est 40 euros… 40 euros pour un tube), si demain ce genre de truc se généralise ils vont juste pousser tout les consommateurs à acheter sur internet.

    M’enfin de toute façon, des buralistes qui s’intéresse a la vape, c’est un peu comme un dealer qui s’interesse aux clinique de désintox. A priori, s’ils veulent garder des clients, ils ont plutôt intérêt a ce que ça foire.

  3. Yvon Novy dit :

    Je ne fais pas la même lecture de l’article de C. Geiger.

    Le postulat de départ de l’article de C. Geiger peut se résumer par « la préservation des marges pour la préservation d’un marché ».
    Hormis son exposé sur « le format propriétaire », mais qu’il cite simplement ici à titre d’exemple de modèle économique, son analyse est assez juste (même
    si les chiffres ne le sont pas).

    Bon, c’est vrai qu’il a peut-être aussi quelques arrières pensées, genre « Ploom » la dedans, mais ce n’est à mon avis pas le sujet principal.

    Nous avons tous (ou dans une très grande majorité) découvert la vape par le biais de boutiques spécialisées. Boutiques qui prennent le temps d’expliquer, et qui ont en majorité des produits de qualité, même s’il y a des brebis galeuses (qui ont tendance à disparaître, d’ailleurs). Ce sont ces boutiques qui ont le plus contribué et qui peuvent encore contribuer au développement de la vape contrairement aux pharmacies, buralistes, ou grandes surfaces.
    Je persiste donc à penser que ce sont ces boutiques qui préserveront la vape. Or, la marge des boutiques se fait effectivement sur les liquides principalement…. et plus de marge, plus de boutiques. Et plus de boutiques… je laisse deviner la suite !

    De plus, dans cet article, C. Geiger met en cause le président de la FIVAPE, qui justement, ne jouerait pas le jeu en diffusant des produits à prix cassés par le biais de la grande distribution.
    Le présidents de la FIVAPE (qui représente les fabricant, grossistes jusqu’aux shops de quartier) a une position un peu ambiguë, dans le sens où, sa société « Fat Smoke » ou « ego-cigarette » diffuse ses produits par le biais de nombre de grandes surfaces en France ou en Europe, produits qui font donc concurrence aux shops que la FIVAPE est censée défendre.
    Lu sur le site de la FIVAPE :

    « Un enjeu économique…
    Alors que les produits de la vape sont utilisés par plus de 2 millions de consommateurs, l’adoption du statut de médicament ou de produit du tabac porterait un coup fatal à cette économie naissante. »
    Ah, et les prix cassés par la grande distribution ne sont pas cités ?

  4. Yvon Novy dit :

    …Et il en conclut que comme le monde de la vape n’a pas su préserver son modèle économique en conservant une marge viable sur les e-liquides, la vente de ceux-ci serait maintenant plus adaptée comme “complément de revenu” aux buralistes, que vendus par des boutiques spécialisées.
    Il ne perd pas le nord, non plus !

  5. vapoton dit :

    et si “On” décidait du jour au lendemain de faire vendre tous les produits de la Vape uniquement chez les buralistes, ça t’irait comme augmentation de ton chiffre d’affaires, baltringue!

    • Titan dit :

      T’façon, il ne pourrait pô! Faudrait qu’il largue tout son présentoir clopes et tabacs tradi, et qu’il se rencarde sur le phénomène. Pas de place et pas de neurone, donc c’est réglé!

  6. lolomazerratti dit :

    il n’a qu’à le faire lui-même s’il trouve que c’est une bonne idée. Surtout, il n’a qu’à pas distribuer de liquides de franchisés s’il est pas content.

  7. Cyrille Geiger dit :

    Une fois de plus vous avez une lecture de mes propos sur mon blog très “buzz” avec une traduction excessivement carricaturale. Je fais une analyse économique qui ne parle jamais de dispositif propriétaire… juste de modèle économique pour que les distributeurs puissent continuer à vivre de ce produit… je site aussi les cartouches d’encre et les imprimantes et j’aurai pu parler des aspirateurs et de leurs sacs.

    Mon analyse est certainement imparfaite… mais le sens est très loin de la manière dont vous le relatez…. et vous ne faites pas cas des ventes à prix cassés sur internet ou chez les discounteurs par certains acteurs de la cigarette électronique qui fragilisent les boutiques… pourtant… je l’évoque dans mon billet.

    Bizarrement, vous ne commentez jamais mes publications qui vont dans le même sens que votre pensée. Vous ne m’aimez pas, j’en prend acte.

    Pour finir, je me considère comme un acteur de ce marché, ni fabricant ni consommateur. Un nombre certain de vos lecteurs considèrent que les buralistes ne répondons pas à leur demande, j’en prends acte. Je tâche chaque jour, entre autres avec mon blog, de tirer ce marché vers le haut avec plus de qualité pour qu’il reste pérenne.

    Je me suis souvent mordu les lèvres pour ne pas réagir à votre façon de lire et réinventer mes propos. Vous êtes libres de me considérer comme un ennemi de la cigarette électronique… que je ne pense pas être… ou de penser que je suis plus réaliste qu’idéaliste et que parfois (certainement assez rarement…), je peux dire des choses qui ont du sens et qui permettent à tous les acteurs de réfléchir à l’avenir de ce secteur économique. Car derrière vos passions, il doit y avoir un modèle économique viable pour les entrepreneurs qui en vivent.

    Cordialement,

    Cyrille Geiger

    • A partir du moment où les buralistes ont demandé le monopole de la vente des cigarettes électroniques c’était sûr et certains que vous et vos confrères seraient considéré comme les ennemis des vapoteurs.
      Ne vous plaignez pas de la situation dans laquelle vous vous êtes mis vous même en faisant cette demande il y a quelques temps.
      On ne récolte que ce que l’on sème.
      Et les aspirateurs sont de plus en plus sans sac.
      Nespresso se casse la figure.

    • lolomazerratti dit :

      l’avenir du eliquide c’est le DIY (Do it Yourself). On achete des bases, des arômes, et on se fait sa petite cuisine. Tout celà, pour avoir des liquides 10 à 20 fois moins cher malgrès les dechets inévitables quand la recette est ratée. Vu la facilité de produire soi-même ses propres e-liquides et de profiter des recettes des autres, le marché du e-liquide de marque a deja du soucis à se faire.

      Exactement le contraire d’un modèle de business en vase clos et avec des clients captifs comme Nespresso. Il y a en effet plus de 1500/2000 arômes disponibles (dont une bonne partie sont des arômes naturels et alimentaires) et des nouveaux producteurs apparaissent régulièrement.

      Pas vraiment compatible avec une “idéologie de la marque” à la nespresso ou apple. C’est le contraire, le client est décideur-producteur, la marque est lui-même, et c’est tant mieux.

    • Yvon Novy dit :

      M. Geiger. Je vois que le sectarisme peut trouver place du côté des “défenseurs de la vape” comme du votre. Avez vous vraiment lu mon commentaire dans lequel je dis trouver votre analyse économique plutôt juste…même si n’arrivons pas aux mêmes conclusions ?

      • Cyrille Geiger dit :

        Bonjour, peut être ais je mal utilisé l’outil… Mon commentaire ne s’adressait pas a vous qui avez une lecture normale de mon article mais a l’auteur du site ma-cigarette qui réécrit mes propos pour les déformer et faire un buzz que je pense peu constructif.
        J’ai apprécié votre commentaire, sincèrement… Car il était éclairé.
        Cordialement