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Bilan 2019 et espoirs pour 2020

Mis à jour le 28/01/2020 à 17h42
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2019 a tiré sa révérence et nous ne la regretterons pas. Bienvenue en 2020 ! Pour bien débuter cette nouvelle année, le Vaping Post fait l’état des lieux de la vape en demandant à 26 personnalités ce qui les a marquées en 2019 et ce qu’elles espèrent pour la nouvelle année.

Bertrand Dautzenberg, ancien professeur de pneumologie à la Pitié-Salpêtrière, tabacologue, président de la commission Afnor e-cigarette (France)

B. Dautzenberg, pneumologue. ©Vaping Post

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

La confusion entre vape et tabac chauffé est très bien organisée et doit être dénoncée, car le tabac chauffé est un produit d’entrée en tabagisme créant la dépendance avec sa prise de nicotine en pic, alors que la vape est un produit de sortie du tabac avec sa délivrance régulière de nicotine tout au long de la journée. La qualité des règles appliquées en France pour la vape a grandement protégé le pays des attaques médiatiques qui ont conduit à l’interdiction de la vape dans certains pays. La vape va entrer dans la clandestinité dans ces pays avec une augmentation considérable du risque pour les populations.

Le pire de 2019 ?

La confusion totale sur l’épidémie de pneumopathies liées à la prise de cannabis additionné de vitamine E (un stérol… et le poumon n’aime pas les lipides inhalés).

Le meilleur de 2019 ?

L’essai de Peter Hajek montrant la bonne tolérance et l’efficacité à un an de la vape dans le sevrage tabagique.

“La qualité des règles appliquées en France pour la vape a grandement protégé le pays des attaques médiatiques”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Accélérer les inclusions dans l’essai ECsmoke qui a déjà inclus plus de 300 fumeurs, qui sera le pivot de la reconnaissance de l’efficacité, mais aussi de la tolérance à moyen terme de la vape (avec ou sans nicotine).

Jean-François Etter, professeur de santé publique à l’université de Genève (Suisse)

Jean-François Etter.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

J’en citerai deux. D’abord, la crise aux États-Unis due à aux décès liés à des e-liquides issus du marché noir contenant du THC et de la vitamine E, et la réaction inappropriée des autorités américaines avec le projet d’interdire les arômes, qui ne sont pourtant pas incriminés dans ces décès. Il y a aussi l’interdiction de la cigarette électronique en Inde. Un exemple de législation contraire à la santé publique, et des conséquences néfastes de l’attitude de l’OMS sur ce thème.

Le meilleur de 2019 ?

L’E-cigarette Summit à Londres qui a eu lieu le 14 novembre 2019. Les nombreuses présentations ont permis de faire le point sur les enjeux actuels.

Le pire de 2019 ?

La crise aux USA liée aux produits du marché noir.

“J’espère que les réactions excessives des autorités américaines ne contaminent pas l’Europe”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Que le public et les décideurs soient informés de manière neutre et objective sur le sujet.

Que les réactions excessives des autorités américaines ne contaminent pas l’Europe.

Que de nombreux fumeurs renoncent aux produits du tabac brûlé.

Jacques Le Houezec, dirigeant d’Amzer Glas, organisme formateur et certificateur (Cimvape) (France)

Jacques Le Houezec. ©Konstantinos Farsalinos

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

En ce qui concerne Amzer Glas, le lancement en mars 2019 des sessions de formation en vue de la certification Cimvape à Rennes. Plus de 60 personnes ont déjà suivi cette formation, et près de 40 sont déjà certifiées. En ce qui concerne la vape en général, malheureusement, je pense que c’est le constat des dégâts de la campagne de désinformation qui a sévi depuis cet été (OMS, puis USA) dans les boutiques de vape. Il n’y a plus beaucoup de débutants, et la clientèle diminue en boutique, sans que l’on sache si ces personnes ont tout arrêté ou si elles ont rechuté dans le tabagisme. C’est assez angoissant. Une lueur d’espoir quand même avec le succès du 3e Sommet de la vape et les très bonnes retombées médiatiques qui se sont ensuivies.

Le meilleur de 2019 ?

Le 3e Sommet de la vape.

Le pire de 2019 ?

La vague d’hospitalisation et de décès aux USA, et la campagne de désinformation qui s’est ensuivie.

“La professionnalisation des personnels ne pourra qu’encourager les fumeurs à franchir le pas”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Que de plus en plus d’enseignes de vape prennent conscience de la nécessité de se former dans le but de la reconnaissance des métiers de la vape, indispensable à la pérennisation de ce formidable outil de réduction du risque tabagique. La professionnalisation des personnels ne pourra qu’encourager les fumeurs à franchir le pas, sachant qu’ils seront pris en charge et suivis par des professionnels qualifiés. Les professionnels de la vape sont des acteurs de santé publique, il faut que cela se sache et que nous aboutissions à la reconnaissance de ce statut par les autorités de santé.

Tim Phillips, directeur général d’ECigIntelligence (Royaume-Uni)

Tim Phillips.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

C’est la crise de la vape aux États-Unis. La mort tragique de plus de 40 personnes aux États-Unis, causée par l’inhalation de cartouches de cannabis illicites et frelatées, y a été mélangée avec le débat en cours sur les enfants et les produits aromatisés à base de nicotine. Cela donne aux consommateurs l’impression que des enfants meurent à cause de la saveur des boissons gazeuses. Même si les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont dit que ce phénomène était susceptible d’être déclenché par le vapotage de cannabis, le flux d’informations liant les décès à la vape traditionnelle n’a pas ralenti, avec un impact négatif énorme sur le secteur.

Tout d’abord, les régulateurs et les politiciens américains ont imposé des restrictions sur les produits de vape aromatisés au niveau des États et au niveau local, tandis que de nombreux consommateurs actuels abandonnent la vape, croyant à tort qu’elle est plus dangereuse que de fumer.

Nous avons récemment fait une analyse de ces restrictions appliquées dans 7 États et 8 des plus grandes villes américaines. En fait, elles touchent plus de 25 % de la population. Cela ne tient pas compte des discussions fédérales en cours entre la Maison-Blanche et la FDA pour restreindre les arômes sur une base fédérale, et l’impact que cet épisode aura sur la façon dont la FDA met en œuvre le processus d’approbation de pré-commercialisation en mai 2020.

Et comme si cela ne suffisait pas, la crise américaine a eu un impact mondial et a été utilisée pour appliquer des restrictions, de la Corée du Sud à Israël. Deux des plus grands marchés potentiels mondiaux, la Chine et l’Inde, ont respectivement restreint les ventes en ligne et interdit complètement la vape en se basant partiellement sur la crise américaine.

Le meilleur de 2019 ?

Difficile… Le positif, c’est que l’impact de la crise américaine sur le marché européen a été moins important qu’on aurait pu le craindre.

Le pire de 2019 ?

La crise de la vape américaine, sans conteste !

“Les restrictions appliquées aux États-Unis touchent 25 % de la population”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

J’espère que les États-Unis clarifieront leur position sur la vape, cela apportera à l’industrie une certitude nécessaire et une confiance accrue aux consommateurs. Même si les retombées de la crise de la vape continueront d’affecter la confiance des consommateurs avec une réduction du nombre de vapoteurs, des directives et des signaux structurés de la FDA sur la façon dont le marché fonctionnera après 2020 ajouteraient une bonne dose de stabilité.

Actuellement, nous estimons que la taille du marché mondial dans cette catégorie restera stable jusqu’en 2020 à 14,5 milliards de dollars, avec une baisse de 14 % aux États-Unis (par rapport à une croissance attendue avant la crise de 20 %). Cette baisse serait compensée par l’arrivée de nouveaux marchés, notamment en Asie et en Amérique latine. L’échéance de mai pour la PMTA aux États-Unis sera un moment décisif à surveiller. Restera-t-il sur le marché plusieurs marques pour permettre au marché américain de continuer à fonctionner, ou la FDA appliquera-t-elle la PMTA à la lettre avec un marché très restreint ?

Au-delà de 2020, je reste optimiste sur ce secteur. Les perspectives à long terme sont bonnes : à mesure que de plus en plus de données seront publiées pour clarifier le risque relatif du vapotage par rapport aux produits du tabac combustible et qu’un marché américain nouvellement réglementé donnera aux consommateurs davantage confiance dans la sécurité des produits, les fumeurs continueront d’abandonner les produits combustibles et se tourneront vers les produits à risque réduit ou autres. Mais je crains de ne pas avoir beaucoup d’optimisme pour l’année prochaine, ça va être assez difficile…

Serge le Faurestier, secrétaire de La Vape du Cœur (France)

Serge le Faurestier

Quels événements retenez-vous de 2019 ?
Je pense que le Sommet de la vape est l’événement important en 2019. Beaucoup de sujets y ont été traités, notamment l’état de l’art de la recherche et le point sur les politiques qui sont et seront mises en œuvre vis-à-vis de la vape. Nous avons pu constater qu’il existe bien un soutien au niveau politique et associatif, même s’il demeure très (trop) discret en France. Pour autant, le sondage de Sovape a fait apparaître qu’il va falloir sérieusement se pencher sur l’information au public. Ce public qui voit encore la vape (et surtout la nicotine) d’un mauvais œil. Sinon, il y a eu des choses moins drôles en 2019. En premier lieu, le rapport de l’OMS, paru en juillet, qui a été mal interprété et sciemment tronqué par les médias. Dans la foulée, les événements américains, suite au mésusage de l’e-cigarette, ont enfoncé le clou. Ces deux derniers événements ont gravement entamé le capital confiance de la vape par le public. Les médias en sont en très grande partie responsables.

Le meilleur de 2019 ?

Le Sommet de la vape. Une vraie consolidation des connaissances actuelles et une information importante dans le cadre de la santé publique. 

Le pire de 2019 ?

Le scandale du trafic des cartouches à vaper frelatées, au THC de synthèse, vendues aux USA.

“Malgré les événements désastreux de l’été, les professionnels de santé continuent à nous faire confiance et proposent la vape comme moyen de réduction des risques”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Nous espérons que 2020 soit une année un peu plus sereine vis-à-vis du meilleur moyen de sevrage tabagique actuel. En particulier vis-à-vis du traitement par les médias de masse qui font encore beaucoup trop de mal et qui, manifestement, n’ont pas conscience des conséquences de leurs actes. Cette irresponsabilité doit cesser, surtout du côté des médias publics qui ne furent pas meilleurs que les autres. Du côté de notre association, beaucoup de partenariats vont voir le jour. Outre celui que nous avons depuis longtemps avec le RESPADD, nous sommes en bonne voie pour travailler avec Fédération Addiction et SOS Addictions. D’autre part, nous avons, à ce jour, 45 partenariats avec des établissements de santé qui sont signés, ou en cours de signature. Ensuite, le projet “Vape en prison” est sur les rails. Malgré les événements désastreux de l’été, les professionnels de santé continuent à nous faire confiance et proposent la vape comme moyen de réduction des risques.

Vincent Gagnon, directeur scientifique de l’Association québécoise des vapoteries (AQV)

Vincent Gagnon.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

Bien évidemment, on ne peut passer sous silence le détournement de l’usage des vapoteuses par certains consommateurs de cannabis aux États-Unis et la montée en puissance d’un marché noir sans scrupule qui a vendu des liquides à base de THC contenant de l’acétate de vitamine E. Cette situation a mené à la pire crise de désinformation qu’a connue l’industrie depuis ses débuts. Le Canada en subit les contrecoups, les gouvernements provinciaux et la santé publique sont en train de mener une guerre contre la vape dans une mesure qui dépasse l’entendement. Si ce n’était cette crise majeure, l’événement de l’année aurait été pour moi la victoire de l’AQV contre le gouvernement du Québec face à une loi abusivement répressive.

Le meilleur de 2019 ?

La victoire en Cour supérieure de l’AQV contre le gouvernement du Québec qui redonne foi en la rationalité.

Le pire de 2019 ?

La vague de désinformation qui a suivi la série de maladies pulmonaires causée par les e-liquides contenant de l’acétate de vitamine E.

“Les gouvernements provinciaux et la santé publique sont en train de mener une guerre contre la vape”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Je souhaite ardemment que la voix de la raison prenne le dessus sur la peur et l’ignorance. Ce souhait n’est pas nouveau, je faisais sensiblement le même pour 2019, mais visiblement, le contraire s’est produit. Le mouvement du siècle des Lumières né en Europe au XVIIIe siècle proposait de dépasser l’obscurantisme, le manque de culture, de savoir, et de promouvoir les connaissances. Déjà à cette époque, on s’opposait à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Églises et des États, et on faisait la promotion de l’idée selon laquelle seule la connaissance permet de juger d’une situation en adulte, sans obéir aveuglément aux tutelles que sont le roi, la religion ou l’armée. De nos jours, ces anciennes autorités féodales prennent la forme des médias et de nos gouvernements élus, mais force est de constater que replonger dans les idéaux du siècle des Lumières permettrait sans doute de dépasser ce nouvel obscurantisme contemporain.

Sébastien Roux, directeur du Crivape (France)

Sébastien Roux.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

Depuis 2015, les normes Afnor permettent la mise en place de bonnes pratiques pour une vape de qualité et légitime en tant que moyen de sevrage tabagique. Cette normalisation est la pierre angulaire du travail actif de la part de la communauté scientifique sur le vapotage, travail présenté et débattu lors de congrès scientifiques et médicaux (par exemple le SRNT, the Society for Research on Nicotine & Tobacco, qui s’est tenu à Oslo en septembre 2019). Les publications et communications scientifiques du Crivape dans des congrès internationaux participent à cette connaissance scientifique.

Le meilleur de 2019 ?

Les études scientifiques et cliniques européennes en cours progressent plus rapidement que prévu.

Le pire de 2019 ?

L’amalgame entre la vape, outil de sevrage tabagique, et les pratiques déviantes utilisant des produits bannis (THC, huiles, vitamines, compléments alimentaires, etc.) par les normes, et malgré tout relayé par les CDC (Centers for Disease and Control Prevention) et les médias.

“La vape doit être intégrée dans les politiques de santé publique pour pouvoir atteindre l’objectif officiel de 22 % de prévalence tabagique d’ici 2022”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Les premiers résultats des études cliniques françaises seront connus en 2021. D’ici là, il est essentiel que la vape soit au cœur des échanges avec le ministère de la Santé. La vape doit être intégrée dans les politiques de santé publique pour pouvoir atteindre l’objectif officiel de 22 % de prévalence tabagique d’ici 2022, puis de la première génération de jeunes sans tabac d’ici 2030. En complément, la communication de données factuelles et fiables sur le vapotage doit passer par la réédition de la table ronde Crivape et du Sommet de la vape, dans la continuité de ceux organisés en octobre 2019.

Sébastien Béziau, vice-président de Sovape, créateur du blog et du magazine Vap’you, auteur du livre Bienvenue dans la vape (France)

Sébastien Béziau. ©Vaping Post

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

L’année 2019 a été terrible pour l’image du vapotage. Entre les positions de l’OMS et les affaires de pneumonies aux USA dues à des produits frelatés, la frayeur s’est propagée dans le monde entier. Certains pays interdisent la vente (alors que les clopes sont toujours autorisées), d’autres restreignent les arômes. En France, l’association Sovape a commandé un sondage à BVA : 60 % de la population pense que vapoter est autant voire plus nocif que fumer. 80 % pensent que la nicotine est cancérigène. Les dégâts sont terribles, les commerçants annoncent de moins 30 à 50 % de baisse de leur chiffre d’affaires. Il n’y a presque plus de vapoteurs débutants et les témoignages se multiplient de vapoteurs qui retournent à la clope “pour se rassurer”. La situation est insensée et irréelle.

Le meilleur de 2019 ?

Le Sommet de la vape qui s’est déroulé le 14 octobre à Paris.

Le pire de 2019 ?

L’attribution de 4 millions d’euros de subvention (33 % du fond addictions) à l’Alliance Contre le Tabac, une organisation notoirement antivape.

“La situation est insensée et irréelle”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

En juin 2019, Santé Publique France a publié de nombreuses données sur le vapotage. Plus de doute, c’est l’outil d’aide préféré des Français pour arrêter de fumer, et ça marche. Selon la façon dont on lit les chiffres, ils sont entre 700 000 et 1,5 million à être sortis du tabagisme entre 2014 et 2017. L’État continue de matraquer les fumeurs, les recettes fiscales auront augmenté de 1,5 milliard par an grâce aux nouvelles augmentations des prix du tabac. Alors peut-être est-il temps de changer d’attitude sur le vapotage. La meilleure piste et la plus facile pour nos autorités de santé, c’est le Mois Sans Tabac. Décevant en 2019, Santé Publique France a annoncé qu’il serait complètement révisé pour 2020. L’occasion de réfléchir avec pragmatisme pour donner au vapotage une place correcte et efficace, et de permettre à des millions de fumeurs d’arrêter de fumer et, s’ils choisissent la vape, dans les meilleures conditions de sécurité et de bonnes pratiques.

Rémi Baert, P.-D. G. de Kumulus Vape (France)

Rémi Baert.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

Comment évoquer 2019 sans parler de la pression qu’ont fait peser les médias sur la filière vape française ? La charge de l’OMS, suivie de près par les désastres sanitaires engendrés par le détournement de l’usage de la cigarette électronique, a été l’occasion d’une véritable chasse aux sorcières. Il aura fallu 3 mois de battage médiatique, ainsi qu’un nombre incalculable de manchettes outrancières, pour qu’un semblant de vérité soit finalement rétabli par les grandes voix de notre filière. Mais plutôt que de s’appesantir sur ces ravages, ma nature optimiste me force à souligner la formidable résilience dont nous avons su faire preuve, avec un marché qui est très rapidement retombé sur ses pieds. Sur un plan purement personnel, j’aime à penser que l’introduction en Bourse de Kumulus Vape au mois de mai, tout comme la tribune médiatique qu’elle nous offre, contribue à sa manière au renforcement de notre filière tout entière.

Le meilleur de 2019 ?

L’introduction en Bourse de Kumulus Vape, un signal fort de la reconnaissance accrue de notre marché.

Le pire de 2019 ?

Les décès américains et belges ainsi que la polémique qui les a suivis et qui a fait vaciller le monde de la vape.

“Il faut une bien meilleure cohésion de la filière vape indépendante française. Il y va de notre avenir”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Assurément, une bien meilleure cohésion de la filière vape indépendante française. Il y va de notre avenir. Pour que notre voix porte jusque dans l’Hémicycle, et pour que le gouvernement reconnaisse enfin sans ambiguïté que la vape sauve des vies, il nous appartient de mieux structurer nos efforts. À l’image de ce qui s’est produit aux États-Unis au mois de novembre dernier, nous ne pouvons pas exclure que le gouvernement reçoive un jour à sa table les responsables de notre filière. Nous sommes encore loin de parler d’une même voix.

Pierre Bartsch, professeur honoraire de l’université de Liège, pneumologue et président du Comité interuniversitaire de gestion du tabagisme (Belgique)

Pierre Bartsch. ©Vaping Post

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

Sur le plan scientifique, c’est la démonstration incontestable par Peter Hajek et ses collaborateurs de l’efficacité de l’e-cigarette pour arrêter de fumer*. Elle est le double de celle des traitements de substitution nicotinique (TSN) combinés (patches + formes orales)… Mais 80 % de ceux qui ne fument plus continuent à vapoter contre 9 % sous TSN qui poursuivent ces derniers. Ma position ne sera pas appréciée par la communauté de la vape, car je pense que l’objectif pour un pneumologue est le retour, chez les fumeurs, à l’utilisation exclusive de l’air par les poumons. Le vapotage est pour lui une étape intermédiaire vers cette situation. Nos Centres d’Aide aux Fumeurs (CAF) deviennent-ils des CAV (Centres d’Aide aux Vapoteurs) ? Dans une optique moins ambitieuse de la réduction des risques, nous combattons pour éviter à tout prix le retour à la cigarette. Le pneumologue doit aussi s’investir dans la lutte contre la pollution atmosphérique parfois invoquée par le fumeur persistant pour justifier son attitude !

Le meilleur de 2019 ?

C’est la mise sur le marché en Belgique, à la mi-septembre, de la Juul, dont la construction est un remède au bidouillage. Mais c’est peut-être aussi le pire évènement de l’année si on en croit les craintes des pédiatres aux USA et en Grande-Bretagne, qui redoutent une montée de l’utilisation de celle-ci par les ados non fumeurs.

Le pire de 2019 ?

Les accidents pulmonaires dont certains mortels survenus aux USA chez des utilisateurs d’e-cigarettes, qui ont constitué une contre-publicité regrettable contre celle-ci. Il faut activement souligner que cette épidémie est liée au “bidouillage” d’e-liquides avec des dérivés huileux de THC ou d’utilisation liée d’acétate de tocophérol.

“La démonstration incontestable par Peter Hajek et ses collaborateurs de l’efficacité de l’e-cigarette pour arrêter de fumer”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Que le nombre de fumeurs, depuis les adolescents jusqu’aux adultes de tous âges, continue à diminuer. Que le nombre de vapoteurs se réduise aussi au fil des années.

*DOI: 10.1056/NEJMoa1808779

Philippe Poirson, blogueur sur Vapolitique et conseiller stratégique dans l’association Sovape (Suisse)

Philippe Poirson.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

La séquence catastrophique que nous avons vécue en seconde partie d’année trouve en grande partie son origine dans la rencontre COP8 de l’OMS fin 2018 à Genève. Les grandes nations du tabac – Inde, Brésil, Thaïlande, etc. –, les lobbyistes de Michael Bloomberg et l’industrie pharmaceutique s’y sont entendues pour cibler le vapotage. En juillet, le rapport incontestablement nocif financé par Bloomberg et présenté à l’OMS a initié la séquence qui a abouti à l’interdiction de la vape dans plusieurs pays, dont l’Inde en novembre. Entre temps, les médias ont surfé sur la vague de pneumopathies et de décès liés à des produits frelatés à la vitamine E du marché noir aux USA pour stigmatiser le vapotage légal. Alors que c’est avant tout la prohibition du THC qui a poussé ces victimes sur le marché noir.

Le meilleur de 2019 ?

Le Sommet de la vape à Paris.

Le pire de 2019 ?

La prohibition du vapotage en Inde.

“Stoppons les actions incontestablement nocives de l’OMS”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

La COP9 “antitabac” de l’OMS se tiendra en octobre prochain aux Pays-Bas. Une vape indépendante orientée comme outil populaire de réduction des risques face au tabagisme ne peut pas de nouveau rater cette échéance sous peine de disparaître à moyenne échéance. Jusque-là, l’OMS a refusé tout dialogue avec les usagers et les défenseurs d’une approche de réduction des risques, y compris d’experts antitabac. Des coups d’éclat, ou, peut-être, exiger la coupe de ses financements, pourraient freiner les nuisances de cette OMS frelatée. Il n’y a pas de raison pour que les contribuables français, anglais ou d’ailleurs paient pour des opérations de marketing politique de Bloomberg et défendre les intérêts du tabac indien.

Phil Busardo, reviewer YouTube et consultant (USA)

Phil Busardo. ©Vaping Post

PGVG me demande de citer les meilleurs et les pires événements de la vape en 2019. Pour être honnête, j’ai du mal à trouver le meilleur. Avec un peu de chance, on me posera la même question en 2020 et je pourrai trouver quelque chose. Pour ce bilan, je ne peux parler que du pire.

Le pire événement de 2019 n’a rien à voir avec la vape classique, mais a il a clairement eu un impact sur toute l’industrie. Il s’agit, bien sûr, des décès liés au “vapotage” aux États-Unis.

Différencier la vape traditionnelle d’EVALI

“Pour ce bilan, je ne peux parler que du pire”

Certains peuvent appeler ce phénomène E-cigarette or Vaping Product Use-Associated Lung Injury (lésion pulmonaire liée à l’utilisation d’un produit de la vape, en français, ndlr) (EVALI). Personnellement, je REFUSE simplement d’utiliser ce terme. Si nous devons le nommer, soyons précis. Soyons exact. Appelons-le Vaping Illicit THC Cartridges Cut With Vitamin E Acetate By Drug Dealers Looking To Maximize Their Profits Lung Injury (Lésion pulmonaire liée à l’utilisation de cartouches de THC coupées avec de l’acétate de vitamine E par des trafiquants de drogue qui cherchent à maximiser leurs profits, en français, ndlr) (VITCCWVEABDDLTMTPLI). 

Bien sûr, VITCCWVEABDDLTMTPLI sonne moins bien qu’EVALI, mais il ne s’agit pas de trouver un nom ou un acronyme sexy. Il s’agit d’être précis et de fournir des renseignements exacts pour sauver des vies, sauver des entreprises et sauver des emplois.

Cet événement, combiné à des reportages médiocres, incomplets et inexacts et à l’incompétence totale des Centers for disease control and prevention (CDC) pour identifier le problème précisément et rapidement, a causé des dommages massifs au vapotage nicotinique traditionnel et à la réduction des risques causés par le tabac dans le monde entier.

Cette tragédie, qui n’a rien à voir avec la vape nicotinée, a été et continue d’être utilisée contre notre industrie par ceux qui sont déjà contre nous ou par ceux qui ont quelque chose à perdre. Qu’est-ce qu’ils perdent ? DE L’ARGENT !

Les retombées de cet événement ont eu des effets dévastateurs sur notre industrie :

– les gens sont moins enclins à essayer la vape ;

– les gens recommencent à fumer ;

– l’activité de la vape nicotinée est en baisse dans le monde entier ;

– les petites entreprises éprouvent des difficultés ou ferment leurs portes.

Ajoutez à cela les interdictions de saveur sous prétexte de sauver les enfants quand nous savons que ce ne sont pas les saveurs qu’ils recherchent, mais plutôt le buzz et le sentiment d’euphorie créés par les produits riches en nicotine. 

Faire ce qui doit être fait pour “sauver les enfants” mais PAS aux dépens des adultes et de leur DROIT de choisir et d’utiliser les produits et les saveurs dont ils ont besoin pour arrêter et éviter les cigarettes de tabac. 

Regagner la confiance des consommateurs

Depuis que la vérité est révélée, les attaques continuent. Si nous voulons survivre, nous devons regagner la confiance du public. À mon avis, il va falloir des campagnes de relations publiques dans les médias mainstream, la diffusion de la vérité sur la vape traditionnelle avec des informations précises et scientifiques. Ce que nous aurions dû faire depuis le début.

Olivier Martzel, directeur général de Gaïatrend/Alfaliquid (France)

Olivier Martzel. ©Gaïatrend

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

Les événements médiatiques de cet été ont montré l’importance d’une information factuelle et régulière aux médias, pouvoirs publics et grand public. C’est dans cet objectif que j’ai cosigné avec les directeurs généraux de D’lice et VDLV une tribune libre à l’occasion de la journée mondiale sans tabac. Nous accueillons aussi régulièrement dans nos locaux des institutionnels avec qui nous partageons les enjeux du vapotage et l’importance des réglementations et normes pour une vape responsable et de qualité, qui ne laisse pas la place à des pratiques dangereuses qui créent un amalgame dans l’esprit du grand public. Dans ce contexte, le renouvellement de notre norme AFNOR et de notre conformité HACCP représente un signe concret de notre engagement quotidien pour que nos produits puissent être vapotés les yeux fermés.

Le meilleur de 2019 ?

Le Sommet de la vape et la table ronde Crivape ont chacun permis à des personnalités qualifiées d’intervenir pour faire avancer les débats et enrichir les connaissances sur le vapotage.

Le pire de 2019 ?

Les annonces de l’interdiction de la vape dans certains pays ou certaines villes contribueront à la progression du tabagisme et aux morts certaines qui en découleront.

“Il faut continuer à œuvrer pour une prise de conscience par les pouvoirs publics (…) Cela passe par la communication de données factuelles sur le vapotage”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Continuer à œuvrer pour une prise de conscience par les pouvoirs publics de l’efficacité de la vape afin qu’elle soit reconnue officiellement comme moyen de sevrage tabagique. Cela passe par la communication de données factuelles sur le vapotage. En particulier, les rééditions de la table ronde Crivape et du Sommet de la vape, dans la continuité de ceux organisés en octobre 2019, contribueraient à la diffusion d’informations fiables.

Olivier Dréan, cogérant du Petit Vapoteur (France)

Olivier Dréan. ©Andrès Ibarra

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

Cette année a été profondément marquée par le traitement médiatique de la crise sanitaire américaine. Comme beaucoup de professionnels de la filière française, nous avons constaté un retour des vapoteurs vers leur tabagisme et des fumeurs qui n’osent plus choisir l’e-cig pour arrêter de fumer. Ce traitement médiatique a semé le doute, parfois même au cœur de la communauté des vapoteurs confirmés. Nous clôturons alors cette année animés par l’envie de renforcer l’accompagnement de notre clientèle et de la rassurer. C’est donc avec une communication axée sur la pédagogie que s’achève cette année. Enfin, 2019 est une année importante pour notre réseau de boutiques : depuis début décembre, nous sommes implantés à Paris !

Le meilleur de 2019 ?

Le Black Fairday ! Pour cette deuxième édition, nous avons cette fois-ci versé 276 746 € à sept associations. En 2018, six avaient reçu 206 881 €. Notre clientèle est de plus en plus réceptive à notre engagement et nous en sommes très heureux. 

Le pire de 2019 ?

Le traitement médiatique de la crise sanitaire américaine et ses dommages : une hausse de 6 % des ventes de cigarettes accompagnée d’une baisse d’au moins 18 % de participation au Mois Sans Tabac ! 

“Créer une veille proactive de la science de la vape grâce à la production de données scientifiques”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Nous espérons une meilleure reconnaissance de la vape comme outil de sevrage tabagique. Il est temps que le législateur prenne conscience que le principe de la réduction des risques doit prévaloir sur celui de la précaution… Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France. Cette triste position peut changer en 2020 si l’e-cig est mieux intégrée parmi les dispositifs de sevrage. Cette intégration dépend d’un traitement médiatique plus juste, qui passera nécessairement par la création d’un observatoire de la vape financé par l’ensemble de la filière. Autrement dit, il s’agirait de créer une veille proactive de la science de la vape grâce à la production de données scientifiques.

Nigel Quine, P.-D.G. de Cuts Ice E-Liquid Laboratories (UK)

Nigel Quine.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

L’année dernière, à la même époque, j’avais prédit que les saveurs seraient le principal champ de bataille de 2019. Mais je ne pense pas que quiconque aurait pu prévoir l’intensité de l’attaque que subit notre secteur. Même si nous aimerions penser le contraire, les événements qui se sont produits aux États-Unis en automne ont changé notre industrie de façon permanente. L’ironie, c’est que les produits à base de nicotine n’ont joué aucun rôle dans la crise, pourtant ce sont eux qui ont été les plus durement touchés par la tempête. Des manchettes trompeuses ont renvoyé les vapoteurs à la cigarette. L’interdiction des saveurs a coûté cher aux entrepreneurs qui travaillent dur pour gagner leur vie. L’industrie a été laissée au bord du gouffre, mais tout n’est pas perdu. Nous devons maintenant prendre la parole et faire en sorte que l’année 2019 soit considérée comme le début d’un tournant pour l’industrie de la vape, et non comme celle qui sonne le glas. 

Le pire de 2019 ?

L’inexactitude sans fin des reportages des médias.

Le meilleur de 2019 ?

La publication en janvier 2019 de l’étude de Hajek qui estime que la vape est deux fois plus efficace pour cesser de fumer que les traitements de substitution nicotinique (TSN).

“Nous ne pouvons pas commencer 2020 en restant timides au sujet des bienfaits de la vape”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Après une année infernale, nous ne pouvons pas commencer 2020 en restant timides au sujet des bienfaits de la vape. Je crois toujours que notre industrie peut mettre fin à la consommation de tabac. Pour atteindre cet objectif, nous devons défendre avec passion nos produits partout où c’est possible, à l’instar des Américains qui ont affronté le président Trump et l’ont forcé à repenser sa proposition sur l’interdiction des arômes. Avant cela, les fabricants doivent s’assurer qu’ils n’utilisent que des composants de la plus haute qualité. Les magasins de vape doivent connaître les produits qu’ils vendent. Alors, nous pourrons rétablir la confiance des consommateurs dans le secteur. J’espère donc que, pour 2020, nous assisterons à un nouvel élan en faveur d’une gestion responsable des produits dans l’ensemble de l’industrie.

Nathalie Dunand, présidente de Sovape (France)

Nathalie Dunand

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

En tant que présidente de Sovape, je retiens évidemment le Sommet de la vape ! Il est tombé à point nommé à la fin d’un été meurtrier pour ce fabuleux moyen de réduction des risques et de lutte contre le tabagisme, avec l’OMS qui l’a qualifié d’incontestablement nocif jusqu’à la crise “Evali” aux États-Unis. Ç’a été l’occasion de remettre les points sur les “i”. Avec des experts français et internationaux, la presse médicale et grand public s’y est intéressée et s’est déplacée, nos intervenants ont enchaîné les interviews. Un professeur américain de l’université de Georgetown expliquant aux journalistes le fantasme de l’effet passerelle aux États-Unis et un chercheur anglais pourquoi le “95 % moins nocif” est crédible face à 250 personnes, fut un moment de grande satisfaction !

Le meilleur de 2019 ?

Le Sommet de la vape, en octobre à Paris.

Le pire de 2019 ?

L’épidémie d’interdiction de vape et d’arômes.

“En France, pour la première fois, les gens comprennent enfin que dénigrer la vape, c’est soutenir la clope”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Le rythme ne va pas ralentir en 2020. La COP 9 va rassembler à Amsterdam les parties prenantes mondiales de la lutte antitabac, signataires du traité CCLAT porté par l’OMS. L’aversion pour la vape de nombre d’entre eux a de quoi inquiéter.

Michael McGrady, chroniqueur politique pour l’édition anglaise du Vaping Post et animateur du podcast Vaping Weekly (USA)

Michael McGrady.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

À mon avis, 2019 a été l’année la plus difficile qu’ait connu le secteur. On a assisté à une campagne particulièrement réussie contre des produits et une culture construite autour du concept de vapeur nicotinée. Je suis profondément préoccupé par les répercussions négatives de l’élaboration de réglementations de l’administration Trump sur l’industrie, et il devient évident que le vapotage est une question de droits de la personne. Par exemple, l’Organisation mondiale de la santé maintient que la vape est tout aussi nocive, voire plus que le tabagisme alors que tout le monde sait que c’est faux. Les consommateurs de nicotine ont des droits, ce sont des humains, et ils devraient pouvoir choisir des alternatives plus sûres.

Le meilleur de 2019 ?

Le Global Forum on Nicotine, à Varsovie en Pologne. C’est une plateforme internationale légitime qui permet à toutes les parties prenantes de cette industrie dynamique de se connecter et de formuler un message unifié pour l’avenir de l’industrie.

Le pire de 2019 ?

Ce sont les semaines d’incertitude qu’a laissé planer l’administration Trump sur l’industrie américaine de la vape.

“2019 a été l’année la plus difficile qu’ait connu le secteur”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Il faut que les militants et les leaders de la vape changent d’orientation en mettant davantage l’accent sur la perception globale du vapotage, des produits comme le snus et de la réduction des risques du tabac dans son ensemble.

Martin Cullip, cofondateur d’ETHRA (European Tobacco Harm Reduction Advocates) (Union européenne)

Martin Cullip.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

Malheureusement, c’est l’apparition de maladies pulmonaires aux États-Unis et l’avalanche de désinformation qui l’a entourée. La coordination et la fréquence des attaques contre la vape ont été aussi extraordinaires que honteuses. Nous avons vu le pire de la santé publique avec des opposants idéologiques utilisant la mort de jeunes gens pour faire avancer leurs idées. Il est également tout à fait clair que des personnes sont mortes à la suite du retard évitable des CDC dans le partage d’informations précises sur les produits illégaux en cause. Nous ne pouvons qu’espérer que des informations plus exactes suivront pour atténuer les conséquences de ce désastre.

Le meilleur de 2019 ?

La manifestation de vapoteurs sur l’Ellipse à Washington pour dissuader le président Trump d’interdire les saveurs. 

Le pire de 2019 ?

L’investissement de 160 millions de dollars de Michael Bloomberg pour sensibiliser l’opinion publique contre l’utilisation des e-liquides aromatisés.

“Nous avons vu le pire de la santé publique avec des opposants idéologiques utilisant la mort de jeunes gens pour faire avancer leurs idées”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

En tant que groupe d’associations européennes de consommateurs, nous espérons que la panique que les États-Unis ont propagée n’aura plus de conséquences dans nos pays. Elle a provoqué une énorme tempête médiatique qui s’est fait même sentir dans les pays où l’État soutient la réduction des risques liés au tabac. Nous espérons qu’à l’avenir, les politiques et l’opinion publique seront influencées par des infos scientifiquement prouvées plutôt que par l’hystérie. 2020 sera sans aucun doute l’année de la fin de la désinformation issue de la panique américaine et de la réparation des dommages qu’elle a causés. Ce qui s’est passé aux États-Unis ne doit pas affecter le grand potentiel que les produits à risque réduit peuvent apporter au reste du monde, et surtout pas ici, en Europe, où nous disposons d’une réglementation beaucoup plus efficace qui fonctionne très bien pour faire passer les fumeurs à des produits plus sûrs.

Jean Moiroud, président de la Fivape (France)

Jean Moiroud. ©Vaping Post

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

La vape a pris un sévère coup au second semestre 2019. OMS puis USA : deux injustices criantes ont orienté le débat public sur la vape. Premièrement, avec cette formule “incontestablement nocive”, qui constitue le pire biais intellectuel à une discussion sur la réduction des risques (je le rappelle, l’idée n’est pas de savoir si risque il y a, mais s’il est significativement réduit). Ensuite, avec l’amalgame systématique entre “nos” produits de vape-sevrage et de la drogue frelatée aux USA. Ce que je retiens, c’est la réponse à cette séquence médiatique très rude : de nombreuses voix se sont élevées pour corriger l’information. Du directeur de l’ANSES à la ministre, en passant par les professionnels de la réduction du risque et bien évidemment les pros de notre filière : la mobilisation a été très cohérente. À noter, une large reprise des concepts importants que nous mettons en avant depuis bientôt 10 ans : importance des boutiques spécialisées, systèmes ouverts, normes Afnor, cadre réglementaire sécurisant, etc. Autant de paramètres qui expliquent l’excellence – et la résilience – de la filière française. Le point d’orgue a été le Sommet de la vape. Rendu possible par la mobilisation des professionnels de la filière indépendante, il a offert un programme et des contenus de haute qualité… ce qui a fini de remettre les pendules à l’heure.

Le meilleur de 2019 ?

Le fantastique Sommet de la vape, évidemment. 

Le pire de 2019 ?

Le pernicieux décompte systématique des morts aux USA.

“Du directeur de l’ANSES à la ministre, en passant par les pros : la mobilisation a été très cohérente”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Plus que jamais, je pense que promouvoir l’éthique de notre profession est la meilleure direction vers laquelle canaliser la passion qui nous anime. Nous sommes une profession jeune, consciente et solidaire. Cette solidarité est enracinée chez tous les pros de notre filière : d’anciens fumeurs qui ont un rapport intime au tabac et une vraie volonté d’aider les fumeurs à s’en sortir. Il est grand temps d’opposer systématiquement l’idée de consensus médical au prétendu “manque de recul” que l’on reproche aux produits de la vape. De faire progresser la compréhension sur les stratégies de réduction des risques au sens large aussi. Le regard des Français doit évoluer sur la prise en charge des addictions, et en particulier sur celle au tabac.

Jay Love, responsable du développement commercial à l’international de Five Pawns (USA)

Jay Love. ©Vaping Post

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

Le Vapexpo Paris 2019 a été l’événement phare pour Five Pawns. Une fois de plus, les organisateurs de salons et le marché européen ont brillé par leur professionnalisme. Cette année, nous avons pris un soin particulier à discuter de la prohibition américaine avec les défenseurs de la vape, les médias, nos partenaires commerciaux et nos clients. Le timing du salon était parfait, après l’attaque massive des médias américains sur l’industrie. Les articles malveillants qui associaient par négligence la consommation de cartouches illicites de THC et la consommation de nicotine par les adultes ont suscité de vives inquiétudes. Nous avons remarqué au Vapexpo que le sucralose a finalement été reconnu comme un constituant qui, s’il est retiré, pourrait maximiser la réduction des risques. Five Pawns s’est résolu à éviter ce produit et d’autres édulcorants artificiels, et nous sommes heureux de voir que le débat a lieu.

Le meilleur de 2019 ?

La sortie d’Orchard Blends by Five Pawns. Des fruités frais produits en petits lots, à la main et sans sucralose. Mais ils ne sortiront qu’en 2020.

Le pire de 2019 ?

Les médias, l’American Lung Association, l’American Heart Association, l’American Cancer Society, Bloomberg, Campaign for Tobacco Free Kids, Truth Initiative, Big Tobacco, les politiciens qui collaborent pour tuer l’industrie de la vape telle que nous la connaissons et qui attaquent maintenant Public Health England, le Royal College of Physicians et tous les scientifiques qui soutiennent le fait que l’e-cig est 95 % moins nocive, car cela n’aide pas leur cause.

“Si le bon sens est étouffé, alors il faudra que les vapoteurs et les professionnels résistent et manifestent pour que l’e-cig soit enfin acceptée”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Dans un monde parfait, nous assisterions à l’assouplissement des PMTA de la FDA, afin que les petits fabricants, et pas seulement Big Tobacco, puissent continuer à vivre. Mais nous sommes prudemment optimistes quant à l’effet positif qu’auront les études et la science sur les politiques de santé. Mais si le bon sens est étouffé, alors il faudra que les vapoteurs et les professionnels résistent et manifestent pour que cette technologie de santé publique soit enfin acceptée.

Isabelle Pasini, présidente de l’Association romande des professionnels de la vape (ARPV), fondatrice et directrice des boutiques Sweetch (Suisse)

Isabelle Pasini.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

L’année 2019 a été une triste année pour la vape avec les évènements qui se sont passés durant l’été aux États-Unis. Les Centers for Disease Control américains ont recommandé un arrêt total de la vape alors qu’ils avaient déjà décelé de l’acétate de vitamine E provenant de cartouches au THC vendues sur le marché noir. L’OMS en a remis une couche lorsqu’elle a communiqué que la cigarette électronique était “incontestablement nocive” et Juul a été accusée de toutes parts d’une “épidémie” de vapotage chez les jeunes. Les médias se sont emparés de ces informations pour générer une véritable hystérie collective et toute l’industrie de la vape en a beaucoup souffert. Mais au-delà de ça, ce sont surtout des milliers de vapoteurs qui sont retournés vers le tabagisme. C’est triste !

Le meilleur de 2019 ?

En Suisse, nous commençons à constater un réveil des associations de santé publique qui reconnaissent la vape comme un outil de réduction des risques.

Le pire de 2019 ?

Le massacre médiatique de l’automne 2019. L’histoire se souviendra de cette triste période qui a renvoyé vers le tabagisme des milliers de vapoteurs.

“Je souhaite également un marché encadré qui protège les jeunes, mais avec des régulations raisonnables qui ne profiteront pas qu’aux gros acteurs”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

La loi sur les produits du tabac (LPTab) se discute actuellement au Parlement suisse. Une des chambres s’est déjà prononcée en faveur de restrictions publicitaires strictes et pour une soumission des cigarettes électroniques à la loi sur la fumée passive. D’une part, il serait interdit d’informer sur la réduction des risques et d’autre part, les shops devraient installer des fumoirs pour faire tester leurs produits. C’est grave ! J’espère donc qu’à force de preuves scientifiques et de témoignages, les autorités politiques différencient enfin cigarette et e-cigarette afin que cette dernière devienne une solution de réduction des risques reconnue. Je souhaite également un marché encadré qui protège les jeunes, mais avec des régulations raisonnables qui ne profiteront pas qu’aux gros acteurs.

Claude Bamberger, président de l’Aiduce (France)

Claude Bamberger.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

C’est la suite d’attaques contre la raison et la science cet été, avec des #fakenews des radicalisés jusqu’aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et à l’OMS. Le scorpion est donc effectivement prêt à tout sacrifier contre la vape.

Le meilleur de 2019 ?

Le Sommet de la vape, en octobre à Paris.

Le pire de 2019 ?

La suite de dépêches AFP de l’été.

“En France, pour la première fois, les gens comprennent enfin que dénigrer la vape c’est soutenir la clope”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Je prévois malheureusement des difficultés pour les vapoteurs partout dans le monde suite aux lois hystériques de la fin 2019, avec des attaques contre la science et le droit dans la préparation de la TPD et de la COP. Mais voyant les réactions à la rentrée 2019 contre ces mêmes attaques, quasi unanimes en France pour la première fois, les gens comprennent enfin que dénigrer la vape c’est soutenir la clope. J’ai bon espoir que ces batailles soient menées avec énergie par ceux qui pensent qu’on peut réduire le tabagisme sans exterminer les fumeurs. En 2020, nous verrons aussi la mise à jour des normes XP, publications CEN et ISO. En France, nous arrivons maintenant à une base de fabricants certifiés et d’outils pour analyser et faire progresser ces produits. J’espère donc une meilleure communication sur la qualité des produits.

Gillian Golden, présidente de l’Independent British Vape Trade Association (IBVTA) (Royaume-Uni)

Gillian Golden.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

C’est l’ampleur des attaques des lobbys antivape. Le comportement des Centers for Disease Control (CDC) américains en associant les cartouches illégales de THC à la vape nicotinée, accompagné par les médias, marquera l’image de cette organisation. Ils ont semé la panique parmi les décideurs politiques aux États-Unis, en Inde et au Canada. Il est impensable d’imaginer que les cigarettes de tabac soient vendues légalement pendant que les interdictions de la cigarette électronique sont applaudies. Néanmoins, tout cela s’est produit dans un contexte d’évolution très positive. Il y a maintenant 3,6 millions de vapoteurs au Royaume-Uni, et bien plus de la moitié d’entre eux ont complètement arrêté de fumer. Les données soutiennent que le vapotage est le moyen le plus efficace, le plus populaire et le plus rentable d’arrêter de fumer. De plus en plus de centres de sevrage tabagique intègrent l’e-cigarette et l’IBVTA a présenté ses projets et partenariats lors de la conférence de Public Health England en septembre. Des supports plus impactant ont été mis en place pour corriger la désinformation. Les normes en cours d’élaboration démontrent que l’industrie indépendante de la vape place la barre toujours plus haut en matière de sécurité pour les consommateurs. Enfin, les chercheurs britanniques respectés se font davantage entendre pour contrer leurs collègues internationaux qui diffusent la mauvaise science à l’origine des titres trompeurs qui font les unes des médias.

Le meilleur de 2019 ?

The E-Cigarette Summit à Londres, le 14 novembre 2019, et plus particulièrement le discours de clôture d’Ethan Nadelmann.

Le pire de 2019 ?

Les médias britanniques qui ont rapporté le 12 novembre 2019 une fausse maladie pulmonaire liée au vapotage, alors qu’elle avait eu lieu en 2017.

“Il est impensable d’imaginer que les cigarettes de tabac soient vendues légalement pendant que les interdictions de la cigarette électronique sont applaudies”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

2020 sera une année charnière pour la vape au Royaume-Uni. Nous devons continuer à faire preuve de fermeté face à la marée de mensonges et continuer à faire preuve de leadership. Quoi qu’il arrive, lorsque nous quitterons l’Union européenne (si nous la quittons), nous devrons maintenir les relations qui permettent de partager les connaissances sur la vape, pour que le secteur continue à se renforcer et à se développer. Avec la recrudescence des attaques fallacieuses en Europe, nous devons recentrer notre attention sur un principe qui est trop souvent oublié : la vape est une alternative beaucoup moins dangereuse que la cigarette, qui est mortelle. Les faits ont toujours été de notre côté, et les fumeurs peuvent switcher en toute confiance. Pour renforcer ce message, il faut que l’industrie, le gouvernement et le milieu de la santé publique unissent leurs efforts.

Fabienne Laatef, secrétaire du SIIV (France)

Fabienne Laatef.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

C’est le mésusage de la vape aux USA et son traitement médiatique. Ses conséquences dramatiques, humaines et économiques : des centaines de morts dues à l’utilisation de cartouches illégales contenant de l’acétate de vitamine E et du THC achetées illégalement ; le CDC et la FDA incriminant à tort la vape dans leurs discours relayés dans tous les médias. D’où l’effondrement des ventes et surtout l’absence de nouveaux vapoteurs qui s’est ensuivie. Au SIIV, nous avons constaté la souffrance des indépendants, les premiers à subir un traitement médiatique calomnieux, ceux-là mêmes qui font “le job”, à savoir aider les fumeurs à quitter le tabac.

Le meilleur de 2019 ?

Rien, c’est une année noire.

Le pire de 2019 ?

Le mésusage de la vape aux USA et ses conséquences sanitaires et médiatiques.

“La vape indépendante est un colosse aux pieds d’argile, il est de notre devoir de le maintenir debout”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Mon plus bel espoir pour 2020 est qu’il y ait une prise de conscience des indépendants sur la nécessité de se fédérer. Plus que jamais, il est indispensable de se montrer unis pour que cette cohésion devienne une force. Le SIIV, bien que jeune syndicat, porte les valeurs fondamentales pour une filière de qualité. Le développement de la vape en France a été permis par l’engagement, le professionnalisme et les compétences de milliers d’indépendants, c’est ce que nous défendons et voulons protéger. La vape indépendante est un colosse aux pieds d’argile, il est de notre devoir de le maintenir debout. 2019 fut une année noire et désolante, que 2020 soit vaporeuse et dynamique.

Dimitris Agrafiotis, directeur exécutif de Tennessee Smoke Free Association (USA)

Dimitris Agrafiotis. ©Vaping Post

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

De toute évidence, l’événement le plus important en 2019 a été la diabolisation de l’industrie par les autorités sanitaires américaines alors que les produits incriminés n’avaient absolument rien à voir avec le vapotage de nicotine. Les autorités ont essayé à plusieurs reprises de détruire la vape. En 2014, c’était la maladie pulmonaire du pop-corn. En 2015, c’était le formaldéhyde et en 2016-2017, des explosions de batteries. Et dans tous les cas, elles ont échoué. En 2019, les produits à l’origine de la maladie dans ce cas ont tué et les CDC et la FDA ont trouvé là l’occasion de faire l’amalgame avec la vape en demandant aux gens de s’en écarter. De plus, la position adoptée par le gouvernement a causé plus de décès et de maladies parce que les consommateurs n’étaient pas avertis du produit exact qui les rendait malades. Enfin, la plus grande tragédie a été le retour des vapoteurs au tabac et la peur des fumeurs d’essayer la vape. À mon humble avis, ces événements ont causé plus de tort et plus de décès dans un pays aux prises avec le tabagisme et plus de 450 000 personnes meurent prématurément chaque année du tabagisme.

Le meilleur de 2019 ?

Le Hall of Vape en Allemagne.

Le pire de 2019 ?

Ce sont les semaines d’incertitude qu’a laissé planer l’administration Trump sur l’industrie américaine de la vape.

“La plus grande tragédie a été le retour des vapoteurs au tabac et la peur des fumeurs d’essayer la vape”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

Pour 2020, j’espère que l’industrie pourra se réveiller et réaliser que les médias sont contre nous. Nous devons nous unir à l’échelle internationale, investir dans des entreprises de relations publiques afin de publier dans les mass media des informations et des études plus positives sur la vape et la réduction des risques. La seule façon de gagner, c’est de convaincre les gens qui ne fument pas et qui ne vapotent pas, qu’ils réalisent que la vape sauve des vies et qu’elle est moins dangereuse que de fumer.

Clive Bates, directeur de The Counterfactual (Royaume-Uni)

Clive Bates.

Quels événements retenez-vous de 2019 ?

C’est la combinaison de deux crises de panique américaines. Je parle de l’onde de choc mondiale provoquée par l’épidémie de lésions pulmonaires graves dues à la présence d’ingrédients illégaux sur le marché noir du THC, cyniquement associée aux e-liquides nicotinés habituels, et de l’augmentation du nombre de jeunes vapoteurs (passé de 11,7 en 2017 à 27,5 % des lycéens américains). Globalement, l’augmentation du vapotage chez les jeunes aura un effet plus durable, et c’est le moteur de la réglementation néfaste des États-Unis. Cela engendrera de nouvelles réglementations au niveau de l’État et au niveau fédéral sur les arômes, les limites de nicotine et autres qui interfèrent avec les principes fondamentaux de la conception et de l’attrait des produits. Quand des événements négatifs se produisent aux États-Unis, ils impactent le reste du monde comme une contagion.

Le meilleur de 2019 ?

Un non-événement. L’absence de Conférence des Parties à la CCLAT de l’OMS en 2019.

Le pire de 2019 ?

L’interdiction de la vape en Inde.

“L’augmentation du vapotage chez les jeunes aux USA engendrera de nouvelles réglementations”

Qu’espérez-vous pour 2020 ?

J’aimerais que des gens paient pour leur responsabilité. Citons-en quelques-uns. Les universitaires activistes qui abusent de la science, à la recherche de sensation et d’argent. Les médias partiaux aux articles biaisés. Les journalistes science et santé qui écrivent des articles “putaclic” antivape basés sur de la “junk science”. Les entreprises médicales, pour avoir ignoré la règle fondamentale selon laquelle il faut “d’abord ne pas faire de mal”, et pour avoir perdu tout contact avec la vie réelle des fumeurs et des vapoteurs. Les soi-disant organisations de la “société civile” qui agissent davantage comme des porte-parole de milliardaires américains trop sûrs d’eux. L’OMS pour ses applaudissements lorsqu’un pays interdit la vape. Il y a beaucoup de comptes à régler. La question est : qui le fera ?