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Au Royaume-Uni, les médecins peuvent prescrire l’e-cigarette

Mis à jour le 19/04/2023 à 15h12
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Devenue officiellement une aide au sevrage tabagique au Royaume-Uni, l’e-Voke, cigarette électronique médicale de British American Tobacco (BAT) peut depuis le 1er janvier 2016 être prescrite par les médecins et financée par la NHS (National Heath System) .

Avant l’e-Voke, l’inhalateur de nicotine Voke avait reçu une autorisation médicale

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L’e-Voke est la première cigarette électronique agréée comme dispositif médical

Au mois de novembre dernier l’e-Voke, la cigarette électronique de British American Tobacco obtenait une licence de l’agence britannique chargée de réglementer les médicaments, la MHRA (Healthcare Products Regulatory Agency). Devenu officiellement un dispositif médical d’aide au sevrage tabagique, l’e-Voke  peut depuis le 1er janvier 2016 être prescrite par les médecins et financée par la NHS (National Heath System) .

Après la Voke, un inhalateur de nicotine plutôt qu’une cigarette électronique, c’est le deuxième produit de l’industriel à obtenir une autorisation de la MHRA, pour une cigarette électronique, c’est une première. Selon toute vraisemblance, les arguments en faveur de  la Voke contre la cigarette électronique, seront prochainement remis à jour.

Des médecins réservés sur le financement d’un choix de vie

Le Royal College of General Practitioners, un collège de médecins, a émis un avis mitigé sur cette annonce. Le Docteur Tim Ballard a évoqué une solution plus sûre par rapport à la cigarette mais il estime qu’il ne serait pas convenable que le NHS finance les choix de vie des Britanniques.

Le coût du kit s’élèverait à 20 livres sterling (environ 27€) et la recharge à 10 livres (un peu moins de 14€). S’agissant de dispositifs médicaux, les dépenses pourraient s’élever rapidement puisque chaque consultation d’un médecin généraliste représente un coût de 50 livres (environ 68€) pour le système de santé. “Les médecins devraient faire preuve de prudence avant de prescrire ces produits avant qu’ils aient des preuves tangibles de leur innocuité et de leur efficacité pour le sevrage tabagique” a encore ajouté le Dr Ballard.

Un porte-parole du Royal Pharmaceutical Society a expliqué que son organisme défendait l’idée que la “cigarette électronique” pouvait aider les fumeurs à arrêter le tabac mais qu’il était nécessaire que d’autres études soient menées. Pour le Ministère de la Santé, ces dispositifs pourront être désormais prescrits au côté des autres substituts nicotiniques.

L’existence d’une cigarette électronique médicale ne remettra pas en cause l’existence du vaporisateur produit de consommation courante. “Les deux types de produits co-existeront”, nous a confié un membre de la NNA. “La principale crainte et vis à vis de l’e-voke en particulier, c’est qu’il s’agit d’une technologie obsolète”. Il ajoute “nous redoutons que les fumeurs ne soient pas satisfaits par les dispositifs prescrits”. Selon ce britannique, la prise en charge des coûts par la NHS risque “d’aliéner davantage les non-fumeurs à l’encontre des vapoteurs.”