La méthode cold turkey est l’un des moyens les plus anciens et les plus populaires pour arrêter de fumer. Cette expression provient des États-Unis du début du 20e siècle et fait référence à l’idée d’arrêter une habitude soudainement et sans assistance. Le terme viendrait notamment de la comparaison entre l’aspect physique d’une personne en manque d’une substance à laquelle elle était habituée, dont la peau devient froide et légèrement rugueuse comme celle d’une « dinde froide », ou cold turkey en anglais.

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Origines et utilisation

L’arrêt franc est une méthode de sevrage tabagique risquée.

L’arrêt brutal, ou cold turkey, est une méthode qui consiste à arrêter de fumer du jour au lendemain, sans aucune aide. Avec cette méthode, le fumeur cesse simplement sa consommation de tabac et ne s’aide d’aucun médicament ou substitut nicotinique, et ne suit aucune thérapie. Il s’agit de la plus ancienne méthode pour arrêter de fumer puisqu’elle a été utilisée bien avant que les substituts nicotiniques ne voient le jour.

Au milieu du 20e siècle, avec la montée en flèche du tabagisme et l’apparition des premières campagnes de sensibilisation aux dangers du tabac, l’arrêt brutal est devenu une approche courante chez les fumeurs cherchant à arrêter de fumer. Il faut dire qu’avant l’invention de toutes les méthodes disponibles aujourd’hui, les fumeurs désireux de se sevrer du tabac ne pouvaient faire appel qu’à leur propre volonté.

 

L’arrêt brutal en bref

  • Un arrêt du tabagisme du jour au lendemain sans aucune aide.
  • Une méthode très difficile à supporter à cause des symptômes intenses provoqués par le manque de nicotine.
  • Seulement 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer de cette manière.

 

En quoi consiste la méthode de l’arrêt brutal ?

La méthode cold turkey pourrait être résumée en trois points :

  • Arrêter de fumer du jour au lendemain.
  • Ne pas utiliser de substituts nicotiniques (patchs, gommes, etc.), ni de médicaments ou de thérapies quelconques.
  • Compter uniquement sur sa volonté.

Avec cette méthode, le fumeur ne prend aucune mesure graduelle, il décide tout simplement d’arrêter immédiatement de consommer du tabac. Une méthode qui est généralement choisie par les consommateurs suite à un événement personnel particulier, comme l’annonce d’un problème de santé, la naissance d’un enfant, etc.

Comment fonctionne cette méthode ?

La nicotine, substance addictive du tabac (bien qu’elle ne soit pas la seule), est rapidement éliminée du corps après la dernière cigarette. En moyenne, il faut compter entre trois et quatre jours pour qu’elle disparaisse entièrement du corps du fumeur. En revanche, si la nicotine disparaît bien de l’organisme, la dépendance au tabagisme n’est pas uniquement de son fait et la dépendance psychologique, instaurée par l’habitude du geste et de la cigarette rituelle, perdure bien plus longtemps.

Phases du sevrage lors de l’arrêt brutal :

  • Premiers jours (1 à 3 jours) : les premiers symptômes de sevrage apparaissent peu après l’arrêt. Ils incluent généralement une intense envie de fumer, de l’irritabilité, des maux de tête, des troubles du sommeil, une augmentation de l’appétit, ou encore une sensation générale de malaise. Ces symptômes atteignent souvent un pic dans les premières 72 heures.
  • Première semaine à premier mois : les symptômes physiques commencent à diminuer dès la première semaine, mais les envies de fumer peuvent rester présentes, bien que moins fréquentes. La difficulté principale réside dans la gestion des habitudes et des déclencheurs émotionnels (stress, ennui, rituels sociaux, etc.).
  • Premier mois à 3 mois : le corps et le cerveau continuent de s’adapter à l’absence de nicotine. Le risque de rechute reste cependant élevé, surtout si les déclencheurs ou les situations sociales propices au tabagisme ne sont pas évités. Le désir de fumer s’atténue toutefois de plus en plus.
  • Au-delà de 3 mois : l’envie de fumer peut encore survenir, mais est généralement moins fréquente et surtout, moins intense. Le fumeur commence à ressentir les bienfaits à long terme d’un corps libéré du tabagisme.

Efficacité de l’arrêt brutal pour arrêter de fumer

L’efficacité de la méthode cold turkey dépend uniquement de la volonté du fumeur. Le sevrage tabagique étant un passage particulièrement compliqué, seules certaines personnes sont capables d’arrêter de fumer sans aucune aide, et surtout, sans recommencer après.

Les avantages

  • Gratuité et simplicité : cette méthode ne nécessite aucun investissement financier.
  • Rapidité : l’arrêt est immédiat et le fumeur n’a pas à passer par une phase de réduction progressive du tabagisme.
  • Résultats à long terme : certains fumeurs trouvent qu’une coupure nette aide à rompre définitivement l’habitude, sans s’appuyer sur des substituts qui entraînent bien souvent la poursuite de la consommation de nicotine.

Les inconvénients

  • Symptômes de sevrage plus intenses : arrêter brutalement peut entraîner des symptômes de sevrage très difficiles à gérer, en particulier dans les premiers jours et semaines.
  • Taux de rechute élevé : environ 95% des personnes qui tentent la méthode cold turkey rechutent dans l’année. Autrement dit, seuls 5 % des fumeurs qui tentent d’arrêter de fumer sans aide y parviennent à long terme !
  • Pas adaptée à tous : les personnes avec une forte dépendance à la nicotine ou des situations particulières, comme un syndrome dépressif ou anxieux, peuvent trouver cette méthode trop éprouvante et stressante.

Quelques études sur l’arrêt brutal du tabagisme

Cheong & Al. (2007)1

  • Titre : Does how you quit affect success? A comparison between abrupt and gradual methods using data from the International Tobacco Control Policy Evaluation Study
  • Publication : Nicotine & Tobacco Research
  • Résumé : cette étude a comparé les méthodes d’arrêt abrupt (cold turkey) et progressif chez plus de 8 000 fumeurs de quatre pays, en analysant les taux de succès et la durée d’abstinence.
  • Résultat : les fumeurs qui ont utilisé la méthode cold turkey avaient presque deux fois plus de chances de rester abstinents pendant un mois ou plus comparé à ceux utilisant une méthode graduelle (22% contre 12%).

Lindson-Hawley N. et al. (2016)2

  • Titre : Gradual Versus Abrupt Smoking Cessation: A Randomized, Controlled Noninferiority Trial
  • Publication : Annals of Internal Medicine (2016)
  • Résumé : cette étude a comparé l’efficacité de l’arrêt progressif du tabagisme à l’arrêt brutal. Elle a inclus plus de 700 fumeurs qui ont été répartis entre les groupes cold turkey et réduction progressive. Les résultats à court terme (4 semaines) ont montré que les fumeurs du groupe ayant arrêté brutalement avaient un taux d’abstinence plus élevé que ceux qui arrêtaient progressivement.
  • Résultat : les participants qui ont arrêté de manière abrupte étaient plus susceptibles d’être abstinents après 4 semaines, mais les taux de réussite ont convergé après 6 mois, avec peu de différence entre les deux groupes à long terme.

Hughes JR, Keely J, et al. (2004)3

  • Titre : Is quitting cold turkey the best way to stop smoking?
  • Publication : Addiction (2004)
  • Résumé : cette revue a analysé plusieurs études pour comparer le taux de réussite entre les fumeurs qui arrêtent brutalement et ceux qui utilisent des méthodes progressives ou des aides à l’arrêt du tabac. Elle a conclu que, bien que l’arrêt brutal soit associé à des taux de succès immédiats élevés, il existe un risque accru de rechute à long terme, et beaucoup de fumeurs ont besoin de plusieurs tentatives avant de réussir.
  • Résultat : bien que l’arrêt brutal puisse fonctionner pour certaines personnes, il présente des risques de rechute à long terme, surtout en l’absence de soutien ou d’aides comportementales.

Balamurugan & Al. (2019)4

  • Titre : Quitting “Cold Turkey”: Insights from the Field on Smoking Cessation
  • Publication : Public Health Open Access
  • Résumé : cette étude qualitative a exploré les perceptions des fumeurs utilisant la méthode cold turkey pour arrêter de fumer, en examinant les raisons de leur succès ou échec.
  • Résultat : les fumeurs qui ont réussi attribuent leur succès à une forte motivation personnelle et une préparation mentale préalable.

Fiore & Al. (1990)5

  • Titre : Methods used to quit smoking in the United States. Do cessation programs help?
  • Publication : JAMA
  • Résumé : cette étude a analysé les méthodes d’arrêt du tabac utilisées par les fumeurs aux États-Unis, comparant les programmes de sevrage et l’arrêt abrupt.
  • Résultat : 47,5% des fumeurs ayant arrêté avec la méthode cold turkey ont réussi, contre 23,6% pour ceux utilisant des programmes de sevrage.

Les limites de l’arrêt brutal pour arrêter de fumer

Moins de 5 % des fumeurs réussissent à arrêter de fumer grâce à l’arrêt franc.

Comme tous les moyens pour arrêter de fumer, l’arrêt brutal du tabagisme présente plusieurs limites.

Le principal problème de cette approche réside dans le niveau élevé de rechutes. Arrêter la nicotine de manière soudaine entraîne forcément des symptômes de sevrage plus intenses et difficiles à gérer comme l’irritabilité, les maux de tête, la nervosité ou encore les troubles du sommeil. Ces effets secondaires sont souvent à l’origine d’une forte envie de reprendre la cigarette pour les soulager. Les statistiques6, 7 indiquent que seuls 3 à 6 % des personnes qui tentent d’arrêter de fumer par cette méthode réussissent à long terme sans aide supplémentaire.

La méthode cold turkey ne prend pas en compte la dimension psychologique de la dépendance. Pour de nombreux fumeurs, la cigarette n’est pas seulement une addiction physique à la nicotine mais aussi un comportement ancré dans des routines quotidiennes. En l’absence de stratégies pour les contourner, les chances de faire face à ces déclencheurs sans reprendre la cigarette sont considérablement réduites.

Une autre limite importante de cette méthode réside dans le stress généré par l’arrêt brutal du tabac. Les fumeurs qui arrêtent de fumer de cette manière peuvent ressentir une anxiété accrue, parfois même des dépressions passagères. Une difficulté qui s’explique en raison du changement soudain dans leur apport de nicotine qui, pour rappel, agit sur les circuits cérébraux liés au plaisir et à la relaxation. Ce stress peut s’ajouter à la difficulté de maintenir l’arrêt du tabac à long terme8, 9, 10, 11, 12 car les fumeurs peuvent associer cet arrêt à une expérience négative. De quoi rendre les prochaines tentatives encore plus compliquées.

Enfin, l’arrêt brutal du tabac, du jour au lendemain, manque de personnalisation, une approche qui s’avère pourtant essentielle dans le processus de sevrage tabagique. Chaque fumeur a un profil et une histoire de consommation différente, un niveau de dépendance variable et des motivations propres pour arrêter de fumer. Cette méthode ne s’adapte pas aux spécificités de chaque fumeur contrairement à des stratégies plus encadrées qui permettent de moduler les efforts en fonction des besoins individuels.

En conclusion

La dépendance à la nicotine nécessite souvent l’aide de différents traitements pour s’en sevrer.

La méthode cold turkey, bien qu’étant l’une des plus simples et accessibles pour arrêter de fumer, présente des résultats très variables en fonction de chaque fumeur. Son principal avantage réside dans sa simplicité puisqu’elle ne nécessite aucun médicament, substitut nicotinique, ou autre thérapie comportementale. Pour les fumeurs qui souhaitent une rupture nette avec la cigarette et qui sont particulièrement motivés, cette méthode peut offrir une voie directe vers l’abstinence tabagique.

Si l’arrêt brutal du tabagisme est une méthode simple à mettre en œuvre, son efficacité à long terme est par contre remise en question à cause de taux de rechute élevés. Sans soutien externe, qu’il soit médical, psychologique ou social, de nombreux fumeurs ont du mal à surmonter les premières semaines de sevrage durant lesquelles les symptômes de sevrage physiques et psychologiques sont les plus forts. L’envie de fumer, couplée aux habitudes bien ancrées, peut alors s’avérer très difficile à surmonter.

La méthode cold turkey reste une option valable pour les personnes particulièrement motivées et capables de se préparer mentalement aux défis du sevrage tabagique. Ce type d’arrêt est généralement préféré des individus qui veulent se prouver à eux-mêmes qu’ils peuvent réussir à arrêter de fumer par leurs propres moyens, ou lorsque l’idée de l’arrêt du tabagisme intervient après un événement marquant comme l’apparition d’un problème de santé grave, la naissance d’un enfant, etc.

Pour augmenter les chances de succès de cette méthode, il est recommandé de se préparer et d’anticiper les moments où les envies seront les plus fortes de manière à éviter ces situations. Par exemple, en ne suivant pas les collègues de travail lors de la pause cigarette, en s’occupant les mains après le repas ou lors de la dégustation du café du matin, etc. Le but étant de résister à l’envie de fumer à des moments où l’on en avait pris l’habitude.

Bien que l’arrêt brutal ne convienne pas à tous les fumeurs, il offre à certains la liberté de se défaire du tabac rapidement. Les fumeurs qui réussissent à surmonter les premiers obstacles avec cette méthode témoignent souvent d’un sentiment de fierté et de maîtrise de leur propre santé. Ce moyen d’arrêter de fumer reste toutefois le plus compliqué à mettre en œuvre. 

Cet article ne constitue pas un avis médical. En cas de doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé.

Les autres méthodes pour arrêter de fumer

Méthode Notre avis
L’arrêt sans aide

Non recommandé

Moins de 5 % des fumeurs parviennent à arrêter de fumer avec cette méthode. Des symptômes de sevrage difficilement supportables.
La cigarette électronique

Recommandé

Permet de gérer la dépendance physique à la nicotine tout comme les mécanismes psychiques de l’addiction. La méthode reconnue par la science comme étant la plus efficace pour arrêter de fumer. Nécessite d’être régulièrement utilisée pour maintenir un taux de nicotine stable dans le sang. Permet de remplacer le tabagisme.
Les patchs de nicotine

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Possibilité de les coupler avec une cigarette électronique ou un substitut nicotinique à absorption rapide. Libération stable et continue de la nicotine sur une longue période. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Les gommes à mâcher

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine relativement lente qui ne permet pas de répondre aux envies soudaines de fumer. Peut aider dans le cadre du sevrage tabagique.
Les pastilles, ou comprimés à sucer

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Libération de nicotine assez lente qui ne répond pas aux besoins immédiats de fumer. Peut représenter une aide pour arrêter de fumer.
Les inhalateurs

Recommandé

Peut permettre d’aider à arrêter de fumer. Permet d’adresser la dépendance physique à la nicotine et de gérer une partie des mécanismes comportementaux du tabagisme. Libération assez lente de la nicotine, peut donc ne pas satisfaire certains fumeurs.
Les sprays

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Les seuls substituts nicotiniques qui offrent une absorption rapide de la nicotine, en moins de dix minutes. Peut également être utile en cas d’envie soudaine de fumer. Une aide précieuse pour se sevrer du tabagisme.
La varénicline (Chantix®/Champix®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le bupropion (Zyban®/Wellbutrin®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La cytisine (Tabex®/Desmoxan®)

Recommandé

En complément d’une thérapie comportementale. Peut permettre d’arrêter de fumer. Médicament toutefois interdit en Europe de l’Ouest.
La thérapie cognitive et comportementale

Recommandé

En complément d’un substitut nicotinique ou d’un traitement pharmacologique. Peut permettre d’arrêter de fumer.
La méthode Allen Carr

Prudence

Méthode potentiellement coûteuse dont les résultats ne sont pas garantis, mais qui est efficace pour certains fumeurs. Peut permettre d’arrêter de fumer.
Le snus

Prudence

Contient du tabac. Certaines études lient sa consommation à des problèmes de santé. Sa nocivité reste toutefois bien inférieure à celle du tabagisme. Absorption relativement lente de la nicotine qu’il contient. Peut permettre de remplacer le tabagisme.
Les sachets de nicotine

Recommandé

Peuvent représenter une alternative aux cigarettes combustibles. L’absence de tabac dans leur composition les rend plus intéressants que le snus. Absorption relativement lente de la nicotine.
Les perles de nicotine

Recommandé

Discrètes à utiliser. Un mode d’administration sublingual éprouvé avec d’autres substituts nicotiniques. À compléter avec une thérapie comportementale et un substitut nicotinique à absorption rapide en cas de besoin. Peut permettre d’aider à arrêter de fumer.
Le tabac chauffé

Prudence

Pas commercialisé pour arrêter de fumer mais peut remplacer le tabagisme. Des risques pour la santé supérieurs à ceux de la cigarette électronique.
L’hypnose

Prudence

Efficacité pour arrêter de fumer qui dépend de la réceptivité du patient. À combiner quoi qu’il en soit avec un substitut nicotinique ou un traitement pharmacologique.
L’acupuncture

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Aucune preuve scientifique qu’elle aide à maintenir un sevrage à long terme.
Le laser

Non recommandé

Méthode coûteuse dont l’efficacité pour arrêter de fumer est contestée par toutes les études scientifiques sérieuses.
Le magnétisme

Prudence

Efficacité dépendante de la réceptivité de chaque individu. Absence de données scientifiques fiables sur son aide potentielle pour arrêter de fumer.

Sources et références

1 Cheong, Y., Yong, H. H., Borland, R., & Reid, J. L. (2007). Does how you quit affect success? A comparison between abrupt and gradual methods using data from the International Tobacco Control Policy Evaluation Study. Nicotine & Tobacco Research, 9(8), 801-810. https://doi.org/10.1080/14622200701484961

2 Lindson-Hawley, N., Aveyard, P., Smit, E. G., et al. (2016). Gradual versus abrupt smoking cessation: a randomized controlled trial. Annals of Internal Medicine, 164(6), 408-415. https://doi.org/10.7326/M14-2805

3 Hughes, J. R., Keely, J., & Naud, S. (2004). Shape of the relapse curve and long-term abstinence among untreated smokers. Addiction, 99(1), 29-38.
https://doi.org/10.1111/j.1360-0443.2004.00540.x

4 Balamurugan, A., Rivera, M., Sutphin, K., & Campbell, D. (2006). Quitting “Cold Turkey”: Insights from the field on smoking cessation. Public Health Open Access, 20(6), 142-149. http://doi.org/10.23880/phoa-16000148

5 Fiore, M. C., Bailey, W. C., Cohen, S. J., Dorfman, S. F., Goldstein, M. G., Gritz, E. R., … & Wewers, M. E. (1990). Methods used to quit smoking in the United States. Do cessation programs help? JAMA, 263(20), 2760-2765. http://doi.org/10.1001/jama.1990.03440200064024

6 Hung, W. T., Dunlop, S. M., Perez, D., & Cotter, T. (2011). Use and perceived helpfulness of smoking cessation methods: Results from a population survey of recent quitters. BMC Public Health, 11(1), 592. https://doi.org/10.1186/1471-2458-11-592

7 Cushing, K., Chiplunker, A., & Gutierrez, A. (2017). P-166 YI Smoking cessation methods in inflammatory bowel disease. Inflammatory Bowel Diseases, 23(S57).

8 Shiffman, S., West, R., & Gilbert, D. (2004). Recommendation for the assessment of tobacco craving and withdrawal in smoking cessation trials. Nicotine & Tobacco Research, 6(4), 599-614. https://doi.org/10.1080/14622200410001734067

9 Piasecki, T. M., Fiore, M. C., & Baker, T. B. (2000). Smoking withdrawal dynamics in unaided quitters. Journal of Abnormal Psychology, 109(1), 74-86. https://doi.org/10.1037/0021-843X.109.1.74

10 Langdon, K. J., Leventhal, A., Stewart, S., & Zvolensky, M. (2013). Anhedonia and anxiety sensitivity: Prospective relationships to nicotine withdrawal symptoms during smoking cessation. Journal of Studies on Alcohol and Drugs, 74(3), 469-478. https://doi.org/10.15288/jsad.2013.74.469

11 Allen, S. S., Bade, T., Hatsukami, D., & Center, B. (2008). Craving, withdrawal, and smoking urges on days immediately prior to smoking relapse. Nicotine & Tobacco Research, 10(1), 35-45. https://doi.org/10.1080/14622200701705076

12 Gross, J., & Stitzer, M. L. (2004). Nicotine replacement: Ten-week effects on tobacco withdrawal symptoms. Psychopharmacology, 114(4), 604-608. https://doi.org/10.1007/BF00451684

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