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Arrêt du tabac : qu’est ce qu’un centre “ecig-friendly” ?

Mis à jour le 8/08/2024 à 15h51
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Louise Ross est responsable des services d’aide à l’arrêt du tabac de Leicester, une ville du centre de l’Angleterre. Clive Bates l’a invitée à s’exprimer sur son blog sur la notion d’arrêt du tabac “ecig-friendly” (ouvert à l’e-cigarette).

“Ne pas recommencer à fumer est plus important qu’arrêter de vapoter”

Louise-Ross

A Leicester, Louise Ross dirige les premiers services d’aide à l’arrêt du tabac à avoir introduit l’e-cigarette dans leur pratique.

C’est lors de la conférence “Ecig Summit” qui s’était tenue à Londres en novembre 2013 que Louise Ross a été convaincue du potentiel de ce dispositif pour aider les fumeurs à sortir du tabagisme.

Pionnière dans la mise en oeuvre des stratégies de réduction des risques, Louise Ross a été la première à parler de services de tabacologie ouvert à l’e-cigarette “e-cig friendly” en janvier 2014. De plus en plus d’organismes d’aide à l’arrêt du tabac intègre maintenant le vaporisateur personnel dans leur arsenal d’outils à proposer aux fumeur, et elle s’en réjouit.

Lorsque des professionnels de santé ou le public l’interrogent sur la persistance de la dépendance à la nicotine, Louise Ross explique que celle-ci est bien moins importante avec les substituts, y compris le vaporisateur, qu’avec le tabac fumé.

“Etre ecig-friendly c’est savoir orienter les fumeurs vers des groupes de vapoteurs”

Elle constate aussi que les fumeurs ressentent une forme d’urgence à arrêter de fumer, en raison de la très grande nocivité du produit. Ce n’est pas le cas des vapoteurs, certes il est préférable qu’ils arrêtent à terme d’utiliser leur cigarette électronique mais à condition de ne pas être tenté “d’en griller une à nouveau”.

Louise Ross explique aux conseillers des Stop Smoking Service qu’un vapoteur qui y tient peut réduire progressivement sa consommation de nicotine en fonction de son ressenti et de son bien-être, sans se presser. L’objectif c’est d’aider les gens à arrêter de fumer, et non de les sevrer de la nicotine à tout prix.

“Etre ecig-friendly c’est aussi défendre les vapoteurs”

Les organismes “e-cig friendly” accueillent des fumeurs qui aimeraient se sevrer du tabac ou qui souhaiteraient tester la cigarette électronique pour y parvenir. Pour la spécialiste de l’arrêt du tabac, les services ne peuvent pas tout savoir sur la vape et ils ne doivent pas hésiter à orienter les fumeurs vers d’autres acteurs plus à même de les informer (groupe de vapoteurs, distributeurs d’e-cigarettes, la New Nicotine Alliance etc…)

Etre “e-cig friendly”, ajoute Louise Ross, signifie aussi avoir le courage de défendre les vapoteurs malgré les obstacles immenses qui se mettent sur leur chemin? C’est aussi s’informer sans cesse sur les nouveaux produits disponibles sur le marché de la cigarette électronique. Le service “Stop Smoking” que dirige Louise Ross est parvenu à aider de très nombreux fumeurs, avec des méthodes très différentes, parfois méconnues du grand public.

En France, si Tabac Info Service n’a pas encore adopté la philosophie “ecig-friendly”, des services de tabacologie tel que celui dirigé par Bertrand dautzenberg intègre depuis plus d’un an les dispositifs de vapotage dans les stratégies d’aide au sevrage tabagique.