Après avoir dépensé plusieurs milliards de dollars en procès et autres accords, le géant du pod n’en a pas fini avec les problèmes juridiques.
Les méthodes de marketing du fabricant à nouveau visées
Les ennuis continuent pour le fabricant américain de pods, Juul. Après avoir été traînée en justice par Altria, son ancien actionnaire, par l’État de Hawaï, du Massachusetts, mais aussi par ceux de New York, de Californie, du Kansas, du Missouri, de Washington, de Long Island, ainsi que par plusieurs districts (Columbia, etc.) , c’est aujourd’hui au tour de la Floride de s’en prendre à l’entreprise. Comme les autres avant lui, l’État du sud-est américain, notamment connu pour abriter la célèbre ville de Miami, reproche à la marque ses méthodes de marketing auprès des mineurs. Ashley Moody, procureur général de Floride, a ainsi intenté une action en justice contre Juul, mercredi dernier, et demandé des sanctions civiles ainsi qu’une injonction pour empêcher le géant de « cibler les enfants par le biais de [son] marketing et de la conception de [ses] produits, et de tromper les consommateurs en ce qui concerne [leur] concentration de nicotine ».
« Juul a commercialisé sans relâche auprès d’utilisateurs mineurs avec des soirées de lancement, des publicités utilisant des mannequins jeunes et à la mode, des publications sur les réseaux sociaux et des échantillons gratuits », est-il expliqué dans la poursuite. « [L’entreprise] a créé un design élégant axé sur la technologie qui pouvait être facilement dissimulé et a vendu son produit dans des saveurs connues pour être attrayantes pour les utilisateurs mineurs. Juul a également manipulé la composition chimique de son produit pour rendre la vapeur moins dure sur la gorge (par le biais de l’utilisation de sels de nicotine, N.D.L.R.) des jeunes consommateurs inexpérimentés qu’elle courtisait. Pour préserver sa jeune clientèle, Juul s’est appuyée sur des techniques de vérification de l’âge qu’elle savait inefficaces », complète-t-elle.
Juul se défend
De son côté, l’entreprise de pods a réagi en se disant « déçue » de voir que l’État de Floride choisit de « diriger ses ressources » pour l’attaquer. Elle ajoute que par le passé, un accord a été signé entre elle et 48 États des USA afin d’élaborer des programmes destinés à lutter contre le vapotage des jeunes, dont Juul était la principale source de financement. Un accord auquel la Floride n’a pas souhaité participer.
« la Floride souffre aujourd’hui des ventes les plus élevées du pays de produits jetables illicites et potentiellement nocifs émanant de Chine. Ces produits ne sont pas conformes au régime réglementaire [de la Food and Drug Administration] et, dans de nombreux cas, ciblent de manière flagrante les enfants de l’État. En revanche, au cours des quatre dernières années, Juul Labs a pris des mesures significatives, notamment en cessant la distribution de produits autres que le tabac et sans menthol avant les directives de la FDA sur les arômes, en mettant fin à la publicité des produits grand public et en restructurant l’ensemble de [son] entreprise en mettant l’accent sur la lutte contre l’utilisation des mineurs. En partie, grâce à ces efforts, nous avons vu l’utilisation des produits Juul par les mineurs réduite de 95 % », a complété l’entreprise.
Juul, qui a pour l’instant dépensé plusieurs milliards de dollars en procès et autres règlements à l’amiable, semble ne toujours pas en avoir fini avec les problèmes juridiques. Une mauvaise nouvelle pour l’entreprise qui espère toujours lancer une nouvelle version de son pod aux États-Unis.
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