La nicotine contenue dans les e-liquides pour cigarettes électroniques fait souvent l’objet d’interrogations chez les nouveaux vapoteurs ou les personnes curieuses d’en savoir un peu plus sur le vaporisateur. Nous avons demandé à Marie Harang-Eltz, Directrice Scientifique chez Enovap, de bien vouloir répondre aux questions que l’on se pose le plus fréquemment au sujet de la nicotine.
Testez votre dépendance à la cigarette
Bien choisir son taux de nicotine est primordial pour réussir à se sevrer du tabac avec la cigarette électronique. Nous vous proposons une version électronique d’un questionnaire scientifiquement validé pour connaître les taux de nicotine utilisés par des fumeurs ayant le même profil que vous, et qui ont réussi à arrêter la cigarette grâce au vaping.
Qu’est-ce que la nicotine ?
La nicotine est un composé organique présent naturellement dans les feuilles de tabac. Elle est la principale substance psychoactive du tabac. Pour consommer la nicotine du tabac, celui-ci peut être fumé, mâché ou prisé. Les Amérindiens fumaient déjà les plantes de tabac depuis des millénaires quand Christophe Colomb et ses troupes découvrent l’Amérique1.
La nicotine doit son nom à l’ambassadeur Nicot qui rend le tabac populaire en l’introduisant à la cour de France vers 1560. Ce n’est qu’en 1823 que le mot nicotine fait son apparition lorsque deux scientifiques, Posselt et Reimann, extraient la nicotine du tabac lors de leurs études approfondies sur la plante.
Les nombreuses études sur la nicotine ont depuis permis de souligner son importance dans l’addiction au tabac. Présente surtout dans les feuilles de tabac, on la trouve aussi en faible quantité dans certains végétaux comme les tomates et les aubergines.
Comment la fabrique-t-on ?
La nicotine est extraite des feuilles de tabac. Les deux espèces de tabac les plus fréquemment utilisées sont la ‘Nicotiana tabacum’ et la ‘Nicotiana rustica’.
La teneur en nicotine dans les feuilles de tabac varie entre 2 et 10% même si certaines espèces de tabac peuvent en contenir davantage2.
A l’heure actuelle la plus grande partie de la production de nicotine pour les substituts nicotiniques et les e-liquides provient des tabacs Indiens. Le premier fabricant de nicotine mondial Siegfried reçoit d’Inde une première extraction de sulfate de nicotine dosée entre 30 et 40 % avant de la raffiner dans ses usines suisses à des standards pharmaceutiques en la purifiant à 99.95 %3.
Aujourd’hui une compagnie aurait mis au point une nicotine de synthèse. Le but serait de contourner la réglementation, notamment américaine, des e-liquides pour échapper au statut de produit du tabac. En effet une nicotine de synthèse ne provenant pas du tabac, pourrait se soustraire à certaines contraintes réglementaires.
À quoi sert-elle la nicotine ?
Principale substance psychoactive du tabac, la nicotine est principalement utilisée dans la cigarette et autres produits du tabac pour ses effets récréatifs. Elle est aussi utilisée dans les substituts nicotiniques comme les gommes à mâcher, les pastilles, les timbres transdermiques, eu encore les sachets de nicotine, pour aider les fumeurs dans leur projet de sevrage tabagique.
La nicotine est aussi utilisée dans certains insecticides contre les moucherons mais ceux-ci ont été interdits en France en raison de leur impact négatif sur l’environnement.
La nicotine est-elle dangereuse pour la santé ?
La nicotine aux doses de consommation habituelles
Aux doses auxquelles les fumeurs et vapoteurs sont exposés, non, la nicotine n’est pas dangereuse. Il faut être clair sur le fait que la nicotine n’est pas l’élément dangereux dans la consommation de cigarettes. Comme le souligne Gérard Dubois, président de la commission Addiction à l’Académie nationale de Médecine : ‘le goudron cause les cancers, le gaz carbonique les infarctus et la nicotine la dépendance.” Les substituts nicotiniques sont d’ailleurs recommandés aux femmes enceintes qui n’arrivent pas à arrêter de fumer seules.
Le seul effet de la nicotine potentiellement nuisible est sur la fréquence cardiaque qu’elle peut accélérer et sur la pression artérielle qu’elle peut élever. Elle n’est donc pas recommandée aux personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires.
Cependant la consommation de nicotine seule (à travers les substituts nicotiniques ou le vaporisateur personnel) reste significativement moins nocive pour ces populations que la cigarette4.
La nicotine à très forte dose
La nicotine est dangereuse à très forte dose et peut être mortelle dans certains cas. Cependant, il faut remettre en contexte ces doses létales de nicotine car certains médias ont pu parfois être alarmistes à ce sujet.
Selon Le Dr Bernd Mayer, de l’Institut des sciences pharmaceutiques de l’Université de Graz en Autriche, un adulte devrait en moyenne ingérer plus de 0.5g de nicotine pour que la nicotine soit létale5. Pour mettre ce chiffre en perspective, une bouteille de e-Liquide contient aujourd’hui en Europe un maximum de 20mg/mL, il faudrait donc qu’un adulte ingère 2.5 bouteilles de e-Liquides de concentration maximale autorisée en Europe pour en mourir.
Toutefois, il faut noter qu’aux débuts du vaporisateur personnel les centres anti-poisons ont vu une recrudescence des cas d’intoxication à la nicotine notamment chez les enfants et les animaux, donc le mot d’ordre reste la vigilance. Ce problème a été résolu grâce aux sécurités enfants requises par la directive tabac européenne. Par ailleurs, il est recommandé de conserver les e-liquides hors de portée des enfants.
La nicotine rend-elle dépendant ?
De nombreuses études tendent à montrer que la nicotine est addictive, néanmoins la force de l’addiction semble dépendre du mode d’administration.
Quand la nicotine atteint le cerveau, elle s’attache aux récepteurs cholinergiques, cela favorise l’émission de certains neurotransmetteurs tels que la dopamine qui est connue pour influencer positivement l’humeur.
La consommation de nicotine est connue pour améliorer la concentration, la performance, le temps de réaction… Certains de ces effets sont accentués par le soulagement des symptômes liés au manque de nicotine tels que l’anxiété, la dépression, l’irritabilité. Une fois comblés, les symptômes de manque peuvent laisser place à une sensation de bien-être et une meilleure humeur. L’addiction à la nicotine est liée au fait que l’utilisateur cherchera toujours à retrouver la sensation de bien-être provoquée par la dopamine et à éviter ces symptômes de manque.
Cependant, l’addiction à la cigarette est complexe la nicotine est loin d’en être la seule responsable. La fumée de cigarettes contient environ 5000 composés dont certains augmenteraient le potentiel addictif de la cigarette à travers une action sur certains enzymes, les monoamine oxydase (MAO).
Les MAO sont impliquées dans la dégradation de certains neurotransmetteurs tels que la dopamine. Certaines substances présentes dans le tabac comme le norharman inhibent l’activité des MAO. Cela contribuerait stimuler davantage la libération de dopamine et à renforcer l’addiction liée à la consommation de tabac6.
La façon dont la nicotine est administrée semblerait elle aussi jouer un rôle primordial dans cette dépendance. La vitesse et la quantité de nicotine délivrées avec les cigarettes sont plus rapides et importantes comparées aux vaporisateurs personnels et aux substituts nicotiniques. La cigarette reste aujourd’hui la méthode la plus efficace pour délivrer un pic de nicotine au cerveau très rapidement et cela contribuerait à augmenter l’addiction des fumeurs aux cigarettes.
Une étude américaine a récemment montré que les vapoteurs sont moins dépendants du vaporisateur personnel que les fumeurs ne le sont des cigarettes7. On peut d’ailleurs remarquer un glissement lexical des tests destinés à évaluer l’intensité de l’addiction du fumeur. Ainsi il y a quelques années, ils étaient appelés tests de “dépendance à la nicotine” aujourd’hui on parle de tests de dépendance au tabac ou à la cigarette”.
Benowitz qui a beaucoup publié sur le sujet insiste aussi sur l’aspect conditionné de l’addiction à la cigarette. L’habitude, le contexte social ainsi que les sensations deviennent un rite du fumeur associé dans son cerveau à un moment de plaisir. Dès que le fumeur se retrouve dans un certain contexte il va vouloir retrouver cette sensation de plaisir en allumant une cigarette.
Quel est le rôle de la nicotine dans les e-liquides ?
La nicotine joue deux rôles dans les e-liquides. Le premier est facile à comprendre, il s’agit de substituer une source de délivrance de nicotine moins nocive à la cigarette. La nicotine est utilisée pour combler l’effet de manque lors du sevrage du fumeur. Ce rôle a été confirmé par quelques études qui montrent que les vaporisateurs personnels avec du e-liquide nicotiné sont plus efficaces pour combler les symptômes de manque que ceux avec du e-liquide sans nicotine8.
Le vaporisateur personnel, comparé aux substituts nicotiniques, permet de mieux imiter les sensations liées à la consommation de cigarettes. En effet, avec le vaporisateur personnel, la nicotine va aussi permettre de recréer ce qu’on appelle le throat-hit, sensation de picotements en gorge ressentie par les fumeurs quand ils fument une cigarette. Cette sensation est due à la déposition de la nicotine sur les nerfs trijumeaux situés dans le fond de la gorge.
Le throat-hit est propre à chacun et doit être suffisamment fort pour que le fumeur ressente un léger picotement lui rappelant la cigarette et qu’il n’ait pas l’impression d’inhaler de l’air. Cependant, il ne doit pas être trop fort pour ne pas le faire tousser. Des études ont montré qu’un throat-hit optimal augmenterait la satisfaction et le désir d’arrêt du tabac chez les fumeurs9. C’est la concentration en nicotine qui permet de contrôler cette sensation de hit.
Faut-il baisser son taux de nicotine quand on est vapoteur ?
Ce n’est clairement pas l’objectif premier. Plusieurs experts tels que le docteur Farsalinos et Jacques Le Houezec recommandent d’utiliser d’abord un niveau de nicotine assez élevé pour bien combler les manques de nicotine. Il faut continuer à utiliser une concentration de nicotine assez élevée jusqu’à ce que l’utilisateur soit bien stabilisé dans son arrêt du tabac.
Ensuite, si l’utilisateur sent que c’est possible, il peut essayer de réduire sa consommation graduellement. Cependant, il ne faut pas hésiter à augmenter de nouveau la concentration de nicotine si le manque se fait ressentir, l’objectif essentiel étant d’éviter de recommencer à fumer.
Chez beaucoup de vapoteurs, l’utilisation d’une concentration plus faible de nicotine est souvent corrélée à une plus grande consommation de e-liquide par compensation. Si c’est le cas il est préférable d’utiliser une plus forte concentration de nicotine et mieux contrôler sa consommation de e-liquide.
Certains vapoteurs utilisent ainsi une dose de nicotine plus élevée le matin lorsque le manque est plus fort et réduisent leur concentration en fin de journée. Ceci peut s’expliquer par le fait que les symptômes de manque varient selon l’heure de la journée. Une étude a en effet montré que les symptômes de manque étaient généralement plus élevés le matin que l’après-midi10.
Enfin, certains utilisateurs d’un vaporisateur personnel vont jusqu’à coupler le vapotage à l’application de patchs contenant de la nicotine. Un moyen de fournir à leur corps la dose dont ils ont besoin. Une association qui ne pose aucun problème de santé.
La nicotine est-elle cancérigène ?
La nicotine est une substance bien connue et étudiée car étant utilisée depuis des dizaines d’années dans de nombreux médicaments pour le sevrage tabagique. La nicotine est autorisée pour les femmes enceintes. Elle n’est pas la substance responsable des cancers liés au tabac. Ce sont les goudrons, non la nicotine, qui sont responsables des cancers liés au tabac.
Cependant, certaines études montrent que nicotine peut encourager la croissance et la survie des cellules. Il est donc plausible qu’elle impacte le développement de certains cancers. Toutefois, des scientifiques se sont appuyés sur les études du profil de sécurité du tabac froid Suédois Snus (source de nicotine sans combustion) pour évaluer le risque cancérigène de la nicotine comme faible[17].
Une chose est sûre, la consommation de nicotine seule est incomparablement moins susceptible de causer le cancer que la consommation de tabac.
Doit-on craindre un surdosage de nicotine ?
Il faut distinguer les effets d’un surdosage aigu de la nicotine qui peut résulter d’une administration accidentelle par voie orale ou cutanée de l’effet d’un surdosage chez le fumeur / vapoteur qui “maîtrise” son absorption de nicotine. Le fumeur connaît ses besoins en nicotine puisqu’il gère ces besoins avec la cigarette. Il peut y avoir une période de transition pour qu’il apprenne à gérer ses besoins avec le vaporisateur personnel.
Le besoin d’adaptation est principalement dû au fait que la nicotine est délivrée au cerveau moins rapidement et à des doses plus faibles par le vaporisateur personnel qu’avec la cigarette11. Il faut donc que l’ancien fumeur réalise que la nicotine peut prendre plus de temps à faire effet quand elle est délivrée avec le vaporisateur personnel.
Cette régulation se fait assez naturellement car s’il y a excès de nicotine, les symptômes tels que des palpitations, des nausées, des maux de tête apparaissent, un peu similaires à une excès de caféine et l’utilisateur va spontanément adapter et réduire sa consommation.
Il est commun de voir certains vapoteurs utiliser des doses de nicotine plus élevées en première partie de journée quand le manque de nicotine est plus fort, mais diminuer leur concentration le soir pour éviter des symptômes de surdosage.
La nicotine brûle-t-elle les graisses ?
Oui, la nicotine a un effet sur le métabolisme des lipides ; il a été montré dans plusieurs études qu’elle peut encourager la lipolyse12. De plus, elle peut aussi réduire l’appétit, accentuant l’effet de perte de poids pendant son utilisation. Cela expliquerait en partie la prise de poids au moment de l’arrêt. Cette hypothèse est renforcée par certaines études qui montrent que l’arrêt du tabac avec le vaporisateur personnel contenant e-liquides nicotinés n’entraîne pas de prise de poids 12 mois après l’arrêt13.
La nicotine fait-elle tousser ?
La toux est très fréquente au début de l’utilisation du vaporisateur personnel mais elle ne persiste généralement pas. Elle est souvent causée par une technique d’inhalation inadaptée, mais peut aussi être due à une trop forte dose de nicotine impactant le fond de la gorge pendant l’inhalation. Pour éviter de tousser l’utilisateur peut réduire sa concentration de nicotine ou utiliser un vaporisateur personnel qui produit moins de vapeur ou augmenter la valeur des résistances utilisées.
Est-ce que la nicotine empêche de dormir ?
L’effet de la nicotine sur le sommeil même s’il est établi n’est pas clairement expliqué. De nombreuses études soulignent les impacts négatifs de la consommation de nicotine sur le sommeil. L’effet stimulant de la nicotine sur certains neurotransmetteurs qui contribuent à la régulation du sommeil tels que la dopamine et la sérotonine pourraient être responsable des troubles du sommeil.
Par ailleurs, la phase de sommeil des fumeurs est une longue période sans nicotine qui peut entraîner des symptômes de manque. Les manques de nicotine pendant la nuit se traduisent par des perturbations du sommeil et sont reportés par 21 à 50 % des fumeurs. Il est aussi connu que les fumeurs sont plus susceptibles de boire de l’alcool et utiliser de la caféine que les non-fumeurs. Cependant, ces habitudes qui affectent le sommeil de manière négative ne sont pas directement causées par la consommation de nicotine14, 15.
Est-ce que la nicotine jaunit les dents ?
Le Dr Richard Holliday de l’université de Newcastle dans le département de médecine dentaire témoigne qu’au-delà du jaunissement des dents, fumer cause de plus sérieux problèmes oro-dentaires tels que les cancers buccaux et la maladie des gencives. Le jaunissement des dents reste cependant un des signes les plus évidents de la consommation de cigarettes. Les taches sur les dents sont localisées en surface de la dent. Des composés de la fumée de tabac s’attachent à la surface de la dent et lui donnent cette coloration. Il y a peu de recherche sur l’importance relative des différents composés de la fumée tels que la nicotine sur le jaunissement des dents.
La nicotine serait susceptible d’avoir un léger effet sur le jaunissement des dents. Cependant, une étude en laboratoire sur les chewing-gums à la nicotine financée par l’industrie a montré qu’ils étaient plus efficaces à réduire le jaunissement des dents que des chewing-gums de grande consommation.
Selon le Dr Richard Holliday qui étudie le vaporisateur personnel et ses effets sur les maladies buccales16, il est improbable que son utilisation soit une cause significative de jaunissement des dents.
Les sels de nicotine
Nouveau sujet dans la vape, les sels de nicotine commencent à faire leur apparition dans la composition de certains e-liquides. Nous avons enquêté sur ce sujet pour vous apporter des réponses précises à vos interrogations.
Références
1The International Conference on Chemical Engineering UNPAR 2013 Optimization of Nicotine Extraction In Tobacco Leaf (Nicotiana tabacum L.) :(Study : Comparison of Ether and Petroleum Ether) Arie Febrianto Mulyadi et al Faculty of Agricultural Technology, University of Brawijaya, , Veteran Street, Malang, 65141, Indonesia.
2F. Ghaemmaghami. La tabacologie: Aspects théoriques, cliniques et expérimentaux. 2016.
3La mort programmée de la cigarette à combustion. Le Temps. Mars 2015.
4Benowitz, Global Forum on Nicotine, 2017.
5B. Mayer. How much nicotine kills a human? Tracing back the generally accepted lethal dose to dubious self-experiments in the nineteenth century. Arch Toxicol (2014) 88:5–7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3880486/
6David JK Balfour et al. The Neuropharmacology of Nicotine Dependence. Springer. Janv. 2015. https://doi.org/10.1080/14622200412331324965
7Liu et al, A comparison of nicotine dependence among exclusive E-cigarette and cigarette users in the PATH study. Prev Med. 2017 Apr 4. pii: S0091-7435(17)30122-6. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28389330/
8Perkins KA, Karelitz JL, Michael VC. Effects of Nicotine Versus Placebo E-Cigarette Use on Symptom Relief During Initial Tobacco Abstinence. Exp Clin Psychopharmacol. 2017. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5546939/
9Bertrand Dautzenberg et al. Assessment of throat-hit and desire to switch from tobacco to e-cigarette during blind test of e-liquid and e-cigarette. https://erj.ersjournals.com/content/46/suppl_59/OA280
10Kenneth A. Perkins et al, Severity of tobacco abstinence symptoms varies by time of day. Nicotine Tob Res. 2009 Jan; 11(1): 84–91. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2734287/
11Peter Hajek et al, Nicotine delivery to users from cigarettes and from different types of e-cigarettes, Psychopharmacology (Berl). 2017; 234(5): 773–779. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28070620/
12K. Andersson, P. Arner Systemic nicotine stimulates human adipose tissue lipolysis through local cholinergic and catecholaminergic receptors. Int J Obes Relat Metab Disord. 2001 Aug;25(8):1225-32. https://doi.org/10.1038/sj.ijo.0801654
13Russo, C. et al. Evaluation of cessation gain in a 1-Year Randomized Smoking Cessation Trial of Electronic Cigarettes. Sci. Rep. 2016. https://doi.org/10.1038%2Fsrep18763
14Dugas et al. Nicotine dependence and sleep quality in young adults. Addict Behav. 2017 Feb;65:154-160. https://doi.org/10.1016/j.addbeh.2016.10.020
15Jaehne et al. Effects of nicotine on sleep during consumption, withdrawal and replacement therapy. Sleep Med Rev. 2009 Oct;13(5):363-77. https://doi.org/10.1016/j.smrv.2008.12.003
16http://www.isrctn.com/ISRCTN17731903
17N. Benowitz, Global Forum on Nicotine 2017.
* Document rédigé par Marie Harang-Eltz, Enovap, juillet 2017. Le Vaping Post et Enovap n’entretiennent aucun lien commercial ou capitalistique. Les propos recueillis dans ce document ne constituent pas un avis médical. En cas de doute, consultez un professionnel de santé.