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Test : Meteor 510 Mod – VapX

  • Par , le 16/03/2021 à 19h12
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Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.

VapX avait surpris avec la Geyser puis agréablement conquis avec la Geyser S. Cette fois, le fabricant dévoile non pas un pod, mais une box : la Meteor 510 Mod. Son format compact et son design présagent le meilleur, et l’annonce d’une recharge en 12 minutes interpelle. Seulement voilà, le sentiment de déception est apparu au fur et à mesure du test.

Des caractéristiques techniques innovantes

VapX a pour ligne de conduite de sortir du matériel qui apporte du renouveau dans le monde de la vape. La Meteor n’échappe pas à la règle en incluant deux caractéristiques inédites :

  • La Meteor possède un indice IP68. Elle est totalement protégée contre les poussières (indice 6) et contre les effets de l’immersion prolongée dans les conditions spécifiées (indice 8) qui doit être au moins de 1 mètre pendant 1 heure.
  • Une fonctionnalité jusque là jamais vu sur une box : la super charge. En effet, il ne faut que 10 minutes pour la recharger !

Il faut avouer que cela fait envie !

Caractéristiques techniques

Dimensions42 x 80 x 29 mm
Poids156 g
Format d'accus2 000 mAh intégrés
ChargeUSB-C
Puissance maximale80
Diamètre max. de l'atomiseur26
Modes disponiblesWatts, Contrôle température, Courbes, Bypass

Le coffret comprend :

  • Mod
  • Cordon USB
  • Mode d'emploi

Quand le marketing conçoit un produit

La première caractéristique technique importante est que la Meteor possède un indice IP68. Elle est donc protégée contre l’immersion jusqu’à une profondeur annoncée de 8 mètres ! A priori, les profondeurs d’eau de plus 8 mètres sont rares dans la vie courante, nous voilà rassurés.

On apprend également que la Meteor résiste aux chocs. Cependant, aucun indice IK n’est donné, indice qui précise le degré de résistance aux chocs. Il n’est donc pas possible de savoir précisément de quel choc on parle, ni jusqu’à quelle pression la Meteor est capable de résister. On peut cependant voir sur le compte Instagram de VapX une vidéo d’un joli lancer de Meteor du 2e étage d’un immeuble, et s’en sortir sans une égratignure. Peut-on faire confiance à une vidéo filmée avec un smartphone ? VapX étant une société sérieuse, il n’y a aucune raison de douter, mais un indice certifiant cette solidité aurait été cependant le bienvenu.

Pour finir, deux autres caractéristiques importantes sont données : la puissance qu’elle est capable de restituer : 80 W. Ainsi que l’autonomie de la batterie intégrée : 2 000 mAh. Là forcément, on songe immédiatement à une erreur de frappe, mais non. Une autonomie de ce type se trouve généralement sur une box qui délivre 30 ou 40 W, pas sur une box qui délivre 80 W.

Pour donner une idée plus concrète de ce que cela représente, nous avons vapé 145 bouffées entre 3,5 et 4 secondes avec une résistance de 0,35 ohm, ce qui est loin d’être une valeur très basse, à 45 W de puissance avant que la batterie soit déchargée. C’est peu.

Heureusement, la Meteor se recharge entre 10 et 12 minutes. Oui ce chiffre varie entre le site et les réseaux sociaux, grâce à la super charge.

Un peu de technique, et une mauvaise surprise

La super charge est une technologie qui était jusqu’à présent principalement utilisée sur les smartphones et tablettes. Cette méthode de chargement utilise 2 protocoles : le QC3.0 et le PD3.0

Le QC3.0 permet une charge entièrement personnalisée en fonction de la tension du courant de la batterie qui est ensuite finement réglée et ajustée pendant le cycle de charge pour offrir des performances optimales. Cette dernière version de QC offre la possibilité de faire varier le taux de charge, remplaçant les anciens systèmes QC qui ne pouvaient fournir qu’un taux de sortie fixe.

Le PD3.0 pour “Power Delivery” ne fonctionne qu’avec les dernières versions de port USB type C. Il offre un système de charge rapide soit avec une tension élevée et un faible courant, ou l’inverse. La puce PD3.0 permet de communiquer avec les appareils et de reconnaître le type de batterie et ses spécifications, ce qui permet à l’appareil d’adapter le taux de charge en fonction de ses besoins.

Cependant, la Meteor ne possède pas ces technologies en interne et la super charge n’est possible qu’avec le super chargeur qu’il faudra par contre acquérir séparément. Eh oui, la box possède bien une batterie compatible avec ce mode de charge, mais elle n’est pas capable de le traiter en interne. Il faut donc débourser environ 20 € pour l’acquérir.

La base de chargement rapide

Une fois la base acquise, une deuxième mauvaise surprise nous attend en découvrant qu’il n’y a pas de chargeur d’inclus. C’est ballot, car sans chargeur adéquat, point de super charge. Il faut donc de nouveau faire chauffer la carte bleue pour acquérir un chargeur d’une puissance de 45 W pour bénéficier enfin de la super charge. Le prix ? Il faut compter environ entre 25 et 30 € pour les moins chers. L’addition commence à être salée, nous sommes d’accord.

Nous conseillons d’acquérir un chargeur avec un câble fixe plutôt qu’utiliser celui qui est fourni avec la Meteor. Deux raisons à cela :

  • Le câble inclus dans le coffret est plat, ce qui est pratique pour éviter les nœuds, mais qui n’est pas conçu pour transporter une forte intensité de courant. La base délivrant un courant à 10 A, mieux vaut prévoir une section de câble adaptée qui évitera son échauffement.
    La longueur du câble d’origine n’est que de 50 cm. C’est un peu juste pour poser la base sur un bureau lorsque le chargeur est relié à une prise située au sol, sauf si vous êtes un Hobbit.

La base de chargement rapide mesure 82 × 82 × 12 mm pour un poids de 83 g.
Quatre larges grilles de ventilation sont réparties de part et d’autre, une rangée de connecteurs montés sur ressort se situent dur le dessus pour la connexion avec la Meteor.

Sur l’une des faces du dessus se trouve un petit triangle de gravé, symbole que l’on retrouve sur la Meteor et qu’il faut placer l’un en face de l’autre. Cela permet de positionner la Meteor dans le bon sens. Au cas où, ce détail vous aurez échappé, un détrompeur sous forme d’ergot est également présent pour éviter toute maladresse. Il n’est ainsi pas possible de poser la box dans le mauvais sens sur la base.

La base renferme également un aimant de bonne puissance qui maintient la Meteor en place. Même en retournant la base avec la box dessus, elle reste en place.

Sur l’une des tranches se trouve la connectique USB type C et en dessous, 4 patins antidérapants assurent la stabilité de l’ensemble.

La Meteor possède de très bonnes finitions

C’est peut-être l’aspect le plus frustrant de cette box : en dépit de sa technologie qui finalement la dessert, ses finitions sont exemplaires.

Une fois en main, l’impression de solidité est immédiate et son ergonomie se montre très bien étudiée. Son poids est juste comme il faut pour bien la ressentir, la peinture semble de bonne qualité.

Sur l’une des tranches, on trouve un petit pad en cuir avec le nom de la box qui est gaufré, apportant ainsi une touche esthétique et tactile de bon gout.

Sur la tranche opposée, couverte en majorité par du silicone avec des motifs en relief, se trouvent le bouton de déclenchement et la prise USB type C qui est protégée par un bouchon en silicone.

Mention spéciale pour le bouton de déclenchement qui ne possède absolument aucun jeu, qui tombe naturellement sous le pouce et dont le clic et l’un des plus discrets que nous ayons entendu ces derniers temps. Une référence en modèle d’ergonomie.

Sur l’une des façades, se trouvent l’écran en couleur et les deux boutons de réglage. Concernant l’écran, il semble qu’il s’agisse à la vue de sa définition, d’un écran LCD. Sa visibilité en extérieur n’est pas très lisible comme tous les écrans de ce type.

L’interface est sobre. On y voit le mode de vape choisi, la charge restante de la batterie sous forme d’icône, la puissance sélectionnée (ou la température / voltage), la valeur de la résistance, la tension de sortie et le nombre de bouffées. À noter cependant que la protection de l’écran est un plastique de qualité douteuse extrêmement sensible aux rayures. Un verre en Gorilla Glass aurait été plus approprié, il est même étonnant de trouver ce matériau sur une box qui résiste à une chute de deux étages sans égratignure.

La face opposée est composée pour moitié de silicone sur lequel est incrusté un logo VapX métallique du plus bel effet.

Le haut de la box possède 6 évents ainsi que le connecteur 510 qui est décalé. On regrette que ce connecteur dépasse le haut de la Meteor, laissant ainsi un petit espace entre la box et l’atomiseur. Le diamètre maximum de l’atomiseur avant débordement est de 26 mm.

Pour clore ce chapitre, on peut dire que l’ergonomie de la Metor a été soignée. Sa prise en main est naturelle, aucune chance qu’elle ne glisse grâce aux différents matériaux qui la composent. Son poids inspire la confiance son assemblage ne montre aucun défaut mis à part la fragilité du plastique de la protection de l’écran qui laisse à désirer.

Une box qui sait (presque) tout faire, mais qui manque un peu de puissance

La Meteor permet une grande variété de modes de vape qui sont évidement encadrés par de multiples protections : le mode puissance bien sûr, le mode contrôle de température avec une résistance en nickel, inox ou titane, mais également en définissant son propre coefficient de chauffe. Le mode VPC qui permet de programmer une variation de la puissance sur une échelle de temps, et pour finir, le mode bypass qui est dépendant de la charge restante de la batterie.

Si l’on devait être pointilleux, nous pourrions regretter qu’il manque un mode voltage variable ainsi qu’un preheat.

Concernant le mode puissance variable, nous avons cependant détecté un manque d’intensité. En effet, en comparant la puissance délivrée par la Meteor avec d’autres box, il faut pousser un peu plus les watts sur la Meteor pour retrouver les mêmes sensations. La différence est suffisamment significative pour être mentionnée. Une vape à 40 W sur une autre box obligera à régler la Meteor à environ 48 W pour retrouver la même sensation. Plus la puissance est élevée, plus cette différence s’accentue. Une fois le réglage trouvé, la Meteor délivre une vape régulière et sans soucis.

"Houston, on a un problème !"

La question légitime que l’on peut se poser concernant la Meteor, est à quel type de vapoteur s’adresse-t-elle ? En effet, après avoir étudié cette Meteor, l’indice IP68 n’étant pour nous qu’une option peu importante, il en ressort finalement que seule la charge rapide la diffère de ses concurrentes. Cependant, cette fonctionnalité n’a finalement qu’un intérêt futile, et cela est encore plus flagrant en ce qui concerne la Meteor.

Est-ce que dans le cadre d’une recherche de puissance, la super charge est plus intéressante qu’une box à double accu, ou même comparée à une box simple accu ? La charge rapide comble t-elle réellement sa faible autonomie ?

De nos jours, un accu 18650 de bonne facture coute environ 7 € et possède une autonomie au moins de 3 000 à 3 500 mAh, sans compter qu’il est quand même plus pratique à transporter que tout ce bazar.

En résumé

On aime

  • Ses finitions
  • Son format compact
  • Sa protection IP68

On n’aime pas

  • Sa faible autonomie
  • La charge rapide qui n'offre pas beaucoup d'intérêt
  • Sa base de chargement rapide en option
  • Pas de chargeur livré avec la base de chargement rapide
  • La puissance délivrée qui n'est pas celle qui est affichée
  • L'espace entre l'atomiseur et le haut de la box
  • Son manque d'intérêt par rapport à la concurrence

Conclusion

2,5 /5

Avec la Meteor, VapX a voulu trop en faire. La technologie à un sens lorsqu'elle apporte une réelle valeur ajoutée. Ce mode de chargement rapide est néanmoins dans l'air du temps, d'autres box sont en préparation chez différents constructeurs, mais est-ce vraiment nécessaire ? Pour le reste, la Meteor est une box bien finie qui n'apporte cependant rien de plus sur le marché. Seul le vapoteur ne dépassant pas 25 W de puissance y trouvera son compte, mais de nombreuses alternatives existent déjà à moindres coûts.

Le Meteor 510 Mod en images