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Test : Le Turbo – Vaponaute

  • Par , le 14/10/2019 à 16h00
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Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.

Le nouveau Vaponaute sort officiellement aujourd’hui. Et comme d’habitude, c’est une surprise. Dripper unique, radicalement différent, Le Turbo place la barre très haut. Les 1500 exemplaires de la série ne devraient pas trainer longtemps sur les rayonnages des revendeurs.

Un ovni chez les aviateurs

Présenté en avant-première au Vapexpo de Paris, le Turbo de Vaponaute a largement mérité la récompense du meilleur atomiseur et surtout battu le record de regards dubitatifs. Il faut reconnaitre qu’en l’ouvrant, le plus aguerri des amateurs de reconstructibles n’a pas beaucoup plus brillant comme remarque qu’un « hein ? » assorti d’un regard de poule ayant trouvé un couteau. Puis le regard d’un merlan frit suivi d’un « la vache » tout aussi évocateur après la première bouffée. Bref, les réactions devant le stand Vaponaute étaient plutôt cocasses, et il avait de quoi.

Caractéristiques techniques

Diamètre22 mm
Hauteur23,5
Poids g
Option BFPin BF inclus
Type de montageSimple coil
Plateau de montageEtonnant !
Plage d'utilisation15-60W
Arrivée d'airLatérale
Drip Tip510
MatériauxInox, ULTEM

Le coffret comprend :

  • Pièces de rechange
  • Pin BF

De l’extérieur, c’est un Vaponaute

Le design du Turbo reprend ce petit quelque chose qui signe l’esthétique des Vaponaute, aussi différents puissent-ils être les uns des autres. Pour commencer par le passif, la marque a redoublé de vigilance sur les finitions pour reléguer au rang de mauvais souvenir les déboires de certains exemplaires du Supersonic. Le Turbo bénéficie de la qualité de réalisation qui a fait la réputation de la marque.

Sorti de sa boîte, le Turbo est un dripper qui ressemble à moitié à un atomiseur. Il est compact mais semble tout de même disposer d’un réservoir. La cloche est en deux parties, l’une en Ultem et l’autre en inox. Cette dernière ne sert qu’à sélectionner une ouverture d’air sur la première.

La cloche en Ultem est percée d’une série de trous de différentes tailles sur toute sa circonférence. On peut ainsi aller d’un flux d’air aérien à un tirage très restrictif en inhalation directe. Le Turbo peut également s’utiliser en MTL, avec l’ouverture la plus réduite qui est un unique trou de 1,2 mm. On positionne l’ouverture choisie en face de la résistance, on remet la partie en inox par dessus avec le trou en face de la résistance également, et c’est prêt.

Le Turbo accepte les drip tips 510 standards, il est d’ailleurs comme d’habitude chez Vaponaute livré sans. On trouve également dans la boîte un pin bottom feeder bienvenu compte tenu de la configuration à l’intérieure du dripper. Parce que c’est bien à l’intérieur qu’il réserve une grosse surprise.

Un plateau sens dessus dessous

La cloche n’est maintenue que par deux joints toriques et se retire facilement pour donner accès à l’absence de plateau de montage. C’est le moment de vous certifier être a jeun, il n’y a pas plus d’erreur typographique dans la phrase précédente que de plateau à proprement parler dans ce dripper.

Le pôle positif est sur la partie supérieure, avec une grosse vis à emprunte droite pour fixer la résistance. Le pôle négatif quant à lui est sur la base, avec la même vis pour le montage. On peut d’ailleurs positionner les vis plus ou moins éloignées l’une de l’autre pour s’adapter à la longueur de la résistance. Il suffit de desserrer le pin positif de la connexion 510, de positionner comme on veut les deux vis l’une par rapport à l’autre, et de resserrer le pin. Une astuce dont j’aurais aimé être l’auteur mais qui est à mettre au crédit de Xavier Martzel qui me l’a partagée.

La résistance se place ainsi à l’horizontale, au milieu de la chambre. L’installation demande forcément de modifier un peu ses habitudes, mais se fait facilement. Les vis assurent une excellente prise sur les pattes des résistances et assurent un contact fiable et solide.

Le coton se place naturellement dans la résistance, mais il faut prévoir des mèches relativement longues. Cela permet d’une part de remplir le volume de la chambre, mais également de stocker une bonne quantité de liquide.

Les mèches de coton terminent leur course dans une petite cuve de l’autre côté de la résistance, qui offre une capacité de 1 ml de liquide supplémentaire.

Une vape sur mesure

L’air passe ainsi par les ouvertures de la cloche, tourbillonne dans la chambre autour de la résistance, en ressort par l’ouverture dans l’axe central et remonte vers le drip tip. C’est un dripper, mais avec un petit côté atomiseur de ce point de vue.

Le Turbo permet de vaper de 15 à 60 W avec tous les styles de montages imaginables. Du fil simple à l’alien le plus tarabiscoté, sur un axe de 2 à 4 mm, tout est possible. C’est un des aspects ludiques de ce genre de drippers, on peut faire autant d’essais que notre imagination peut en concevoir pour trouver la vape idéale de chacun. Le positionnement de la résistance, plus ou moins proche de l’axe central, a également une incidence importante.

Cela complique également son appréciation, une vape moyenne pouvant simplement être due au fait de ne pas encore avoir trouvé le bon montage. J’affirmerai donc, sous cette réserve, l’avoir trouvé bon en MTL, mais un petit cran en dessous des meilleurs de la catégorie.

Dès que l’on passe en inhalation directe par contre, à partir de 20 W, c’est une explosion de saveurs, restituées avec une intensité, un équilibre et une précision vraiment remarquables. À 60 W, l’ensemble chauffe tout de même rapidement, et il semble judicieux de ne pas dépasser cette limite à moins de lui laisser le temps de refroidir entre deux bouffées.

Le plein de liquide peut se faire directement par le drip tip, mais avec une précision un peu aléatoire. On ne voit pas ce qu’on ajoute, pas plus que le niveau d’humidité de la mèche. On peut également le faire en retirant la cloche, si on est certain qu’elle n’est pas pleine, sinon le liquide se répand immédiatement. 

L’utilisation en drippant demande donc un peu d’attention, tandis que le bottom feeder est sensiblement plus pratique. Le liquide passe par la connexion 510 et ressort par l’axe central dans la petite cuve, assurant rapidement l’humidification de la mèche. C’est une affaire de préférence personnelle, mais le bottom feeder est une option qui prend tout son sens avec ce dripper. C’est d’ailleurs le pin qui est monté d’origine sur le Turbo, le pin standard étant du coup relégué au rang d’option alternative.

En résumé

On aime

  • L'innovation
  • La qualité de réalisation
  • La polyvalence
  • La qualité de vape
  • Le rendu des saveurs

On n’aime pas

  • Demande un temps de prise en main, forcément

Conclusion

5 /5

Le Turbo de Vaponaute est un dripper à part. Remarquablement réalisé, il innove avec une conception inédite, un plateau étonnant et surtout une polyvalence et une qualité de vape remarquables. Il requiert un temps d'adaptation pour trouver le montage idéal selon les attentes de chacun, mais le résultat est à la hauteur de la réputation de la marque. Un OVNI qui offre des saveurs vraiment exceptionnelles.

Le Le Turbo en images