Vous êtes ici : Vaping Post » Politique » Tabac et pouvoir d’achat, quand Laurent Wauquiez met les pieds dans le plat

Tabac et pouvoir d’achat, quand Laurent Wauquiez met les pieds dans le plat

    Annonce

L’augmentation du prix du tabac est loin d’être une évidence, même si elle est actée. Elle est même instrumentalisée de toutes part pour servir des intérêts très divers. En première ligne, on retrouve les buralistes, bien entendu, mais aussi… L’opposition politique, et ça, c’est pas malin.

Laurent Wauquiez se lâche

C’est une déclaration fracassante de Laurent Wauquiez. Attention, il n’est pas question ici de politique. Pas vraiment. Peu importent les opinions de Laurent Wauquiez, le présent article n’est pas destiné à fustiger vos idées si vous êtes de droite, ni à vous flatter si vous êtes de gauche. En un mot, pas de pot, c’est tombé sur lui.

Laurent Wauquiez, donc, était sur France 2 le 6 février pour commenter le résultat des deux législatives partielles qui avaient vu son parti l’emporter sur celui du Président de la République. Monsieur Wauquiez y voit un désaccord exprimé avec la politique menée par Emmanuel Macron, qui sous-estime le problème du pouvoir d’achat.

Et le Président des Républicains de donner des exemples que tout augmente, ma pauvre dame, la CSG, l’essence, les timbres-poste, le tabac…

Stop, c’est là. Vous voyez ? L’augmentation du prix du tabac, pour Laurent Wauquiez, est un problème de pouvoir d’achat. Et franchement, c’est ballot.

Il y a augmentation et augmentation

Que les augmentations de la CSG, du timbre-poste et autres posent problème, c’est un débat, faut il réduire les dépenses publiques ou augmenter les recettes ? Chacun se fera son propre avis. L’essence, c’est encore un autre débat, l’écologie, en l’occurrence. Non pas sur l’intérêt de le faire, mais comment le faire. Bref.

Mais l’augmentation du prix du tabac est à part, totalement à part, et ne doit pas venir se retrouver mêlé aux problématiques ci-dessus énoncées. Pour une simple et bonne raison, c’est que l’augmentation du prix du tabac n’est pas, dans ses intentions affirmées, de faire rentrer plus d’argent dans les caisses de l’état, mais de faire baisser la consommation de cigarettes.

Avec plus de 200 morts par jour en France, le tabac est un enjeu majeur de santé publique. Aussi, instrumentaliser la hausse du prix pour promouvoir ses idées politiques, c’est tout, sauf une bonne idée. Non pas que cette méthode de l’augmentation soit la plus efficace, simplement, elle a le mérite d’essayer, et on peut lui apporter ce crédit.

Parce que le message sous-jacent que soutien Laurent Wauquiez, certainement, en plus, à son insu, c’est que fumer n’a rien d’anormal, finalement, le problème, c’est que c’est trop cher. Et ça, en 2018, sachant ce que l’on sait, on a du mal à l’entendre sans frémir.

Si on peut aider

Alors, oui, le boulot de Laurent Wauquiez, mais aussi de tous les autres opposants, c’est de taper sur la politique d’Emmanuel Macron et son gouvernement pour essayer de piquer leur place. Ça s’appelle la politique.

Pour éviter, à l’avenir, de commettre à nouveau ce genre d’impair, nous avons quelques suggestions à faire. Pas seulement à Laurent Wauquiez, mais à l’ensemble du personnel politique non rallié à En Marche, et qui a donc pour mission d’en dire du mal.

Ne dites plus “Le pouvoir d’achat est en berne, tout augmente, les cigarettes augmentent, c’est trop cher de fumer.”

Dites plutôt “Le gouvernement augmente le prix des cigarettes pour essayer de faire baisser le nombre de fumeurs, c’est louable, mais insuffisant. Parce qu’il existe un outil formidable qui a fait ses preuves pour arrêter le tabac, c’est la cigarette électronique, et elle est bien à la peine. Il faut la promouvoir ! Incitons les français à vapoter en même temps que nous augmentons le prix des cigarettes, et nous sauvons 200 vies par jour !”

Simple, non ? Attention, il se pourrait qu’un jour où l’autre, le gouvernement reprenne, en paroles et en actes, cette idée pour se maintenir au pouvoir, c’est le jeu. Mais il vaut mieux ça que de banaliser la cigarette et en refaire un objet anodin.